Nataly Casanova, Juan Flores et Guillermo Duran ont été rejoints par Enrique Guzmàn dans leur grève de la faim. Voici leurs revendications :

la ré-évaluation des preuves génétiques utilisées contre eux (en utilisant tous les critères scientifiques et pas uniquement ceux du procureur),

la fin des arrestations et du harcèlement envers ceux qui manifestent devant les prisons en solidarité avec eux,

la fin du harcèlement et des sanctions envers Nataly, Juan et les autres prisonniers en lutte,

la libération de Enrique Guzmàn, emprisonné pour avoir trop souvent visité les autres prisonniers, étant ainsi devenu un suspect à son tour,

que Nataly Casanova soit sortie du régime d’isolement, puisse avoir des contacts avec d’autres prisonniers et puisse sortir dans la cour pour un temps suffisant.

A ces revendications, Enrique en a ajouté une : la fin du régime de détention à domicile imposé à Guillermo Duran étant donné qu’aucune preuve n’a été trouvée contre lui.

Suite à une longue lutte, les prisonniers grecs ont obtenu la libération de Savvas Xiros -Combattant de l’organisation 17 novembre emprisonné depuis 13 ans dans un état de santé très grave. La réaction des Etats-Unis ne s’est pas fait attendre : après avoir réagit à l’annonce de la libération de Savvas XIros, le State Department américain a ajouté Nikos Maziotis sur la liste des ‘Terroristes Internationaux’, pour l’attaque de l’Ambassade Américaine à Athènes au RPG en 2007. Huit ans plus tard -4 jours après le vote de la loi qui libèrera Savvas Xiros- Nikos est ajouté sur cette liste. Officiellement, cette action bloque toutes les propriétés de Nikos au Etats-Unis, ce qu’il n’a bien entendu pas. Officieusement, le rajout à cette liste signifie que si Nikos était un jour libéré, les USA dépenseraient beaucoup d’énergie pour l’amener aux Etats-Unis et lui refaire le procès qu’il a déjà eu en Grèce. Cet ajout paraît assez clairement être une représaille envers Nikos pour le mouvement des prisonniers.

Christodoulos Xiros, le frère de Savvas est également concerné par cette mesure, il est également emprisonné pour les actions de l’Organisation 17 Novembre.

Nikos a très rapidement réagit, extrait de sa déclaration: « Je serais toujours rempli de joie en repensant à quel point Lutte Révolutionnaire les a humilié ce matin de janvier 2007, lorsque nous avons frappé la face de l’Ambassade des Etats-Unis avec un RPG anti-tank, et je me rappellerais toujours avec satisfaction des mots de celle qui était alors Secrétaire d’Etat, Condoleeza Rice, qui a réveillé celui qui était alors maître du monde, George W. Bush, avec ces mots « Monsieur le Président, nous sommes attaqués à Athènes » ».

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Le matin du 20 avril, les unités antiterroristes de la police polonaise sont rentrés brutalement dans une maison squattée par des activistes, rue Mariacka à Katowice. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes. Au total, 21 personnes ont été battues puis arrêtées, 3 d’entre elles ont dû être hospitalisées, et l’une a même fait une crise d’épilepsie. Immédiatement, les prisonniers ont déclaré le commencement d’une grève de la faim contre leur emprisonnement. La raison de l’arrestation est d’avoir ‘brisé la tranquillité publique’, dans l’immeuble auparavant vide que constituait le squat.

Les activistes s’étaient réunis dans cette maison pour organisé un ‘Forum Economique Alternatif’, un contre-sommet envers le Congrès Economique Européen qui devait entre autres discuter du traité TTIP. Ce contre-sommet s’est fait dans l’une des nombreuses maisons vides en attente de démolition pour être transformé en immeuble de bureaux. Sur la façade, les anarchistes et syndicalistes avaient accroché une banderole « Le capital humain résiste ! ».

Pologne : 21 anarchistes et opposants au TTIP arrêtés lors d’une opération antiterroriste

Emprisonnés en juillet 2014, Graziano, Francesco et Lucio sont inculpés via des charges anti-terroristes pour le sabotage du chantier de Chiomonte. Les charges anti-terroristes ont été ajoutées aux autres en décembre dernier, ce qui a eu pour effet de les faire passer au régime d’isolement. Leur procès commencera ce jeudi 23 avril à 9h, au tribunal de Turin où un rassemblement solidaire aura lieu dés le début du procès.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Après 48 jours de grève de la faim des prisonniers politiques grecs, le gouvernement grec vient de valider une série de lois en lien avec les revendications du DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés). La victoire la plus significative st évidemment l’abolition des prisons de type-C, les prisons spéciales de haute-sécurité pour prisonniers politiques et rebelles. La loi « anti-capuche » voit son cadre rétrécir puisque le port d’un masque ne sera une circonstance aggravante que pour les vols à main armée. Pour ce qui concerne l’utilisation de l’ADN : un expert indépendant sera désigné à chaque fois que du matériel génétique sera utilisé. Enfin, l’autre victoire significative des prisonniers est la loi qui permet aux prisonniers condamnés à perpétuité, ayant purgé 10 ans de leur peine et invalides à plus de 80% de terminer leur peine à domicile avec un bracelet électronique. Savvas Xiros, handicapé à 98% et emprisonné depuis 13 ans devrait donc pouvoir quitter la prison très prochainement.

Le DAK (dont 8 prisonniers étaient toujours en grève de la faim) a annoncé mettre un terme à sa grève de la faim qui durait depuis le 2 mars suite à l’annonce du vote.

D’autres lois concernant le monde carcéral ont également été votées ce vendredi en Grèce : concernant l’enfermement des mineurs (le cadre le permettant est réduit), concernant l’enfermement en général, et concernant les centres fermés pour illégaux. 3.500 personnes sans documents d’identité vont être libérées.

Les revendications non-acceptées des prisonniers sont l’abolition des lois anti-terroristes 187 et 187A, que les élus Syriza avait pourtant dénoncé lorsqu’elles avaient été votées au début des années 2000…

Depuis la prise de pouvoir de Syriza le 25 janvier dernier, le mouvement anarchiste grec a multiplié les actions pour soutenir les revendications des prisonniers grecs dans la rue. Récemment encore, la nuit du 12 au 13 avril, l’ELF (Earth Liberation Front, qui en Grèce est une cellule de la FAI-IRF) avait incendié un abattoir à volailles, revendiquant cette action en solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Extrait du communiqué du DAK « C’est également un résultat positif pour le combat global contre le patronat et le nouveau totalitatisme qu’ils imposent, c’est aussi un pas de plus vers une société sans classes. Notre but est d’utiliser cette victoire et le nouveau territoire conquis pour devenir plus dangereux encore envers le pouvoir. Nous partageons les flammes de la victoire avec tous ceux qui ont vu en cette lutte une cause commune et ont prit part dans notre combat ».

Incendie d’un abattoir.

Incendie d'un abattoir.

Depuis deux jours, la police athénienne était très présente aux alentours de l’Université occupée par les anarchistes depuis trois semaines pour y porter la lutte des prisonniers. Hier, plusieurs manifestations avaient eu lieu devant l’université, dont l’une contre la mine d’or à Skouries. Ce matin vers 6h (heure locale) la MAT (CRS grecs) avait encerclé toutes les entrées de l’Université et donné un ultimatum de 10 minutes aux occupants pour quitter les lieux. Au moins 14 personnes ont été arrêtées, les manifestants sont rassemblés devant le QG de la police.

Un premier vote du Parlement grec, hier, a approuvé un projet de loi pénal qui supprime notamment les prisons de haute sécurité de type C.

La police cherche l’entrée de l’Université.

La police cherche l'entrée de l'Université.

Dans le cadre de l’enquête sur « l’évasion des Cellules de Feu », la police grecque est à la recherche de personnes qui sont rentrées en contact de façon occasionnelle avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu. Ce seraient des personnes qui éditent un journal anarcho-insurrectionaliste britanique. Des policiers grecs feront la route pour s’entretenir avec leurs homologues anglais.

Arrêtés dans la nuit du 7 avril à proximité d’un bus incendié, Natalia et Javier ont immédiatement été arrêtés. Ce 10 avril, un juge les a placé en détention préventive pour une durée de 3 mois. Natalia Collao est emprisonnée à la prison de San Miguel, Javier Pino est enfermé à la prison de Santiago 1.

Voir notre précédent article.

Le bus Transantiago.

Le bus Transantiago.

Comme chaque année, un appel à une journée de solidarité avec les prisonniers anarchistes emprisonnés de « longues peines » est lancé par un collectif américain. Celui-ci met l’accent sur les prisonniers qui font partie des luttes eco-anarchiste et anti-carcérale. Éric McDavid, un prisonniers américains qui faisait 20 ans de prison a été libère cette année suite aux révélations publiques et incontestables du montage policier dont il faisait l’objet. Autre événement souligné par le communiqué, le fait que Marius Mason (qui était auparavant nommé « Marie ») ait pu entreprendre la procédure de changement de sexe qu’il attendait.

La campagne soutient en particulier : Marius Mason (eco-anarchiste, USA), Sean Swain (anarchiste, USA), Michael Kimble (anarchiste accusé d’avoir tué un homophobe, USA), Jeremy Hammond (hacker anarchistes, USA), Thomas Meyer-Falk (Skin-head anarchiste, Allemagne), Walter Bond (Animal Liberation Front, USA), Alfredo Cospito & Nicola Gai (emprisonnés pour la jambisation d’un industriel du nucléaire en Italie revendiquée par la FAI).

Le collectif appelle à des actions le 11 juin et à envoyer le contenu des actions par e-mail. Plus d’infos ici.

L’une des affiches de l’édition 2014.

L'une des affiches de l'édition 2014.

Le 7 avril, suite à une manifestation de 2000 personnes en solidarité avec les prisonniers politiques, des émeutes ont éclaté dans le quartier d’Exarchia. Vidéo en fin d’article.

Le 10 avril, à son 19eme jour de grève de la faim, Giannis Mihailidis a été hospitalisé à l’hôpital Attico. Il a perdu 8.5% de son poids initial et souffre de sa précédente grève de la faim en solidarité avec Nikos Romanos.

8 prisonniers anarchistes sont toujours en grève de la faim en Grèce.

Émeutes à Exarchia.

Émeutes à Exarchia.