Les forces de sécurité palestiniennes ont arrêté quatre membres du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) dans la matinée du 25 février dans le cadre de leur ‘coopération sur la sécurité’ avec l’occupation israélienne. Cette série d’arrestation fait suite à d’autres, visant le FPLP mais également d’autres factions de résistance. Khlida Jarrar, membre du Bureau Politique du FPLP a dénoncé violemment ces arrestations, disant que ce type d’action ne sert que les intérêts de l’occupant et a exigé la libération immédiate de ses camarades. Dans un communiqué, le FPLP demande l’arrêt complet de la ‘coopération sur la sécurité’ de l’Autorité Palestinienne avec l’occupant, ayant remarqué que ses militants ont été arrêtés à la demande des forces d’occupation.

Arrestation de membres du FPLP

Arrestation de membres du FPLP (archive)

Le nombre total de prisonniers dans les prisons et les centres de détentions sionistes est de 7.300 répartis sur plus de vingt centres de détentions et prisons. 70% des prisonniers purgent plusieurs peines de longueurs différentes. 800 prisonniers étaient condamnés à la prison à vie pour une ou plusieurs fois. Les 84,3% des détenus des détenus sont de Cisjordanie, 10,2% de Gaza, 5,5% de Jérusalem et des territoires occupés depuis 1948. Il y a 300 enfants parmi les prisonniers, et ils sont traités et maltraités comme des adultes. 197 prisonniers sont morts en détention depuis 1967: 49 à cause de la négligence médicale, 72 à cause de la torture , 71 assassinés intentionnellement immédiatement après leur arrestation et 7 à la suite de l’utilisation de la force excessive et les munitions réelles et à leur encontre.

L’année 2009 a vu la continuation des mesures et des pratiques répressives, y compris une augmentation marquée de l’utilisation du régime cellulaire, de l’isolement et l’imposition de restrictions et de sanctions à leur égard. Les prisonniers de Gaza se sont vu refuser les visites de leur famille pendant trois ans, lorsque la Knesset de l’occupation a étiqueté les prisonniers de Gaza de ‘combattants illégaux’, une pratique confirmée par les tribunaux de l’occupation. Le Secrétaire Général du FPLP, Ahmad Saadat, a été détenu en isolement depuis près d’un an.

Jeudi 31 décembre, Mohammed Abou Oun est revenu à Jabaliyah (Gaza) après 6 ans dans les prisons de l’occupation. Il a été chaleureusement reçu par un rassemblement des membres et des cadres du Front Populaire pour la Libération de la Palestine au passage d’Erez. Le FPLP a félicité le Abu Oun et sa famille pour sa libération, faisant l’éloge de sa fermeté dans les prisons de l’occupation. Abu Oun apportait les salutations des prisonniers, affirmant que le seul mécanisme pour obtenir la libération de tous les prisonniers est la résistance. Il a critiqué l’approche de l’Autorité Palestinienne aux questions des prisonniers, disant que l’Autorité n’assume pas sa responsabilité en ce qui concerne leurs besoins ou l’allègement de leurs souffrances. Abu Aoun avait été enlevé par les forces d’occupation en 2003 et condamné à six ans de prison. Une année supplémentaire a été ajoutée arbitrairement à la sentence en 2007 lorsque tous les prisonniers de la bande de Gaza ont été classés comme ‘combattants illégaux’.

Un tribunal israélien à Jérusalem a condamné le premier janvier Ahmed Abu Ghulmah, un dirigeant de l’aile armée du FPLP, à la perpétuité plus cinq ans. Il avait été précédemment accusé d’avoir dirigé d’exécution du ministre israélien Rehavam Zeevi, en octobre 2001 en riposte à l’assassinat du secrétaire général du FPLP, Abu Ali Mustafa. Abu Ghulmah, du village de Beit Furik à l’est de la ville de la Cisjordanie (Rive ouest) de Nablus, est marié avec trois enfants. Il avait été arrêté en mars 2006 avec l’actuel secrétaire général du FPLP, Ahmad Sa’adat et d’autres quand l’armée israélienne avait envahi la prison centrale contrôlée d’Autorité palestinienne à Jéricho.

Les forces d’occupation militaires ont attaqué plusieurs villes, villages et camps de la région de Naplouse, le 9 décembre 2009, s’engageant dans une campagne d’arrestations de masse visant les membres et sympathisants présumés du Front populaire pour la libération de la Palestine, deux jours avant le 42ème anniversaire du Front.

Maysar Itiani, 45 ans, militant des droits de l’homme et avocat pour les prisonniers palestiniens, a été enlevé de Rafidia, à l’ouest de Naplouse, de même que son frère Abdel-Nasser Itiani, 38 ans, après que l’armée ait fait irruption dans leur domicile. Les personnes enlevées par les forces d’occupation, présumées être des partisans du Front, comprennent Salama Moussa, 47 ans, et Wael Abu Al-Sabe, 45 ans, tous deux d’Al-Jabal Al-Shimaly, au nord de Naplouse. L’armée a également enlevé Ziad Al-Salous, qui travaille dans le bureau du camarade Abdel-Rahim Mallouh, secrétaire général adjoint du FPLP, alors qu’il tentait de passer le poste de contrôle de Huwarra, revenant à Naplouse, de Ramallah.

Les forces d’occupation ont également envahi le camp de réfugiés Al-Ein de Naplouse et ont enlevé un certain nombre de jeunes hommes, désignés comme des partisans du Front, dont Khalid Suleiman, Mohammad Dahbour, Yousef Abu Rajab et Rabie Khalifa, et trois adolescents, Rabie Abou Mounir, 16 ans, Saeed Abu Namous, 16 ans, et Mahmoud Teem, 17 ans. A Awarta, au sud de Naplouse, Nabih Awwad, 47 ans, décrit comme un partisan du Front qui travaille pour le conseil local, a été enlevé par des soldats israéliens après effraction dans son domicile à 2h du matin.

Samedi 12 décembre, plus de 70.000 personnes ont manifesté dans le stade de Gaza et les rues alentours pour commémorer la 42e année de la création du FPLP (photos). Le FPLP a vivement critiqué les deux orientations actuelles au sein des forces palestiniennes, entre ceux qui qui signent des accords sécuritaires et collaborent pour mettre fin à la résistance (comprendre le Fatah), et ceux qui utilisent la résistance pour mettre en oeuvre leur projet qui ne s’inscrit pas dans le cadre de l’unité nationale (comprendre: le Hamas et son projet islamiste); tout en rappelant que les deux parties sont responsables de la situation actuelle de division, en attaquant les libertés démocratiques et en imposant leurs lois aux dépends de l’intérêt national commun. Le FPLP a rappelé sa position: une résistance armée contre l’ennemi sioniste, la construction d’un front uni de résistance, dans le cadre d’un projet national global qui sert la lutte pour arracher les droits du peuple palestinien. Le FPLP a exprimé, tout en étant attaché à l’unité et à la non-division des forces palestiniennes, sa résolution à faire face à toutes les attaques des libertés démocratiques. Le Hamas avait refusé l’organisation de la commémoration à la place Katiba, initialement demandée par le FPLP et lieu habituel des manifestations.

Les Brigades Abu Ali Mustafa, la branche armée du FPLP, ont tiré un barrage de roquettes vers des colonies d’occupation et des sites militaires à Sumoud Kissufim, Asqelan, Sderot, le Naqab occidental, Sofa et Nahal Oz, tôt dimanche matin.

Manifestation du FPLP

Manifestation du FPLP (archive)

Manifestation du FPLP
Manifestation du FPLP (archive)

Plusieurs personnes ont été blessées lors d’un rassemblement contre le mur dans le village de Ni’lin, en Cisjordanie, samedi 29. Les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur des militants de la région et internationaux avec des balles réelles, des balles en caoutchouc, et lancé des lacrymogènes. Deux soldats israéliens ont été légèrement blessés par des pierres et des cocktails Molotov lancés par des jeunes sur cinq jeeps de l’armée qui avaient passé le mur et pénétré dans le village. Deux enfants ont été évacués vers l’hôpital. Trois autres Palestiniens ont été blessés, mais la nature de leurs blessures n’a pas été précisée.

Répression en Palestine

Répression en Palestine

Le 8 novembre, le secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine a adressé un courrier à toutes les organisations de soutien, en réponse à la journée internationale d’action qui s’est tenue le 22 octobre dernier. Ahmad Sa’adat se trouve toujours actuellement en détention à la prison de Ramon, où il subi un régime d’isolation strict, régime prolongé de six mois il y a peu. Voici quelques extraits de cette lettre:

La politique d’isolation est une violation flagrante des lois internationales humanitaires et des droits de l’homme d’interdiction de la torture. Cette politique prend forme également, dans la pratique, de destruction de la personnalité humaine, et dans certains cas, est un mécanisme pour exécuter la peine de mort contre ceux qui se battent pour la liberté, particulièrement ceux qui ont purgé de longues peines d’isolation tels que Hassan Salameh, Jamal Abu Hija, Ibrahim Hamed, Ahmed al-Maghrabi, Abdullah al-Barghouthi et d’autres.

La politique d’isolation, cette peine de mort imposée aux prisonniers et détenus, n’a aucune base légale. C’est une décision des services de renseignements de l’occupation, sous le couvert d’un dossier secret qui ne peut être vu de personne, sauf du juge, qui n’a jamais ni refusé aucune décision d’isolation d’un prisonnier, ni rendu clair le mécanisme pour l’usage de cette peine d’isolation.

La politique d’isolation vise l’essence même des droits humains et humanitaires – le droit aux relations sociales – à travers l’isolation de l’environnement immédiat et signifie la privation même des droits minimaux imposés par les lois de l’Administration Pénitentiaire Israélienne, tels que l’accès à la presse, aux livres, ainsi qu’aux vêtements. C’est également un punition collective imposée aux familles des prisonniers, sachant que toute décision d’isolement d’un prisonnier s’accompagne d’une interdiction de visites familiales durant trois mois.

Ahmad Sa’adat termine sa lettre par un appel: La lutte des prisonniers pour la liberté est une partie de la lutte de notre peuple qui ne prendra fin qu’avec la défaite de l’occupation du sol palestinien. Je lance un appel aux institutions, aux activistes et aux organisations pour qu’ils développent un plan d’action afin de soutenir la lutte des prisonniers en général, et celle des prisonniers subissant l’isolation en particulier.

C’était hier jeudi que comparaissait le secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine pour sa remise en question de son régime d’isolation. Depuis six mois, Sa’adat subi un régime d’isolation stricte à la prison de Ramon, confiné sans même pouvoir établir un contact avec les autres détenus en isolation. Ses livres personnels ont été confisqués et on lui refuse tout accès à l’information (télévision, journaux,…). Il est privé de visites familiales (cela fait trois mois que sa femme n’a pas pu le voir) ainsi que juridiques, et n’a plus accès à la cantine. Lors de ses sorties au préau, réduites à une heure quotidienne, il est menotté.

Ce jeudi, la cour a condamné Ahamd Sa’adat à six nouveaux mois d’isolation. Le prisonnier a réaffirmé son boycott des tribunaux de l’occupation, affirmant qu’ils sont illégitimes, non valides, et qu’ils ne peuvent produire que des parodies de justice. Il ajoute que ces tribunaux font partie de la machine de guerre qui continue son agression vis à vis du peuple palestinien, l’isolation constituant une arme parmi d’autres dans son arsenal.

Ahmad Sa’adat

Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine sera entendu ce 22 octobre dans sa remise en question des pratiques de l’isolation pour les prisonniers politiques palestiniens. D’abord détenu depuis 2002 dans différentes prisons de l’Autorité Palestinienne se trouvant sous garde britannique et américaine, le leader palestinien a été enlevé par l’armée israélienne et condamné en 2008 à 30 ans de rétention, accusé d’être le dirigeant d’une organisation interdite, d’atteintes à la sécurité nationale d’Israël,… Depuis plus de six mois, Sa’adat se trouve en isolement à la prison de Ramon, où on lui a également interdit tout droit de visite. Tous ses livres personnels ont été confisqués, et il n’a accès à la presse que deux fois par semaine.

Depuis son incarcération, il se bat contre les conditions de détentions des prisonniers politiques, et la volonté des autorités pénitentiaires de criminaliser les relations humaines et sociales entre détenus, mais aussi avec leur famille. Son combat s’est matérialisé par une grève de la faim de neuf jours en juillet dernier et par ce procès, intenté contre l’Administration Pénitentiaire israélienne, dont la première audience se tiendra le 22 octobre prochain. A cette occasion, de nombreuses manifestations de soutien seront organisées en Palestine et ailleurs dans le monde.

Ahmad Sa’adat

Le leader palestinien emprisonné Ahmad Sa’adat (Secrétaire Général du Front Populaire de Libération de la Palestine) a été transféré le 11 août dernier de la prison de Asqelan, où il était détenu depuis de nombreux mois, vers la prison de Ramon, dans le désert de Naquab. Il y est maintenu en isolation, alors qu’avant sont transfert, il subissait déjà depuis le 1er août un régime strict d’isolation dans une cellule de 1,2 mètre sur 2,4 mètres, pour avoir communiqué avec un autre prisonnier de l’unité d’isolement.

L’unité d’isolement de Ramon est considérée comme l’une des pires du système pénitentiaire israélien en terme de conditions et de violations répétées des droits des prisonniers.

Sa’adat souffre de douleurs dorsales qui nécessitent une assistance médicale ainsi qu’un traitement. Or, au lieu de fournir les soins médicaux dont il a besoin, les administrations pénitentiaires israéliennes lui refusent l’accès aux spécialistes et prennent ainsi part à la négligence médicale et à la maltraitance.

Ce transfert représente une nouvelle avancée dans la politique de répression et d’isolation dirigée contre le dirigeant palestinien. Depuis qu’il se trouve dans les geôles israéliennes, il a été continuellement transféré de prisons en prisons, et soumis à des punitions, à de rudes conditions, à l’isolation et au confinement solitaire, ainsi qu’à des négligences médicales.

Voir le site de la campagne de libération d’Ahmad Sa’adat

Déclaration du Front Populaire pour la Libération de la Palestine:

Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP est en grève de la faim depuis deux semaines (11 juin) afin de protester contre les abus de la politique d’emprisonnement de l’administration sioniste et la mise en isolement des prisonniers palestiniens. Le régime sioniste a intensifié sa campagne d’abus et de traitement inhumains des prisonniers palestiniens juste après son attaque criminelle et terroriste contre Gaza de décembre 2008 à janvier 2009.

La mise à l’isolement total depuis mars 2009 du camarade Saadat, qui souffre déjà d’un état de santé difficile et précaire, a été récemment prolongé. Le camarade Saadat a donc pris cette décision afin de faire pression sur l’administration des prisons pour faire annuler cette décision et protester contre la politique d’isolement qui vise tous les prisonniers palestiniens. Les abus contre les prisonniers palestiniens, qui ont gagné l’estime des peuples au cours des années de luttes vaillantes et héroïques sur les lignes de front contre l’occupant, consistent à la privation des périodes de sommeil, à la suppression des visites des familles, à la confiscation des effets personnels des prisonniers… et à l’utilisation régulière des cellules d’emprisonnement en isolement total. Les abus sont systématiques quand il s’agit des responsables politiques, et ce afin d’essayer de casser la résistance dans le rapport de force des prisonniers qui se sont organisés et qui font désormais partie de l’épine dorsale du mouvement de résistance nationale du peuple palestinien.

Le FPLP a déclaré que les autorités sionistes ont la pleine responsabilité de la vie et de la santé du camarade Saadat. Le FPLP a réclamé l’intervention rapide des associations des droits de l’homme et des mouvements internationalistes pour protéger la vie du camarade Saadat et pour défendre les droits de tous les prisonniers palestiniens. La campagne Ahmed Saadat libre a publié un rapport de la solidarité avec le camarade Saadat, réclamant la justice et sa libération ainsi qu’une liste sur toutes les actions urgentes à mener concernant les prisonniers et leurs demandes. Ce rapport a été publié par Khaled Issa et Qaraqa Tayseer, ainsi que par la communauté palestinienne européenne, tous exigent la solidarité, la défense et la libération de Ahmad Saadat, mais aussi des 11.000 prisonniers qui ont combattu l’occupant criminel sioniste.

Gloire à nos martyrs, Gloire à la Palestine

19 juin 2009.