Dix militaires israéliens ont été blessés mardi à l’aube, après avoir mené une opération en civil dans le camp de réfugiés de Shuafat, au nord de Jérusalem-Est. Après avoir procédé à une arrestation et alors qu’ils tentaient de quitter le camp, ils ont été caillassés par des dizaines de jeunes. Un officier de la police des frontières a été poignardé, il a été légèrement blessé. Un suspect de 17 ans a été arrêté, soupçonné d’avoir poignardé l’officier, et un autre suspect a été arrêtés. Au total, dix soldats ont été blessés dans le camp de réfugiés, dont 9 soldats de la force d’infiltration.

Palestine: Emeute au camp de Shuafat (Jérusalem)

Des heurts ont opposés des manifestants palestiniens aux gardes-frontières israéliens lundi dans le quartier de Ras al-Amoud (Jérusalem-Est). Les habitants palestiniens ont résisté à une opération de la police des frontières israéliennes qui voulait de procéder à des arrestations en lien avec un incident qui avaient eu lieu dimanche. Deux policiers israéliens ont été blessés par des jets de pierres et de barres de fer. On ignore encore le nombre des blessés palestiniens.

Palestine: Affrontements à Ras al-Amoud

De multiples manifestations particulièrement violentes se sont déroulées hier à travers la Cisjordanie. Les Palestiniens étaient descendus dans la rue pour protester contre la vie chère, réclamer le paiement de leurs salaires et surtout dénoncer la politique gouvernementale en matière d’économie. La colère des manifestants était principalement dirigée contre Salam Fayyad, premier ministre et économiste formé aux Etats-Unis qui se charge de superviser les finances gouvernementales. Les manifestants ont bloqué la circulation en érigeant des barricades de pneus enflammés dans de nombreuses villes, entraînant une violente réaction des forces de l’ordre. C’est à Hébron aue les affrontements ont été les plus violents. Des centaines de personnes ont lancé des pierres contre un bâtiment de la ville et ont tenté d’y pénétrer avant que la police anti-émeute n’intervienne, faisant usage de gaz lacrymogène et ne repousse la foule par la force. Plus tard, des manifestants ont tenté de prendre la gare de la ville d’assaut, entraînant un nouvel affrontement de jets de pierre avec la police.

Manifestant à Hébron

Manifestant à Hébron

Le président et co-fondateur d’Addameer, l’association de défense des prisonniers palestiniens, Abdullatif Ghaith, 71 ans, vient de se voir interdire tout déplacement à l’étranger par Israël, et ceci jusqu’au 31 janvier 2013. L’interdiction de sortie de territoire signée par le ministre israélien de l’Intérieur, et indiquant que M. Ghaith constitue une « menace pour l’Etat », sans autres précisions. Ce n’est pas la première fois que le président d’Addameer est ciblé par Israël, en raison de sa défense des droits de l’Homme. Depuis le 10 octobre 2011, « résident » de Jérusalem Est, il lui est interdit de se rendre à Jérusalem Ouest (jusqu’en septembre 2012). Depuis qu’il est président d’Addameer, il a été emprisonné à trois reprises en détention administrative, sans la moindre inculpation, pour des périodes de 6 mois, à chaque fois.

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Abdullatif Ghaith, président d’Addameer


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Abdullatif Ghaith, président d'Addameer

Un soldat de la brigade Givati, mis en cause dans le rapport Goldstone pour avoir ciblé et tué à Gaza deux femmes qui hissaient un drapeau blanc, vient d’être condamné par un tribunal israélien. Ce soldat a tué Ria Abu Hajaj, 64 ans, et sa fille Majda, 37 ans, le 4 janvier 2009, lors du premier jour de l’offensive terrestre qui a suivi les bombardements de la bande de Gaza. Après un accord entre son avocat et le juge, le soldat n’a été condamné que pour « utilisation illégale d’armes » à … 45 jours de prison.

Palestine/Israël: Procès d’un soldat

Le ministre de la Justice israélien a établi une nouvelle règle qui limite de façon sensible la possibilité des Palestiniens et des immigrants de présenter des recours devant les tribunaux israéliens. La nouvelle règle exigerait que quiconque souhaite présenter un recours devant un tribunal israélien présente une carte d’identité israélienne ou un passeport étranger. Les Palestiniens des territoires occupés ou les personnes apatrides qui n’ont pas de passeport seraient donc dans l’impossibilité d’intenter des procès ou de présenter des requêtes à la justice si cet ordonnance prenait effet le 1er septembre. Les personnes qui n’ont pas de passeport seraient référées à un juge mais un avocat de l’Association pour les Droits Civils en Israël, souligne qu’en pratique les personnes sans passeport ne pourraient pas intenter d’action parce que le personnel des tribunaux refuse d’accepter des documents incomplets, et des formulaires qui ne comporteraient pas de numéro de passeport pourraient être considérés comme tels.

Les Palestiniens ont souvent recours aux tribunaux israéliens pour dénoncer les méfaits et les détériorations dont se rendent coupables les soldats de l’armée d’occupation. Cette nouvelle règle empêcherait aussi les Palestiniens des territoires occupés et les immigrants clandestins sans passeport de présenter un recours aux tribunaux contre des employeurs indélicats, d’obtenir des dommages et intérêts s’ils étaient blessés dans un accident de voiture ou même d’attaquer en justice le ministre israélien de l’intérieur s’il décidait de les déporter.

L’édification du mur israélienne en Cisjordanie, qui a commencé en 2002 à la suite d’une vague d’attentats, et dont les travaux avaient été suspendus il y a cinq ans, va reprendre. Dans un premier temps, les travaux vont reprendre autour des colonies sionistes regroupées dans le secteur de Gush Etzion près de Bethléem. L’an prochain, la construction sera étendue autour de Maale Adoumim, l’une des plus importantes implantations sioniste de Cisjordanie située à l’est de Jérusalem. Plus de 400 des quelque 760 km prévus de barrière ont été achevés. Les travaux avaient été arrêtés à la suite de problèmes budgétaires, de la multiplication des appels présentés par les Palestiniens, et des pressions de la communauté internationale. Dans un avis du 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé sa construction illégale et exigé son démantèlement.

Palestine: Reprise de la construction du mur

Des centaines de jeunes militants palestiniens manifestaient mardi à Ramallah, en Cisjordanie, pour protester contre des violences policières de la part de l’Autorité palestinienne. Les participants brandissaient des drapeaux palestiniens, sous surveillance policière discrète, pour protester contre l’action des forces de sécurité lors de manifestations à Ramallah samedi et dimanche. Le président palestinien Mahmoud Abbas a ordonné la formation d’une commission d’enquête présidée par une personnalité indépendante.

Palestine: Manifestation contre les violences policières

Des jeunes militants palestiniens ont manifesté dimanche à Ramallah, en Cisjordanie, pour protester contre des violences policières lors d’un rassemblement la veille dans cette ville, siège de l’Autorité palestinienne, et de nouvelles échauffourées ont eu lieu, les forces de sécurité palestiniennes frappant les manifestants à la matraque. Trois de ces derniers ont été évacués et hospitalisés, tandis qu’un certain nombre d’autres étaient interpellés.

Samedi après-midi, quelque 200 jeunes Palestiniens avaient défilé à Ramallah pour réclamer l’annulation pure et simple d’une rencontre prévue dimanche entre le président palestinien et le vice-Premier ministre israélien. Les policiers palestiniens avaient empêché les manifestants de s’approcher du complexe présidentiel. Des heurts avaient alors éclaté et plusieurs jeunes participants avaient été battus, certains à coup de matraques. Sept manifestants avaient été interpellés, trois jeunes manifestants avaient été hospitalisés et trois journalistes agressés.

Le ministère des Affaires étrangères britannique a sorti un rapport sur la manière dont lsraël maltraite les enfants palestiniens, après enquête menée par une délégation de 9 avocats britanniques.

Des enfants palestiniens de 12 ans se voient mettre des chaines en fer aux pieds, ils ont les yeux bandés, les mains ligotés dans le dos, ils tirés de leurs lits en pleine nuit et jetés dans des véhicules militaires où ils ont maintenus à plat ventre. Détenus à l’isolement dans des cellules de prison, sans quasiment aucun accès à leurs parents, ils sont privés de sommeil, et maltraités verbalement et physiquement, contraints de signer des aveux qu’ils ne peuvent même pas lire. Le rapport pointe en outre la différence de traitement et de règles concernant les enfants selon qu’ils sont israéliens ou palestiniens : Les enfants israéliens doivent avoir accès à un avocat dans les 48 H et ne peuvent pas être emprisonnés avant l’âge de 14 ans, tandis que les enfants palestiniens peuvent être incarcérés dès l’âge de 12 ans et détenus 3 mois sans aucune représentation légale. Entre 500 et 700 enfants palestiniens sont emprisonnés chaque année en Israël.