Ce 8 juillet, le tribunal de prison de Koridallos a condamné tous les membres de la Conspiration des Cellules de Feu pour les accusations d’avoir placé un engin explosif au bureau du fisc de Koridallos, pour avoir envoyé un colis piégé au commissariat d’Itea, pour avoir envoyé un colis piégé au juge spécial anti-terroriste, pour avoir planifié une évasion armé de la prison de Koridallos et pour possession d’armes à feu, d’explosifs et d’armes anti-chars RPG. Tout cela avec l’objectif de « perturber la vie sociale, économique et politique du pays ». Ils ont également été condamnés pour avoir « dirigé une organisation terroriste » et pour avoir « incité » quatre tentatives de meurtres.

Les 10 membres de la Conspiration qui comparassaient ont tous écopé de 115 années de prison, il s’agit de Gerasimos et Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Olga Ekonomidou, Theofilos Mavropoulos, Panagiotis Argirou, Giorgos Nikolopoulos, Michalis Nikolopoulos, Damiano Bolano et Haris Hadjimihelakis. L’anarchiste Angeliki Spyropoulou (non-membre de la CCF) a été condamné à 28 années d’emprisonnement.

Du côté des proches des membres de la CCF: Athena Tsakalos et Evi Statiri (la mère des deux frères Tsakalos et la compagne de l’un des deux) ont été reconnues « majoritairement » (et non unanimement) non-coupables. Par contre, Christos Polidoros (frère de Giogors) a été condamné à 6 ans de prison avec sursis pour « appartenance à une organisation terroriste ».

Christos Rodopoulos (a.k.a Iasonas) qui avait nié toutes les accusations a été condamné à 75 ans de prison. Christodoulos Xiros (membre de l’organisation 17-Novembre) a été condamné à 65 ans de prison. Quatre accusés ont été condamnés pour appartenance à l’organisation à des peines de 27 ou 28 ans et quatre autres ont été acquittés mais ont reçu 6 années de sursis. Fabio Dusko a été condamné à 8 ans, deux autres personnes ont été reconnues coupables de délits mineurs et deux autres ont été acquittés.

Tag solidaire à Zürich

Tag solidaire à Zürich

Ce 2 juin, un colis piégé constitué d’un livre évidé puis rempli d’explosifs, de vis et de lames de rasoir a été envoyé au juge Isadora Poga qui avait maintenu en détention Evi Statiri l’année dernière. La police grecque soupçonne la Conspiration des Cellules de Feu même si l’envoi de ce colis n’a pour l’instant pas été revendiqué.

A l’intérieur de la prison, les membres emprisonnés de la Conspiration sont réprimés, il y a quelques jours, le procureur Marsioni a puni Giorgos Nikolopoulos d’un an de mesures disciplinaires après avoir trouvé des objets interdits lors de la fouille de sa cellule. Les prisonniers Michalis Nikolopoulos et Panagiotis Argyrou ont également été punis.

Le colis piégé

Le colis piégé

A la prison de Korydallos, les ouvriers continuent d’installer des grilles épaisses et des barbelés dans la zone morte entre les cellules souterraines et les salles d’audience, dans le but d’occulter la petite ouverture qui permettait encore aux prisonniers de regarder le ciel. Ce confinement des prisonniers dans une cage de métal et de barbelés survient quelques jours après la conférence « Prisons, droits, transparence et responsabilité », organisée par le ministère de la Justice. Le 27 mai, les prisonniers révolutionnaires de la CCF et de Lutte Révolutionnaire ont annoncé dans une lettre au ministre de la Justice qu’ils lutteraient contre cette mesure (voir cette lettre).

La pose des nouvelles grilles à Koridallos

La pose des nouvelles grilles à Koridallos

Mercredi 18 mai, une nouvelle audience a eu lieu contre les anarchistes de la Conspiration des Cellules de feu (CCF) et leurs proches pour le projet d’évasion (qui prévoyait de faire sauter le mur de la prison de Korydallos) découvert par la police en janvier 2015. Au début de l’audience, un avocat était absent. Dans ce cas le tribunal est tenu de désigner un nouvel avocat, mais le président du tribunal a ordonné qu’il soit jugé sans la présence d’un avocat. Les membres de la CCF Gerasimos Tsakalos, Olga Ekonomidou et Christos Tsakalos présent(e)s dans la salle interrompirent l’audience en criant et en maudissant le juge pour les pratiques fascistes, finissant par lui jeter des objets. Les gardes sont intervenus pendant que le président de la cour se cachait dans un bureau.

Un des avocats demanda l’arrêt du procès en raison des machinations du juge. Ch. Tsakalos fit ensuite référence aux condamnations que risquent les proches (sa mère, l’épouse de Gerasimos et le frère de Giorgio Polydoro), accusé(e)s d’ «appartenance à une organisation terroriste» avec circonstances aggravantes, ce qui est passible de 20 ans de prison. Les membres de la CCF et Aggeliky Spyropoulou revendiquèrent le plan d’évasion, signalant qu’aucun(e)s des accusé(e)s restant(e)s n’y était lié. Ils ont ensuite quitté la salle en disant qu’il était sûr que le juge demanderait leur expulsion, ce qui a eu effectivement lieu: G. Tsakalos, O. Ekonomidou et Ch.Tsakalos sont exclus(e)s indéfiniment des audiences. Prochaine audience demain mardi.

La prison de Korydallos

La prison de Korydallos

Ces dernières six années, une émanation d’Aube Dorée, le « Mouvement patriotique des citoyens de Kavala » appellent à un rassemblement xénophobe. Et chaque année, les antifascistes de la ville appellent à une contre-manifestation. L’année passée, les incidents avaient commencés la veille du rassemblement : une groupe de fasciste avaient attaqué le magasin d’un militant antifa connu, tentant d’y mettre le feu. Et c’est lui que les policiers arrêteront suite à une plainte des fascistes! Le lendemain matin, le rassemblement antifasciste organisée, appelé était étroitement cerné par un dispositifs policiers (8 à 10 escouades anti-émeute et de nombreux policiers en civil. Un second antifasciste (qui est le frère du premier) est également informé qu’un procès est en cours contre lui, également suite à une plainte des fascistes. Le 31 janvier 2014, après avoir comparu devant le magistrat, ils sont libérés sous (ne pas quitter le pays et pointer au commissariat). Après plusieurs ajournement d’audiences, leur procès se tiendra à Xhanti ce mercredi 18.

Affiche de solidarité

Affiche de solidarité

Près de 15.000 personnes ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique pour protester contre la réforme des retraites, soumise au vote au Parlement dans la soirée. Ce projet de loi qui prévoit l’augmentation des cotisations retraites et des impôts fait partie des mesures de rigueur réclamées par les créanciers du pays, UE et FMI. La police a tiré des gaz lacrymogènes ce dimanche soir contre un groupe de manifestants qui a lancé des projectiles contre les forces anti-émeutes lorsque la manifestation est arrivée devant le Parlement. Des groupes de jeunes manifestants cagoulés ont jeté des cocktails Molotov au cours de cette manifestation organisée à l’appel des syndicats et qui a rassemblé plus de 10.000 personnes. La police a répondu en tirant de gaz lacrymogènes, dispersant la foule dans les rues avoisinantes.

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Ce 20 avril débutait un énorme procès anti-anarchiste visant 22 personnes ainsi que la Conspiration des Cellules de Feu. Le procès englobe plusieurs affaires, tentant de semer la confusion entre qui est membre de la Conspiration et qui ne l’est pas, qui est anarchiste et qui ne l’est pas. Le procès vise donc des actions qui ont eu lieu durant ces sept dernières années, dont certains ont réellement été revendiqués par des cellules de la CCF, pour d’autres c’est la police qui tente de faire croire à leur participation.

Le procès englobe les les six affaires suivantes:
– L’affaire Halandri (attaques à la bombe en 2009),
– Les colis piégés de novembre 2010,
– Les arrestations à Nea Smyrni, Athènes en décembre 2010,
– La capture de 5 membres de la CCF à Volos en mars 2011,
– La fusillade avec la police à Pefki, Athènes, en mai 2011,
– Les arrestations pour le double braquage à Velventos en février 2013.

La justice grecque fait beaucoup d’acrobaties dans ce dossier: elle fait apparaître de nouveaux inculpés dans des dossiers d’appel, elle colle des mesures spéciales anti-terroristes à des inculpés blanchis d’appartenance à une organisation terroriste.

Tag solidaire à Zürich

Après plusieurs semaines, la police grecque a mis faim au camp de réfugiés « No Border » de Tsamakia (Lesbos). Au moins 19 activistes No Border et entre 200 et 400 réfugiés ont été arrêtés, les activistes ont été relâchés, les réfugiés sont emmenés vers un centre de détention. Après avoir vidé le camp, les bulldozers l’ont rasé.

Le No Border Kitchen détruit

Le No Border Kitchen détruit

La nuit dernière, les unités de la police anti-terroriste grecque ont envahi les ailes A et D de la prison de Korydallos. Des fouilles ont eu lieu dans les cellules et dans les communs jusqu’à 6h du matin, durant ce temps les prisonniers étaient menottés les mains dans le dos. Certains prisonniers ont été légèrement blessés en refusant d’être menottés. Suite à cette « perquisition », les prisonniers Panagiotis Aspiotis et Antonis Stamboulos ont été emmenés par les unités « anti-terroristes », d’autres prisonniers ont été emmenés, on ne sait pas où ils sont détenus à l’heure actuelle. Les autres prisonniers sont confinés dans leur cellule, les autorités veulent éviter un mouvement de prisonniers suite à cette nouvelle attaque.

Prison de Korydallos

Prison de Korydallos

D’importants incidents ont eu lieu, dimanche 10 avril dans la matinée, dans le camp d’Idomeni, en Grèce, à la frontière avec la Macédoine, où plus de 11 000 personnes vivent depuis plus d’un mois dans des conditions extrêmement difficiles. Les incidents ont éclaté dimanche en fin matinée. La police macédonienne a fait usage de gaz lacrymogènes et, selon plusieurs journalistes, de balles de caoutchouc et de grenades assourdissantes pour disperser une foule d’environ 500 personnes qui réclamaient l’ouverture de la frontière et tentaient de détruire le grillage qui sépare les deux pays, certains jetant des pierres contre les policer macédoniens.

L’usage intensif de gaz lacrymogènes a provoqué l’évanouissement de dizaines de personnes, et la fumée s’est diffusée jusqu’au camp, où se trouvaient des femmes et des enfants. Environ 300 personnes ont été blessées, dont 200 ont été secourues par l’unité médicale de MSF pour des problèmes respiratoires, 30 pour des blessures provenant des balles en plastique et 30 pour d’autres blessures.

Incidents à Idomeni

Incidents à Idomeni