Lors des mobilisations de la Diada du 11 septembre ( Journée nationale Catalane ) prés d’un million de personnes ont pris part au différentes initiatives pour l’indépendance, le respect du scrutin d’autodétermination auto-organisé et la solidarité avec les dirigeants indépendantistes incarcérés pour son organisation.

Par ailleurs Rescat l’organisation antirépressive de la Gauche Indépendantiste a défilé le matin de cette même journée dans Barcelone pour réaffirmer son soutien total à Lola ( Maria Dolores López Resino ) et Marina Benardo indépendantistes catalanes incarcérées en France et en Espagne pour leur engagement au sein de l’organisation de libération nationale basque ETA. Un millier de personnes ont prit part à ce rassemblement sous les mots d’ordre d’amnistie et de solidarité avec l’ensemble des réprimés catalans, exilés et l’ensemble des anarchistes, communistes et antifascistes poursuivis en Catalogne et dans l’état espagnol.

La manifestation de Rescat

La manifestation de Rescat

Le gouvernement espagnol envoie plus de 500 policiers anti-émeutes en Catalogne. Le ministère de l’Intérieur veut renforcer la présence policière dans la perspective du premier anniversaire de la répression du referendum sur l’indépendance de la Catalogne. Ces policiers anti-émeutes, qui rejoindront 500 autres déjà déployés ont pour mission de garder les bâtiments appartenant à l’État et, si nécessaire, de soutenir les Mossos d’Esquadra (policiers catalans) pour faire face aux actions attendues des Comités de Réfense de la République (gauche indépendantiste) dans les rues. Un premier contingent d’agents est arrivé de Galice à la Barra del Bruc. En complément, le ministère de l’intérieur a bloqué tout transfert de policier se trouvant actuellement en Catalogne avant le 15 octobre. Demain 11 septembre aura lieu les premières manifestations.

Policiers anti-émeute espagnols

Policiers anti-émeute espagnols

Le Bureau du Procureur a requis une peine de deux ans et demi de prison pour 11 des 14 personnes détenues et identifiées lors du rassemblement organisé par les Comités de Défense de la République (CDR, gauche indépendantiste) le 23 février dernier devant la Cour supérieure de la justice de Catalogne (TSJC) à Barcelone. Les manifestants sont accusés de « désobéissance » et de « résistance sérieuse ». La cause en a été instruite par le tribunal d’instruction 31 de Barcelone.

Devant le TSCJ le 23 février dernier

Devant le TSCJ le 23 février dernier

L’Assemblée Nationale Catalane (ANC) organisera ce 30 août dans le quartier européen un souper en présence du rappeur Valtonyc, persécuté par l’État espagnol car accusé de soutenir l’ETA et les GRAPO. Les inscriptions doivent se faire à anc.bru@gmail.com pour le 29 août au plus tard.

Valtònyc est un rappeur majorquin, condamné en février 2018 à trois ans et six mois de prison pour crime de lèse-majesté et soutien au terrorisme (voir notre article). Il avait écrit une chanson qui s’en prenait à l’ex-roi Juan Carlos et qui soutenait ETA et les GRAPO. La cours constitutionnelle espagnole avait refusé son appel et Valtónyc souhaitait présenter son cas devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Souper anticonstitutionnel avec Valtonyc

Souper anticonstitutionnel avec Valtonyc

Mardi 17 juillet, Jordi Borràs, un journaliste indépendantiste catalan et spécialiste de l’extrême droite, marchait dans une rue du centre ville lorsqu’une personne l’a attaqué en criant “¡Viva Franco!” et “¡Viva España!”. L’agresseur lui infligé de violents coups, qui engendrèrent un nez cassé et plusieurs contusions. Alors que des passants tentaient de stopper l’agression, l’agresseur a sorti une plaque de la police espagnole.

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

200.000 personnes ont manifesté samedi à Barcelone pour réclamer la libération de dirigeants indépendantistes emprisonnés et le retour de ceux qui ont dû fuir l’Espagne.
Cette manifestation était organisée alors que neuf leaders indépendantistes catalans ont été transférés d’établissements pénitentiaires proches de Madrid vers des prisons en Catalogne, dans un geste d’apaisement du gouvernement espagnol. Mais ce n’est pas assez pour les manifestants qui brandissaient des pancartes réclamant « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Nous vous voulons à la maison », à côté de drapeaux catalans.

Accusés de rébellion comme l’ancien président catalan Carles Puidgemont, réfugié en Belgique puis en Allemagne, ces détenus risquent jusqu’à 25 ans de prison s’ils sont jugés pour leur participation à la tentative ratée de sécession en octobre, le jour du vote par le parlement catalan d’une déclaration unilatérale d’indépendance. Néanmoins, jeudi, un tribunal allemand à autorisé l’extradition de Puidgemont vers l’Espagne à condition qu’il ne soit jugé que pour détournement de fonds publics, pas pour rébellion, ce à quoi la justice espagnole devra se conformer en vertu des accords sur l’entraide judiciaire européenne. Il risque donc d’être difficile pour un tribunal espagnol de juger des complices présumés pour ce chef d’accusation.

La manifestation de samedi à Barcelone

La manifestation de samedi à Barcelone

L’organisation de jeunesse pro-indépendantiste Arran a rapporté mercredi qu’une cinquantaine de ses militants ont été inquiétés dans des procédures judiciaires dans lesquelles des dizaines de milliers d’euros leur sont réclamés. Ces pénalités financières s’ajoutent aux dizaines de militants blessés par la police, et à des procédures contre six autres militants menacés de six ans de prison suite à une de protestation qu’ils ont menée en mars 2017. Parmi les actions qui ont provoqué cette réaction répressives, la campagne forte du 1er octobre, les manifestations du 1er mai ou celles contre la touristification de Barcelone, Palma et Valence.

Manifestation d’Arran

Manifestation d'Arran

Un groupe d’environ 20 fascistes masqués a agressé lundi après-midi des militants du CDR (Comité de Défense de la république) de Canet de Mar qui avaient planté des croix jaunes sur la plage. Les croix jaunes et les noeuds de ruban jaune sont les symboles de la solidarité avec les prisonniers politiques catalans. Les fascistes sont arrivés dans une camionnette et ont commencé à lancer les croix, les militants du CDR sont intervenus et ont été agressés au cri de « Vive l’Espagne! ». Un homme âgé, qui a été frappé jusqu’au sang, et une femme, frappée à la tête, ont été évacués en ambulance. Un conseiller municipal de la CUP (Candidatura d’Unitat Popular, gauche indépendantiste) a été jeté à terre et roué de coups de pieds.

Initiative de soutien aux prisonniers politiques catalans

Initiative de soutien aux prisonniers politiques catalans

Au cri de « liberté pour les prisonniers politiques », quelques centaines de milliers de Catalans (300.000 selon la police, 700.000 selon les organisateurs) ont manifesté aujourd’hui dimanche 15 avril, pour protester contre la détention de neuf figures de l’indépendantisme accusées de « rébellion » et réclamer l’ouverture d’un dialogue politique. Six mois après les premières incarcérations, les manifestants ont empli la grande avenue Paralel. L’appel à manifester avait été lancé par une plate-forme d’associations et syndicats créée en mars pour « défendre les institutions catalanes » et « droits et libertés fondamentales ».

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

Un juge d’instruction a renoncé jeudi à poursuivre une militante catalane des Comités de défense de la République (CDR) pour « appartenance à une organisation terroriste », et l’a laissée libre. La militante avait été arrêtée mardi dans une enquête pour « rébellion » et « terrorisme », une première s’agissant des actuels mouvements indépendantistes catalans (voir notre article).

Le juge a finalement seulement inculpé la militante pour « troubles à l’ordre public », et lui a imposé un contrôle judiciaire l’obligeant à se présenter une fois par semaine dans un commissariat. L’arrestation de la militante avait suscité, mardi, une manifestation à Barcelone et dans d’autres villes de Catalogne. Le parquet l’accusait, avec un autre homme qui n’a pas été arrêté, d’« activités de direction et de coordination des actes de sabotage menés pendant la Semaine sainte ». Dans la nuit du 25 au 26 mars, après l’arrestation de l’ancien président catalan Carles Puigdemont en Allemagne, des milliers de manifestants avaient affronté la police. Ces échauffourées avaient fait une centaine de blessés légers. Les 27 et 28 mars, des manifestants avaient installé des barrages sur des routes et des autoroutes.

Un des blocages de la Semaine sainte

Un des blocages de la Semaine sainte