Des soldats israéliens ont tué un Palestinien et en ont blessé par des tirs à balles de guerre deux autres lors d’une opération visant à arrêter un militant à Jénine en Cisjordanie. Deux soldats ont aussi été blessés. Les soldats israéliens disent avoir essyé des tirs mais les deux soldats blessés l’ont été légèrement et uniquement par des jets de pierres. Le Palestinien que l’armée venait arrêter a été interpellé.

Israël a libéré tôt ce matin 26 prisonniers palestiniens à quelques heures de la reprise des négociations de paix à Jérusalem, tout en accélérant la colonisation en territoire occupé. Onze prisonniers ont été conduits en Cisjordanie, depuis la prison israélienne d’Ofer, près de Ramallah, à bord d’un convoi de quatre véhicules de l’Autorité palestinienne, escorté par la police, tandis qu’un autre groupe de quinze prisonniers était acheminé vers la bande de Gaza depuis la prison d’Ayalon près de Tel-Aviv.

Au total, 104 détenus condamnés doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations de paix prévus entre Israéliens et Palestiniens. Ce début de libérations suit l’annonce par Israël d’un coup d’accélérateur à la colonisation avec un feu vert donné à la construction de 942 logements à Jérusalem-Est.

libération prisonniers palestiniens

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Un jeune homme a été tué à l’est du camp de réfugiés de Bureij dans la nuit de samedi à dimanche. Hussein Awadallah, âgé de 30 ans et originaire du camp de Nousseïrat, avait été abattu près de la frontière. Les autorités d’occupations ont prétendu qu’il avait voulu « franchir les barrières, un objet suspect à la main », mais il s’est avéré que l’homme n’était pas armé.

Un autre Palestinien a été blessé quand l’armée israélienne a ouvert le feu sur un groupe près de la barrière dans le nord de Gaza. Une porte-parole de l’armée israélienne a justifié le tir en disant que le groupe s’était approché de la barrière de sécurité « en lançant des pierres ».

funérailles gaza

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Douze prisonniers politiques palestiniens sont en grève de la faim depuis 99 jours dans les prisons israéliennes. Leur état de santé se détériore rapidement. Mohammad Rimawi a cessé de prendre des vitamines, de l’eau et des minéraux le 4 août. Il souffre de graves problèmes au foie et aux reins, de faiblesse générale, de fatigue et d’étourdissements, et il est incapable de marcher sans aide. Le 5 août, Mohammad a été sauvagement battu par cinq soldats israéliens qui le gardaient. Son avocat a confirmé que les ecchymoses sur le corps de Rimawi étaient toujours clairement visibles.

Mohammad a ensuite été emmené à une autre section de la prison et attaché à son lit. Un officier israélien est alors venu le voir et l’a menacé de l’alimenter de force s’il continuait sa grève, tout en le menaçant également de le transférer en isolement à la prison Ramon sans lui procurer le moindre traitement médical jusqu’à ce qu’il meure dans sa cellule. Lorsque Rimawi a parlé à l’officier de l’attaque récente, ce dernier a dit qu’il s’en fichait et qu’ils pouvaient le traiter avec violence et par la force étant donné le manque d’attention internationale sur son cas, en particulier en Jordanie.

Palestine: Un gréviste de la faim battu par les soldats

En 14 mars, un membre de la colonie illégale de Yakir, a percuté en voiture un camion stationné en territoire occupé. Le colon et ses 3 filles sont été blessés dans l’accident. Le colon a affirmé que l’accident a été causé par des enfants palestiniens jetant des pierres sur sa voiture. Le chauffeur de camion a d’abord témoigné qu’il s’était arrêté en raison d’une crevaison, mais plus tard, il a changé son témoignage indiquant que il aurait vu des pierres posées par la route. Il n’y avait pas d’autres témoins de l’accident ce jour-là.

19 mineurs des villages de Hares et Kifl Hares sont alors arrêtés par l’armée. Aucun n’avait d’accusations antérieures de lancers de pierres. Ils seront détenus à l’isolement, battus et menacés, certains pendant pendant 16 jours, jusqu’à ce que l’un d’eux signe une déclaration de culpabilité. Ali Shamlawi, Mohammed Kleib, Mohammed Suleiman, Ammar Souf et Souf Tamer, tous âgés de 16 ou 17 ans, restent emprisonnés dans une prison pour adultes. Ce sont « les 5 garçons de Hares », : ils viennent d’être accusés de tentative d’assassinat et risquent donc chacun l’emprisonnement à vie.

azrrestation enfant palestinien

Voir le blog consacré aux 5 de Hares

azrrestation enfant palestinien

Les 26 premiers prisonniers palestiniens, parmi les 104 détenus dont Israël a approuvé la libération, seront libérés le 13 août. La libération des prisonniers détenus de longue date va se faire en quatre temps, compte tenu du fait qu’Israël a refusé de tous les relâcher en même temps ces 104 prisonniers palestiniens arrêtés avant les accords d’Oslo en 1993.

Cet après-midi, la police de l’Autorité palestinienne a bloqué puis violemment chargé les manifestants qui défilaient à Ramallah à l’appel du FPLP contre la reprise des négociations avec Israël, décrite comme l’indication d’une « volonté profondément dangereuse pour la cause nationale palestinienne de faire des concessions, contre la position du consensus national palestinien et même contre les décisions des institutions de l’OLP elle-même. » Une fois la manifestation dispersée, des policiers seraient allés à l’hôpital de Ramallah pour inculper les blessés et en arrêter au moins trois, sans leur permettre de recevoir le traitement approprié à leur état. Un autre manifestant aurait également été arrêté.

Les négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne devraient reprendre mardi, après plus de trois ans de suspension. Le premier ministre israélien a indiqué que le nombre de prisonniers libérés à cette occasion, initialement prévu autour de 80, serait finalement de 104. La libération des détenus, emprisonnés depuis plus de 20 ans était une des conditions posées par l’Autorité palestinienne à la reprise des négociations. Les membres du gouvernement israélien devraient se prononcer sur ce plan de libérations lors du conseil des ministres hebdomadaire. Ils devraient se pencher aussi sur un projet de loi prévoyant la tenue d’un référendum sur tout accord de paix qui prévoirait un retrait israélien de territoires conquis pendant la guerre des six jours en 1967.