Dans un communiqué, le CLEA fait part de son inquiétude suite à l’entrevue qui a eu lieu à Istanbul le vendredi 31 octobre entre les ministres belges de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères et leurs homologues turcs, au cours de laquelle un renforcement de la coopération policière a été décidé entre les deux pays. Une partie de la presse turque a affirmé que les ministres belges se seraient engagés à extrader les militants du DHKC dont la liberté est toujours en sursis en Belgique. Six militants doivent encore être jugés par la Cour d’Appel de Bruxelles.

Le communiqué du CLEA (avec les liens vers la presse turque)

Nouvel épisode dans le conflit social chez Carrefour, un épisode une fois de plus marqué par l’intervention de la justice et de la police au côté du patronat. Dix magasins ont été bloqués par des actions syndicales. Les magasins Carrefour de Kraainem et Marche-en-Famenne, et le GB de Belgrade (Namur) ont ouvert leurs portes après l’intervention d’un huissier et de la police.

Plus de photos du piquet à Kraainem sur indymedia

Grève au Carrefour de Krainem
Grève au Carrefour de Krainem

La police locale de la zone Bruxelles-Ixelles a contrôlé, la nuit de samedi à dimanche, 225 personnes à Ixelles. 59 personnes ont été interpellées parce qu’elles étaient en séjour illégal en Belgique. 36 d’entre elles ont reçu un ordre immédiat de quitter le territoire, 13 ont été emmenées dans un centre fermé ou à l’aéroport en vue de leur expulsion. L’immeuble occupé d’Electrabel n’a toutefois pas été visé. Les proches des sans-papiers se sont rassemblés dimanche à 18h30 place Fernand Cocq, devant la maison communale, pour dénoncer le bourgemestre Decourty (PS) qui a autorisé (commandité?) cette rafle. Ce rassemblement a été suivi d’une réunion où les suites à donner à cette rafle ont été discutées.

Il n’y a pas de rassemblement prévu ce lundi comme annoncé ce matin par erreur.

Trois supermarchés Carrefour (Malines Nord, Waterloo centre et Waterloo Mont-Saint-Jean) étaient fermés samedi matin, à la suite d’une action syndicale. Les magasins de Genk et de Leeuw-Saint-Pierre, où les syndicats mènent également leur action, sont ouverts. Le patronat dispose d’une ordonnance judiciaire interdisant un blocage pour quatre magasins. Il n’a pu cependant la faire appliquer dans les magasins de Waterloo car la police locale n’a pu suffisamment escorter l’huissier. En ce qui concerne Malines, Carrefour ne dispose pas d’une telle ordonnance. Le juge des référés a en effet refusé de donner suite à la demande de Carrefour, affirme le journal De Morgen dans son édition de samedi. D’après le juge, la procédure ne peut être acceptée lorsqu’un débat contradictoire est possible via une citation. Trois arrestations administratives ont eu lieu plus tôt dans la matinée au magasin de Leeuw-Saint-Pierre, après des échauffourées consécutives à l’intervention d’un huissier.

Le conflit social en cours chez Carrefour concerne le nouvel hypermarché de Bruges, où le personnel est inscrit à une convention collective impliquant une baisse de revenu de 25%. Les travailleurs de Carrefour craignent l’application de ce statut à tous les magasins. Au cours des précédentes semaines, des actions avaient déjà été menées durant le week-end dans plusieurs hypermarchés en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. A chaque fois, le patronat a envoyé des huissiers escortés de policiers, et à chaque fois des grévistes avaient été arrêtés.

Logo pour Carrefour

[rouge]’Pétain, reviens! T’as oublié tes chiens!'[/rouge]

Une centaine de manifestants ont répondu ce vendredi à l’appel du BEA de l’ULB et du Comité d’Action Solidaire avec les sans-papiers en se rassemblant avec des flambeaux à 18 heures devant la résidence de l’ambassadeur de France. Il s’agissait d’exiger la fin des poursuites contre les manifestants arrêtés lors des manifestations contre le sommet européen sur l’immigration à Vichy. Sur la quarantaine de manifestants arrêtés à Vichy, trois sont passés mercredi 5 en comparution immédiate à Vichy et ont été condamnés à : 30 jours et une amende de 10 euros pour jet de canette vide, de 250 euros pour jet de pierre et deux mois de sursis pour port de poing américain. Sur les huit manifestants belges arrêtés, un seul devra passer dans un mois en procès, pour bris d’abribus.

Ce soir à Bruxelles, les manifestants ont à deux reprises bravés l’interdiction policière de quitter le terre-plein où la manifestation était ‘tolérée’. Ils ont traversé la petite ceinture en y bloquant la circulation, pour se rassembler directement devant la résidence de l’ambassadeur. A 19h30 (heure de rédaction de ce communiqué) un renfort de police prenait position devant la résidence. Les slogans et mots d’ordre étaient nombreux, qui visaient Nicolas Sarkozy, Annemie Turtelboom, Brice Hortefeux, la police, les Etats belge et français, évoquant notamment la véritable provocation que constitue le fait d’organiser un sommet sur (c’est-à-dire contre) l’immigration à Vichy. Les expulsions et l’exploitation des sans-papiers étaient dénoncés à plusieurs reprises.

Rassemblement pour les manifestants de Vichy
Calicot du SR pour les manifestants de Vichy
Rassemblement pour les manifestants de Vichy
Banderole du SR pour les manifestants de Vichy
Rassemblement pour les manifestants de Vichy
Rassemblement pour les manifestants de Vichy

Selon Belga, le renforcement de la coopération entre la Belgique et la Turquie se fera également au niveau du domaine policier. Les départements des ministères de l’Intérieur des deux pays vont ainsi dresser un inventaire des personnes et moyens sur le terrain afin d’améliorer la coopération, a indiqué vendredi soir le ministre de l’Intérieur, Patrick Dewael. Dewael et ses collègues de la Justice Jo Vandeurzen et des Affaires étrangères Karel De Gucht ont rencontré vendredi leurs homologues turcs à Istanbul. Lors de cet entretien, il avait notamment été décidé de renforcer la coopération entre les ministères publics belge et turc en organisant chaque année une réunion entre leurs plus hautes instances. La coopération dans le domaine policier sera également améliorée, grâce aux inventaires qui permettront de connaître précisément les besoins. Ces inventaires seront présentés lors d’une prochaine visite des autorités turques en Belgique. Le ministre Patrick Dewael a profité de la rencontre pour insister sur le caractère prioritaire de la lutte contre le terrorisme en Belgique, qui dans ce domaine fait figure de ‘précurseur’. Ouais…

300 personnes sans papiers de l’UDEP ont ouvert hier mardi, dans le bâtiment vide d’Electrabel (et non de la RTT comme nous l’avions annoncé par erreur) chaussée d’Ixelles, un ‘espace citoyen de rencontres, de débat politique et d’accueil de la richesse du monde’ baptisé la Turtelb’HOME. La Turtelb’HOME apportera une solidarité concrète envers les plus démunis, avec ou sans papiers.

Le Secours Rouge/APAPC s’associe à l’appel du Bureau des étudiants administrateurs (BEA) de l’ULB et du Comité d’Action Solidaire (le CAS, soutenant les sans-papiers) pour un rassemblement ce vendredi à 18h, devant la résidence de l’ambassadeur de France (41 boulevard du Régent, petite ceinture, métro Arts-Loi), pour exiger l’arrêt des poursuites contre les manifestants de Vichy. Tous les manifestants belges de Vichy sont maintenant libres (ils étaient huit au départ à s’être fait arrêter) mais restent des inculpations pour au moins deux d’entre eux.

Manifestation à Vichy

Un manifestant belge reste détenu après la prolongation de sa garde à vue. Il doit comparaître aujourd’hui. Il est possible que d’autres puissent être inculpés.

Réunion à l’ULB, au BEA à 14h

A propos des incidents du contre-sommet, nous avons reçu le témoignage suivant:

‘Nous rentrons de Vichy, après une soirée très mouvementée. Des arrestations, il y an a eu, et tout laisse penser qu’il y en a eu beaucoup après 23h. Explication: la manif a démarré correctement jusqu’au moment ou elle tombe sur un barrage anti-émeute en plein centre ville, absolument pas au programme négocié entre préfecture et organisateurs, fortement garni en robocops. Nous sommes obligés de bifurquer dans une petite rue, ce que fait la tête de manif, mais pas la suite qui stationne longuement devant le barrage. Premières escarmouches. La tête de manif arrive devant l’hôtel de ville, où des prises de parole devaient avoir lieu, amputée d’une bonne partie de ses troupes. Hésitations. Redémarrage sans prise de parole, mais dans les rues adjacentes, les affrontements entre Anars / Libertaires et police ont commencés. Passage devant la gare, fort regroupement d’Anars visiblement prêts à en découdre. La manif, au moins en tête, remonte vers Cusset, à peu près en bon ordre, suivie par un nuage de lacrymo, feux de poubelles, feux de bagnoles, charges. Elle arrive sans encombres à l’espace Chambon, lieu du meeting.

Les allocutions se dérouleront dans un vacarme indescriptible, orchestré par les groupes anars (et quels autres?), qui veulent interrompre le meeting et entraîner les 1000 participants séance tenante à un sitting devant le commissariat où leurs copains sont en garde à vue. Ils ont commencé à dépaver la cour, barricade et feu de poubelles à l’entrée de l’espace Chambon cerné par les flics. Débat impossible. Le maire de Cusset a négocie avec la CRS une sortie immédiate ‘sans agression’ et en groupe, des participants au meeting. Il est évident que cette ‘évacuation’ faite, les flics auront chargé les jeunes qui tenaient la barricade et procédé à de multiples arrestations. Inquiétude pour les gens venus de loin qui devaient dormir dans la salle de meeting. Inquiétude pour les jeunes (certains n’avaient manifestement pas plus de 15 ans). Inquiétude pour l’instrumentalisation qu’Hortefeux et sa clique ne manqueront pas de faire de ces débordements…

A signaler: un, (des?) car au départ de Lyon a subi un contrôle d’identité (illégal) au moment du départ. Il semble qu’on ait pratiquement pas vu de lyonnais au rassemblement. Idem pour un car de Grenoble, qui lui, est arrivé. Nombre de contrôles arbitraires ont été réalisés à l’encontre de voitures, de voyageurs en train aussi, selon des bruits insistants. Il est de première importance que ces entraves à la liberté de manifester remontent sur la liste de discussion.’

Communiqué de l’équipe légale du contre-sommet de Vichy sur la répression policière

Voir les vidéos sur le contre-sommet de Vichy

Début 2007, la police italienne découvre les photos de 4 militants belges chez un révolutionnaire italien actuellement en procès à Milan. Pendant un an et demi, la police belge espionne les 4 militants: écoutes téléphoniques, étude des mails et des comptes bancaires, caméras vidéo braquées sur les domiciles, etc. En vain: l’espionnage ne révèle que des activités politiques légales et publiques. Tentant le tout pour le tout, la juge d’instruction envoie le 5 juin, à 5h du matin, dans dix domiciles, des commandos anti-terroristes, armés et cagoulés pour éveiller les militants, leurs familles et leurs proches. La presse relaie des informations fausses ou incomplètes, elle parle du « retour des CCC », affirme qu’on aurait retrouvé des explosifs,… qui se révéleront être d’inoffensifs feux d’artifice. Car les perquisitions se révèlent également infructueuses. La juge s’acharne pourtant. Elle met les militants en prison et les inculpe de « participation à activité terroriste »! Deux mois plus tard, les chambres du conseil avaient remis en liberté tous les inculpés. On nous dit que les lois anti-terroristes « font leur maladie de jeunesse ». L’enjeu est bien plus grave. Il semble que le parquet cherche, dans cette affaire, à inscrire dans la jurisprudence l’interprétation la plus large possible des lois anti-terroristes. Car le dossier n’est pas clos. Il faudra mener une bataille politique et juridique pour amener la justice à renoncer au procès. Cela impliquera des frais de justice et les honoraires des avocats des militants inculpés. C’est pour couvrir ces frais que ces soirées de solidarité sont organisées.

Vendredi 14 novembre, à 19h, au Garcia Lorca: Concert de Dan Miller + repas. Entrée 10 euros.

Vendredi 28 novembre, à 20h, au Cinéma Nova: Cinéma-débat (Film: Opération spring).

Vendredi 12 décembre, à 19h, au Garcia Lorca: Concert de Mary M, Daniel Hélin et Ioanes + buffet. Entrée 10 euros.

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