Le rassemblement anti-répression convoqué Porte de Hal à 15H00 s’est transformé en une manifestation improvisée qui a amené 500 personnes, (parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge) devant la prison de Saint-Gilles. Les manifestants ont un moment bloqué la barrière de Saint-Gilles (photo 2), et ont terminé place Albert après un long face à face rue Ducpétiaux avec un barrage de policiers anti-émeute épaulés par une auto-pompe. A l’heure actuelle (17H30), le rassemblement place Albert se disloque petit à petit.

Manifestation anti-répression

occupation de la barrière de St gilles

occupation de la barrière de St gilles
Manifestation anti-répression

Bavure ou structure ?

Les vidéos des violences policières du 29 septembre et du 1er octobre (à l’occasion de l’euromanifestation syndicale, de la manifestation contre les centres fermés et du camp « No Border ») ont provoqué une levée de boucliers qui pourrait faire croire au caractère exceptionnel de l’affaire. Cela fait pourtant plusieurs années que la répression policière des initiatives politiques va en s’accroissant. C’est une tendance lourde :

– Avalisée et nourrie par tous les partis politiques et dans toutes les communes du pays.
– Existant dans tous les pays de l’Union Européenne.
– Se manifestant sur tous les aspects de la vie politique (manifestation, affichage, etc. : une simple distribution de tract doit aujourd’hui avoir une autorisation de police).
– Se couvrant de dispositions légales prétendument « exceptionnelles » (anti-terroristes par exemple) très rapidement généralisées et banalisées.
– Mettant en œuvre toutes les techniques de police et de contrôle social (infiltration, vidéosurveillance, biométrie, provocation, écoutes, etc.).
– Se déployant en force pour des motifs de plus en plus bénins, et utilisant toujours plus vite la violence (gazage et matraquage même en cas de résistance passive)
– Prenant toujours plus un caractère préventif ou « proactif ».
– Bénéficiant d’une complicité médiatique (le 29 septembre, les médias ont tout simplement reproduit le communiqué de la police pourtant outrancièrement mensonger)

Les évènements du 29 septembre et du 1er octobre (arrestations de masse, violentes et préventives) s’inscrivent dans cette tendance qui, elle-même, ne tombe pas du ciel. L’accroissement des contradictions sociales recèle un potentiel de révolte (et donc, un potentiel révolutionnaire) qui se manifeste dans des radicalisations soudaines de luttes ou dans une guérilla permanente entre la police et les jeunes des quartiers.

Il s’agit là aussi d’une tendance lourde, inhérente à un régime social injuste, sans avenir, irréformable et en crise profonde. Les doctrines de « contre-révolution préventive » développée par les pays de l’OTAN dans les années ’70, autrefois réservées aux luttes prolétariennes/communistes, se trouvent maintenant appliquées à toutes les manifestations antagonistes du corps social.

Face à cette tendance, plutôt que d’inutilement appeler le pouvoir à respecter des principes qu’il ne peut ni veut respecter, plutôt que de se laisser intimider, les forces politiques antagonistes doivent s’engager délibérément et méthodiquement dans le rapport de force :

– D’abord en développant la solidarité, en cessant de ne se préoccuper que de « sa » répression (ainsi ces syndicalistes scandalisé lorsque les huissiers et policiers interviennent dans un piquet de grève, mais qui couvrent la police lorsqu’elle matraque des manifestants au look anarchiste).
– Ensuite en élevant le niveau de compétence : les arrestations ne sont pas une fatalité, des méthodes et des techniques existent pour les éviter, et d’autres méthodes et techniques doivent être inventées.
– Enfin en allant de l’avant, en renforçant, radicalisant et élargissant les mouvements de lutte anticapitaliste.

Combattre le capitalisme !

Construire la solidarité !

Solidarité avec tous les manifestants arrêtés pendant la semaine du No Border Camp !

Solidarité pleine et entière avec les quatre inculpés de l’attaque du commissariat des Marolles, qu’ils soient «coupables» ou «innocents» !

Secours Rouge/APAPC,
(section belge de la Commission pour un Secours Rouge International)
Bruxelles,
16 octobre 2010

Pour rappel: suite à la multiplication des violences policières à l’occasion de manifestations (Euro-manifestation, No Border camp, …), un large rassemblement aura lieu ce samedi 16 octobre, à 15 heures, Porte de Hal.

Affiche de la manifestation anti-rep du 16 octobre

Affiche de la manifestation anti-rep du 16 octobre

Bruxelles a été récemment le cadre d’événements d’ampleur internationale telles que l’euro-manifestation contre l’austérité qui a rassemblé plus de 100.000 personnes et le camp « No Border » qui avait pour objectif de critiquer les politiques migratoires européennes et de revendiquer la liberté de circulation et la suppression des frontières.

A l’occasion de ces événements, plusieurs centaines de personnes ont fait l’objet d’arrestations « préventives » par les forces de l’ordre. En outre, de nombreux témoignages attestent, pendant et après les arrestations, de sérieuses violences policières (gazages, matraquage…) et humiliations, notamment à caractère sexuel.

Une manifestation pour dénoncer ces faits aura lieu le samedi 16 octobre à 15 heures Porte de Hal. Mobilisez-vous! Mobilisez vos proches!

Lien vers une des videos de la répression

Une centaine de personnes se sont rassemblées ce dimanche après-midi devant la prison de Saint-Gilles pour réclamer la libération des quatre personnes toujours détenues suite à l’attaque du commissariat des Marolles. Rappelons que toutes les quatre sont passées devant la chambre du conseil mercredi dernier, et que deux d’entre elles devraient être libres. Le parquet ayant fait appel de cette décision, elles restent incarcérées à la prison de Forest. Entourés d’un sérieux contingent policier, les manifestants ont scandé des slogans en solidarité avec les détenus et contre les violences policières et la répression.

Rassemblement pour les inculpés ‘No Border’

Rassemblement pour les inculpés 'No Border'

Une trentaine de personnes, parmi lesquelles une délégation de notre Secours rouge, se sont rassemblée hier vendredi devant l’ambassade du Chili pour soutenir les prisonniers politiques Mapuches en grève de la faim. Ce rassemblement se renouvellera vendredi prochain, même lieu même heure.

Manifestation devant l’ambassade du Chili le 9 octobre

Manifestation devant l'ambassade du Chili le 9 octobre

Suite à la répression, aux arrestations préventives, aux violences policières qui ont eu lieu pendant la semaine du No Border Camp, et pour revendiquer la libération des quatre personnes détenues suite à l’attaque du commissariat des Marolles, un rassemblement aura lieu demain dimanche 10 octobre à 15 heures devant la prison de Saint-Gilles, 106 avenue Ducpétiaux.

Deux des quatre détenus devraient être libres sur décision de la chambre du conseil qui les a entendu ce mercredi, aucunes preuves tangibles n’ayant pu être retenue contre eux. Pourtant ils sont condamner à vivre quinze jours de prison supplémentaires, le procureur du roi ayant fait appel à cette décision. Les deux autres resteront en prison jusqu’à leur prochaine comparution devant la chambre du conseil.

Pour poursuivre le travail juridique et politique autour de la répression, durant le camp No Border mais aussi plus largement, une assemblée se tiendra jeudi 14 octobre à 19H00, au Gesu (le monastère occupé 2 rue Traversière, à Saint-Josse).

Des forces de police étaient déployées vers 13H00 porte de Hal, suite à l’annonce d’un rassemblement anti-répression annulé (mais dont l’annulation avait été contestée par certains). Les police se livre à des contrôle d’identité.