Deux anarchistes québécoises, Fallon Poisson et Amélie Pelletier ont été condamnées à 10 ans de prisons pour deux attaques incendiaires au cocktail molotov, contre un concessionnaire Nissan et contre un bâtiment de l’état. La peine est très lourde puisque les actions ont causé assez peu de dommages, les deux militantes qui sont incarcérées à Mexico depuis janvier 2014 ont donc bon espoir que la peine soit réduite.

Affiche solidaire

Affiche solidaire

Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile a déclaré jeudi que la menace terroriste est devenue «plus complexe et diffuse» depuis l’adoption de la loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), il y a 30 ans, et que le péril ne s’arrête pas aux frontières du pays. Un projet de loi pour modifier les pouvoirs du SCRS sera déposé à la reprise des travaux aux Communes, la semaine prochaine. Ces amendements à la loi mise en vigueur en 1985 sont destinés à clarifier le mandat du service pour «renforcer sa capacité de mener des enquêtes sur les menaces à l’extérieur du Canada». Ces outils permettront, en fin de compte, au SCRS de mener des enquêtes à l’égard de « terroristes potentiels » lorsqu’ils voyagent à l’étranger, ce qui signifie que ces personnes feront l’objet d’un suivi, d’une enquête et, finalement, d’une poursuite. En vertu de la loi de 1984, le SCRS peut déjà recueillir à l’étranger des renseignements sur des menaces présumées à la sécurité nationale. Le ministre n’a pas précisé jeudi quels nouveaux pouvoirs il entend donner aux services d’espionnage canadiens, et son personnel politique n’a pas donné plus de détails.

Le ministre a par ailleurs indiqué que le gouvernement profitera de ces modifications à la loi sur le SCRS pour que le service d’espionnage puisse protéger davantage ses sources d’information. Ces mesures signifieraient ainsi que les avocats de la défense et même les juges ne pourraient plus interroger un informateur du SCRS lors de procédures, comme celles visant la déportation d’un présumé terroriste en vertu d’un certificat de sécurité.

Instauré en pleine crise étudiante, le règlement P-6 interdit à quiconque participant à un attroupement de se couvrir le visage sans motif raisonnable. Le règlement stipule également que le lieu exact du départ d’une manifestation ainsi que son itinéraire doivent être communiqués aux policiers avant l’événement sans quoi il devient illégal.

Environ 1.610 manifestants ont déposé un recours collectif, dans lequel ils allèguent entre autres avoir été pris en souricière par les policiers, puis détenus de façon illégale, arbitraire et abusive, certains les mains attachées avec des « tie-wrap » (colson), dans des manifestations survenues entre juin 2012 et mars 2014. Dans tous les cas, les requérants reprochent d’abord à la police de les avoir empêchés de manifester en procédant à leur arrestation. Ils pourraient recevoir entre 3.000 CA$ (2.000 euros) et 17.000 CA$ (12.000 euros) chacun s’ils ont gain de cause. L’acceptation des recours est une première victoire pour eux, mais les procès ne devraient pas débuter avant au moins un an.

Le 26 juin dernier, le militant iranien Djaber Kalibi a été forcé de quitter le Canada après que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié eut ordonné son expulsion. Après avoir vécu pendant neuf ans au Canada, Djaber Kalibi, 78 ans, s’est vu imposer une interdiction de territoire pour cause de «grande criminalité» – en faitavoir soutenu la résistance contre le régime islamiste iranien il y a de ça une trentaine d’années, alors qu’il vivait en France.

Une requête a été déposée au ministre de l’Immigration Chris Alexander, qui est désormais le seul à pouvoir lever l’interdit et permettre à Djaber de rentrer chez lui, au Canada. Le comité de solidarité avec Djaber invite à participer à un rassemblement le 22 août à Ottawa pour exiger du ministre qu’il donne suite à cette demande, cela, dans les plus brefs délais! Du transport sera disponible à partir de Montréal – contactez le comité à solidaritedjaber@gmail.com

Vendredi 22 août à 12h30
365, avenue Laurier Ouest (angle Kent)
Ottawa

Le lien avec le comité de soutien

L’usine de Thunder Bay assemble les nouveaux tramways de Toronto. La compagnie Bombardier était de retour devant les tribunaux aujourd’hui à Thunder Bay, pour tenter de limiter les piquets de grève devant ses installations. Le juge a toutefois reporté sa décision, sans préciser quand il statuerait sur la question.

Les 1000 ouvriers en sont à leur quatrième semaine de grève. Bombardier demande une injonction, soutenant que les grévistes ne respectent pas les termes de l’entente conclue à l’amiable avec le syndicat Unifor au sujet du piquetage. L’attente pour les cadres aux piquets ne devait pas dépasser 25 minutes, explique la porte-parole de l’entreprise, cette règle est violée plusieurs fois, chaque jour, selon elle. Le syndicat accuse Bombardier de vouloir sabrer le régime de retraite des employés. Bombardier envisage d’employer des briseurs de grève ou de déménager la production. En Ontario, l’emploi de travailleurs de remplacement est légal, ce qui n’est pas le cas au Québec.

Canada: Les grévistes de Thunder Bay assignés

Malgré le fait que la Commission de l’immigration et du statut de réfugié a jugé que le ministère de la Sécurité publique n’a pas prouvé qu’il ait été l’instigateur d’actes terroristes, le militant iranien Djaber Kalibi s’est quand même vu ordonner une mesure d’expulsion par le commissaire chargé d’entendre sa cause. Il a donc quitté le Canada pour retourner en France (dont il détient la nationalité), laissant ses deux belles-filles à Montréal où elles poursuivent leurs études. La lutte se poursuit néanmoins pour lui permettre de revenir au Canada et de poursuivre les démarches pour obtenir la résidence permanente. Une demande en ce sens sera bientôt soumise au ministre de l’Immigration qui seul détient désormais le pouvoir de lever l’interdiction de séjour.

Djaber Kalibi est un militant communiste d’origine iranienne, qui a vécu au Canada pendant neuf ans avant d’en être récemment expulsé. En juillet 2013, alors qu’il revenait d’un voyage en France, les autorités lui ont confisqué son passeport et l’ont avisé qu’il était désormais interdit de séjour au Canada. Son « crime » ? Avoir soutenu le renversement du régime islamiste il y a de ça une trentaine d’années, alors qu’il vivait en France. Le délit pour lequel il a été condamné à quatre ans de prison en 1986 étant punissable de plus de 10 années d’emprisonnement s’il avait été commis au Canada, la mesure d’expulsion devenait donc automatique.

Voir le site du comité de soutien

Canada: Expulsion de Djaber Kalibi

La manifestation de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) à Montréal, déclarée illégale d’entrée de jeu par la police, a commencé jeudi à 18 h au parc des Faubourgs. Après seulement quelques minutes et à quelques mètres de leur point de départ, les manifestants ont été bloqués. Après seulement quelques minutes, les manifestants ont été encerclés. Quelque 150 manifestants ont alors été interpellés; ils ont reçu une contravention en vertu du règlement municipal P-6 et ont ensuite été relâchés. La police de Montréal a aussi procédé à une dizaine d’arrestations, cette fois, en vertu du Code criminel pour « méfaits et entraves ».

Les manifestants ont ensuite adapté leur stratégie et se sont dispersés en petits groupes, donnant du fil à retordre aux policiers. Vers 20 h, un groupe de manifestants s’est dirigé vers le Palais des congrès, où il a été pris en souricière par les policiers. Quatre manifestants ont été transportés à l’hôpital par Urgences-Santé pour des blessures mineures, a indiqué le porte-parole des ambulanciers.

Canada: 150 arrestations le 1er mai

A Montréal, la manifestation organisée hier jeudi par l’Association pour une solidarité syndicale (ASSÉ), déclarée illégale avant même son début, s’est terminée en soirée par des affrontements avec les policiers en fin de parcours. Un avis de dispersion a été émis par la police de Montréal vers 17 h sous prétexte que des projectiles auraient été lancés en direction des policiers rue Sherbrooke.

Le rassemblement visant notamment à dénoncer les compressions du plus récent budget, auquel ont participé plusieurs milliers de personnes, s’était déroulé de façon pacifique pendant une bonne partie de l’après-midi. Quatre personnes avaient été arrêtées — avant la signification de l’avis de dispersion — en vertu de diverses infractions au code criminel, dont la nature n’a pas été précisée par la police.

Canada: Affrontements à la manifestation anti-austérité

La 18e édition de la manifestation contre la brutalité policière, dans le quartier Villeray, à Montréal, n’aura duré que quelques minutes. Peu après le départ, environ 150 manifestants ont été interpellés et trois autres personnes ont été arrêtées et seront accusées au criminel. Les manifestants n’avaient marché que quelques mètres qu’ils étaient déjà encerclés par le groupe d’intervention du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Sur la rue Chateaubriand, les policiers ont créé une souricière et ne les ont pas laissés poursuivre leur parcours. Un peu plus tôt, le SPVM avait informé la foule que la manifestation était déclarée illégale. Aucun itinéraire n’avait été fourni.

Au final, les quelque 150 manifestants interpellés recevront un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté le règlement municipal P6, qui rend obligatoire la divulgation d’un itinéraire aux forces de l’ordre et interdit le port du masque. Trois autres manifestants auront des charges en matière criminelle, dont une pour « agression armée ». Un manifestant, qui était présent dans la souricière, a été blessé à l’arcade sourcilière.

EDIT: Au final, ce sont quelque 288 manifestants interpellés qui recevront un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté le règlement municipal, qui rend obligatoire la divulgation d’un itinéraire aux forces de l’ordre et interdit le port du masque. L’amende imposée est d’environ 637 $. Cinq autres manifestants, soit quatre hommes et une femme âgés de 19 à 24 ans, auront des charges en matière criminelle

Canada: La manifestation contre les violences policières étouffée dans l’oeuf