Du 6 au 26 janvier à Toulouse  aura lieu le « Festival cinéma et des droits de l’homme ». Au programme, la projection de dix-huit documentaires sur de nombreux sujets parmi lesquels l’Ukraine, la Palestine, la Kanaky ou encore le Yémen. Une exposition de Médecins Sans Frontières ( MSF) « We Did what we could » devait se tenir durant toute la période du festival et visait à « raconter le siège, les bombardements et l’horreur du quotidien à Gaza à travers l’expérience de ses soignants, en première ligne du conflit ». Un tel objectif n’est pas du goût de la municipalité toulousaine. En ce début de l’année 2025, elle a décidé de l’interdire pour « contexte local tendu ».

C’est après l’arrestation de Pavel Durov par la justice française, le 24 août dernier, que la messagerie a annoncé qu’elle allait faire plus d’efforts pour collaborer avec les autorités ( voir article ici ).

Telegram a davantage coopéré avec la justice française en 2024. Selon le rapport de transparence, la messagerie a satisfait 893 requêtes formulées par les autorités. Autrement dit, elle a communiqué l’adresse IP et les numéros de téléphone de 2.072 utilisateurs faisant l’objet d’une demande judiciaire. Telegram a permis l’identification de ces derniers par la justice française, en vertu du règlement européen sur les services numériques (DSA)en vigueur depuis le 25 août 2023.

La majorité des requêtes ont été satisfaites au quatrième trimestre. Sur cette période, Telegram a donné suite à 673 demandes, communiquant les adresses IP et numéros de téléphone de 1.386 utilisateurs, au troisième trimestre, ce chiffre s’élevait à 210 requêtes, de fortes augmentations comparé aux deux premiers trimestres de 2024. De janvier à mars, Telegram n’a répondu favorablement qu’à quatre demandes concernant seulement 17 utilisateurs.

Un militant anti-bassines de 26 ans a été placé en garde à vue ce lundi 23 décembre, à Niort, inculpé pour avoir donné un coup d’épaule et blessé un gendarme le mercredi 18 décembre lors de heurts entre militants, agriculteurs et forces de l’ordre à Sainte-Soline. Il est poursuivi pour « violences sur militaire de la gendarmerie nationale ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours commis à Sainte-Soline le 18 décembre ».

Afin de préparer sa défense, le militant anti-bassines qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Niort ce 26 décembre a demandé au tribunal un report de l’affaire, il sera finalement jugé le 10 février 2025. D’’ici là, il reste sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître sur la commune de Sainte-Soline ou d’entrer en contact avec le gendarme blessé. Il doit par ailleurs pointer à la gendarmerie de Sauzé-Vaussais chaque semaine.

Sortie du tribunal de Niort, le militant anti-bassine a émis le souhait de rester anonyme. Ses soutiens l’ont protégé des photographes en ouvrant des parapluies.

Jeudi 19 décembre, 22h, des militants kurdes ont mené une action de désobéissance civique à l’aéroport de Roissy contre les attaques de l’État turc et de ses supplétifs du SNA au nord et l’est de la Syrie. Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Defend Rojava (Défendons le Rojava) », une photo du leader Abdullah Öcalan, mais aussi drapeaux des YPG et des YPJ ( unités de protection du peuple) , en scandant des slogans contre l’État turc et en faveur de la résistance du Rojava. Lors de cette action, les militants ont été provoqués par des ressortissants turcs qui débarquaient d’un avion de ligne en provenance de la Turquie, plusieurs personnes ont asséné des coups de pied et des coups de poing, pendant la lutte des cris fusent, des slogans aussi , notamment : « Erdogan terroriste ». Aucun blessé n’est à déplorer. La police, arrivée sur les lieux de l’action, a placé 4 manifestants kurdes en garde à vue.

Le 15 novembre dernier, le tribunal d’application des peines antiterroriste avait rendu sa décision de libération de Georges Abdallah sous condition de quitter le territoire France et de ne plus y revenir. Le parquet ayant fait appel de cette décision (appel suspendant la libération), l’audience de la cour d’appel de Paris s’est tenu ce jeudi 19 décembre une audience. La décision sera rendu le 20 février 2025. En prévision de cette audience, un appel à une journée d’action le 21 décembre avait été lancée par la campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah.

Ce samedi s’est tenu une manifestation à Paris avec plus de 4000 personnes dans les rues de la ville. Des actions ont également eu lieu dans différentes villes de France ainsi qu’en Belgique et en Suisse. Une manifestation s’est aussi organisée à Bordeaux et une mobilisation était organisée à Annecy.

Mais des actions avaient commencé à s’organiser en France depuis le 6 décembre (date à laquelle Georges Abdallah aurait du être libéré). Des militant.es ont organisé dans différentes villes des actions de soutien à la Palestine et à Georges Abdallah devant des préfectures, certain.es militant.es se menottant aux grilles des préfectures de Police.

Voir la video sur le site la cause du Peuple

Paris

Bruxelles – Lien vers la video

Lien vers la vidéo de la mobilisation à Genève

 

Evreux, ce 20 décembre, cinq personnes ont été relaxées et quatre condamnées à respectivement six et dix mois de prison avec sursis pour le sabotage d’une centrale à béton Lafarge en décembre 2023. 17 personnes avaient été arrêtées le 8 avril 2024 suite à l’enquête menée par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et la police judiciaire de Rouen ( voir article ici ). Ce 19 et 20 décembre, ils n’étaient plus que 9 présents à la barre et risquaient jusqu’à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs et séquestration.

A l’occasion de ce procès, les pouvoirs publics ont sorti les grands moyens pour les deux journées qu’a duré l’audience au tribunal: rues barrées, escouades de CRS et filtrage des piétons aux abords du palais de justice. Ce qui n’a pas empêché le rassemblement des soutiens des prévenus.

Match de basket européen classé « sensible ». La rencontre entre Nanterre 92 et l’Hapoël Holon ( équipe israélienne ) au palais des sports de Nanterre, mercredi soir, s’est finalement soldée par sept interpellations de militants pro-palestiniens. A 21 heures, des militants ont déployé des drapeaux palestiniens et sont montés sur le terrain pour dénoncer le génocide à Gaza,  après cette brève interruption de match , ils ont regagné les tribunes. Plusieurs supporters de l’équipe israélienne les ont alors attaqués. Les CRS présents ont mis fin aux affrontements et ont procédé aux interpellations des militants pro-palestiniens. 6 arrestations pour « trouble au déroulement de la compétition » et une pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

7 arrestations-7 gardes à vue -7 déferrements au tribunal de Nanterre dont deux en comparution immédiate.

Une magistrate du tribunal de Paris a autorisé, ce 19 décembre, l’exploitation du matériel informatique, du carnet de notes et du téléphone du journaliste Philippe Miller, matériel saisi après son arrestation le 4 décembre et sa garde à vue de 48h. Cette décision sans précédent bafoue la liberté de la presse et le secret des sources. Une enquête a été ouverte pour « vol » et « violation du secret professionnel », à la suite d’une plainte du cabinet d’avocats Ziegler et associés au cœur des investigations du journaliste. Lors du dépôt de plainte, le cabinet d’avocats avait obtenu la mise sous surveillance par la BRDP (brigade de répression de la délinquance à la personne) du journaliste et de sa source,  une ancienne stagiaire accusée du vol de données afin  d’alerter sur les méthodes troubles du cabinet.

L’avocat Salah Hamouri devait participer ce mercredi 18 décembre à Lyon, à une conférence intitulée « Les espaces de résistance palestinienne entre occupation, prison et exil », un évènement organisé par le collectif Urgence Palestine et devant rassembler une soixantaine de personnes. La préfecture du Rhône a interdit cette conférence pour « risque de trouble à l’ordre public » et « risque sérieux » que « des propos antisémites » y soient tenus, aussi « que surviennent des confrontations violentes entre les pro-palestiniens et la communauté juive ». La préfecture avait déjà interdit, pour les mêmes motifs, une conférence de Salah Hamouri sur le même thème qui devait se tenir le 18 novembre à Décines (Rhône).

Relaxés en janvier, Alexandre et Christophe, les deux représentants syndicaux de la CGT Énergie 33 viennent d’être condamnés par la cour d’appel de Bordeaux à 9 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende à verser à l’hôpital Saint-André pour leurs actions Robin des Bois durant la réforme des retraites. L’action s’était déroulée le 23 mars 2023. Ce jour-là, l’hôpital Saint-André avait brièvement été touché par erreur par une coupure de courant organisée par des énergéticiens et avait été privé d’électricité pendant quelques minutes, le générateur de secours n’avait pas joué son rôle, il était défectueux et avait nécessité dix minutes pour se mettre en marche.

Cette condamnation illustre l’esprit revanchard de l’État et du patronat envers les syndicalistes qui ont lutté contre une réforme des retraites largement rejetée par la population. Il y a quelques mois, les deux syndicalistes avaient été traînés devant un conseil de discipline par Enedis et sanctionnés d’une semaine de mise à pied.

A Bordeaux, la CGT Énergie a annoncé à la sortie du délibéré son intention de déposer un pourvoi auprès de la Cour de cassation.