Lundi soir, des soldats israéliens ont ouvert le feu sur deux hommes qui s’étaient approchés de la clôture de sécurité qui sépare la bande de Gaza du territoire israélien. Un porte-parole de l’armée a confirmé ces tirs, déclarant que les deux Palestiniens avaient été ‘touchés’ mais sans donner d’autres précisions sur les éventuelles blessures, ou sur leur décès. Lundi soir, un homme de 36 ans est décédé après avoir été touchés par des tirs d’obus israéliens à l’hôpital de Beit Hanoun, mais il s’agit probablement de deux affaires distinctes.

Des dizaines de Palestiniens ont subi des tirs de gaz lacrymogène près du camp de réfugiés situé au sud de la ville de Al-Khalil (Hébron) vendredi. D’après plusieurs témoins, des affrontements ont éclaté après que des soldats israéliens aient installé un poste de contrôle à l’entrée du camp de Fawwar. Les militaires ont tiré des gaz et des balles en caoutchouc sur les jeunes qui s’opposaient à leur présence, faisant de nombreux blessés. Les soldats ont ensuite fermé l’entrée du camp et ont empêché l’accès aux résidents locaux pendant plusieurs heures.

Des affrontements ont opposé avant l’aube jeudi des manifestants palestiniens à des soldats israéliens escortant des fidèles juifs pour une visite au Tombeau de Joseph, dans la ville de Naplouse (Cisjordanie), faisant quatre blessés. Un homme a été blessé par des tirs à balles réelles et évacué vers un hôpital de Naplouse tandis qu’au autre a été emmené par les Israéliens. Deux autres, blessés par des tirs de balles caoutchoutées, ont été soignés à l’hôpital de Rafidiya à Naplouse, ville du nord de la Cisjordanie occupée. Selon les militaires, le blessé aurait tiré sur les soldats à l’aide d’un pistolet.

Dans le village de Salem, à l’est de Naplouse, des bergers du village ont vu les colons de la colonie illégale voisine dévaster les terres du village avec des bulldozers. Ils ont alerté les villageois qui se sont précipités pour essayer d’accéder sur les lieux. Les colons ont alors ouvert le feu et tiré à balles réelles en direction des villageois sans armes. Les soldats sont arrivés et ont tiré des grenades lacrymogènes, ont frappé les villageois à coups de crosses de fusils et arrêté 7 hommes. Plusieurs villageois ont été blessés par les soldats. Un fermier de 45 ans a eu le bras cassé. Les colons discutaient librement avec les soldats (photo), sans aucune menace apparente d’arrestation, bien que les villageois aient identifié les colons qui avaient tiré à balles réelles dans leur direction.

colons soldats salem

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Cinq Palestiniens ont été blessés ce dimanche dans des affrontements avec les forces israéliennes près du camp de réfugiés de Jalazin, au nord de Ramallah. Les heurts se sont déclenchés quand des jeunes hommes ont tenté d’empêcher des Israéliens de la colonie de Beit El de lancer des pierres sur les voitures palestiniennes près du camp. Les forces de sécurité israéliennes sont rapidement intervenue en tirant des balles en caoutchouc sur les Palestiniens, blessant cinq d’entre eux. Un porte-parole militaire a confirmé cette intervention et l’utilisation de moyens anti-émeute, mais a réfuté l’utilisation de balles en caoutchouc.

De violents affrontements ont opposé des policiers israéliens et des Palestiniens dans le camp de réfugiés de Qalandiya en Cisjordanie. Les forces de sécurité ont pénétré dans le camp pour procéder à l’arrestation d’un homme accusé de terrorisme par les autorités israéliennes. Des centaines de Palestiniens se sont opposés à leur intervention, lançant des pierres et de cocktails Molotov vers les policiers. Ceux-ci ont répliqué en tirant à balles réelles, tuant trois hommes. Rubeen Abed Fares, 30 ans, et Ynis Jahjouh, 22 ans, ont tous deux succombé à des tirs dans la poitrine tandis que Jihad Aslan, 20 ans, a été abattu d’une balle dans la tête. 19 autres Palestiniens ont été blessés au cours de cette attaque policière.

Des soldats israéliens ont tué un Palestinien et en ont blessé par des tirs à balles de guerre deux autres lors d’une opération visant à arrêter un militant à Jénine en Cisjordanie. Deux soldats ont aussi été blessés. Les soldats israéliens disent avoir essyé des tirs mais les deux soldats blessés l’ont été légèrement et uniquement par des jets de pierres. Le Palestinien que l’armée venait arrêter a été interpellé.

Israël a libéré tôt ce matin 26 prisonniers palestiniens à quelques heures de la reprise des négociations de paix à Jérusalem, tout en accélérant la colonisation en territoire occupé. Onze prisonniers ont été conduits en Cisjordanie, depuis la prison israélienne d’Ofer, près de Ramallah, à bord d’un convoi de quatre véhicules de l’Autorité palestinienne, escorté par la police, tandis qu’un autre groupe de quinze prisonniers était acheminé vers la bande de Gaza depuis la prison d’Ayalon près de Tel-Aviv.

Au total, 104 détenus condamnés doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations de paix prévus entre Israéliens et Palestiniens. Ce début de libérations suit l’annonce par Israël d’un coup d’accélérateur à la colonisation avec un feu vert donné à la construction de 942 logements à Jérusalem-Est.

libération prisonniers palestiniens

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Un jeune homme a été tué à l’est du camp de réfugiés de Bureij dans la nuit de samedi à dimanche. Hussein Awadallah, âgé de 30 ans et originaire du camp de Nousseïrat, avait été abattu près de la frontière. Les autorités d’occupations ont prétendu qu’il avait voulu « franchir les barrières, un objet suspect à la main », mais il s’est avéré que l’homme n’était pas armé.

Un autre Palestinien a été blessé quand l’armée israélienne a ouvert le feu sur un groupe près de la barrière dans le nord de Gaza. Une porte-parole de l’armée israélienne a justifié le tir en disant que le groupe s’était approché de la barrière de sécurité « en lançant des pierres ».

funérailles gaza

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Douze prisonniers politiques palestiniens sont en grève de la faim depuis 99 jours dans les prisons israéliennes. Leur état de santé se détériore rapidement. Mohammad Rimawi a cessé de prendre des vitamines, de l’eau et des minéraux le 4 août. Il souffre de graves problèmes au foie et aux reins, de faiblesse générale, de fatigue et d’étourdissements, et il est incapable de marcher sans aide. Le 5 août, Mohammad a été sauvagement battu par cinq soldats israéliens qui le gardaient. Son avocat a confirmé que les ecchymoses sur le corps de Rimawi étaient toujours clairement visibles.

Mohammad a ensuite été emmené à une autre section de la prison et attaché à son lit. Un officier israélien est alors venu le voir et l’a menacé de l’alimenter de force s’il continuait sa grève, tout en le menaçant également de le transférer en isolement à la prison Ramon sans lui procurer le moindre traitement médical jusqu’à ce qu’il meure dans sa cellule. Lorsque Rimawi a parlé à l’officier de l’attaque récente, ce dernier a dit qu’il s’en fichait et qu’ils pouvaient le traiter avec violence et par la force étant donné le manque d’attention internationale sur son cas, en particulier en Jordanie.

Palestine: Un gréviste de la faim battu par les soldats