Des violentes échauffourées entre gendarmes et manifestants ont éclaté samedi après-midi sans faire de blessé à la frontière franco-italienne, au col de Montgenèvre. Ces affrontements se sont déroulés durant deux heures, en marge d’un rassemblement pro-migrants de cinq jours en Italie. Baptisé « Passamontagna », l’évènement basé sur la commune de Clavière en Italie, a regroupé près de 500 personnes parmi lesquelles une majorité d’Italiens, mais aussi des Français, des Espagnols, des Allemands, des Hollandais et des Autrichiens. Environ 100 à 150 manifestants, visage masqué pour la plupart d’entre-eux, ont lancé des projectiles sur les gendarmes qui ont usé de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Aucune interpellation n’a eu lieu.

Le face à face à Montgenèvre

Le face à face à Montgenèvre

Mercredi 19 septembre, les trois étudiants de la fac de Nanterre poursuivis pour s’être opposés à l’évacuation de la fac en avril dernier (voir nos articles précédents ici et ici) sont passés devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Environ 70 personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal pour manifester leur soutien aux 3 étudiants.

La magistrate a requis six mois de prison ferme contre Roga, six à huit mois d’emprisonnement avec sursis et 105 heures de travaux d’intérêt général pour Stanislas et quatre à six mois de sursis, avec travaux d’intérêt général pour Victor. Le verdict sera rendu le 17 octobre.

L’intervention des CRS à Nanterre

La famille de Kemal Serhat Nicolas Akyol, combattant franco-kurde tué dans des bombardements de l’armée turque le 4 septembre 2017 au Kurdistan du Sud (voir notre article), organise une cérémonie d’hommage le dimanche 23 septembre dès 13h (Centre Démocratique Kurde de Paris, 16 rue d’Enghien).

Hommage à Kemal Akyol lors d’une manifestation (archives)

Hommage à Kemal Akyol lors d'une manifestation (archives)

Le procès du meurtre de Clément Méric s’est achevé le vendredi 14 septembre par la condamnation de deux des trois inculpés. Esteban Morillo et Samuel Dufour ont tous les deux été reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort, en réunion et avec une arme (un coup de poing américain). Le premier a été condamné à 11 ans de prison, le second à 7 ans. Le troisième inculpés, Alexandre Eyraud, présent lors de l’attaque, a été acquitté.

Les trois inculpés appartenaient au groupe fasciste « Troisième voie », groupe dissout suite au meurtre de Clément Méric. Les avocats de Esteban Morillo et Samuel Dufour ont déjà annoncé qu’ils feront appel.

Clément Méric

Clément Méric

Depuis le 6 septembre dernier, les employés de sept stations Total sont en grève. Quinze points sont ainsi mis en avant par la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) dont : la mise en place de certaines primes, le reclassement du personnel, la mise en place des primes de salissures, panier ou de manipulation de divers produits, la revalorisation des salaires, la favorisation des CDI à temps partiels avant d’embaucher les CDD, la régularisation des paiement des jours fériés, la fermeture le 1er mai, la fin des systèmes de récupérations des heures supplémentaires, le rétablissement des conditions de travail le dimanche…

Les négociations n’ayant pas abouti mercredi dernier, les employés des stations concernés avaient déposé un préavis de grève pour une durée illimitée. Vendredi dernier, la société assignait en référé d’heure à heure les grévistes des stations de Mamao, d’Hamuta et Heitiare à Faa’a afin de dénoncer une situation « dangereuse. » Lors de l’audience ce lundi, l’avocat de la société Total, a indiqué que le danger était provoqué par l’encombrement à l’entrée des stations.

La grève chez Total à Tahiti

La grève chez Total à Tahiti

Comme chaque année, la campagne pour la libération du communiste arabe Georges Abdallah organise une manifestation au coeur de la Fête de l’Humanité à Paris. Rendez-vous au croisement allée Tubman / allée Guevara à 15h le samedi 15 septembre au Village du monde dans la Fête de l’Huma (Parc de la Courneuve). Cela sera notamment l’occasion d’appeler largement à la mobilisation nationale devant sa prison à Lannemezan le 20 octobre prochain (voir notre article).

Mobilisation à la Fête de l’Humanité à Paris pour Georges Abdallah.

Mobilisation à la Fête de l'Humanité à Paris pour Georges Abdallah.

Aujourd’hui, une cinquantaine de prisonniers et une vingtaine d’anciens prisonniers du mouvement de libération nationale basque subissent les conséquences de l’application du FIJAIT (Fichier national automatisé des auteurs d’infractions terroristes). Peio Irigoien est un d’entre eux. Arrêté en mars 2010, il a été libéré après deux ans et demi d’incarcération après avoir été accusé d’avoir placé, avec un autre militant, des engins explosifs devant des agences immobilières, (engins qui n’avaient pas explosé).

Demain 11 septembre, il sera jugé à Bayonne pour avoir refusé les mesures appliquées par ce fichier créé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste. Les anciens prisonniers organisent un rassemblement à 13h30 le même jour devant le tribunal de Bayonne afin de dénoncer l’application des FIJAIT. Ils lancent un appel aux acteurs politiques, sociaux et syndicaux pour y participer. Un point presse aura lieu pour apporter plus d’informations sur le procès envers Peio Irigoien.

Peio Irigoien à sa libération

Peio Irigoien à sa libération

Aux dires de la SNCF, 440 infractions ont été constatées donnant lieu à 120 plaintes, pas toutes enregistrées par les procureurs. Ils sont déjà au moins une vingtaine de syndicalistes CGT ou Sud-Rail à être convoqué pour des sanctions disciplinaires. La dernière en date est Christelle, militante Sud-Rail à Lyon dont l’entreprise réclame le licenciement. Son sort sera fixé aujourd’hui lors d’un conseil de discipline. En juillet, un autre représentant de Sud-Rail, cette fois à Rennes, a été convoqué par l’entreprise en conseil de discipline qui a décidé du licenciement. Il lui était reproché d’avoir voulu nuire à l’entreprise en interrompant le trafic des trains. Étant protégé par un mandat syndical, c’est maintenant à l’inspection du travail de se prononcer sur la validité de sa radiation.

À Nîmes, un autre licenciement est examiné par l’inspection du travail: Jean-François s’est vu reprocher l’utilisation d’une torche lors d’une occupation des voies, qui aurait occasionné une grave blessure à l’œil d’un conducteur de train non gréviste. Jean-François et la CGT cheminot dénoncent un montage: le conducteur en question a conduit son train à destination après sa blessure à l’œil, accompagné en cabine par un supérieur. Le surlendemain, le médecin chez qui il s’est rendu ne lui a pas prescrit d’arrêt de travail.

Dans les Hauts-de-France, plusieurs dizaines de cheminots ont reçu des convocations au commissariat ou devant leur direction. Parmi eux, six grévistes encourent des sanctions allant de mises à pied jusqu’au licenciement pour au moins l’un d’eux, convoqué devant un conseil de discipline en septembre. À Hendaye, Laurent, un contrôleur de train est accusé par sa direction d’avoir ceinturé une cadre lors d’une journée de grève en juin. Au mois d’août, ce sont six nouvelles procédures qui sont déclenchées contre des militants du syndicat Sud à Grenoble, parfois pour des motifs ridicules, comme avoir traversé les voies sans gilet ou avoir montré un cadre du doigt. Pour autant, la direction réclame des sanctions, dont la radiation pour l’un des six grévistes.

La grève à la SNCF

La grève à la SNCF

Le procès des militants fascistes et assassins de Clément Méric (antifasciste de 19 ans assassiné le 5 juin 2013 à Paris) s’ouvre cette semaine à la Cours d’Assises de Paris.
A cette occasion, le Comité pour Clément organise différentes initiatives (voir photo). Parallèlement, l’Action Antifasciste Paris Banlieue annonce un meeting samedi 8 septembre dès 12H à la Bourse du Travail intitulé « Meeting pour Clément : 5 ans de lutte antifasciste ».

Programme des activités du Comité pour Clément

Programme des activités du Comité pour Clément

Le parquet général de Rennes a formé un pourvoi en cassation ce lundi après la relaxe en appel d’un manifestant de 32 ans, qui était en détention depuis son interpellation en avril lors des expulsions sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Interpellé en avril à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique) lors des opérations d’évacuation du site prévu pour le projet avorté d’aéroport, le prévenu avait été mis en examen pour «violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité», «violence aggravée» sur deux gendarmes mobiles et refus de prélèvement ADN. Il avait été condamné à un an de prison le 17 mai par le tribunal correctionnel de Nantes. Mais, dans un arrêt rendu mercredi dernier (voir notre article), la cour d’appel de Rennes a considéré que les faits de violence, que le prévenu a toujours contestés, n’avaient pu être établis, tout en le déclarant coupable d’avoir refusé un prélèvement ADN.

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes