Une enquête a été ouverte au sein de la police de Bruxelles à propos des méthodes utilisées par les forces de l’ordre pour faire évacuer la place royale que les manifestants d’Extinction Rebellion occupaient, samedi en fin de journée (voir notre article). Le porte-parole de la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles reconnait qu’“Il y a eu l’usage de spray lacrymogène qui n’était clairement pas conforme aux directives.” Cela fera l’objet d’une enquête à rendre à Philippe Close. Il faut dire que cette fois-ci, la police a maltraité quelques notables, ainsi Olivier de Schutter, professeur d’université et ancien rapporteur de l’ONU, gazé au visage par un gradé (il porte l’insigne d’inspecteur principal) alors qu’il interpellait pacifiquement un policier.

Olivier de Schutter une seconde avant le gazage

 

La police bruxelloise a interpellé samedi après-midi 435 manifestants d’Extinction Rebellion sur la place des Palais et la place Royale, dont 317 ont fait l’objet d’une arrestation administrative. Les autres ont été emmenés au commissariat pour identification et ont été relâchés. Extinction Rebellion avait appelé à une occupation des jardins du Palais royal afin d’y tenir des débats citoyens sur la question climatique. Ces jardins se trouvent dans la zone neutre, où les manifestations sont interdites. La police avait dès lors tout prévu pour empêcher cette occupation. Elle a interpellé 147 activistes qui ont tenté de pénétrer dans les jardins, souvent de manière extrêmement brutale en utilisant une autopompe et du spray au poivre. Les manifestants ont tenté de résister de manière pacifique mais ont finalement été embarqués.

Un manifestant maintenu au sol et gazé en pleine face

Le lien vers Extinction Rebellion Belgium

Quatre policiers de la zone de Bruxelles-Ixelles (qui les soutient) ont demandé jeudi matin devant la 4e chambre du tribunal civil de Bruxelles 20.000 euros de dommages-intérêts au collectif Krasny, à la Ligue des droits humains (LDH), à Zin-TV et au photographe Frédéric Moreau de Bellaing, auteur d’images illustrant, selon les organisateurs de l’exposition « Don’t Shoot », les violences policières. Une plainte antérieurement déposée au pénal avait été classée sans suite. Les policiers reprochent aux organisateurs et au photographe d’avoir porté atteinte à leur honneur, à leur réputation et à leur vie privée en exposant des images où ils sont identifiables. L’argument de leur avocat est que ses clients sont qualifiés d’auteurs de violences policières, ce qu’aucune décision judiciaire n’a établi. La prise de photos dans l’espace public de policiers dans l’exercice de leurs fonctions est un droit, sauf lorsqu’elle « participe à l’infraction » ou « incite à un trouble de l’ordre public ». Des restrictions existent aussi pour la prise d’images concernant des affaires soumises au secret de l’instruction.

L'affiche de l'expo

700 manifestant·e·s étaient rassemblé·e·s ce samedi sur le Parvis de Saint-Gilles (Bruxelles), contre l’agression turque dans le Nord de la Syrie / au Rojava. À la fin du rassemblement une manifestation spontanée a éclaté mais a été stoppée quelques centaines de mètres plus loin par un cordon de police anti-émeute. La mobilisation ne doit pas faiblir, les forces d’occupation turques contrôlent en ce début de soirée 80% du centre-ville de Serekanye où des unités des Forces Démocratiques Syriennes contribuent à résister courageusement.

Voici la déclaration du Secours Rouge lors du rassemblement :

« Pour toutes celles et ceux qui soutiennent le Rojava, le retournement américain et l’invasion turque n’ont jamais étés qu’une question de temps. La Turquie, nouveau phare réactionnaire, ne tolérerait jamais un territoire kurde, ni en son sein, ni à ses frontières. Et que dire du Rojava ? Une société démocratique, égalitaire, féministe et révolutionnaire qui a pris racine au milieu de l’un des plus sanglants théâtres de violence de notre époque, au milieu des cauchemars réactionnaires sponsorisés par les impérialismes turc, iranien, russe et américain.

Ce 9 octobre, l’armée turque a franchi la frontière. Avec ses obusiers, ses avions de combat, ses drones, elle a frappé Kobané, Serekanyé, Tal Abyad, Qamishlo et tant d’autres villes et villages dont certains n’avaient pas connu la guerre depuis 2011. Chaque militant·e révolutionnaire a le cœur serré aujourd’hui : dans chacune de ces villes, dans chacun de ces villages nos ami·e·s et nos camarades sont menacé·e·s. C’est non seulement le peuple kurde qui est frappé et menacé aujourd’hui, mais également tous les peuples du nord de la Syrie, et le projet de libération animé par la révolution du Rojava, d’Afrin à Deir Ezzor.

Si toute l’Europe est aujourd’hui redevable envers les Forces Démocratiques Syriennes, pour avoir pratiquement détruit les fléaux réactionnaires que sont l’État Islamique et Al Qaïda en Syrie, la gauche révolutionnaire lui est encore plus redevable d’avoir démontré que la révolution est non seulement possible, mais qu’elle est la seule issue pour libérer les peuples. La gauche révolutionnaire occidentale se morfond depuis des décennies dans une position de vaincue, elle peine aujourd’hui encore à retourner à l’offensive, à reprendre l’initiative. En tant que révolutionnaires européen·ne·s, nous devons remercier chaque combattant·e des Forces Démocratiques Syriennes, nous devons honorer chaque martyr qui a donné sa vie pour libérer le Rojava et le nord de la Syrie et pour nous prouver une nouvelle fois que la révolution n’est pas le thème de vieux livres, qu’elle vit aujourd’hui même, que nous devons coûte que coûte la défendre et l’étendre.

Notre rôle est aujourd’hui d’être à la hauteur des risques et des immenses sacrifices endurés par les peuples du Nord de la Syrie. De faire vivre la solidarité internationale partout en réponse à la révolution du Rojava.

Nous rendons encore une fois hommage à tou·te·s les combattant·e·s des YPG, des YPJ, des FDS, du PKK, du MLKP, du TKP-ML, Kurdes, Arabes, Asséro-Chaldéen·ne·s, Turc·que·s, et aux internationalistes venu·e·s du monde entier, à toutes celles et ceux qui sont tombé·e·s pour faire vivre la Révolution du Rojava. Ils et elles ont montré la voie du courage et de la lutte.

Vive la révolution du Rojava, Biji Berxwedana Rojava ! »

Rassemblement de solidarité sur le Parvis de Saint-Gilles avant la manifestation sauvage

Rassemblement de solidarité sur le Parvis de Saint-Gilles avant la manifestation sauvage

80 personnes étaient rassemblées devant la résidence de l’ambassadeur de France, 42 Bvd du Régent, à Bruxelles, à l’appel du Secours Rouge. Plusieurs prises de parole ont eu lieu, notamment pour célébrer la libération de Daniel Ruiz en Argentine et pour annoncer le rassemblement de solidarité avec le Rojava qui aura lieu aujourd’hui à 14h au Parvis de Sainht-Gilles. Prochains rendez-vous du « Mois d’Agitation pour Abdallah » : le 19 octobre à Lannemezan et le 26 octobre à Lille. Toutes les dates sur le site de la campagne freeabdallah.red

Libérons Abdallah à Bruxelles

Rendez-vous aux manifestations de ce samedi 12 octobre contre l’agression de l’Etat turc contre le Nord de la Syrie (Rojava) qui a commencé ce 9 octobre.

Belgique: à 14h au Parvis de Saint-Gilles (Carré de Moscou) Bruxelles
Suisse: à 14h30, Helvetiaplatz, à Zurich
Canada: à 12h 585 Rue Sainte Catherine O. Montréal

France
Paris: à 11h30 sur l’Esplanade des droits de l’homme, place du Trocadero
Lille: à 15h Place de la République
Marseille: 13h Cannebière
Lyon: 15h30 place Bellecour
Nantes: 16h place du Commerce

 

l'appel de Bruxelles

Samer al-Arbeed, 44 ans et père de 3 enfants, a été arrêté ce mercredi 25 septembre par les autorités israéliennes. Le samedi 28 septembre, il a été transféré en urgence dans un hôpital de Jérusalem. Selon le communiqué de ses avocats, Samer a manifestement été victime de graves sévices tant psychologiques que physiques qui constituent incontestablement des faits de torture. Un rassemblement solidaire aura lieu ce mercredi 9 octobre à 17h, Place du Luxembourg, à Bruxelles.

Contacter un groupe local membre ou allié du Secours Rouge International

Si ce site est celui des sections francophones du SRI, des groupes participent et soutiennent les campagnes du SRI à travers toute l’Europe. Vous pouvez retrouver la liste de ces groupes sur la page Participants du site du SRI.

En contactant la section la plus proche de chez vous, vous pourrez recevoir du matériel, participer aux événements de votre région, rencontrer des militant·e·s, etc.

Apporter votre talent

Graphiste, webdesigner, webdeveloper, vidéaste, caméraman, infirmier·e, informaticien·ne, comédien·ne, possédant un permis de conduire et/ou d’un véhicule, musicien·ne, organisateur/organisatrice de concerts, et bien d’autres : ces capacités peuvent aider le Secours Rouge. Si votre talent n’est pas dans la liste il peut certainement nous donner un coup de pouce également !

Fournir du matériel

Draps, enveloppes, timbres, matériel électronique, etc… De nombreux objets peuvent nous aider à remplir nos missions.

Fournir et relayer les informations

Notre site internet publie quotidiennement plusieurs dépêches au sujet de la répression des militant·e·s progressistes et révolutionnaires et de la résistance à cette répression. Si vous disposez d’une information ou si vous remarquez qu’une information ne figure pas sur notre site, n’hésitez pas à nous la transmettre. Inversement, relayez nos articles et nos publications dans vos réseaux personnels et politiques et relayez nos articles sur les réseaux sociaux.

Faire des dons ponctuels ou récurrents

Les activités du Secours Rouge dépendent largement du soutien et de la solidarité qui lui sont apportés chaque mois par des donateurs. Nous utilisons ces fonds notamment pour : soutenir les prisonnier·es politiques; imprimer des affiches, autocollants, publications; permettre à des militant·es qui n’en auraient pas les moyens de participer à des délégations internationales,… Un ordre permanent, même de 5€/mois, sur le compte du Secours Rouge, est également un immense soutien à nos luttes ainsi qu’aux prisonnier·es que nous soutenons.

Secours Rouge Bruxelles

Compte IBAN : À l’attention de « Solidarité » BE97 0689 3605 2249.
Nous acceptons les dons via Paypal et Patreon pour les personnes qui auraient des difficultés à faire un virement (ces moyens sont plus lourdement taxés que le virement).
Paypal : sur paypal.me/secoursrouge
Patreon : sur patreon.com/secoursrouge

Secours Rouge Genève

Compte IBAN : CH10 0900 0000 1553 9901 0

Secours Rouge Toulouse

Compte IBAN : À l’attention de « Solidarité » avec communication « Toulouse »: BE97 0689 3605 2249.

 

Aujourd’hui, à 11h30, commençait l’expulsion de l’occupation « La petite maison du lac » à Louvain-La-Neuve. Les occupant·e·s (une quinzaine d’étudiant·e·s) avaient appris la veille que la police viendrait ce vendredi les expulser. Ce matin, un groupe d’une dizaine de personnes s’est mobilisé aux aurores pour occuper les lieux et barricader les portes et fenêtres. Pour justifier l’expulsion, les autorités s’appuient sur le rapport des pompiers qui pointe 16 points non conformes du bâtiment occupé, tel que le manque de conformité électrique et de gaz, le manque de résistance au feu des planchers et toiture et le fait que le bâtiment n’est pas accessible aux véhicules de pompiers. L’arrêté d’évacuation a été signé par la bourgmestre Julie Chantry, malgré le fait que les occupant·e·s s’étaient déclaré·e·s volontaires pour prendre en charge les travaux nécessaires.

Expulsion violente d'un squat à Louvain-La-Neuve

Expulsion violente d’un squat à Louvain-La-Neuve