200 manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade française à Beyrouth pour demander à nouveau la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Dans un message audio, Georges a pu remercier les solidaires.

Rassemblement pour Georges Abdallah à Beyrouth

Rassemblement pour Georges Abdallah à Beyrouth

Le collectif Coup pour Coup lance sa campagne pour la libération d’Albert Woodfox, incarcé en 1971 dans la prison d’Angola pour braquage avant de s’évader et de rejoindre les rangs des Black Panthers. Arrêté à nouveau et renvoyé à Angola, il forme avec deux autres prisonniers une section du Black Panthers Party à l’intérieur de la prison. Tous trois placés en isolement 23h/24 après avoir été accusés du meurtre d’un gardien blanc. Robert King a été sorti de l’isolement en 2001 et libéré plus tard. Herman Wallace a été sorti d’isolement le jour de sa sortie de prison le 1er octobre 2013, il décédera d’un cancer trois jours plus tard. Albert Woodfox est le dernier des « Trois d’Angola », toujours emprisonné en régime d’isolement, il refuse de renier son engagement dans les Black Panthers. L’état américain refuse de le libérer malgré que son procès ait par trois fois été invalidé pour discriminations raciales. Durant tout le mois de février, le collectif Coup pour Coup 31 récoltera des dons et organisera des événements en soutien à Albert.

Affiche pour la libération d’Albert Woodfox.

Affiche pour la libération d'Albert Woodfox.

Plus de cinquante salariés ont manifesté vendredi matin devant l’entrée de l’usine Bombardier à Crespin, en soutien à l’un de leurs collègues syndicaliste menacé de licenciement pour « apologie du terrorisme ». Karim Khabati est menacé de licenciement pour avoir « proféré des propos inacceptables » au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo. Convoqué le soir-même par la direction, le syndicaliste est mis à pied et une procédure de licenciement est entamée. Karim Khabati, quant à lui, nie avoir tenu ces « propos inacceptables » : « Je suis musulman, mais si je fais le ramadan, je ne vais pas à la mosquée. Me traiter de fondamentaliste, c’est surfer sur la vague de l’islamophobie. Je suis avant tout l’homme à abattre. »

Ce syndicaliste, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail est la bête noire du patronat parce qu’il a demandé, pour des raisons de non-respect de la sécurité des salariés, la démission du directeur du site Bombardier de Crespin. Quelques heures avant la tenue du comité d’entreprise, une cinquantaine de salariés, ont manifesté en soutien à Karim Khabati. L’entrée de l’usine était bloquée, des palettes et des pneus ont été brûlés. Au moment de la tenue du vote du comité, cinq élus se sont prononcés contre, trois ont voté pour le licenciement.

Karim Khabati à la manifestation de vendredi

Karim Khabati à la manifestation de vendredi

Les députés devraient approuver le 5 février une proposition de loi UMP créant un délit pénal d’intrusion dans les centrales nucléaires pour s’opposer aux actions des militants antinucléaires dans ces lieux. A l’exception des écologistes, les députés ont approuvé la création d’un tel délit mercredi en commission de la défense. Le texte sera débattu en séance le 5 février. La proposition de loi propose de rendre l’intrusion dans des « installations civiles abritant des matières nucléaires » passible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Ces peines seraient portées à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende lorsque l’infraction est commise en réunion ou « lorsqu’elle est précédée, accompagnée ou suivie d’un acte de dégradation ». Elles sont portées à sept ans et 100.000 euros d’amende lorsque l’infraction est commise avec l’usage ou la menace d’une arme.

Une cinquantaine de personnes (dont une délégation de notre Secours rouge) s’étaient rassemblées sous la pluie à proximité du Palais de justice de Paris durant l’audience d’appel. Celle-ci a une nouvelle fois vu le procureur et l’avocat représentant des Etats-Unis exprimer leur opposition à une libération, avec force tentatives d’amalgames entre Georges et les jihadistes… Le non-repentir de Georges était également au coeur des réquisitoires. Décision le 26 février.

Au rassemblement de cet après-midi

Au rassemblement de cet après-midi

La Régie des transports communautaires rochelais (RTCR) a assigné 24 salariés grévistes en justice, ce jeudi, pour blocage du dépôt des bus. Le juge des référés du tribunal de grande instance de La Rochelle, saisi par la RTCR pour faire cesser le blocage du dépôt des bus de Lagord, rendra en effet son jugement vendredi à 11 heures. Aucun bus du réseau urbain Yélo ne circule encore, ce jeudi, dans l’agglomération de La Rochelle.

Le piquet de grève de lundi

Le piquet de grève de lundi

Ce jeudi 29 janvier un rassemblement de solidarité avec Georges Abdallah aura lieu à partir de 17h30 devant le consulat général de France à Montréal, 1501 Avenue Mcgill College, Montreal.
Pour rappel, une rassemblement aura lie ce même jeudi de 13h30 à 15h30 à l’esplanade de la fontaine Saint-Michel (Paris 6e, métro : L4 Saint-Michel).
Dimanche 1er février, de 12h00 à 14h30, un rassemblement de solidarité se tiendra devant l’ambassade de France à Beyrouth.

Georges Ibrahim Abdallah est détenu en France depuis plus de 30 ans. Il est libérable depuis 1999. Il a plus que doublé la peine de sûreté qui était assortie à sa condamnation à perpétuité pour complicité dans des actes de résistance, alors que son pays, le Liban, était envahi par l’armée israélienne. Le 5 novembre dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a rejeté la 9e demande de libération, que Georges Ibrahim Abdallah avait formulée en mars 2014.

Pour rappel, en avril 2013, la cour de cassation déclarait irrecevable la demande de libération précédente au motif qu’il n’aurait pas fait, préalablement, l’objet d’un arrêté d’expulsion… que Valls et Hollande n’avaient pas voulu signer. Georges Ibrahim Abdallah et son avocat ont fait appel de la décision négative du tribunal. L’audience d’appel (non publique), aura lieu ce jeudi 29 janvier. Rassemblement de solidarité ce jeudi 29 janvier de 13h30 à 15h30, Esplanade de la fontaine Saint-Michel (Paris 6e, métro : L4 Saint-Michel).

France: Audience d’appel et rassemblement ce jeudi pour Georges Abdallah

Deux semaines après les attentats contre Charlie Hebdo et Hyper Cacher, 117 (cent dix-sept) procédures ont été ouvertes devant les tribunaux français pour « apologie du terrorisme » et «provocation à la haine raciale», en application de l’article 12 de la loi du 13 novembre 2014, qui fait passer ce délit du droit de la presse au droit commun des infractions pénales. Une vingtaine de ces affaires ont d’ores et déjà abouti à des peines de prison ferme, suite à une comparution immédiate (au nom de quelle urgence?), qui empêche la préparation d’une défense correcte. La France compte 400 (quatre cents !) lois limitant le principe de liberté d’expression…

On opposera à cette vingtaine d’emprisonnements sommaires le fait qu’aucune personne mise en cause dans les 130 actes islamophobes survenus durant la même période n’a fait un jour de prison. Le 14 janvier, un homme originaire de Belfort a été mis en examen pour «menace de crime contre des personnes en raison de leur religion» et «détention de substances pouvant entrer dans la fabrication de produit explosif», mais a été remis en liberté alors même que des substances explosives ont été retrouvés chez lui et avait menacé de faire exploser la mosquée de Delle. A Toulouse, l’homme qui a été interpellé près de la mosquée d’Empalot en possession d’une arme blanche pour « tuer du musulman » afin de « venger Charlie Hebdo » a été relaxé le 19 janvier pour les menaces de mort, « faute de réitération ». Il a écopé de 8 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pour port d’arme et usage et détention de cocaïne. Il est donc libre. Des fascistes ayant tagué « morts aux arabes » ou saccagé des tombes musulmanes ont bénéficié de circonstances atténuantes (ivresse, « emprise de l’émotion », problèmes psy) systématiquement refusées aux coupables de lèse-Charlie.