Le 11 décembre dernier, le conseil municipal de Bagnolet a voté une motion faisant de Georges Ibrahim Abdallah citoyen d’honneur de la ville. Il y a quelques jours, le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, a annoncé son intention d’attaquer en justice le conseil municipal pour sa décision. Plainte a été déposée devant le Tribunal administratif, ‘On ne peut pas nommer quelqu’un à un tel rang alors qu’il a été condamné par la justice française. De plus, il n’a mené aucune action bénéfique pour la ville’. Dans sa motion, le conseil municipal déclare que ‘Afin de faire grandir l’exigence de sa libération, le conseil municipal déclare citoyen d’honneur de Bagnolet Georges Ibrahim Abdallah’. Notons que Philippe Galli a été nommé préfet sur proposition de Manuel Valls, ministre PS ayant refusé de rendre l’avis d’expulsion nécessaire à la libération conditionnelle du prisonnier en avril dernier. La plainte du préfet sera jugée en référé au Tribunal administratif de Montreuil le 30 janvier.

En France, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a publié le 21 janvier des classifications, des modalités pour renforcer la cybersécurité des systèmes industriels. Après la définition de douze secteurs d’importance vitale, l’ANSSI a identifié 218 opérateurs d’importance vitale en France (OIV), publics et privés, à cyberprotéger en priorité… Cette liste est classifiée, mais elle aurait une une proportion de 60 % d’acteurs privés et 40 % de publics.

Les services de l’ANSSI ne vont pas assurer la résilience de tous les systèmes d’information, la messagerie ou le système de paye de telle ou telle entreprise. Ce qui nous intéresse l’agence, c’est le command control d’une centrale nucléaire, l’aiguillage de la SNCF, les système vitaux d’un hôpital. Tout ce qui, en cas de sabotage, d’une infrastructure entraînerait une catastrophe. Avec le vote de la Loi de programmation militaire en décembre, l’ANSSI poursuit sa montée en puissance. De 100 personnels en 2009, l’agence passera à 500 fin 2015. Elle est dotée d’une « force de réaciton rapide », qui intervient chez les acteurs infectés gravement, le CERT-FR (Computer Emergency Response Team). En possédant aussi une capacité d’analyse et de riposte – y compris  » en accédant aux systèmes d’information à l’origine de l’attaque  » dit la loi -, l’agence se mue en véritable service de renseignement…

ANSSI logo

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Un militant kurde a été placé en garde à vue mardi 21 janvier à Marseille après une perquisition menée chez lui par la police française. La perquisition a eu lieu en l’absence de Gokhan Balik, un refugié politique kurde, qui a été arrêté quelques heures plus tard dans le centre de Marseille. Cette opération intervient avant la visite du président François Hollande en Turquie, qui devrait avoir lieu les 27-28 janvier prochains.

En décembre 2013, la justice française avait ordonné la dissolution de la Maison du Peuple Kurde à Marseille sous l’accusation d’avoir financé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le tribunal de Paris avait également condamné dix kurdes à des peines de six mois à trois ans de prison. Depuis 2007, près de 250 kurdes ont été arrêtés sur le sol français pour des motifs politiques.

France: Arrestation d’un militant kurde à Marseille

Des informations partielles mais concordantes indiquent qu’une vaste opération policière est en préparation à la ZAD. On signale une forte présence de CRS à Nantes dont la présence n’est justifié par aucune manifestation. Vinci a annoncé hier le début du déplacement des espèces protégées de la ZAD et le défrichement de la zone d’ici quelques semaines à quelques mois. Cela faisait très longtemps que Vinci n’avait pas effectué de déclaration pareille sur le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Il n’a surement pu le faire qu’après avoir eu l’assurance du soutien de l’Etat. Une première opération contre la ZAD aurait été prévue en octobre, mais elle aurait été annulée par l’Etat, probablement grâce au mouvement des bonnets rouges qui a mobilisé d’importantes forces de police.

En 2017, Saint-Denis accueillera un nouveau commissariat ainsi que l’antenne francilienne de l’Institut national de la police scientifique (INPS). Au total, près de 500 policiers s’implanteront sur le site de l’ancienne Sécurité sociale, au 10-12, avenue Jean-Moulin, en plein centre-ville. L’INPS s’installera sur 8500 m2, le nouveau commissariat sur 2500 m2. Pour gagner du temps, la ville va racheter le terrain qu’elle rétrocédera à un prix minimal au ministère. La ville s’engage aussi à racheter à l’Etat le bâtiment de l’actuel commissariat, qui sera sans doute démoli. Sauf imprévu, le permis de construire devrait être signé fin 2014 et les travaux pourraient démarrer en 2015 pour une livraison en 2017. D’ici là, les artistes qui ont installé un squat dans l’ancienne CPAM devront avoir quitté les lieux. La procédure d’expulsion est en cours et sera examinée par le tribunal la semaine prochaine.

La société privée américaine AirScan fut la première entreprise à proposer des prestations aéroportés d’ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance). Leurs avions ont ainsi opérés en ex-Yougoslavie en 1989. Elle continue ses activités mais plusieurs autres entreprises proposent aujourd’hui les mêmes services, comme AirTec (qui opère deux avions en Colombie et qui opère en Afghanistan dans le cadre du Counter Narco-Terrorism Program Office Support), Avenge Inc., Flightworks, L3 Communication, Aerial Surveillance Systems, Berry Aviation, ShadowAir, Momentum Aviation Group et encore Dynamic Aviation.

En France, plusieurs prestataires existent: Air Attack Technologies (qui a travaillé pour le ministère de l’Intérieur à plusieurs reprises) et CAE Aviation dont on murmure que les avions voleraient, après le Mali (pour le compte de la Direction des Renseignements Militaires), au-dessus de la République Centre-Africaine. Par ailleurs, Apache Aviation est en mesure d’effectuer des missions d’aéro-surveillance et de renseignement tactique.

dynamic aviation

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30.000 manifestants, selon les organisateurs de la Fédération des associations kurdes de France, ont défilé ce samedi à Paris pour demander la vérité et la justice sur l’assassinat il y a un an de trois militantes kurdes. Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez étaient retrouvées tuées par balles dans les locaux du Centre d’information kurde (CIK), près de la gare du Nord.

Un Turc prétendument sympathisant de la cause kurde, Ömer Güney, a été arrêté huit jours après l’assassinat des militantes, et mis en examen le 21 janvier 2013 pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste». Les Kurdes le dénoncent comme membre du parti fasciste turc des Loups Gris, parti notoirement lié aux services secrets turcs.

France: Manifestation dénonçant l’assassinat politique des militantes kurdes

Le lundi 6 janvier au petit matin, un poste de police du 12è arrondissement et une banque BRED située juste en face ont eu leurs vitres détruites. Le distributeur de billet a été mis hors service. Extrait du communiqué: « l’existence des flics, leur présence dans la rue, leur sale travail (pacification, rafles, défense des riches et de la propriété, arrestations, tabassages, assassinats…) nous sont insupportables. »

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, les vitres des boutiques SNCF de trois arrondissements ont reçu de nombreux coups et ont été taguées en solidarité avec Nicco, Chiara, Mattia et Claudio accusé-e-s de terrorisme suite à une attaque incendiaire du chantier du TAV en Val Susa

Un utilitaire de la Marie de Paris a été incendié dans la nuit du 7 au 8 janvier dans le 19e arrondissement. Extrait du communiqué: « Face à la militarisation de nos vies, nous avons décidé d’attaquer un des principaux responsables du flicage ambiant, la mairie de Paris. »

Hier, plus de 500 personnes s’étaient réunies sur le Galatasaray Square à Istanbul en hommage aux trois femmes kurdes assassinées deux ans plus tôt à Paris. Sakine Cansiz, membre fondateur du PKK, Fidan Dogan, représentante du Kurdistan National Congress, et Leyla Söylemez, une militante kurde, ont été abattue le 9 janvier 2012 et depuis lors, l’enquête française fait du sur place. Les manifestants ont déployé des calicots en mémoire des trois femmes et ont scandé des slogans pour exiger que justice soit faite. Après la lecture d’un communiqué, les manifestants ont souhaité se diriger vers le consulat de France, ce que les forces anti-émeute ont empêché. Elles ont tiré des gaz lacrymogène et des jets d’eau pour disperser la foule qui tentait d’avancer.

Répression d’une manifestation à Istanbul

A Toulouse, au même moment, quelques 300 personnes ont défilé en hommage aux trois femmes aux sons des slogans ‘Vive la lutte du peuple kurde’ et ‘Kurdistan vaincra!’

Manifestation à Toulouse pour les trois kurdes assassinées

Répression d'une manifestation à Istanbul
Manifestation à Toulouse pour les trois kurdes assassinées

En janvier 2012, Google avait annoncé la fusion des conditions d’utilisation et la politique de confidentialité de ses 70 principaux services en un seul document. Dans la mesure où cette fusion concernait aussi les bases de données personnelles, la Cnil en France et d’autres organismes européens ont tenté de clarifier la situation avec la société avant de la mettre en demeure de conformer sa politique de confidentialité à la législation européenne sur plusieurs points. Car cette fusion permet, entre autre, à Google de croiser les informations privées des internautes comme bon lui semble – un numéro de téléphone trouvé sur Android avec une géolocalisation de GoogleMaps, un historique de navigation sur Chrome avec un carnet d’adresses Gmail, etc. Face au silence de Google suite à cette demande, la Cnil vient de condamner la société à une amende de 150.000 euros. Celle-doit se voit également obligée de publier cette décision durant 48 heures sur le site www.google.fr.