Dans la nuit du 20 au 21 février 2009, pendant la grève générale de 43 jours « Liyannaj Kont Pwofitasyon » (« contre l’exploitation outrancière »), un motocycliste s’est tué à 2 heures du matin, en conduisant sans casque à une vitesse non déterminée (compte-tours était bloqué à 18.500 tours!). Aucune enquête n’avait alors été diligentée en raison de la jurisprudence constante en Guadeloupe comme dans l’hexagone : La vitesse excessive et l’absence de casque constituent les causes déterminantes du décès. Mais un an après l’accident, quand la moto a été détruite, quand les constatations ne pouvaient plus être effectuées, le procureur général a ouvert une enquête contre de Charly Lendo, secrétaire adjoint de l’UGTG et 17 autres syndicalistes, mis en examen pour avoir causé indirectement la mort en raison des barrages élevés lors de la grève.

Les 17 militants de l’UGTG ont bénéficié d’un non-lieu après avoir été menacé et harcelé pendant deux ans. Seul Charly Lendo est convoqué devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre le mardi 20 Janvier 2015. Depuis le mouvement LKP de 2009, ce sont plus de 100 militants syndicalistes de l’UGTG qui ont été convoqués par la justice. Rapporté à la population salariée de la France, ce chiffre correspond à 15.000 syndicalistes convoqués devant les tribunaux. Même les avocats des syndicalistes ont fait l’objet de pressions. Le 14 janvier prochain, à la Bourse du travail à Paris, se tiendra, à l’appel du Comité international contre la répression, en présence de deux dirigeants de l’UGTG, un meeting de soutien pour l’arrêt de la répression anti syndicale en Guadeloupe.

Charly Lendo

Charly Lendo

Des agents de la brigade provinciale d’information de San Sebastián de la police nationale ont arrêté aujourd’hui (vendredi) à 19h15, à Bergara (Guipúzcoa), le membre présumé d’ETA Juan Carlos Arriarán Ibarra, alias ‘Giuseppe’. Celui-ci aurait quitté la France en 1982, après le démembrement en Espagne d’un groupe de l’ETA. Il avait été expulsé par les autorités françaises au Panama deux ans plus tard.

En 1996 que Juan Carlos Arriarán Ibarra et d’autres membres présumés d’ETA, Eugenio Barrutiabengoa Zabarte et Miguel Angel Aldana Barrena, accusés de nombreuses actions armées d’ETA, avaient vécu sous leur véritable identité au Venezuela. Peu de temps après, Arriarán avait été condamné par un tribunal de Paris à trois ans de prison. Postérieurement en décembre 2005, la demande de la justice française s’est transformée en MAE qui a donné lieu à son arrestation.

Juan Carlos Arriarán Ibarra

Juan Carlos Arriarán Ibarra

Le gouvernement a publié mercredi 24 décembre le décret d’application du très contesté article 20 de la loi de programmation militaire qui prévoit un accès très vaste des services de l’État aux télécommunications (téléphone, SMS, Internet, etc.) des Français, et à toutes les informations qui transitent par les réseaux nationaux. La mesure de surveillance, pudiquement nommée « accès administratif aux données de connexion », avait été votée fin 2013 et entrera en vigueur le 1er janvier 2015. Le décret du 24 décembre présente « le groupement interministériel de contrôle […], un service du Premier ministre chargé des interceptions de sécurité et de l’accès administratif aux données de connexion ». Ce groupement est chargé de centraliser les demandes des agents et de les transmettre aux opérateurs concernés, en les épurant de toute information sensible. Ainsi, les fournisseurs d’accès ne sauront même pas de quel service ou ministère émane une demande, ni à quelle date elle a été formulée.

Le décret se réfère à l’article 20 de la LPM, sans vraiment le préciser. Peuvent donc être interceptés les « informations ou documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques, au recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, à la localisation des équipements terminaux utilisés ainsi qu’aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelants, la durée et la date des communications ».

Trois ministères sont habilités à émettre des demandes. Au ministère de l’Intérieur : la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la Direction générale de la police nationale (unité de coordination de la lutte antiterroriste, Direction centrale de la police judiciaire, Direction centrale de la sécurité publique, Direction centrale de la police aux frontières), la Direction générale de la gendarmerie nationale (sous-direction de la police judiciaire ; sous-direction de l’anticipation opérationnelle ; service technique de recherches judiciaires et de documentation ; sections de recherches), la préfecture de police (Direction du renseignement ; direction régionale de la police judiciaire ; service transversal d’agglomération des événements ; cellule de suivi du plan de lutte contre les bandes ; sûreté régionale des transports ; sûretés territoriales). Au ministère de la Défense : la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction de la protection et de la sécurité de la défense, la Direction du renseignement militaire. Au ministère des Finances et des Comptes publics : la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, le service de traitement du renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins.

Le « portrait-robot génétique » est un nouvelle technique consistant à extraire d’une trace génétique des renseignements sur l’apparence physique d’un suspect inconnu. Si les Pays-Bas ou l’Espagne ont intégré cette technologie dans leurs méthodes d’enquête, elle était jusqu’à il y a peu interdite en France. Seule était autorisée la comparaison, à des fins d’identification, de segments précis de l’ADN avec les profils enregistrés. En dehors du sexe – exception tolérée par le législateur –, ces dix-huit segments ne livraient aucune information sur la morphologie de la personne. L’analyse des segments de l’ADN renseignant l’apparence d’un individu était réservée aux domaines scientifique et médical.

Dans un arrêt du 25 juin, passé relativement inaperçu, la Cour de cassation a jugé que le « portrait-robot génétique » ordonné par un juge d’instruction lyonnais dans une affaire de viol était conforme au droit, contre l’avis du ministère de la justice. L’avocat général de la Cour de cassation s’était prononcé contre la légalité du « portrait-robot » en se référant aux deux articles du code civil qui encadrent les possibilités d’exploitation de l’ADN (ainsi l’article 16.10 prévoit que l’examen des caractéristiques génétiques d’un individu ne peut être entrepris qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique et avec son consentement). Mais la Cour de cassation a considéré que ces articles ne s’appliquait pas dans ce cas.

Prise de cours, la chancellerie multiplie depuis les consultations pour encadrer cette nouvelle technique. Dans l’attente d’une circulaire du ministère, les cinq laboratoires de l’Institut national de la police technique et scientifique (INPS) se préparent à produire des portraits-robots génétiques pour le premier semestre 2015. Un rapport ADN donne des conclusions du type « Origine biogéographique européenne avec une très forte probabilité, individu aux cheveux châtains avec une teinte majoritairement claire et des yeux bleus », mais les scientifiques travaillent déjà sur de nouveaux marqueurs exploitables : écartement des pupilles, largeur de la mâchoire, volume de la boîte crânienne…

Plusieurs personnes ont été interpellées la semaine passée, soupçonnées d’être impliquées dans des attaques au cocktail molotov contre deux gendarmeries en Bretagne en juin. Les personnes, interpellées par les hommes de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire française, dont le nombre n’a pas été précisé, appartiennent toutes à la mouvance nationaliste bretonne.

Dans la nuit du 12 au 13 juin, les gendarmeries de Huelgoat (Finistère) et d’Uzel (Côtes-d’Armor), avaient été la cible de jets de cocktails molotov qui n’avaient pas fait de dégâts. Le sigle « ARB » (Armée révolutionnaire bretonne) avait été tagué sur un muret de la gendarmerie d’Uzel et sur le portail de celle de Huelgoat.

France/Bretagne: Arrestations suite aux attaques contre les commissariats

Depuis le mercredi 19 novembre 2014, une partie du campus du Mirail était occupé par des étudiants (mais pas que), notamment dans la dynamique du mouvement né à la suite de la mort de Rémi Fraisse. Des cabanes avaient été construites, faisant ainsi écho à des pratiques courantes sur les diverses ZAD. Il restait au moins 25 personnes quand les policiers sont venus en masse pour expulser les lieux, mardi 23. Apparemment, l’expulsion était justifiée légalement par une décision de justice en référé obtenue par l’université auprès du tribunal administratif, après l’occupation de plusieurs salles de bâtiments et l’installation de baraquement de fortune dans les allées de l’UT2J.

France: Expulsion de la zone occupée du Mirail, à Toulouse

Air France a été condamnée le 4 décembre par le tribunal de grande instance de Bobigny à verser 10.000 euros au Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) pour non-respect de la loi Diard, qui régit le droit de grève. La justice reprochant à la compagnie aérienne sa gestion des plannings après la levée d’un préavis de grève. Le 2 mai, le SNPL avait, en effet, levé un préavis de grève, la veille d’une mobilisation prévue, estimant que ses revendications avaient été satisfaites. Mais la direction avait alors refusé de rétablir immédiatement les plannings initiaux des pilotes ayant manifesté leur intention de faire grève. Il s’agissait d’une mesure discriminatoire, ce refus revenant à favoriser les pilotes non grévistes au détriment des pilotes ayant suivi l’appel à la grève, avec des pertes de salaire à la clé. Et ce alors même que les pilotes avaient informée de leur intention de ne pas participer à la grève.

Mais si le refus d’Air France de rétablir, vingt-quatre heures au plus tard l’ensemble des plannings de vols était illégal, les juges ont reconnu à la compagnie aérienne le pouvoir d’« exiger des pilotes ayant annoncé leur intention de participer à la grève une déclaration individuelle de renonciation à y participer dès lors que le préavis de grève avait été levé et que la grève n’avait pas eu lieu ». Le SNPL a annoncé qu’il ferait appel sur ce point.

La CGT a saisi la justice pour dénoncer la mise en place d’un système visant à infiltrer le syndicat et surveiller le personnel d’un groupe de maisons de retraite. Contrats de travail en poche, les faux salariés recrutés notamment comme brancardier ou agent d’entretien ont été envoyés en observation à Lyon et dans d’autres sites. Ces acteurs de métier ont été embauchés en 2010 au sein de l’exploitant de maisons de retraite et cliniques privées Orpea-Clinea, n°2 du secteur en Europe. «Sous couvert de gestion préventive du risque social, le but était de prendre le pouls social, repérer les hostilités à la direction et ensuite approcher le syndicat qui semblait le plus dangereux», rapporte l’avocat de la CGT.

Première étape pour l’ »implant »: se fondre dans la masse, puis «copiner avec les collègues», et enfin «prendre la défense de leurs intérêts jusqu’à se faire élire aux élections professionnelles», détaille l’avocat. Un contrat avait été passé en 2010 entre le groupe et la société de renseignements privée GSG, spécialisée dans le «conseil en gestion de risque social». Facturé 12.500 euros HT par mois au groupe, chaque espion rendait compte de ses observations par des rapports. Dans l’un d’eux, pour «favoriser la confiance de ces collègues», un espion fait savoir qu’il va «les convier à déjeuner chez lui la semaine prochaine, sorte de pendaison de crémaillère». Pauses cafés, tractage, mécontentement, jeux de pouvoir…. Les espions relevaient de manière quotidienne les faits et gestes des salariés en prenant un soin particulier à noter les activités syndicales, ou relevant des faits comme la consommation de cannabis par un salarié.

Orpea-Clinea prétend qu’il ne s’agissait que d’ »une étude sur les risques psycho-sociaux» et le climat social dans le cadre d’accords sur les conditions de travail, étude basée sur «l’observation in situ», en «immersion totale», et dont «la pertinence reposait en grande partie sur le caractère anonyme des intervenants». L’espionnage de salariés n’est pas une pratique nouvelle, mais faire appel à des comédiens apparaît comme une méthode assez inédite, les informations étant plutôt glanées sur les réseaux sociaux.

Avant la visite de Manuel Valls, plus de 200 manifestants hostiles au Premier ministre se sont rassemblés jeudi soir devant l’hôtel de ville de Rennes, bouclée par un important déploiement de police (hélicoptère, CRS, canon à eau…). Huit personnes ont été interpellées.
Empêchés de remonter vers le haut de la place, les manifestants ont pris la direction des quais, pour rejoindre la place de Bretagne. Dans le cortège, environ 200 personnes, scandant des slogans hostiles au Premier ministre et dénonçant les violences policières.
Rennes. Ne pouvant pas accéder à la place des Lices, les manifestants sont repartis vers le mail François-Mitterrand. Les forces de l’ordre ont fait en sorte de les empêcher de retourner vers le centre-ville. Les manifestants ont été bloqués rue Vanneau entre CRS et Bac, les policiers faisant usage de lacrymogènes. Huit personnes ont été interpellées, cinq personnes sont en garde à vue.


Etonnante manifestation anti Valls à Rennes par OuestFranceFR

Thomas Roseres avait été arrêté le 1er novembre lors d’une manifestation contre le Barrage de Sivens à Toulouse. Il a été condamné à 1 an de prison dont 6 mois de sursis, à 700€ de dédommagements pour les 6 policiers blessés et à plus de 45.000€ de dédommagements pour la vitrine brisée du Crédit Mutuel. Il est condamné pour avoir blessé 6 policiers et participé aux dégats contre le Crédit Mutuel.

Pour lui écrire :
Thomas Roseres
Ecrou 27107
Maison d’arrêt Toulouse-Seysses
Rue Danièle Casanova. BP 85. 31603 Muret Cedex.

L’agence du Crédit Mutuel.

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