Au moins 100.000 personnes ont manifesté contre le gouvernement fédéral en reliant la Gare du Nord à la Gare du Midi. La promenade habituelle (sur le boulevard Anspach) n’a pas pu avoir lieu vu la présence du piétonnier. Le trajet a donc relié la Gare du Nord jusqu’au Jardin Botanique avant de prendre le Boulevard Pachéco en direction de la Gare du Midi. Quelques incidents ont émaillés le trajet au niveau de la Tour des Finances -ou 200 manifestants ont tenté de forcer le barrage de police avant d’être repoussés- et au niveau de la Gare Centrale où les vitrines de l’Hotel Hilton ont volé en éclat.

Arrivés au niveau de la Gare du Midi, les chefs syndicalistes ont prit la parole sur un écran géant sur l’Esplanade de l’Europe, avant de laisser la place à un groupe de musique. La police était organisée très différemment que lors de la manifestation du 6 novembre : des dizaines de fourgons et des centaines de policiers anti-émeute barraient les artères reliant l’Avenue Fonsny au Boulevard du Midi (Petite Centure). Un plus gros cordon barrait l’entrée du Boulevard du Midi au croisement avec l’Avenue Fonsny.

Dés l’arrivée de la manifestation à l’Esplanade de l’Europe, plusieurs centaines de manifestants (pour ne pas dire un petit millier…) ont tenté de forcer le passage, sans succès. Au fur et à mesure que les cadres syndicaux et que l’animation musicale s’en allaient, les cordons anti-émeute repoussaient les manifestants vers la Gare du Midi, en recevant bouteilles et pavés en représailles, ils y ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes.

Une fois les manifestants massés à l’entrée de la Gare du Midi, la police a poursuivit son offensive en lançant des gaz dans le tunnel bondés où de nombreuses personnes attendaient leur tram… Plusieurs non-manifestants ont ainsi été gazés. Enfin, plusieurs arrestations musclées ont eu lieu au bout du tunnel où se trouvent les trams, devant le Quick.

Il y a eu un véritable changement de pratique de la part de la police : présence en très grands nombres, blocages de toutes les artères. Pour finir, la police avançait par petits groupes de 6-7 agents pour se fondre à l’intérieur de la manifestation, rappelant la pratique des policiers allemands qui s’infiltrent à l’intérieur des manifestations en costumes anti-émeute pour déstabiliser les manifestants.

Au final, malgré les affrontements, il y a eu beaucoup moins de dégats et d’affrontements que lors de la manifestation du 6 novembre.

Edit 18h Au moins 14 personnes ont été arrêtées.
Edit 19h45 Le second bilan provisoire est de 25 manifestants arrêtés judiciairement et 8 hospitalisés. Le Parquet annoncera ce jeudi un nombre précis ainsi que les « suites qui y seront données ».

Affrontements à la Gare du Midi.

Affrontements à la Gare du Midi.

Le direct est terminé, voir notre article résumé de la journée du 7 octobre.

Au moins 100.000 personnes (le comptage n’est pas terminé) manifestent aujourd’hui de la Gare du Nord à la Gare du Midi en passant par le Boulevard Pacheco. De très nombreux policiers anti-émeute sont déployés au long de la manifestation pour empêcher les manifestants de s’éloigner du parcours officiel. La police ne veut pas voir se répéter les affrontements qui s’étaient produits le 6 novembre 2014 (voir ici et ici) où la manifestation avait tourné à l’émeute entre la Gare du Midi et la Porte de Hal, sur le trajet du siège du MR.

De petits incidents ont éclaté au niveau de la Tour des Finances (Botanique). Un manifestant aurait voulu en empêcher d’autres (150-200 dockers selon les témoins) de poursuivre sur la petite ceinture vers Arts-Loi alors que le trajet officiel s’engageait dans la Rue Royale. Il s’est fait casser la figure. Des centaines de policiers bloquaient toutefois cet axe et ont repoussé les manifestants.

Une autre bagarre aurait éclaté au niveau de la Gare Centrale. Et le siège du PS (Boulevard de l’Empereur) a été aspergé de peinture par des manifestants.

Incidents à la Tour des Finances.

13:19 Les vitrines de l’hotel Hilton de la Gare Centrale volent en éclat.

13:30 La tension monte à la Gare du Midi, à l’endroit même où s’étaient massés les émeutiers le 6 novembre dernier.

13:40 Les affrontements commencent entre plusieurs centaines de manifestants et la police.

15:00 Les affrontements sont terminés, les détails et photos arrivent plus tard.

Le direct est terminé, voir notre article résumé de la journée du 7 octobre.

Incidents à la Tour des Finances.

La société gestionnaire d’infrastructure, Infrabel, avait introduit une action judiciaire pour empêcher une occupation de la voie ferrée par les cheminots lors de la grève à la SNCB Logistics du 24 septembre dernier. Le président du tribunal de première instance d’Anvers l’a débouté de sa requête unilatérale. L’entreprise a demandé au tribunal d’interdire aux grévistes d’occuper la voie et de se trouver dans un rayon de 10 km d’un noeud ferroviaire et ce, sous peine d’une astreinte de 2.000 euros par personne et par infraction. Les mesures étaient réclamées pour un délai de 10 jours.

Le juge a déclaré la requête d’Infrabel recevable, mais non fondée et a condamné l’entreprise à payer les frais de la procédure. Les syndicats entendent bien utiliser cette ordonnance pour contrer toutes les initiatives des entreprises visant à casser les grèves ou à limiter au maximum leur impact en se servant de la justice.

Grève à la SNCB

Grève à la SNCB

Quatre personnes ont été arrêtées à l’inauguration d’Europalia-Turquie, alors que la famille royale belge avait invité le président turc Erdogan à participer à l’ouverture de l’événement. Trois personnes ont d’abord été arrêtées en tentant de perturber l’évenement, puis une quatrième qui tentait de s’interposer entre policiers et manifestants a également été emmenée. La femme de Bahar Kimyonhur (opposant belgo-turc qui a été régulièrement arrêté en Belgique et en Europe ces dernières années), Deniz, figure parmi les personnes arrêtées.

EDIT (7/10): Les manifestants ont été libérés cette nuit.

Le président turc est en visite à Bruxelles depuis dimanche soir, officiellement pour discuter de la crise des migrants, officieusement pour défendre la zone tampon qu’il aimerait installer dans le nord de la Syrie et faire sa campagne éléctorale parmi la communauté turque de Belgique. Il est venu accompagné de son propre service de sécurité. Les agents en question en sont venus au main, un agent a mis un coup de coude à un policier bruxellois avant d’être plaqué au sol, le motif de la bagarre serait que les agents d’Erdogan veulent vérifier les pièces dans lesquelles Erdogan se rend avant que la police n’en fasse autant.

Quatre manifestants anti-erdogan arrêtés à Bruxelles.

Quatre manifestants anti-erdogan arrêtés à Bruxelles.

Alors que la ZAD du Kelbeek vient d’être démantelée par les forces de l’ordre, il semblerait que le projet de prison sur le site puisse être reporté. En effet, un chemin vicinal traverse le terrain où le bâtiment devrait être construit. Or, pour dévier ce chemin, une loi de 1841 stipule que les deux communes concernées par ce chemin doivent donner leur aval au modification de son tracé. Et la Ville de Bruxelles s’y refuserait, entraînant le blocage du permis d’urbanisme actuellement à l’étude. Si la Ville ne délivre pas ce permis, le projet devra à tout le moins être adapté, ou une nouvelle demande de permis devra être introduite, ce qui retarderait le début de la construction. A noter que depuis l’expulsion de la ZAD, quelques militants campent toujours sur place.

La future prison de Haren

La police bruxelloise a interpellé mercredi les quatre dernières personnes suspectées d’être impliqués dans les violences survenues lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014. Il s’agit de quatre dockers originaires de Bruges, Beernem, Le Coq et Schilde. Le parquet a décidé de renvoyer les quatre hommes devant le tribunal correctionnel à l’issue de leur audition. Ces dernières interpellations portent le nombre de celles-ci à 54. Plusieurs personnes ont déjà comparu devant le tribunal correctionnel et ont été condamnées à des peines de travail, a indiqué mercredi la police bruxelloise. Quelque 150 agents de police ont été blessés lors de la manifestation du 6 novembre 2014 par des jets d’objets divers. Onze véhicules ont été incendiés et 62 autres endommagés. La plupart des suspects ont pu être appréhendés dans les semaines et mois qui ont suivi grâce aux images des caméras de surveillance et à celles prises par des policiers en civil.

La manifestation du 6 novembre

La manifestation du 6 novembre

La semaine culturelle kurde a été l’occasion du lancement de la campagne commune du Secours Rouge, d’Alternative Libertaire BXL, de la Sosyalist Kadınlar Birliği, de l’Iranian Youth Committee Belgium et du Belçika Göçmenler Kolektifi de soutien au Bataillon International de Libération combattant au Rojava. Vingt membres de ces différents collectifs se sont relayés pendant quatre jours pour exposer le projet, la situation et les besoin du Bataillon International. 500 tracts ont été diffusés, 250 euros récoltés.

Voir le dossier de cette campagne


A la semaine kurde.

Bruxelles/Kurdistan: A la semaine kurde
A la semaine kurde.

Depuis jeudi et jusqu’à dimanche a lieu Place d’Espagne (près de la gare de Bruxelles-Central) la 2e édition de la semaine culturelle kurde.

Dans le « village kurde », le Secours Rouge, Alternative Libertaire BXL, la Sosyalist Kadınlar Birliği, l’Iranian Youth Committee Belgium et le Belçika Göçmenler Kolektifi auront une tente pour vous présenter leur campagne commune de soutien au Bataillon International de Libération combattant au Rojava. Nous serons encore là ce week end de 12H à 20H.


Voir le dossier de cette campagne

Voir le programme de la semaine kurde (concerts, films, etc.)

Poster

Jusqu’à présent, la sécurité est assurée par des membres de la police locale et du Corps de sécurité, service dépendant du SPF Justice et chargé du transfert et de la surveillance de détenus ainsi que du maintien de l’ordre dans les cours et tribunaux. La mission ne se déroule toutefois pas sans heurt depuis quelques mois à Bruxelles. Dernier épisode en date: le 11 septembre, des agents ont quitté le Palais de justice en pleine audience de la Cour d’assises pour protester contre les heures supplémentaires qui s’accumulent et qu’ils ne peuvent récupérer. Dix agents de la police fédérale seront déployés pour renforcer les services de sécurité au Palais de justice de Bruxelles jusqu’à la fin février au plus tard, en attendant un renforcement du Corps de sécurité par le recrutement de 20 personnes.

Au palais de justice de Bruxelles

Au palais de justice de Bruxelles