De Google à Facebook en passant par Microsoft ou Yahoo!, de nombreux géants de la Silicon Valley et du secteur technologique soutiennent Apple dans son combat contre la justice américaine qui voudrait l’obliger à déverrouiller ses iPhone. Un communiqué commun de leur lobby, la Computer & Communications Industry Association (CCIA) et d’autres acteurs du secteur devait être déposé jeudi devant la justice californienne, qui s’occupe de ce dossier. La justice américaine a demandé qu’Apple aide le FBI à accéder au contenu d’un iPhone utilisé par l’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino, qui a fait 14 morts début décembre en Californie. Dans cette affaire, les parties doivent présenter leurs arguments lors d’une audience devant un tribunal fédéral de Californie le 22 mars.

Lire le communiqué de la CCIA

bannière de la CCIA

bannière de la CCIA

Lors du Chaos Communication Camp de 2013, quelques mois à peine après la sortie de l’iPhone 5, nous en avions parlé à l’époque, des hackers avaient démontré que la sécurité basée sur des capteurs d’empreinte digitale pouvait être contournée cette protection en photographiant les empreintes digitales avant de les reproduire à l’identique sur une fine pellicule de plastique, un procédé suffisant pour tromper la plupart des capteurs présents sur le marché ainsi que TouchID.

Récemment, des chercheurs de l’université du Michigan ont, en moins de 15 minutes, leurré le système du Samsung Galaxy S6 et du Huawi Honor 7. A condition bien sûr de récupérer l’empreinte digitale du possesseur du téléphone, il leur a suffit de réaliser une impression en haute résolution sur un papier brillant et une encre spécifique via une simple imprimante basique à jet d’encre. Les chercheurs précisent par ailleurs que la tentative de hack sur un iPhone 5s s’est soldée par un échec

La biométrie présente en outre un gros inconvénient : à la différence des mots de passe, les données biométriques ne peuvent pas être modifiées en cas de piratage, si on vous vole vos empreintes digitales, vous ne pouvez pas les remplacer par de nouvelles. Et si tous vos comptes sont protégés par la même information biométrique, ils risquent de devenir tous vulnérables en même temps. En outre, les données biométriques ne peuvent être partagées et elles ne peuvent pas être rendues anonymes. Le partage et l’utilisation anonyme d’identifiants sont cependant de plus en plus répandus sur le web…

Capteur d’empreintes

Capteur d'empreintes

Depuis plusieurs semaines, un bras de faire médiatique et judiciaire oppose le FBI à Apple au sujet du chiffrement des iphones. Edward Snowden manquait à ce débat, il s’est finalement exprimé sur le sujet, et a sans surprise mis la police fédérale américaine en accusation. Selon Snowden, le FBI possède déjà de nombreux moyens de déchiffrer un iphone chiffré, en plus de celle que nous vous avions expliqué ici, le FBI aurait pu accéder à la sauvegarde iCloud de l’iphone, extraire physiquement la puce de l’iphone (nécéssitant une perceuse et de l’acide, mais rien que le Bureau ne puisse pas trouver), ou réinitialiser le compteur de tentatives échouées.

Le but du FBI n’est donc pas de déverrouiller le seul iphone du tueur de San Bernardino, mais de se faciliter le travail pour tous les cas futurs en créant un cadre technologique et une jurisprudence qui lui serait favorable. De plus, en s’attaquant à un géant comme Apple, le FBI se garantirait que les sociétés « plus petites » ne pourraient pas refuser de collaborer.

Snowden pense que le FBI

Snowden pense que le FBI

Donald Trump a été contraint d’annuler l’un de ses meetings, vendredi, à la toute dernière minute, à Chicago. De nombreux militants de Bernie Sanders et des membres du mouvement anti-raciste « Black Lives Matter » s’étaient infiltrés dans la salle. Des violences ont éclaté entre partisans et opposants lors de l’annonce du report. Insultes et coups de poings ont fusé tandis que la sécurité a fait de son mieux pour faire revenir le calme. A l’extérieur de la salle, les affrontements ont repris de plus belle. La police à procédé à des arrestations.

Les incidents de Chicago

Les incidents de Chicago

Une trentaine de personnes ont attaqué des membres du Ku Klux Klan qui tentaient de manifester à Anaheim (Californie). Dés que les fascistes sont sortis de leur voiture, ils ont été attaqués par la foule qui en a piétiné plusieurs. Trois antifas ont été poignardés, dont un avec un drapeau confédéré, celui-ci est dans un état critique. Sept antifascistes ont été arrêtés (ainsi que 6 membres du KKK).

La Copwatch Santa Ana ainsi que l’Anarchist Black Cross Los Angeles ont lancé une campagne de Crowdfunding pour financer les frais médicaux et légaux des antifas.

Attention, contenu « graphique »

Manif contre le KKK

Manif contre le KKK

Boston Dynamics, la boîte de robotique de Google qui tente de produire un engin que l’armée américaine voudrait utiliser, vient de présenter « Atlas », un nouveau robot bipède. Atlas peut se déplacer, porter des boites, ouvrir des portes, se relever quand on le fait tomber, etc…

A gauche, Atlas, aux cotés de ses prédécesseurs.

A gauche, Atlas, aux cotés de ses prédécesseurs.

Albert Woodfox, l’un des Trois d’Angola, emprisonné depuis 1972 après avoir passé plus de 40 années à l’isolement (ce qui en fait le record américain) a été libéré ce vendredi 19 février 2016, le jour de son 69ème anniversaire.

Albert Woodfox était membre du Black Panthers Party. L’année dernière déjà il avait été déclaré « libéré » avant qu’un appel ne le renvoie en cellule. Il était le dernier des 3 d’Angola, accusé en 72 du meurtre d’un maton, il avait toujours nié avoir commis ce meurtre. Robert King avait été libéré en 2001. Herman Wallace avait été libéré après 41 années d’isolement en octobre 2013 et était décédé trois jours plus tard. Albert Woodfox a passé plus de 43 années en isolement.

USA: Albert Woodfox est libre!

L’année dernière, Apple était cité dans une affaire de stupéfiants dans un tribunal new-yorkais (voir notre article) pour avoir refusé de déchiffrer l’iphone de l’accusé. Hier soir, Tim Cook publiait une « Lettre à ses consommateurs » pour expliquer le « conflit » qui l’oppose au FBI dans un dossier terroriste cette fois. Le FBI a demandé à Apple de fournir un logiciel qui serait capable de déchiffrer le seul iphone du tueur de San Bernardino. Apple se défend en affirmant que le chiffrement ne peut être craqué et que si la firme fournissait un outil pour cracker « ce seul iphone », elle mettrait en péril la sécurité de tous ses clients.

Comme toujours, impossible de savoir ce qui est vrai de ce qui est faux (Snowden avait lui-même évoqué les pleurnicheries des espions américains alors qu’ils avaient accès à tout les systèmes qu’ils souhaitaient infiltrer). Que les iphones soient inviolables ou pas (comme nous vous le disions dans un précédent article, ils sont en tout cas vulnérables), c’est une opération de pub réussie pour Apple.

EDIT: En fait, il est déjà possible de cracker les iphones…

L’Institution Correctionnelle de Warren n’étant pas satisfaite de la censure des communications du prisonnier anarchiste Sean Swain, elle a assigné un lieutenant à la lecture de tout le matériel que celui-ci reçoit. Ses soutiens appellent à envoyer « Ce paquet de fanzines qui traine dans votre salle de bain, ce livre que vous avez depuis des années et que vous n’avez jamais lu, toutes ces jolies nouvelles publications que vous venez de créer: envoyez les pour aider Sean (et les fouines qui interceptent son courrier) à passer le temps« .

Sean Swain #243-205
Warren CI
P.O. Box 120
Lebanon, Ohio 45036
USA

Banderolle solidaire

Banderolle solidaire

Menacé d’extradition vers la Suède qui le livrerait immédiatement aux Etats-Unis, le fondateur de Wikileaks vit reclus depuis 2012 dans l’ambassade londonienne d’Equateur. Une commission spéciale chargée de donner un avis de l’ONU sur cette situation a déclaré ce jeudi que le gouvernement britannique « doit libérer Assange ».

Dans l’attente de ce rapport, le principal intéressé avait lui-même déclaré que si le rapport de l’ONU était défavorable, il se rendrait rapidement aux autorités. Dans le cas contraire, il attendrait qu’on l’autorise à quitter le territoire du Royaume-Uni. Il est en fait assez peu probable que les gouvernements suédois, britannique ou états-unien n’abandonne leur chasse à l’homme contre Julian Assange, ceux-ci s’exprimeront probablement ce vendredi à ce sujet.

Julian Assange à la fenêtre de l’Ambassade d’Equateur à Londres. Archive.