Sonja Suder, 80 ans, était accusée d’avoir transporté des armes pour l’attaque de la conférence ministérielle de l’OPEP en 1975. Les procureurs ont admis qu’il était impossible de prouver les liens de Suder à l’attaque. Suder faisait partie du groupe Cellules révolutionnaires qui a effectué deux incendies contre des entreprises allemandes en 1977, et une troisième en 1978 sur le château d’Heidelberg. Elle a été condamnée à trois ans et demi de prison pour ces attaques. En raison de la détention préventive, elle sortira de prison suite à cette condamnation. Son compagnon Christian Gauger avait initialement été inculpé dans les attentats , mais il a ensuite été suspendu en raison de ses problèmes de santé .

Le 29 octobre, dans son réquisitoire, le parquet a annoncé qu’il abandonnait toutes les charges liées à la prise d’otages des ministres du pétrole de l’OPEP à Vienne. Comme dans le précédent procès auquel a été mêlé le repenti Hans-Joachim Klein, le parquet ne veut pas retenir les accusations du repenti pourtant soutenu (malgré ses contradictions et son intérêt direct à charger ses ex-camarades) par la cour.

Le parquet requiert 3 ans et neuf mois de prison pour les actions contre MAN, KSB et le château de Heidelberg. Ces actions devaient être depuis longtemps prescrites et que ce ne sont pas elles qui ont permis la levée de la prescription. De plus, tous les témoins qui sont venus par rapport à ce chef d’inculpation n’ont pas donné d’éléments accusateurs et que pour maintenir ce chef d’inculpation, il a fallu que le parquet après la cour, accepte des témoignages obtenus dans des conditions illégales et relevant de la torture. Le plaidoyer de la défense aura lieu le 5 novembre. Le verdict sera rendu le 12 novembre, un co-voiturage solidaire est organisé: Rejoignez la caravane solidaire en contactant sudergaugerproces.contact@gmail.com

pour procès RZ

pour procès RZ

L’Allemagne et le Brésil travaillent à la préparation d’une résolution à l’ONU sur la protection des libertés individuelles dans le contexte de révélations sur le programme d’espionnage international des Etats-Unis. La résolution qui devrait être présentée au Comité des Droits de l’Homme de l’assemblée générale des Nations unies visera à élargir aux activités sur internet le Pacte international relatif aux droits civils et politiques voté en 1966 par les Nations unies et entré en vigueur en 1976 pour protéger les droits individuels.

Le Brésil et l’Allemagne souhaitent que soit fait référence à internet dans l’article 17 du Pacte selon lequel « nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation ». C’est une réaction aux dernières révélations sur l’espionnage de la chancelière allemande Angela Merkel et la présidente brésilienne Dilma Rousseff par la NSA.

L’audience du 11 a commencé par le rejet de la requête de la défense de Sonja contre l’expert Haag, en la déclarant sans fondement. Haag avait déclaré en avril Hermann F. apte à être cité comme témoin et avait prétendu qu’il n’y avait pas dans les expertises médicales de 1978 et 1981, d’éléments indiquant que Hermann F. aurait pu souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique, alors même qu’il avait perdu la vue et ses deux jambes suite à l’explosion sur lui d’un engin explosif. Le tribunal suit l’expert, bien que celui-ci n’ait pas de qualification dans le domaine de la post-traumatologie.

Le tribunal ne peut cependant conclure la procédure car il a commis une erreur de forme lors du rejet de la demande de la partie civile de faire citer comme témoin Carlos, cette erreur devant être réparée avant que le parquet puisse lire son réquisitoire. Peu avant la fin de cette audience d’à peine une heure et demie, le tribunal a fait inscrire au protocole que le chef d’accusation retenu pour le Point 1 (l’OPEP) et le point 2 (MAN) pourrait être la complicité et concernant l’action contre le Château d’Heidelberg la tentative d’incendie criminel.

Le Parti Pirate allemand a revendiqué lundi l’envoi d’un petit drone sous le nez de la chancelière allemande Angela Merkel, lors d’un meeting de campagne dimanche. « Le but de cette action était de faire comprendre à la chancelière et au ministre de la Défense Thomas de Maizière ce que l’on ressent quand on est soi-même observé par un drone », a expliqué le vice-président du Parti.

Le 14 septembre 2011, Sonja et son ami Christian ont été extradés par la France (où ils étaient réfugié depuis 1978) et emprisonnés. Christian a été libéré depuis mais Sonja reste emprisonnée au quartier de haute sécurité de la prison de Francfort. Depuis un an, elle subit un procès basé sur deux témoignages : l’un (contradictoires et truffés d’invraissemblances) obtenu d’un repenti contre une diminution de peine, l’autre délivré en 1978 par un homme soupçonné d’appartenir aux Cellules Révolutionnaires (RZ): Hermann F.

En 1978, après l’explosion accidentelle d’une bombe, Hermann a été interrogé dès la sortie d’une opération d’amputation de ses deux jambes et d’énucléation de ses deux yeux. La douleur, le traumatisme, les médicaments, l’isolement, la confusion, la désorientation ont été exploités par les flics pour lui faire remplir 1300 pages de déclarations. Détenu illégalement dans un commissariat, sans avocat, sans assistance, soudainement aveugle et lourdement handicapé, ce qu’il a subi n’a qu’un nom : la torture. Le 13 août 2013, le tribunal de Francfort a fait procéder à la lecture de ces comptes-rendus d’interrogatoires. Sonja, à 80 ans, plus de 35 ans après les faits qui lui sont reprochés, risque d’être condamnée sur la base de ces déclarations dont l’utilisation est une légitimation par la justice des pratiques de torture. Sonja est soupçonnée d’avoir participé à trous actions des RZ en 1977 et 1978: contre l’entreprise MAN qui collaborait à la construction d’armement atomique pour l’Afrique du Sud (au temps de l’Apartheid), contre l’entreprise KSB qui construisait des pompes pour les centrales nucléaires ; et contre le château d’Heidelberg. Elle est également soupçonnée d’avoir participé à la préparation logistique de l’attaque contre l’OPEP à Vienne en 1975.

Les groupes soutenant Sonja lancent un appel à une journée internationale de mobilisation et de solidatié de 14 septembre

Le site de la campagne de solidarité

Quelques informations complémentaires sur l’opération policières qui avait conduits six arrestations en Allemagne. Six militants sont inculpés et accusés de deux actions anti-militaristes: le maculage de la façade de la société ICL le 14 septembre 2012 (qui a contribué au CIC, le centre d’entraînement au combat de l’armée allemande dans l’ Altmark) et, le 19 août 2012, celui du CIC lui-même. C’est au CIC, dans la ville reconstitutée de Schnöggersburg que les militaires allemands s’entraine à la lutte contre-insurrectionnelle. Cinq sont accusés de dégradation et tentative de « sabotage des moyens militaires », le sixième, pour avoir conduit le véhicule transportant les autres.

Entrainement de la Bundeswher à Schnöggersburg

Entrainement de la Bundeswher à Schnöggersburg