Vendredi 16 octobre, la parquet a requis trois ans de prison et 26000 euros contre sept militantes qui avaient coupé les chemins de fer à Sant Cugat. Les événements ont eu lieu lors de la grève féministe de 2018 lorsque les sept militantes avaient chemins de fer en guise de démonstration de l’arrêt des services et pour réclamer la défense des droits des femmes. Les militantes attendent leur procès et ne savent pas quand il aura lieu. Plus d’infos ici.

Trois ans de prison requis contre sept militantes féministes qui avaient bloqué les chemins de fer

Trois ans de prison requis contre sept militantes féministes qui avaient bloqué les chemins de fer

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Les manifestations contre la violence sexiste et les féminicides se sont terminées samedi 29 août par l’arrestation de 18 manifestants. Plus d’un millier de personnes, majoritairement des femmes, se sont rassemblées à Roeland Street à 11 heures du matin, peu après le premier anniversaire du meurtre de Uyinene Mrwetyana, étudiante à l’Université du Cap. L’intention était de marcher sur le parlement et la manifestation a été interdite. La police a bloqué la rue Roeland puis a lancé une grenade fumigène qui a provoqué un mouvement de panique. La police a alors tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes.

 

250 personnes ont manifesté hier à Saint-Gilles, contre les violences policières et notamment celles qui ont visé 3 femmes samedi 15 août sur le Parvis Saint-Gilles, (voir notre article) ainsi que pour la dissolution de la brigade Uneus qui faisait déjà régulièrement l’actualité pour ses interventions brutales et racistes, avant d’y ajouter des violences et insultes sexistes lors de l’intervention du 15 août. La manifestation est passée par le Parvis et par le commissariat de la brigade Uneus qui s’y situe avant de remonter vers la Maison Communale, puis la prison de Saint-Gilles et le domicile du bourgmestre Charles Piqué. Parmi les slogans : « Uneus au feu, Piqué au milieu », « Police fasciste, commune complice », « Fortes, fières, féministes, radicales et en colère », « Police fédérale, milice patriarcale », « Tout le monde déteste la police », « Piqué nous fait la guerre et sa police aussi, mais on reste déter’ pour bloquer le Parvis ». Pour plus d’info sur Uneus, voir notre dossier « Uneus et la Zone-Midi ».

Mardi 14 juillet, un groupe de six colleur·ses d’affiches féministes a été violemment interpellé par la police à Nantes. Les militant·es se trouvaient près d’un collage “Liberté, égalité, impunité” lorsque deux agents de la brigade canine sont intervenus pour les agresser et les arrêter. Un policier a arraché des mains le téléphone d’une militante avant de l’étrangler à plusieurs reprise, et de lui faire des clés de bras et de poignets. Une fois les renforts sur place, elle a aussi subi un menottage très serré malgré ses nombreuses demandes de desserrement, ce qui a provoqué des blessures aux poignets. Après l’arrestation, elle a été également menacée directement au sein du commissariat, par un agent de la BAC qui a tenu les propos suivants: “Y’a pas intérêt à ce que ma tête se retrouve sur internet demain”. Une seconde personne a été violentée. Elle a subi une clé d’étranglement, a été violemment projetée à terre et porte encore aujourd’hui les marques d’un menottage trop serré, ainsi qu’une dizaine de bleus.

Tou·tes les militant·es été victimes d’agressions et de violences verbales tout au long de l’interpellation et pendant les 22 heures garde à vue : des propos sexistes, misogynes, dégradants ainsi que des humiliations diverses et des insultes. Par ailleurs, les policiers ont également refusé de fournir les traitements médicaux aux militant·es qui en avaient besoin. Sur les six personnes arrêtées, quatre sont convoquées au tribunal pour “avoir, sans arme et en réunion, opposé une résistance violente” sont passibles de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ». L’une des quatre personne est également poursuivie pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique sans ITT”, avec une peine encourue pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Cette affaire est révélatrice d’une énorme intensification de la répression policière depuis un mois, rapportée par de nombreux collectifs féministes partout en France. Une cagnotte a été mise en ligne pour les soutenir. Plus d’infos ici.

Des colleuses d'affiche féministes violentées par la police et poursuivie au tribunal

Des colleuses d’affiche féministes violentées par la police et poursuivie au tribunal

À Bruxelles, ce 8 mars, plus de 6 000 personnes ont manifesté à l’occasion du 8 mars. Lors de la manifestation, la police a attrapé violemment deux femmes faisant des tags sur le sol du parcours. L’une d’elles a été traînée au sol et étranglée. L’autre manifestante voulant la protéger sera traînée sur la longueur de la rue par quatre policiers, puis maintenue au sol un genou sur sa poitrine et frappée au visage. D’autres manifestants et des manifestantes sont intervenus, ils et elles se sont pris des coups de matraque (un manifestant aurait le poignet cassé) mais les deux personnes appréhendées ont pu être libérées et exfiltrées. Une partie de la manifestation a par la suite déviée du parcours et a été bloquée par la police pendant un moment dans les rues de Bruxelles avant d’être nassée. Aucune arrestation ne semble avoir eu lieu. 

Au rassemblement de Bruxelles

La manifestation organisée dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes a, une nouvelle fois, été attaquée par la police. Comme les années précédentes, bien qu’interdite, une manifestation s’est organisée à Istanbul pour la journée du 8 mars. Dès le matin, la police a bloqué toutes les routes menant à la place Taksim et à l’avenue Istiklal. Les femmes se sont rassemblées devant le bureau de l’Association des droits de l’homme et ont commencé à marcher vers l’avenue Istiklal. La manifestation a alors été attaquée par la police après avoir tenté de se rendre à Istiklal. De nombreuses femmes ont été placées en garde à vue.

Manifestation du 8 mars 2020 à Istanbul

En France, des manifestations nocturnes se sont organisées dans plusieurs villes de France, le samedi 7 mars. Ces marches pour un « féminisme populaire antiraciste » étaient organisées dans le cadre de la journée du 8 mars. Certaines marches ont été chargées par la police. À Paris, la marche de nuit a rassemblé plus de 2000 personnes. La police a chargé le défilé, le cortège a été nassé près de la place de la République, du gaz lacrymogène a été utilisé et des manifestantes interpellés. À Toulouse, plus de 1500 personnes se sont rassemblées. Une militante a été arrêté par la bac à la fin de la manifestation de nuit. Un rassemblement est organisé devant le commissariat pour exiger sa libération (Info facebook). À Nantes, la police repoussera et bloquera le cortège, attaquant les manifestant.e.s à coup de matraque.

Marche nocturne feministe 7 mars 2020

C’est demain vendredi 6 mars de 17h à 19h que se tiendra au DK la dernière permanence de l’exposition « Rojava le printemps des femmes ». Cette exposition, créée par la Fondation des Femmes Libres du Rojava (W.J.A.R.), vise à mettre à l’honneur les différents aspects de la révolution des femmes au Rojava. Elle a lieu dans le cadre de la campagne de solidarité avec les bataillons de femmes du Kurdistan (www.shengal.xyz) qui se sont courageusement battues contre l’État Islamique et contre l’armée turque. L’exposition sera toutefois accessible jusqu’au 8 mars  pendant les activités publiques du DK (70B rue du Danemark, 1060 Bruxelles).

Rojava le printemps des femmes

Toujours en solidarité avec les femmes combattantes du Rojava, ce mercredi 4 mars, des membres et sympathisant·e·s de La Fronde et du Secours Rouge ont participé à une action solidaire à l’Université Libre de Bruxelles.

Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre, plus de 300 militantes ont collé sur les murs des tribunaux de plusieurs villes de France pour dénoncer l’inaction de l’état français face aux féminicides. Quatre d’entre elles ont été arrêtées à  Lyon et sont convoquées aujourd’hui par la police. Les militantes défendent la légitimité de leur action malgré son illégalité. Depuis le début de l’année, 127 femmes en France ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-compagnon.

Collage de la cour d'assise de Lyon contre le féminicides

Collage de la cour d’assise de Lyon contre le féminicides

Jeudi 17 octobre, Sophia Huang Xueqina, une journaliste et militante féministe, était convoquée par la police de Canton, dans le sud de la Chine. Elle devait récupérer son passeport, confisqué pendant l’été. Sa famille ne l’a plus revue depuis. Elle est toujours en détention, vraisemblablement pour «trouble à l’ordre social» probablement suite à participation au mouvement à Hongkong. Sophia Huang Xueqin est connue pour être l’une des initiatrices de #Metoo en Chine qui a éclaboussé plusieurs hommes très en vue. Notons que les autorités chinoises ferment sites et comptes féministes, censurent le hashtag #MeToo ce qui oblige beaucoup de féministes à militer de manière clandestine en utilisant notamment des moyens de communication sécurisés.

Sophia Huang Xueqin

Sophia Huang Xueqin