Sentry Tech, surnommé ‘Spot and Shoot’ (Repère et Tire) est l’un des derniers dispositifs d’assassinat à distance développé par la Compagnie israélienne d’armement Rafael (l’ancienne division de la recherche en armement de l’armée israélienne), et maintenant firme gouvernementale autonome.

Il est opéré par des femmes soldats de 19-20 ans, situées loin de là dans une salle d’opération, qui ont la responsabilité de cibler et d’actionner les tirs des mitrailleuses télécommandées installées sur des tours de guet tous les quelques mètres le long de la grille électronique qui encercle Gaza. Ces opératrices sont assises devant un écran de télévision à partir duquel ils peuvent contrôler l’action avec une manette de style PlayStation. Elles doivent identifier les personnes suspectes qui approchent de la clôture et, si elles y sont autorisées par un agent, les exécuter en utilisant leurs manettes. Grâce à des capteurs audio fixés sur les tours, les femmes entendent le coup lorsqu’il tue la cible.

Ces jeunes femmes été choisies pour actionner les dispositifs de meurtre à distance à cause d’une pénurie de recrues masculines dans les unités de combat d’Israël. La demande pour de tels dispositifs a été en partie alimentée par une combinaison de niveaux de recrutement en déclin et d’une population moins prête à risquer la mort au combat. Les progrès rapides de la technologie ont sonné l’alarme à l’ONU. Philip Alston, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, a mis en garde le mois dernier contre les dangers qui pourraient rapidement surgir d’une «mentalité meurtrière du style PlayStation».

L’armée israélienne, qui impose à l’intérieur de la clôture une zone interdite qui va jusqu’à 300 mètres et plus dans la minuscule enclave, a été fortement critiquée pour avoir ouvert le feu sur des civils entrés dans la zone fermée. Le système a été progressivement mis en place il y a deux ans pour la surveillance, mais ce n’est que récemment que les opératrices peuvent ouvrir le feu. L’armée a reconnu s’être servi de Sentry Tech en décembre pour tuer au moins deux Palestiniens à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur de la clôture. L’armée israélienne, qui prévoit d’introduire la technologie le long d’autres lignes israéliennes de confrontation, refuse de dire combien de Palestiniens ont été tués par les mitrailleuses télécommandées dans la bande de Gaza. Selon les médias israéliens, il y a en plusieurs dizaines.

Tueries télécommandées à Gaza

Tueries télécommandées à Gaza

Le tribunal du district pour les affaires administratives de Bir Saba vient à nouveau de prononcer une décision refusant à Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP) les visites des membres de sa famille. De plus, le tribunal lui a interdit de recevoir les journaux en langue arabe et anglaise et ne l’a autorisé qu’à recevoir les journaux en hébreu. Depuis le 16 mars 2009, Ahmad Sa’adat n’a pu recevoir qu’une seule visite familiale. Il est évident que l’action des tribunaux fait partie intégrante de la décision politique d’Israël pour punir le militant à cause de son rôle dans le mouvement des prisonniers, ses positions politiques et son adhésion aux principes nationaux de défense du peuple palestinien et de ses droits fondamentaux. C’est tout cela qui a guidé chaque action menée contre Sa’adat par l’occupant, y compris son enlèvement de la prison de Jericho le 4 mars 2006, sa peine de trente ans, et l’isolation qu’il subi depuis le 16 mars 2009, ce qui n’est que la dernière confirmation de leur démarche.

Les quatre militantes belges qui faisaient partie du convoi d’aide humanitaire pro-Palestinien à destination de Gaza, sont arrivées à Istanbul jeudi à 3h00 du matin, heure locale (2h00 heure belge). Les deux néerlandophones devraient prendre un avion d’Istanbul vers Bruxelles jeudi soir. Mais rien n’est encore clair à propos des deux francophones.

Le procès d’une jeune Israélienne accusée d' »espionnage aggravé » pour avoir divulgué aux médias des informations militaires classées secrètes, s’est ouvert lundi à huis clos devant le tribunal de district de Tel-Aviv. Anat Kam, 23 ans, risque une peine de prison à perpétuité pour « divulgation de documents secrets avec l’intention de porter atteinte à la sécurité de l’Etat » durant son service militaire obligatoire entre 2005 et 2007.

Mlle Kam est accusée d’avoir profité de ses fonctions de secrétaire du général commandant la région militaire centrale -qui couvre la Cisjordanie occupée- pour s’emparer de documents secrets qu’elle a transmis à un journaliste. Grâce à ces documents, le journaliste avait publié une série d’articles relatifs à des détails opérationnels et des méthodes controversées de l’armée, et notamment sur des exécutions extra-judiciaires contre des activistes palestiniens, alors qu’il aurait été possible de les arrêter, en contradiction avec un arrêt de la Cour suprême.Elle reconnaît avoir agi pour des motifs idéologiques. Elle voulait porter à la connaissance du public les méthodes de l’armée.

Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine actuellement en prison, a dénoncé toutes les négociations avec l’occupation israélienne, affirmant que ‘la solution à ce conflit historique critique au Moyen-Orient ne pourra être que la création, sur la totalité du sol palestinien, d’un seul Etat, depuis le fleuve [le Jourdain] jusqu’à la mer, avec l’égalité totale pour tous’.

Dans un interview du 5 mai dernier, faite avec des réponses écrites obtenues grâce à son avocat, Sa’adat a insisté sur le fait qu’aucune négociation ne pourra atteindre les objectifs du peuple palestinien et qu’elles ne feront qu’approfondir les divisions internes. Sa’adat a dit que l’établissement d’un Etat palestinien sur base des frontières de 1967 et le droit de retour sont considérés comme une étape vers la résolution du conflit historique. Cependant, il a souligné que les négociations indirectes poussées par les Etats-Unis ne sont qu’une couverture pour la ‘poursuite d’une politique israélienne construite sur la continuation de l’occupation’.

Sa’adat a condamné toute participation palestinienne à ces négociations indirectes, soutenant qu’elles font échouer toute tentative pour rétablir l’unité nationale. Sa’adat a dit ‘Les négociations proposées par les Etats-Unis pour relancer le ‘processus de paix’ en cours depuis vingt ans ne fait que montrer clairement l’échec de Barack Obama, président américain, à remplir les engagements pris vis à vis du monde islamique pour ‘un nouveau départ’. Sa’adat a affirmé qu’accepter de telles négociations signifie l’abandon total des exigences du leadership palestinien, en ce y compris l’arrêt complet de la mise en place de colonie. Il a dit que les forces dominantes de l’OLP devraient au moins être tenues de respecter leurs propres conditions.

Ahmad Sa’adat

Les manifestations sont organisées pour protester contre la décision arbitraire prise par Israël d’instaurer une zone tampon de 300 mètres interdite aux Palestiniens, où la politique de ‘tirer pour tuer’ est mise en œuvre. L’armée israélienne tire régulièrement sur tout ce qui bouge jusqu’à 2 kilomètres de la frontière.

Environ 200 manifestants, hommes et femmes, dont 6 activistes internationaux, étaient partis vers 11h du matin de Maghazi en direction de la clôture israélienne qui boucle la bande de Gaza. Après s’être retrouvés sous des tirs à balles réelles alors qu’ils escaladaient une colline, certains manifestants ont continué à avancer. Ce groupe comprenait 6 femmes, 20 hommes et 2 internationaux.

Les 20 hommes sont arrivés près de la clôture frontalière. Bianca Zimmit (28 ans), originaire de Malte, filmait la manifestation lorsqu’elle a été touchée par balle dans la cuisse gauche alors qu’elle filmait la manifestation depuis une position située entre la crête et la clôture, à une distance d’environ 80-100 mètres. Hind Al Akra (22 ans), qui se trouvait entre la crête et la clôture, a reçu une balle dans la poitrine et Nidal Al Naji (18 ans) a reçu une balle dans la cuisse droite alors qu’il se trouvait près de la clôture.

Une nouvelle loi militaire israélienne va être mise en application cette semaine; elle va permettre la déportation de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, ou leur poursuite pour des délits passibles de peines d’emprisonnement qui peuvent aller jusqu’à sept ans. La nouvelle réglementation stipule qu’une personne qui est entré en Cisjordanie ‘illégalement’ est un ‘infiltré’. Le terme ‘infiltré’ remonte à 1969, mais il ne désignait jusqu’ici que ceux qui franchissaient clandestinement les frontières en provenant de pays classés comme ennemis (Jordanie, Egypte, Liban et Syrie).

Les premiers Palestiniens qui seront visés par les nouvelles règles sont ceux dont la carte d’identité porte une adresse dans la bande de Gaza et ceux qui sont nés en Cisjordanie ou à l’étranger et qui, pour différentes raisons, ont perdu leur statut de résident. Selon les termes de la loi, une personne est soupçonnée d’être un ‘infiltré’ si elle se trouve dans un endroit donné sans document de l’autorité militaire qui atteste qu’elle a le droit de s’y trouver. Un ‘infiltré’ peut être déporté dans les 72 heures vers le pays ou la région dont il vient. La loi permet aussi de juger les personnes suspectées d’infiltration et de les condamner à des peines de prison pouvant aller jusqu’à sept ans. Les individus capables de prouver qu’ils sont entrés légalement en Cisjordanie mais qui n’ont pas les papiers nécessaires pour y rester, seront aussi jugés et condamnés à des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans. La nouvelle réglementation permet d’exiger que l’infiltré règle les frais de sa propre détention, garde et expulsion, dans la limite de 1500 euros (une somme astronomique pour la majorité des Palestiniens).

Actuellement les Palestiniens ont besoin de permis spéciaux pour entrer dans les endroits proches du Mur de Sécurité même si leur maison s’y trouve, et en outre, les Palestiniens sont depuis longtemps interdits de séjour dans la Vallée du Jourdain sauf autorisation spéciale. Les Palestiniens de Gaza risquent d’être les premiers visés par cette loi qui renforce les mesures que les autorités sionistes ont prises, ces dernières années, pour réduire leurs droits de vivre, travailler, étudier et même venir en visite en Cisjordanie.

Les forces de l’occupation israélienne ont violemment réprimé samedi une manifestation à Laban, dans le district de Ramallah, qui était organisée pour protester contre l’assassinat d’une jeune femme par un colon israélien. Les soldats de l’occupation ont blessé un garçon à la jambe et tabassé un autre pendant une confrontation entre les soldats et les écoliers qui organisaient la manifestation. Les soldats ont dispersé les manifestants à coup de balles caoutchouc-acier et grenades lacrymogènes.

Dans le district de Naplouse, à Irak Burin les troupes de l’occupant ont réprimé une marche organisée hier samedi pour protester contre la confiscation des terres du village. L’armée a décrété l’endroit ‘zone militaire fermée’ et a arrêté 14 personnes. De nombreux manifestants, dont des activistes de la solidarité internationale, ont dû être traités pour des difficultés respiratoires après que les troupes aient tiré un barrage de gaz lacrymogènes, ainsi qu’une pluie de balles caoutchouc-acier, pour disperser la foule. Les soldats de l’occupation ont tué deux enfants dans le village le mois dernier pendant une marche de protestation similaire.

Les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons de l’Etat sioniste ont entamé une grève de la faim depuis le début du mois d’avril. Ils protestent contre la détérioration de leurs conditions de détention, mais également contre les conditions humiliantes dans lesquelles se déroulent les visites familiales. La grève de la faim durera dix jours, depuis le 7 jusqu’au 17 avril. Parallèlement, ils ont arrêté volontairement de recevoir les visites de leurs familles pendant tout le mois d’avril. Ce mouvement est suivi dans les dix prisons centrales sionistes, par hommes, femmes et enfants, arabes ou palestiniens.

Une augmentation de la répression vis à vis des prisonniers est en effet visible ces derniers mois. Privés de plusieurs moyens d’information indépendants, de livres amenés de l’extérieur, ils sont interdits, au moins dans une prison, de fréquenter la bibliothèque. Les visites des membres de leurs familles relèvent du parcours humiliant. Récemment, deux femmes de prisonniers ont été fouillées à nu alors qu’elles se rendaient aux visites des leurs. Certains prisonniers en sont cependant totalement privés, pour des ‘raisons sécuritaires’, ou parce qu’ils viennent de la bande de Gaza.

Parmi les revendications du mouvement des prisonniers, figure l’autorisation à passer les examens du baccalauréat, le suivi régulier des cas des prisonniers malades et gravement atteints. Ils demandent à ce propos que des médecins indépendants puissent examiner les prisonniers et les soigner. Le mouvement des prisonniers réclame aussi la fin de la mise en isolement de plusieurs dirigeants de la lutte nationale palestinienne.

Prisonnier palestinien

Prisonnier palestinien

Les forces de sécurité palestiniennes ont arrêté quatre membres du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) dans la matinée du 25 février dans le cadre de leur ‘coopération sur la sécurité’ avec l’occupation israélienne. Cette série d’arrestation fait suite à d’autres, visant le FPLP mais également d’autres factions de résistance. Khlida Jarrar, membre du Bureau Politique du FPLP a dénoncé violemment ces arrestations, disant que ce type d’action ne sert que les intérêts de l’occupant et a exigé la libération immédiate de ses camarades. Dans un communiqué, le FPLP demande l’arrêt complet de la ‘coopération sur la sécurité’ de l’Autorité Palestinienne avec l’occupant, ayant remarqué que ses militants ont été arrêtés à la demande des forces d’occupation.

Arrestation de membres du FPLP

Arrestation de membres du FPLP (archive)