10.238 détenus recensés en moyenne par jour dans les prisons belges. C’est le chiffre présenté par la direction générale des établissements pénitentiaires dans son rapport d’activités 2009. Il représente une augmentation de 347 personnes en comparaison avec l’année précédente. Le taux de surpopulation est, lui, passé de 18% à 22%. De manière globale, un peu plus de 54% des détenus exécutent en prison leurs peines définitives. Mais près de 35 % des prévenus sont seulement en attente d’un jugement définitif et peuvent passer plusieurs années sous ce statut. Enfin, 10 % sont des internés, c’est à dire des personnes nécessitant des soins psychiatriques, parqués dans les prisons par manque de place dans les établissements adéquats. Attendons-nous à ce que ces chiffres augmentent encore: de nouvelles prisons sont prévues dans les années qui viennent.

En vue de la prochaine présidence européenne de la Belgique, la police de la région de Bruxelles-Capitale Ixelles vient d’acquérir une série de camionnettes cellulaires Mercedes Sprinter d’un nouveau type. Elles peuvent transporter jusqu’à sept détenus, qui sont totalement isolés des policiers qui se trouvent à l’avant du véhicule. Ces derniers peuvent accéder à l’intérieur de la camionnette sans qu’elle se trouve à l’arrêt via un sas situé derrière le siège du convoyeur. Offrant des conditions de sécurité optimales, le véhicule a également été pensé pour résister à tous types d’attaques: la carrosserie a été développée pour qu’il soit difficile de grimper dessus, il résiste aux flammes et aux jets de pierres, les vitres sont en polycarbonate et résistent aux chocs et une plaque située en dessous du véhicule en protège les conduites contre des sabotages.

C’est le lundi 3 mai (rendez-vous à 9 heures, nouveau palais de Justice à la salle 1 au rdc) qu’aura lieu l’audience dans le procès en référé de l’enseignant en prison Luk Vervaet contre l’état belge.

Le 16 mars dernier, le Conseil d’Etat avait suspendu d’extrême urgence le nouveau refus d’autorisation d’entrer en prison de Luk Vervaet de la part de l’administration pénitentiaire. L’employeur de Luk Vervaet (l’Adeppi) a sollicité une nouvelle autorisation d’entrer en prison pour lui dès le 16 mars 2010. Aussi, le 17 mars 2010, un recours en annulation de la décision de refus a été introduit devant le Conseil d’Etat. Le 19 mars 2010, l’Adeppi a formulé une nouvelle demande d’autorisation d’entrer en prison auprès de la Direction générale des établissements pénitentiaires. Sans réponse de la part de cette administration, les avocats ont introduit la même demande le 26 mars 2010. Dans ce courrier, les conseils soulignaient que ‘le Conseil d’Etat avait expressément indiqué que la suspension de la précédente décision interdisait à l’Etat belge de reprendre une décision en méconnaissance des motifs de l’arrêt’. La réponse de la direction générale des établissements pénitentiaires arrivait le 12 avril: ‘la précédente demande que vous avez adressée doit encore être traitée à la lumière de la procédure en cours’.

Par deux fois (par le cours d’appel de Bruxelles et par le conseil d’état) les autorités pénitentiaires ont été condamnées pour décision illégale. D’abord sur leur décision d’exclusion de août 2009 et ensuite sur leur nouvelle décision de refus d’accès de février 2010. Il est clair que les autorités n’ont pas la moindre intention de respecter les décisions qui ont sanctionné leur comportement abusif et arbitraire.

Les militants en Belgique sont de plus en plus souvent confrontés à des initiatives répressives qui ne procèdent pas de lois mais de règlements communaux. Parmi elles, les règlements qui tiennent l’éditeur des affiches responsable des collages qui en sont fait. Le Cartel de gauche PC-PSL-LCR-PH s’est engagé à combattre ces règlements. L’éditeur responsable du Cartel s’était vu ‘taxé’ de 1050 € pour ‘incivilité en matière de propreté publique’ en fonction d’un règlement communal de la Ville de Bruxelles. Il avait été entendu fin mars par le Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Bruxelles. Il a déclaré qu’il s’agit d’une attaque caractérisée contre la liberté d’opinion. En tant qu’éditeur responsable il assume la responsabilité du contenu, mais ne peut être tenu responsable de la diffusion des affiches. Le Cartel a refusé le paiement d’amendes.

En janvier dernier, le parquet fédéral avait finalement abandonné les poursuites contre les militants et sympathisants du DHKP-C en renonçant à aller une nouvelle fois en cassation. Seul l’Etat turc a entrepris les démarches pour obtenir un septième (!) et dernier procès sur cette affaire. L’audience (qui ne concerne pas la dimension pénale du précédent jugement, mais uniquement l’indemnisation de l’Etat turc comme ‘partie civile’) a finalement été fixée ‘en urgence’ au 18 mai 2010 à 9h.

C’est ce samedi 24 avril de 13h30 à 18h qu’aura lieu devant le centre fermé 127 bis le concert ‘Faites de la musique, pas des centres fermés!’ avec Daniel Helin, The Birkinians, Haleh, Jour de Fête, et Les Voix des garennes.

Concert de soutien aux sans-papiers STEENROCK

Concert de soutien aux sans-papiers STEENROCK

Un député MR a déposé ce matin une proposition de loi au Parlement qui alourdirait les peines prononcées contre les personnes reconnues coupables d’atteintes aux immeubles et aux meubles de la force publique ou des services de secours. Les auteurs de faits tels que des dégradations de commissariats ou de véhicules policiers seraient passibles de peines renforcées pouvant atteindre trente ans de prison. Le député estime que cette modification du Code Pénal serait un « signal fort » du législateur vis à vis des parquets de sa volonté de ne pas accepter ce types d’atteintes contre l’autorité. Il ajoute que sa proposition constitue l’expression d’une tolérance zéro face à de tels faits.

A partir du 1er juillet 2010, la Belgique assurera la Présidence du Conseil de l’Union Européenne. Cela signifie, entre autre, qu’un certain nombre de conférences importantes auront lieu en partie Bruxelles mais également à Liège, Louvain-la-Neuve, La Hulpe, Bruges, Gand et Anvers.

La police s’y prépare en participant à une formation spécifique baptisée ‘Gold en Silver Commander’ destinée aux officiers de police d’un grade élevé (commandant de zone de police, etc.). Toutes les villes ne disposent pas d’une grande expérience en matière d’organisation de réunions de grande envergure telles que celles la Présidence Européenne. L’Ecole Nationale des Officiers a prévu un schéma de formation: 64 candidats participeront à cette formation spécifique qui doit familiariser les participants ‘à l’application concrète du maintien de l’ordre public’ dans le cadre de la Présidence Européenne.

Le Retour du Condor est un film de Fulvio Grimaldi consacré à l’histoire du coup d’état au Honduras contre le président Zelaya par les militaires sous aux ordres de l’oligarchie hondurienne et des États-Unis. C’est le début d’une Opération Condor 2, avec laquelle Washington veut renouveler les tragédies de l’Opération Condor des années ’70 qui installa Pinochet au Chili et d’autres sanguinaires dictatures à l’Amérique latine. Une contre-offensive des Etats-Unis, avec nouvelles bases militaires en Colombie et manoeuvres de déstabilisation en tout le Cône Sud, auquel s’opposent de grands mouvements populaires.

Vendredi 16 avril à 19 heures, à l’Espace Marx, ce film sera projeté en version originale italienne et espagnole, avec surtitres français, et sera suivi d’un débat avec la participation de l’auteur du film et d’un représentant de la Plate-forme pour la démocratie au Honduras.

Il Ritorno del Condor

Il Ritorno del Condor