La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.

L’Université d’Antioquia à Medellin a dû être évacuée mercredi après-midi en raison d’affrontements entre des manifestants masqués et la police. Les premiers ont utilisés des grenades artisanales et des pierres, les seconds tout l’arsenal classique anti-émeute. Les incidents ont eu lieu en raison de la 8e commémoration de la mort de deux manifestants étudiants le 10 février 2005 lors d’une émeute avec la police anti-émeute.

Colombie: Affrontements à l’université de Medellin

En janvier dernier, les forces gouvernementales ont multiplié les opérations de contre-guérilla, faisant de nombreuses victimes dans le camp des FARC. Le 26 janvier, ces derniers ont capturé deux policiers, et cinq jours plus tard, un soldat, considérant ces trois hommes comme des ‘prisonniers de guerre’. Hier, les deux policiers ont été libérés dans une zone rurale du département du Cauca, dans le sud-ouest de la Colombie. Les FARC ont annoncé qu’il remettrait le soldat en liberté dans le courant du week-end.

Des étudiants de l’Université de Cordoba, certains cagoulés, ont affronté les policiers qui tentaient de reprendre le contrôle des routes pour éviter les blocages. Les étudiants ont jeté des pierres sur les forces de sécurité qui ont usés des gaz lacrymogènes. Le mouvement a commencé suite à la décision des administrateurs de l’université de réduire le déficit financier de l’institution, en réduisant la main-d’œuvre et les services.

Ayant été informée de mouvements des FARC à proximité du village de San Antonio de Getucha (province de Caqueta, sud du pays), l’armée a déclenché une opération dans la zone. Une intense fusillade a opposé la brigade de guérilleros et les soldats lorsqu’ils se sont retrouvés face à face. Sept soldats au moins ont été tués et cinq autres blessés. Dans un communiqué, l’armée a en outre affirmé qu’il y avait un nombre indéterminé de victimes parmi les guérilleros.

La police anti-émeute colombienne, l’ESMAD, a dû affronter les occupants de terres agricoles à El Cedro Yondó (Antioquia) qui s’opposaient à leur expulsion. Cinq policiers ont été blessés et une moto incendiée. 180 familles résistaient à l’expulsion en jetant des pierres, des bâtons, et en brandissant des machettes. Plusieurs occupants ont également été blessées dans les émeutes.

Colombie: Emeute pour la terre

Les 5 et 6 février avaient été déclarés ‘journées d’actions décentralisées pour la liberté de Marco Camenisch et contre toutes les prisons’. Outres les tags à Genève et le calicot, l’exposition sauvage et la distribution de tractes à Lausanne, un rassemblement s’est déroulé devant l’ambassade de Suisse à Bogota.

Rassemblement devant l’ambassade de Suisse à Bogota

Le SRI a également publié une nouvelle affiche pour exiger la libération du prisonnier vert-anarchiste incarcéré depuis plus de onze ans pour, entre autres, avoir pris part à des actions antinucléaires dans les années ’70.

Affiche du SRI pour Marco Camenisch

Rassemblement devant l'ambassade de Suisse à Bogota

Un membre de la guérilla des FARC a provoqué l’explosion d’une voiture piégée qui a tué une personne, mardi, lors d’un contrôle militaire dans le sud-ouest de la Colombie. La victime de l’explosion, non identifiée, pourrait être le guérillero lui-même, qui avait quitté son véhicule à l’approche du barrage, situé près d’El Palo, un hameau du département du Cauca. Lorsqu’il a vu la présence des soldats, le conducteur a abandonné la voiture qui a explosé à l’extérieur d’El Palo. A la suite de cette explosion, des combats ont éclaté dans les environs de Caloto, une municipalité de 30.000 habitants, dont dépend El Palo. Au cours de ces affrontements, un soldat a été tué et deux autres blessés, a indiqué l’armée.

Deux hommes, probablement d’origine allemande, ont été fait prisonniers à proximité de la frontière avec le Vénézuela. L’ELN a publié un communiqué pour revendiquer l’action qui s’est déroulée dans la province de Santander, dans le nord du pays. Par contre, l’organisation ne précise pas depuis combien de temps ils sont détenus. ‘Au cours des semaines qu’ils ont passé avec nous, ils n’ont pas été en mesure de justifier leur présence dans la région. Par conséquent, nous les considérons comme des agents de renseignement et nous allons enquêter davantage sur eux. Les espions ne sont pas protégés par la convention européenne des droits de l’homme’.