15 jours seulement après la rentrée des classes, un groupe d’étudiants cagoulés de l’Université de Cordoba a tenté de bloquer la route qui mène à cerete Monteria. La police est intervenue et a empêché l’action. Les manifestants ont répondu avec des pierres de l’intérieur de l’institution, tandis que la police sont stationnés à l’extérieur de la porte, tirant des gaz lacrymogènes.

Colombie: Affrontements à l’université de Cordoba

La National Liberation Army a communiqué ce mercredi une proposition de transaction au gouvernement colombien. Le 18 janvier dernier, l’ELN avait fait prisonnier Jernoc Wobert, employé par la société canadienne Braeval pour mener une mission d’exploration des sols d’une région du nord du pays. Il avait été capturé, à son campement, en compagnie de cinq autres personnes qui avaient été libérées à la fin du mois de janvier. Mercredi, la guérilla a proposé de libérer Wobert en échange de la remise des titres miniers vendus à Braeval aux communautés tribales auxquelles ils appartiennent. Les titres avaient été attribués aux communautés minières locales avant d’être vendus à hauts profits à la société canadienne. Par ailleurs, l’ELN a réaffirmé son opposition aux projets miniers et aux politiques énergétiques du gouvernement et de ses multinationales de partenaires qui pillent les ressources naturelles du pays. Elle a également mis les autorités en garde contre toute offensive militaire pour libérer le prisonnier.

Des membres de la tribu Nasa ont libéré trois soldats détenus depuis près de 24 heures. Ces derniers avaient encerclés les soldats dans la ville de Caldono (province du Cauca, sud-ouest du pays), soldats qu’ils accusaient d’avoir abattu un de leurs dirigeants. Les Nasas ont accepter de les libérer après que l’armée leur ait promis d’enquêter sur la mort d’Alvaro Chocue. Les soldats pour leur part affirment qu’il a été tué au cours d’une fusillade entre eux et les guérilleros des FARC, mais les Nasas affirment qu’il a été abattu à un point de contrôle de l’armée. La province de Cauca est un bastion de la guérilla et les forces armées y sont continuellement déployées. En juillet dernier, les tribaux avaient exigé qu’elles quittent leurs terres, ce que le gouvernement avait refusé.

Un dirigeant de l’ELN a été abattu dans un affrontement entre l’armée et une brigade de guérilleros. Au cours d’une opération militaire dans le département du Cauca (sud-ouest), le leader de la brigade Camilo Cienfuegos de l’ELN, connu sous le nom de guerre ‘Omar’, a été tué lorsque sa brigade a été attaquée par des soldats de l’armée colombienne. Ceux-ci ont également saisi dix fusils, un lance-grenade, deux pistolets, des munitions, des mines terrestres, des grenades et des uniformes de la police nationale et de l’armée.

Le Tribunal supérieur de Cali, la troisième ville de Colombie, a déclaré mercredi que le commandement des FARC n’était pas responsable de l’assassinat de l’archévêque de Cali, Isaias Duarte Cancino en 2002. En 2011, cinq membres du Secrétariat des FARC – « Timochenko », « Pablo Catatumbo», «Alfonso Cano» (tué en Novembre 2011), « Ivan Marquez » et « Efrain Guzman » (mort de causes naturelles en 2002) – ont été condamnés par contumace pour avoir ordonné l’assassiner de l’archévêque. Le témoignage à charge d’un repenti des FARC a été démasqué comme faux.

Deux soldats ont été tués dimanche dans l’explosion d’un IED dans un secteur rural de San Andres de Cuerquia, une localité d’environ 7 000 habitants située à 560 kilomètres de Bogota, dans la province d’Antioquia. Deux enfants qui se trouvaient à proximité ont été blessés. Cette action est attribuée par les média aux FARC, qui auraient mis fin fin à leur cessez-le-feu unilatéral, mais comme il survient avant la reprise des pourparlers de paix avec le gouvernement, l’hypothèse d’une provocation n’est pas à exclure.

Colombie: Deux soldats tués

La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.

L’Université d’Antioquia à Medellin a dû être évacuée mercredi après-midi en raison d’affrontements entre des manifestants masqués et la police. Les premiers ont utilisés des grenades artisanales et des pierres, les seconds tout l’arsenal classique anti-émeute. Les incidents ont eu lieu en raison de la 8e commémoration de la mort de deux manifestants étudiants le 10 février 2005 lors d’une émeute avec la police anti-émeute.

Colombie: Affrontements à l’université de Medellin

En janvier dernier, les forces gouvernementales ont multiplié les opérations de contre-guérilla, faisant de nombreuses victimes dans le camp des FARC. Le 26 janvier, ces derniers ont capturé deux policiers, et cinq jours plus tard, un soldat, considérant ces trois hommes comme des ‘prisonniers de guerre’. Hier, les deux policiers ont été libérés dans une zone rurale du département du Cauca, dans le sud-ouest de la Colombie. Les FARC ont annoncé qu’il remettrait le soldat en liberté dans le courant du week-end.