Le patron des renseignements généraux allemands, mis en cause dans l’enquête sur des crimes néonazis, a démissionné lundi. Le groupe Clandestinité National-Socialiste (NSU) a tué neuf étrangers, dont huit Turcs, entre 2000 et 2006, ainsi qu’une policière en 2007. Depuis la découverte de la NSU en novembre, les services de renseignements intérieurs allemands (Verfassungsschutz ou VS), sont sur la sellette.

Non seulement le VS n’avait pas suffisamment pris au sérieux la thèse des crimes racistes (les enquêteurs allant jusqu’à accuser les familles des victimes), mais les collusions directes entre le VS et les NSU apparaissent. La semaine passée, la presse a révélé que peu après la découverte de la NSU, un des chefs d’unité du VS a détruit des dossiers démontrant que ce service d’enquête avait établi des contacts avec les milieux néonazis de Thuringe, dont certains membres étaient liés avec les membres de la NSU.

Dix personnes se sont vues délivrées un mandat d’arrêt ce mercredi à Pérouse, dans le centre de l’Italie. Les polices suisse, allemande et italienne ont arrêté dix personnes qu’elles accusent d’être impliquées dans diverses actions terroristes menées ces trois dernières années. Les autorités les accusent d’entretenir des liens avec la FAI et les mandats délivrés par le juge évoquent différentes accusations parmi lesquelles la subversion, le complot terroriste ou le terrorisme international. Un officier de la police italienne a déclaré que les dix personnes étaient en position de mettre en oeuvre des attaques à la bombe ou avec des armes à feu, et qu’elles étaient en contact avec le mouvement anarchiste grec. Les mandats citent plusieurs actions: l’attaque manquée à la bombe contre une université de Milan en 2009, les récentes explosions devant les bureaux de perception des impôts dans différentes villes italiennes, le colis piégé intercepté à Francfort en 2011 et adressé au PDF de la Deutsche Bank et celui envoyé en 2011 à l’ambassade de Grèce à Paris. En outre, la police italienne a procédé à plus de quarante perquisitions à travers le pays. La police suisse a également ‘rendu visite’ à Marco Camenisch.

Déclaration de solidarité de Camenisch avec les anarchistes grecs – format pdf

Un camp international se tiendra du 12 au 17 septembre prochain en Allemagne. Il s’agit de se retrouver là pour penser les stratégies de contre-insurrection auxquelles nous sommes partout confrontés, mais à ce jour pays par pays, isolément. Il s’agira aussi d’attaquer le camp de Güz-Altmark, où les soldats occidentaux s’entraînent à la « pacification » avant de partir en opération partout dans le monde.

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Allemagne: Contrer la contre-insurrection

L’an dernier, le système espion de géolocalisation GPS utilisé par la police et la douane allemande avait été piraté, les hackers dénonçant la multiplication et la banalisation des mesures de surveillance visant les internautes, les passagers aériens,… Aujourd’hui, les autorités ont découvert comment cela s’était passé. Un officier supérieur de la police allemande, pour surveiller sa fille, avait installé un logiciel espion sur son ordinateur. Par ailleurs, il faisait également suivre sur son ordinateur personnel (malgré que cela soit interdit et extrêmement risqué au point de vue sécuritaire) ses mails professionnels. Un ami de la jeune fille est parvenu à trouver ce logiciel espion ainsi qu’à remonter jusqu’à l’ordinateur du papa, avant de faire suivre toutes ces informations à un groupe de pirate. Celui-ci, grâce à ces données, a réussi à pirater PATRAS, le système de géolocalisation espion utilisé par la police allemande, qui lui aussi était mal sécurisé. Les hackers ont ensuite rendu public les identifiants, mots de passe, numéros de téléphone ou de plaques d’immatriculation, coordonnées GPS et toute la documentation associée au logiciel de géolocalisation. Suite à cette découverte, les autorités allemandes ont déjà procédé à trois arrestations. Par contre, il semblerait que l’officier soit lui toujours en fonction.

De violents affrontements ont éclaté en Allemagne entre les nazis, antifas et policiers. Les deux manifestations avaient été autorisées samedi par les autorités de la ville qui avaient déployés plus de 1.000 policiers et un hélicoptère pour essayer de contrôler les groupes et éviter les affrontements. 10.000 antifascistes ont manifesté pacifiquement près de l’Hôtel de Ville mais de nombreux autres se sont rendus dans le quartier de Wandsbek pour bloquer la marche fasciste.

La police de Hambourg a arrêté plus de 700 personnes après que des centaines d’antifas masqués aient érigé des barricades de poubelles en feu afin de bloquer la marche des nazis et lancés des feux d’artifices, des bouteilles et des pierres sur les nazis et les policiers qui leur ouvraient la voie. Une voiture de police a été incendiée, quelques 38 policiers ont été blessés et il a été signalé que les affrontements ont entraîné 1,5 millions d’euros de dégâts.

Déjà depuis le 21 avril, Deniz K., un militant antifasciste de 19 ans, est emprisonné à Nuremberg sous l’accusation de « tentative d’homicide » pour avoir frappé deux policiers avec une hampe de drapeau lors d’une manifestation le 31 mars, dans la même ville. C’est un mois après cette manifestation, lors d’une autre manifestation à Ludwigshafen, que deux policiers ont prétendu avoir reconnu Deniz et ont fait procéder à son arrestation.

Les Antifagruppen en Allemagne, ainsi que les organisations de solidarité avec les prisonniers politiques rejettent les accusations portées contre Deniz. Ils font remarquer que les vidéos de la manifestation montrent les policiers attaquer à la matraque et au gaz à poivre les 500 manifestants antifascistes, et que les deux policiers victimes ne se sont même pas inscrits sur la liste des blessés. Dans plusieurs villes allemandes, mais aussi à Bâle et à Paris, des mobilisations de solidarité ont eu lieu.

Un rassemblement de solidarité aura lieu demain 25 mai à 15 heures devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, 8 rue J. de Lalaing à 1040 Bruxelles

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Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec un antifa emprisonné

Quelques infos supplémentaires sur le déroulement de la journée :
‘Une ville en Kessel’ : La police anti-émeute a arrété et escorté trois bus provenant de Berlin pour les empécher d’arriver à Francfort peu avant 10h du matin. La police routière a annoncé contrôler tous les ‘véhicules suspects’ pour les empécher d’approcher. La police a demandé peu avant un accès aux lieux de la fédération des syndicats allemands qui siège non-loin du rassemblement, probablement pour empécher les rassemblements à ce lieu. Après 11h, la police de Francfort a également confirmé que 5 bus avait été arrétés alors qu’ils s’appretaient à rentrer dans la ville, le porte-parole de la police a également assuré que si les choses se ‘passaient mal’ aujourd’hui, la permission pour la manifestation de samedi pourrait sauter. Plusieurs milliers de personnes sont actuellement rassemblées dans le centre historique de Francfort : la police vient de quitter les lieux et pourrait tenter un ‘kessel géant’ selon des manifestants sur place, des policiers anti-émeute protègent les batiments de la ville.

Francfort : Le point sur la situation à Blockupy

Le sommet ‘Blockupy – Journées d’Actions contre le Capitalisme’ commence aujourd’hui à Francfort et durera normalement jusqu’au 19 mai. Le sommet est interdit par la police allemande depuis plusieurs semaines. Les organisateurs de Blockupy ont annoncé que la police a occupé la Paulsplatz où Grup Yorum devait commencer à jouer à 15.45 et où les premiers manifestants ont plantés leurs tentes. Apparement, la police aurait battu en retraite il y a quelques secondes. Plus d’informations dans la journée. Vous pouvez également suivre les évenements en allemand en cliquant ici.

Francfort : Début des Journées d’Actions Anticapitalistes