Samedi 2 février, se tenait le meeting de la campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Paris. Le meeting a été un succès: environ 150 personnes, affiliées ou non aux organisations de la campagne, étaient présentes.

Une délégation de notre Secours Rouge est intervenue, appelant la gauche révolutionnaire à faire plus pour la libération de Georges Abdallah. La faiblesse de la gauche révolutionnaire ne constitue en rien une excuse au manque d’actions de notre camp. Au vu de l’importance de la figure de Georges Abdallah et de son combat contre l’impérialisme, ne pas se donner les moyens d’agir efficacement pour mettre fin à l’interminable détention du camarade constitue une faute politique.

Le meeting a reçu le soutien du FPLP, qui dans une motion, a assuré l’assemblée de sa volonté indéfectible de continuer le combat pour la libération de la Palestine. Le réseau Samidoun, n’ayant exceptionnellement pu être présent, a également fait lire une motion dans laquelle il a rappelé l’importance de la figure de Georges Adballah pour les prisonniers Palestiniens.

Succès du meeting pour Georges Abdallah

Succès du meeting pour Georges Abdallah

Les postiers des Hauts-de-Seine sont en grève depuis dix mois pour la réintégration de Gaël Quirante, leader syndical Sud licencié sous l’accusation d’avoir participé à la séquestration de dirigeants de La Poste lors d’un précédent mouvement de grève, puis parce qu’ils contestent les suppressions de postes et fermetures de bureaux.

Une centaine de postiers grévistes se sont rendu au siège national de La Poste, à Issy-Les-Moulineaux, et ont occupé le bâtiment pour interpeller la direction et exiger des réponses à leurs revendications. À coups de béliers, marteaux, machettes, et armés au LBD multicoups, les CRS ont délogé mardi soir les postiers. Les postiers ont réoccupés les locaux de la direction mais ont été une nouvelle fois délogés par la police.

Occupation du siège national de La Poste, à Issy-Les-Moulineaux

Occupation du siège national de La Poste, à Issy-Les-Moulineaux

La Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah organise un grand meeting ce samedi 2 février pour la libération de Georges Abdallah. Elle aura lieu à 18H au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 (métro : Rue des Boulets). Une délégation de notre Secours Rouge sera présente.

Lire le tract d’appel (pdf)

En outre, les vendredi 1 et samedi 2 février, à la salle Point du Jour/Pierre Tachou, 44 rue Joseph Brunet à Bordeaux, deux soirées sont organisées par l’association Les Petits Tréteaux et le collectif Libérons Georges 33.

Programme du vendredi 1er février :

19h30 : projection du documentaire « La vérité, perdue en mer. La tragédie du Mavi Marmara par un survivant » de Rifat Audeh

20h30 : débat avec Sarah Katz (Union Juive Française pour la Paix)
Programme du samedi 2 février :

16h30 : rencontre et débat « Jeunesse et enfermement de Gaza à Gradignan » avec Sarah Katz et Jann-Marc Rouillan.

19h/21h45 : apéro concert avec Skapel, HPS, Fils du Béton, m. pour OPA

L’affiche des deux soirées de Bordeaux

L'affiche des deux soirées de Bordeaux

L’Assemblée nationale française a voté dans la nuit de mercredi à jeudi la création d’un délit de dissimulation du visage dans les manifestations, dans le cadre de la proposition de loi LR « anticasseurs » dont les députés n’ont pas achevé l’examen. Ce nouveau délit de dissimulation volontaire (totalement ou partiellement) sera assorti d’une peine d’un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende.

Les députés ont modifié la définition qu’ils avaient trouvée en commission et que plusieurs y compris à droite trouvaient « inapplicable ». Le juge devait en effet prouver l’intention de la personne portant un casque ou une cagoule de participer à des troubles. Dans la nouvelle rédaction, la charge de la preuve est renversée et ce sera à la personne d’apporter un « motif légitime » à la dissimulation de son visage. En 2009 un « décret anti-cagoule » adopté sous Nicolas Sarkozy prévoyait que le fait de dissimuler son visage au sein ou aux abords d’une manifestation n’était passible que d’une amende de 1.500 euros maximum.

Manifestation anti-Macron (archive)

Manifestation anti-Macron (archive)

Jeudi 24 janvier huit personnes ont été placées en détention provisoire et six autres sous contrôle judiciaire. Elles sont accusées d’avoir incendié un péage. Pour rappel, dans la nuit du 1er au 2 décembre 2018, quelques heures après une manifestation de Gilets jaunes, 200 personnes munies de cocktails Molotov avaient incendié un péage à Narbonne. Ces 14 personnes avaient été arrêtées dans la semaine. Douze d’entre elles lundi personnes, au cours d’une opération de la gendarmerie, les deux autres plus tard.

Arrestations de Gilets jaunes à Bordeaux (archive)

Des incidents ont émaillé les manifestations des « gilets jaunes » samedi en France, qui se sont encore mobilisés pour le onzième samedi de suite à Paris et surtout en province. Au centre de la capitale française, des incidents ont éclaté place de la Bastille, lieu symbolique ou avaient convergé plusieurs cortèges de « gilets jaunes ». Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et d’un canon à eau pour repousser des manifestants qui leur jetaient des projectiles et s’emparaient de matériel de chantier dans une rue adjacente. 22 personnes ont été interpellées à Paris.

Des heurts ont également eu lieu à Amiens, Angers, Avignon, Besançon, Bordeaux, Evreux, Le Mans, Montpellier, Nice, Paris, Passy, Quimper, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulon, et Toulouse. Une des figures médiatiques des « gilets jaunes », Jérôme Rodrigues, a été grièvement blessé à un oeil. Le rassemblement nocturne prévu à Paris – baptisé « Nuit jaune » en référence aux rassemblements citoyens de « Nuit debout » de 2016 – a été rapidement écourté à la suite de l’intervention des forces de l’ordre.

Vendredi 25 janvier dans la soirée, près de 200 personnes ont manifesté devant la Maison d’Arrêt de Seysses (à 25km de Toulouse) pour exiger la libération des prisonniers de la mobilisation des Gilets Jaunes. Malgré la pluie, familles de détenus et soutiens se sont fait entendre et voir. Plusieurs prisonniers ont répondu à la mobilisation en brandissant des draps à la fenêtre et en scandant « Macron démission ».
Une initiative similaire a également eu lieu à Perpignan où les Gilets Jaunes ont organisé une chaîne humaine autour de la prison le dimanche 27 janvier.

Gilets Jaunes devant la Maison d’Arrêt de Seysses (archive)

La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a repoussé mercredi la demande d’extradition de l’ex-guerillero chilien Ricardo Palma Salamanca, 49 ans, formulée par le Chili. Cet ancien membre du Frente Patriótico Manuel Rodríguez avait été condamné en 1994 à la prison à vie par la justice chilienne pour sa participation présumée à l’exécution d’un haut-responsable de la dictature d’Augusto Pinochet.

Le 30 décembre 1996, Palma Salamanca et trois autres détenus s’étaient évadés de la prison de haute sécurité de Santiago dans laquelle ils sont incarcérés, grâce à l’intervention spectaculaire d’un hélicoptère. Il devint l’un des hommes les plus recherchés du Chili. Après plus de 21 ans de clandestinité, il a été arrêté le 16 février 2018 à Paris mais remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire par la justice française (voir notre article). Malgré une demande d’extradition formulée par le Chili, il a obtenue l’asile politique en France. L’Etat chilien n’a pas de recours contre l’avis de la Cour d’appel et l’extradition ne peut donc être accordée.

Ricardo Palma Salamanca

Ricardo Palma Salamanca

L’ancien responsable d’ETA, Mikel Albisu Iriarte, « Mikel Antza », a purgé sa peine de vingt ans en France samedi dernier. Il a quitté la prison française de Réau pour un centre de détention de Paris jusqu’à ce que sa décision d’expulsion soit exécutée de France en Espagne. Il a alors été transféré de Paris à l’aéroport de Barajas, où il est arrivé vers huit heures de l’après-midi et remis à la police espagnole qui, après s’être assuré qu’il n’y avait aucune poursuite contre lui l’a laissé en liberté. Une fois libre, il s’est rendu à Saint-Sébastien avec des parents et des proches qui s’étaient rendus à Madrid pour l’accueillir.

Mikel Antza, âgé de 57 ans et originaire du quartier El Antiguo de Saint-Sébastien, était emprisonné depuis octobre 2004, date à laquelle il avait été arrêté par la police française dans une ferme à Salies-de-Béarn, lors de l’une des opérations les plus importantes contre ETA. Auteur connu et primé au pays basque, il était passé à la clandestinité en 1985, et a eu les plus hautes responsabilités dans ETA à partir de 1992. En mai 1999, il fut l’un des interlocuteurs de l’ETA dans le dialogue ouvert en Suisse avec les émissaires du gouvernement espagnol. Cette tentative, dans laquelle ETA a demandé des avancées sur le droit à l’autodétermination, avait échouée.

Mikel Albisu Iriarte

Mikel Albisu Iriarte

Samedi 19 janvier à Toulouse un hélicoptère de la gendarmerie a été ciblé par un pointeur laser alors qu’il participait à une mission de surveillance dans le cadre du mouvement des gilets jaunes. L’auteur a été interpellé et présenté au tribunal qui l’a condamné à deux ans et demi de prison dont un ferme.

A l’audience, le pilote a expliqué avoir évité de crash. Le faisceau laser ne fait pas qu’illuminer le casque du pilote il l’aveugle littéralement pendant quelques secondes et risque de brûler ses rétines malgré le verre teinté. Le pointeur laser est dans ce sens légalement considéré une arme par destination. Il avait été massivement utilisé par les manifestants égyptiens en 2003 pour empêcher les hélicoptères de l’armée de contribuer au contrôle des foules.

Lasers convergeant vers un hélicoptère de l’armée égyptienne

Lasers convergeant vers un hélicoptère de l'armée égyptienne