La manifestation contre l’aéroport a rassemblé plus de 3.000 personnes à Nantes. il y a eu quelques incidents en fin de cortèges: poubelles incendiées, jets de projectiles contre la police etc. Une groupe de deux cents manifestants a continué à se déplacer en centre ville, encaissant plusieurs charges des forces de police. Six personnes ont été interpellées, trois se trouvent actuellement en garde à vue. Il y aurait eu deux blessés légers, un manifestant et un policier.

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Un dispositif policier exceptionnel attend les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce samedi, à Nantes. Les opposants à l’aéroport veulent recréer le bocage dans le centre-ville de Nantes avec 120 et animaux. Les autorités craignent que la fête ne vire à la guérilla urbaine. Fait rare, le préfet rend public un courrier adressé à la coordination des opposants à l’aéroport, organisatrice de la manifestation. Il met la pression, rappelle leur responsabilité, demande une modification du parcours et les met en garde sur « de possibles débordements, en marge du rassemblement, par quelques groupes extérieurs qui pourraient se greffer au cortège ».

Le dispositif est à la hauteur des craintes : 1 500 hommes (dont une dizaine de compagnies de CRS et de gendarmes mobiles), un hélicoptère équipé d’une caméra pour filmer la manif et renseigner les forces de l’ordre au sol, deux véhicules anti-émeutes équipés de canons à eau. Du jamais vu à Nantes. La rue de l’hôtel de ville sera « sanctuarisée ». Bus et trams ne circuleront pas au cœur de Nantes. La police conseille aux banques de fermer les accès aux distributeurs de billets. Le président des commerçants du centre-ville invite à la vigilance : « Surtout ne pas laisser devant les magasins des objets qui pourraient servir de projectiles. » Des sites sensibles sont déjà sous surveillance policière : la préfecture, le conseil général, le conseil régional, les péages autoroutiers ou immeubles de Vinci, la future zone aéroportuaire

Suite à la fusillade de Toulouse, la campagne présidentielle française reprend son cours et Sarkozy promet de nouvelles lois lors de ses derniers discours :
‘Désormais, toute personne qui consultera des sites internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et la violence sera punie pénalement’, ‘Toute personne se rendant à l’étranger pour y suivre des travaux d’endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme sera puni pénalement’, ‘Avec le Premier ministre (François Fillon), j’ai demandé au garde des Sceaux (ministre de la Justice) de mener une réflexion approfondie sur la propagation de ces idéologies dans le milieu carcéral’, ‘La propagation et l’apologie d’idéologies extrémistes seront réprimées par un délit figurant dans le code pénal, avec les moyens qui sont déjà ceux de la lutte antiterroriste’.

C’est un peu beaucoup pour un hasard, le site d’Indymedia Bruxelles est down en même temps que ceux d’Indymedia suisse romande ainsi que d’une série d’Indymédia de France (Indymedia Paris, Indymedia Bordeaux, Indymedia Grenoble, Indymedia Nantes, Indymedia Lille et Rebellyon.info). Le reste du réseau Indymedia de l’étranger reste néanmoins accessible (par exemple London ou Madrid).

EDIT (20H00) : Tous les indymedias sont à nouveau accessibles.

La Cour de cassation française vient de répondre par l’affirmative à la question de savoir si un gréviste peut faire de la rétention de matériel. L’affaire se passe dans le groupe de transport Star’s Service. Dans l’une de ses sociétés, 15 chauffeurs-livreurs en grève refusent de restituer les clefs de leurs véhicules de fonction, et d’indiquer leur lieu de stationnement, tant que des négociations n’auront pas été engagées. L’employeur leur adresse plusieurs mises en demeure puis, au bout de sept jours, saisit le juge des référés. Cette action décide enfin les récalcitrants à remettre les clefs mais l’employeur n’est pas décidé pour autant à passer l’éponge, il les licencie pour faute lourde.

Seule la faute lourde permet de sanctionner un salarié en raison d’actes commis au cours d’une grève et que les quatre cas où elle est retenue sont la violence, la séquestration, le refus d’obéir à une ordonnance d’expulsion et l’entrave à la liberté du travail. C’est sur ce dernier terrain que s’était placé l’employeur. OLr, selon la cour de cassation, le refus de restituer le véhicule ne constitue une faute lourde que si l’employeur peut prouver que cette action porte atteinte à la liberté du travail des autres salariés. Et comme tous les chauffeurs-livreurs de l’établissement étaient en grève…

La troisième audience du procès de Xavier Renou pour refus de prélèvement ADN fut la plus courte de toutes. La juge de Senlis a reconnu le caractère pertinent des 4 Questions Prioritaires de Constitutionnalité déposées par le porte-parole du collectif des Désobéissants. Elles seront donc toutes transmises à la Cour de Cassation, afin que celle-ci les transmette à son tour au Conseil Constitutionnel. Là, une audience publique et contradictoire devra être organisée, où sera débattu pour la première fois le fichage génétique des militants, et, au-delà, de l’ensemble de la population.

Aux précédences audiences du procès de la désobéissance civile contre les prélèvements d’ADN, à Senlis, près de Paris, la généticienne Catherine Bourgain (INSERM) avait apporté la preuve du caractère « codant » des segments d’ADN prélevés par la police. Des travaux de recherche récents montrent en effet que le Fichier des Empreintes Génétiques (FNAEG) permet ainsi de connaître les origines géographiques (donc avec une forte probabilité la couleur de peau) et diverses caractéristiques intimes (comme les prédispositions à certaines maladies). Le gouvernement avait pourtant prétendu le contraire. Le rapporteur de la loi de Sécurité intérieure, avait affirmé en 2003 aux députés réunis pour voter cette loi : « Si à partir d’une empreinte génétique inscrite dans le Fnaeg, vous essayez d’obtenir la moindre information sur la personne – état de santé, métabolisme, couleur des cheveux, des yeux, de la peau, etc. – vous ne le pourrez pas, parce que ces empreintes sont non codantes. C’est totalement impossible. »

30.000 Français entrent chaque mois dans le FNAEG. Depuis 2003, plus de 2 millions de Français ont fait l’objet d’un prélèvement ADN, en garde-à-vue (donc alors qu’elles étaient encore présumées innocentes) ou après une condamnation, même bénigne ou strictement politique (de désobéissance civile).

C’est une première en France : le niveau d’alerte « écarlate » de Vigipirate a été activé lundi en Midi-Pyrénées après la fusillade antisémite de Toulouse. C’est le niveau le plus élevé destiné à prévenir un risque d’attentats majeurs.On annonce le déploiement de plus d’un millier de membres de forces mobiles dans la zone de défense du Sud-ouest. Quatorze unités mobiles, comprenant entre 70 et 80 hommes et femmes, sont déployées, sept en Haute-Garonne et les autres sur l’ensemble des départements de Midi-Pyrénées, dans le Lot-et-Garonne et l’Aude. Les grands départements de la zone, notamment la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques, ont également reçu des renforts. Vingt-cinq policiers du RAID sont arrivés en renfort, complétant le dispositif. Si besoin, d’autres unités mobiles seront déployées.

Vigipirate associe l’action des forces armées et de la police sur les sites sensibles. Les patrouilles mixtes armées-police sont assurées de 7h à 22h. Le niveau « écarlate » vise à « prévenir le risque d’attentats majeurs (simultanés ou non), mettre en place les moyens de secours et de riposte appropriés, des mesures particulièrement contraignantes pouvant être mises en œuvre, protéger les institutions et assurer la continuité de l’action gouvernementale ». Le niveau « écarlate » de Vigipirate peut également impliquer d’autres mesures telles que la suspension des transports urbains, la suspension de toute activité scolaire, ou encore la limitation ou l’arrêt de la distribution de l’eau du robinet et la mise en place d’un réseau de substitution. Depuis le 7 juillet 2005, date des attentats à Londres, le niveau d’alerte Vigipirate a constamment été maintenu au rouge, ce qui signifie notamment des contrôles aléatoires d’accès aux trains, des patrouilles dans les TGV, la restriction ou l’interdiction de vastes portions de l’espace aérien et la constitution de stocks d’eau potable.

En grève depuis quatre semaines, les salariés de l’usine Arcelor Mittal de Florange, où deux hauts-fourneaux sont à l’arrêt depuis plusieurs mois et dont ils réclament le redémarrage ont manifesté ce midi à Paris. Partis en car ce matin de Lorraine, les 200 métallos se sont rendus devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy où ils ont été violemment accueillis par un important cordon policier. Les quatre cars avaient déjà été escortés par les CRS depuis le péage autoroutier de Marne-la-Vallée. Lorsqu’ils sont descendus des véhicules et ont tenté de s’approcher du siège de campagne, les métallos ont été aspergés de gaz lacrymogènes par la gendarmerie mobile et refoulés par la force. De loin, au milieu des feux de Bengale et des pétards, ils ont poursuivis leur rassemblement aux cris de ‘merci Sarko, travailler plus pour gazer plus’ et ‘l’acier lorrain vivra’. Cet après-midi, ils devaient se rendre à la Tour Eiffel pour y déployer une banderole.

Répression d’une manifestation de métallos

Répression d'une manifestation de métallos

La DCRI est née en juin 2008 de la fusion fusion de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage) et les renseignements généraux (RG). Ce qui s’est traduit en pratique par une absorption d’une partie des RG par la DST. Les 3100 policiers du DCRI ont à leur charge la lutte contre l’espionnage étranger, la « répression des actes terroristes ou visant à porter atteinte à l’autorité de l’État », la « surveillance des communications », la surveillance des individus et groupes radicaux.

Plusieurs dizaines de policiers de la prestigieuse direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) s’apprêtent à manifester leur mécontentement, vendredi matin 16 mars, dans le hall du siège de la direction, à Levallois-Perret. En cause, le recrutement massif de jeunes commissaires sortis d’école à des postes élevés. La nomination d’un commissaire sorti d’école dans l’un des services a provoqué la colère des officiers pour qui le choix d’un commissaire débutant plutôt que celui d’un commandant (le grade le plus élevé chez les officiers) témoigne du manque de considération que la direction leur porte.
Le conflit entre officiers et commissaires — un classique du monde policier — a été relancé par la présentation au ministre d’un rapport sur une éventuelle fusion des deux corps, une revendication des officiers rejetée par les commissaires. Le malaise vient aussi de la personnalité contestée de Bernard Squarcini. Déjà mis en examen, en octobre 2011 dans l’affaire de l’espionnage des journalistes du Monde, Squarcini a récemment été mis en cause dans le livre L’Espion du président.

Plusieurs centaines de Réunionnais en lutte se sont rassemblés au boulodrome Ravine Blanche ce dimanche 11 mars pour un pique-nique solidaire. Concerts, expositions et surtout des prises de paroles se sont succédé. Pour terminer, une action s’est déroulée devant la prison de Saint-Pierre pour montrer leur solidarité avec les Réunionnais interpellés pendant les émeutes. Du 21 au 25 février 2012, 12 communes de La Réunion ont connu des émeutes contre l’apartheid social qui fait que plus de la moitié des Réunionnais vivent sous le seuil de la pauvreté. Plus de 250 personnes ont été interpellées. Une trentaine de Réunionnais ont été condamnés à de la prison ferme.