Suite à la manifestation de Nantes du 22 février, une première vague d’arrestations a eu lieu fin mars : 9 personnes sont interpellées à leur domicile sur la base de photos. Suite à ce coup de filet, une personne est condamnée à un an de prison ferme à Carquefou. Une autre des personnes sera jugée le 19 juin. Depuis, une nouvelle personne a été arrêtée à Paris. Suite à un contrôle de police, elle est interpellée et transférée à Nantes. Elle ne déclare rien lors de sa garde-à-vue et refuse la comparution immédiate. Conséquence : un séjour à la prison de Carquefou jusqu’à son procès, le 27 juin, à Nantes. Les chefs d’inculpation retenus sont dégradations et violence contre agent.

Mardi 27 mai, une autre personne est interpellée en pleine rue par des policiers en civil. À nouveau, elle est transférée à Nantes au motif de sa participation à la manifestation du 22 février. Elle aussi refuse la comparution immédiate. En attendant la date de son procès, le 19 juin, elle est soumise à un contrôle judiciaire. Chefs d’inculpations retenus sont dégradations avec circonstances aggravantes, participation à un attroupement armé, refus d’ADN et refus de signalétique.

France: Rassemblement demain à Nantes

Quelque cinq mille personnes, venues de toutes les provinces du Pays basque, ont parcouru les rues de Bayonne samedi 14 juin en fin d’après-midi. Trois mots d’ordre étaient avancés : « droits de l’homme, résolution (du conflit basque) et paix (au Pays basque) ». Avaient appelé à cette manifestation la quasi-totalité des partis politiques, de nombreuses associations actives à Bayonne et dans sa région, qu’elles soient sociales, culturelles ou de soutien aux prisonniers, tant en France qu’en Espagne. Mais également près de 300 élus locaux du Pays basque français.

La situation des prisonniers basques était au centre de cette mobilisation. Ils sont 103 en France et 365 en Espagne, essentiellement à cause de dossiers liés aux actions d’ETA. Les comités de soutien à ces personnes incarcérées mettent en avant deux revendications : comme le permettent les lois en France ainsi qu’en Espagne, que les prisonniers soient rapprochés de leurs familles, et que ceux d’entre eux qui sont gravement malades puissent bénéficier d’un régime permettant les soins approfondis à l’extérieur des établissements. Par exemple pour Ibon Fernandez, dit Susper, incarcéré à Lannemezan (Hautes Pyrénées) et atteint de sclérose en plaque : sa requête de libération doit être examinée par la justice le 20 juin.

Pays basque: Manifestation pour les prisonniers politiques à Bayonne

Le débat sur la réforme pénale, péniblement arrivé en première lecture à l’Assemblée nationale après deux ans de procédures se poursuivent, avec notamment l’examen de l’amendement 406 déposé par six députés UMP. En plein scandale Bygmalion-Copé-Comptes de Sarkozy, ces élus ont proposé que «Pour les crimes qui ne portent pas directement atteinte à une personne physique, des peines adaptées, définies par décret, sont prononcées.» Selon les motifs évoquent la surpopulation des prisons… Devant le tollé soulevé, le groupe UMP s’est désolidarisé de ce texte.

Mais un autre est en passe d’être discuté à l’Assemblée. Porté par huit députés UMP, il s’inspire de la proposition de résolution de Frédéric Lefebvre, l’ancien conseiller de Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, qui a déclaré que «La délinquance en col blanc, la délinquance financière n’a rien à faire en prison. Il faut la condamner à des peines financières lourdes susceptibles d’affecter le patrimoine du délinquant financier, qui aujourd’hui retrouve l’intégralité de ses biens (…) après son séjour dans les quartiers V.I.P du système carcéral.» alors que «La petite délinquance comme on dit, les primo-délinquants, à partir du moment où ils présentent un risque pour la société doivent aller en prison. Tous ceux qui risquent de tomber dans la délinquance doivent en tout cas avoir peur d’aller en prison.»

Les gendarmeries de Huelgoat (Finistère) et d’Uzel (Côtes-d’Armor), en Centre-Bretagne, ont été la cible de jets de cocktails molotov qui n’ont pas occasionné de dégâts, dans la nuit d’hier à aujourd’hui. Le sigle ARB (Armée révolutionnaire bretonne) a été tagué sur un muret de la gendarmerie d’Uzel et sur le portail de celle de Huelgoat, qui a essuyé deux jets de cocktails molotov, au niveau de l’entrée de la brigade et de la façade.

Le parquet de Brest, initialement chargé de l’enquête, s’est dessaisi vendredi au profit de la section anti-terroriste du parquet de Paris, procédure habituelle lorsqu’il y a des revendications affichées.
A Uzel, trois cocktails molotov ont été jetés sur les locaux administratifs de la gendarmerie.

Sonja Suder et Christian Gauger, anciens militants des Cellules Révolutionnaires, avaient été extradés de France vers l’Allemagne en septembre 2011. e 12 novembre dernier, après lecture du verdict de leur procès, notre camarade Sonja Suder sortait libre du tribunal de Francfort. Christian Gauger, lui, avait été mis hors de la procédure en raison de son état de santé. Le 14 juin ils viendront à Paris

Programme :
· A 12h : au 67 rue de la Mare (M° Pyrénées) à l’ancienne ’’Maison-abri’’ : Rencontre / aubade / casse-croûte / manif en musique jusqu’à « L’Espace Louise Michel » …
· A 14h30 : départ collectif pour « Le Condensateur », 43 rue de Stalingrad à Montreuil (M° Mairie de Montreuil) Prendront la parole en ouverture Sonja, les avocats, français et allemands, Oreste, et quelques autres camarades. Dans une autre salle seront présentés des documents visuels et sonores. Un débat pourra s’ouvrir.

Une nouvelle maison avait été ouverte à Calais le week-end du 31 mai au 1 juin rue Masséna. Après une semaine sans s’être fait remarquée (pour éviter une expulsion sans procès, possible dans les premières 48 h), l’occupation est rendue publique le dimanche 8 juin. Le jour même, la police passe une première fois accompagnée d’une personne de l’O.P.H (Office Public de l’Habitat) de Calais qui tente d’ouvrir la porte; la police refuse alors de prendre les preuves d’occupation qui lui sont présentées (attestation de justice, photos, captures d’écrans) réunis d’une part dans un courrier cacheté et fermé (pris en charge par la poste le 2 juin ) et d’autre part en un ensemble de feuilles consultables séparément.

Lundi 9 juin, une demi compagnie de CRS se présente avec le propriétaire. A grand coup de bélier, les CRS détruisent la porte d’entrée, sans même demander si les occupants veulent sortir. Les quatre personnes présentes sont interpellées, menottées puis embarquées . Les policiers légitiment leur opération via le témoignage d’un voisin (« ami du propriétaire » selon ses propres mots) qui affirme que le logement était vide le dimanche 8 juin à 5 heure du matin. Les habitants dormaient dans la maison à cette heure. Trente minutes après l’évacuation, les services de la ville sont déjà là pour « sécuriser » la maison.

La garde à vue ne sera notifiée qu’une fois que les quatre personnes interpellées en cellules. Une personne sera privée d’eau et de couverture tout au long de sa détention (20 heures) et une autre devra attendre plusieurs heures pour récupérer son inhalateur alors qu’elle est asthmatique. Des quatre personnes arrêtées deux comparaîtront sous leur identités le 22 juillet prochain au TGI de Boulogne-sur-mer pour refus de soumission au prélèvement D’ADN et d’empreintes digitales. Les deux autres personnes enregistrées sous X comparaîtront pour les mêmes motifs.

France: Encore un squat expulsé à Calais

Un projet de loi propose de nouvelles mesures anti-terroristes. Trois mesures sont proposées : premièrement rendre passible de 30’000€ d’amende et 2 ans d’emprisonnement la consultation de ‘sites terroristes’ hors d’un cadre professionnel (journalisme), ensuite de rendre plus rapide et pro-active la fermeture de ces sites par les F.A.I. (ceux-ci devront rechercher et bloquer eux-mêmes les sites sous peines de sanctions), et enfin la création de cyber-patrouilles chargées de faire appliquer le tout.

L’internet français est sujet à de nombreuses lois farfelues souvent assez facilement contournables à l’aide d’un VPN.

Dans le cadre de la lutte des des hospitaliers d’île de France, les travailleurs du Groupe Hospitalier Paul Guiraud est entré massivement en grève le 2 Juin pour s’opposer à la décision de la Direction de supprimer des jours de RTT. Dès le premier jour de grève, le personnel a envahi le Conseil de Surveillance qui devait se tenir le matin même.
Le Président a pris la décision d’arrêter l’instance et a démissionné de ses fonctions. Lors de l’assemblée générale du 2 juin, le personnel a voté l’occupation des locaux de la Direction et la mise en place d’un piquet de grève dans la cour d’honneur.

Le 4 Juin, 11 agents hospitaliers dont les quatre secrétaires des syndicats Sud Santé Sociaux, CGT, FO, CFDT (représentatifs sur l’établissement) ont été convoqués au Tribunal Administratif de Melun. Le jugement enjoint de libérer les locaux de la Direction et si besoin de recourir à la force publique pour procéder à cette évacuation. Les quatre organisations syndicales devront verser 800 euros au titre des frais exposés par l’hôpital.

France: Syndicalistes assignés pour une occupation

Elle avait déclenché la polémique en octobre dernier, quand, sur sa page Facebook, elle avait incité les Calaisiens à dénoncer les squats de migrants. La sénatrice-maire de Calais a déposé jeudi au Sénat une proposition de loi « visant à faciliter l’expulsion des squatteurs de domicile ». Cosignée par 51 parlementaires UMP, elle sera publiée aujourd’hui au Journal officiel.

Il s’agit en fait d’ajouter deux alinéas à l’article 53 du code de procédure pénale, qui porte sur le fragrant délit. Le premier alinéa concerne le délai dont disposent les forces de l’ordre pour évacuer un squat une fois l’infraction constatée. Jusqu’ici, ce délai est fixé à quarante-huit heures. La sénatrice-maire propose qu’il soit prolongé de quarante-huit heures supplémentaires : la police aurait alors quatre-vingt-seize heures (soir quatre jours) pour intervenir sans qu’il soit nécessaire d’introduire une action en justice. Le second alinéa concerne les habitations squattées pour lesquelles on n’arrive pas à joindre les propriétaires (ou locataires). Dans ce cas, le projet propose que le maire de la commune puisse user de son pouvoir de police et substituer ainsi aux propriétaires injoignables : le maire pourrait alors « demander au préfet de mettre en demeure l’occupant de quitter les lieux ». La proposition de loi sera étudiée par le Parlement, qui seul est en mesure de la valider.

Entre 7 et 9 cocktails Molotov ont été lancés la nuit de mercredi à jeudi vers 3 heures du matin contre le Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu près de Toulouse, selon une information de France 3 Midi-Pyrénées, confirmée par le responsable syndical Unité-SGP de la police de l’air et des frontières (PAF). Les projectiles, lancés depuis la route, n’ont pas atteint le bâtiment. Une revendication par un groupe anarchiste aurait été retrouvée sur place.