Comme Bruno, Ivan était sous le coup d’un mandat d’arrêt parce qu’il s’était soustrait à son contrôle judiciaire. Il avait déjà été arrêté en janvier 2008 sur le chemin d’une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes, en possession de fumigènes et de clous tordus. Après quatre mois et demi de détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire en juin 2008. En mars 2009, accusé d’une violation de son contrôle judiciaire (en l’occurence avoir été vu en présence de Frank/Farid), Ivan avait choisi de ne pas se présenter à une convocation et de cesser de respecter son contrôle judiciaire, il vient d’être réarrêté et incarcéré. Bruno est toujours incarcéré à Fresnes pour les mêmes raisons.

Ce samedi, à Strasbourg, plusieurs milliers de Kurdes ont manifester pour réclamer un Kurdistan indépendant et la libération de l’ex-leader du PKK, Abdullah Ocalan. Ce dernier purge une peine de prison à perpétuité depuis 1999 à la suite d’un procès jugé inéquitable par de nombreux observateurs internationaux. Des familles venues de Suisse, de Belgique, d’Allemagne, des Pays-Bas,… ont défilé dans les rues de la ville au départ de la gare avant de se réunir en début d’après-midi pour un pique-nique géant et des prises de parole. Les nombreux calicots affichaient, ‘Liberté pour Ocalan’, ‘Kurdistan autonome’ ou encore ‘A bas le régime fasciste en Turquie’.

Manifestation kurde à Strasbourg

Manifestation kurde à Strasbourg

Mardi , l’Assemblée nationale, puis le Sénat français ont validé à une forte majorité le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi).

Avec ce texte, le gouvernement et le parlement introduisent le filtrage du net sans juge. Le blocage administratif, qui s’effectuera au niveau des fournisseurs d’accès à Internet. La Loppsi durcit également les sanctions contre le délit d’usurpation d’identité à deux ans d’emprisonnement et 20 000 euros d’amende. La loi autorise aussi, toujours dans le domaine du numérique, la police judiciaire à installer à distance des logiciels espions sur les postes informatiques des suspects, sous le contrôle du juge d’instruction.

Un week-end d’information et de solidarité envers le peuple basque aura lieu les 18 et 19 février dans le nord de la France. Les militants souhaitent remettre en avant la défense du droit à l’autodétermination du peuple basque, la dénonciation des poursuites contre la gauche indépendantiste. Diverses activités seront organisées.

Vendredi 18 février à 19h: Réunion-débat à la MRES, Rue Gosselet à Lille.

Samedi 19 février à 11h: Rassemblement à la prison de Bapaume, où sont détenus plusieurs militants basques.

Samedi 19 février à 19h: Réunion-débat à la MJVA, Place de la Marne à Houdain.

Plus d’informations sur le site du collectif ‘Libérez-les’: www.liberez-les.info

A La Crau, petit village du Var, le maire a développé un système de « vigilance citoyenne ». Parmi les 16.000 habitants, 200 sont des informateurs. Ceux-ci ont été sélectionnés par la majorité en place, en dehors du vote du conseil municipal. Ils sont bénévoles, mais également anonymes. Leur mission est de surveiller leurs concitoyens pour ensuite confidentiellement faire rapport au maire.

Samedi à 14h, 500 personnes s’étaient réunies devant l’ambassade d’Egypte à Paris, à l’appel de divers collectifs. Leur objectif était de manifester leur soutien au peuple égyptien, ainsi que de soutenir la lutte qui dure depuis plus d’un mois en Tunisie. La police avait disposé entre la foule et le bâtiment de l’ambassade pas moins de huit camions de CRS. Une demi-douzaine de voitures de police et quelques cars stationnaient aux alentours. Vers 17h, les 200 personnes qui étaient toujours présentes ont décidé de former un cortège pour remonté les Champs Elysées. Après quelques centaines de mètres, plusieurs dizaines de policiers ont surgi pour encercler les manifestants, resserrant les rangs et empêchant les gens de se disperser ou de quitter le cortège. Après plus d’une demi-heure, ces derniers ont montré des signes d’impatience. Immédiatement, les forces de l’ordre ont envoyé du gel lacrymogène (contrairement au gaz, il ne s’évapore pas, imprègne la peau et les vêtements, et ‘optimise’ la sensation de brûlure et de gêne respiratoire). Pris au piège, les manifestants qui tentaient de sortir du cortège ont été frappés à coups de matraque, et un grand nombre d’entre eux sont tombés inconscients au milieu de la foule. Les pompiers, débordés par l’afflux de blessés, ont réquisitionné un concessionnaire de voiture à proximité pour pouvoir les prendre en charge. Vers 20h, près de 120 personnes avaient été interpellées et transportées au commissariat pour un contrôle d’identité. Dans un communiqué lundi, le porte-parole de la police a justifié ces arrestations et la charge des CRS par le fait qu’aucune demande préalable d’autorisation de manifestation ni de parcours n’avait été introduite.

Dans moins d’un mois, cela fera 24 ans que Jean-Marc Rouillan a été incarcéré pour les actes accomplis comme militant d’Action directe. Des années de résistance à l’élimination carcérale, puis une semi-liberté arrachée en 2008… interrompue après 10 mois – pour cause de propos qualifiés d’ »ambigus » par la justice – avec retour en prison à plein temps.

Une justice d’exception, la seule que les prisonniers politiques d’Action Directe ont connue depuis leur procès, aggravée par la loi sur la rétention de sûreté, a encore durci et rallongé les procédures déjà très restrictives qui leur sont appliquées. C’est ainsi que Jean-Marc Rouillan a dû subir deux ans de prison supplémentaires (alors que sa peine de sûreté est accomplie depuis 2005) avant que sa nouvelle demande de libération conditionnelle soit examinée. L’audience est enfin programmée pour cette semaine, le 2 février, dans l’enceinte de la prison de Muret.

Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » appelle à un rassemblement jeudi 3 février, de 18 h à 19 h en face de la direction de l’Administration pénitentiaire carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Alors que l’on comptait hier, en Egypte, selon des sources médicales, au moins 92 personnes tuées et des milliers blessées depuis le début mardi de la contestation contre le président Hosni Moubarak en Egypte, (dont 85 lors des violents heurts vendredi et samedi entre manifestants et policiers), une manifestation de solidarité a été réprimée ce dimanche a Paris. 90 personnes ont été arrêtées à Charles de Gaulle – Etoile. 30 d’entre elles ont été transférées au commissariat du 18ème, rue de Clignancourt, métro Château Rouge. Selon le Comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien, seules 30 personnes auraient été relâchées

En novembre dernier, le trajet du train ‘castor’ transportant 120 tonnes de déchets nucléaires entre la France et l’Allemagne avait été perturbés par de multiples actions de militants anti-nucélaire. A hauteur de Caen, un petit groupe d’entre eux s’étaient cadenassés aux voies afin d’entraver le passage du convoi. Délogés brutalement (tendons de la main sectionnés, brûlures suite à l’utilisation de meuleuses,…) par les forces de l’ordre, sept militants ont été inculpés de ‘délit d’entrave à la circulation ferroviaire’. Les quatre hommes et les trois femmes, âgés de 22 à 32 ans, ont comparu hier devant le tribunal de grande instance de Caen. Ils ont été condamné à un mois de prison avec sursis et de 1000 à 1500€ d’amende. Ils devront en outre payer solidairement 20.500€ de dommages et intérêts à la SNCF et, à titre individuel, 1€ symbolique au groupe nucléaire Areva. Signalons également que la plainte pour violence déposée par cinq des militants suite à leur délogement musclé par la police a été classée sans suite au mois de novembre.

Blocage du train nucléaire à Caen

Blocage du train nucléaire à Caen

Ce jeudi 27 janvier à 12h30 aura lieu une réunion-débat pour exposer et discuter de la situation du prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Ce meeting est organisé dans le cadre de la semaine contre la répression et aura lieu à l’Université de Toulouse II Le Mirail, amphi 9 (dans l’Arche).

Carte de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah

Carte de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah