Au début du mois de novembre, plusieurs colis piégés avaient été envoyés à diverses ambassades européennes à Athènes, ainsi qu’aux institutions européennes et à trois chefs d’Etat. Deux militants présumés du groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’ avaient été placés en détention provisoire, et la police grecque avait également 13 autres membres présumés du groupe. Aujourd’hui, dans un courrier adressé au site internet Indymedia, les deux hommes en détention ont revendiqué ces envois.

La police grecque accuse treize membres présumés de la « Conspiration des Cellules du Feu » d’être à l’origine de la série des paquets piégés qui ont été envoyés à plusieurs ambassades à Athènes, aux institutions européennes et à trois chefs d’Etat européens la semaine dernière. Toujours selon la police, cinq membres de ce groupe avaient été précédemment arrêtés en septembre 2009, mais trois d’entre eux avaient été ensuite libérés, tandis que les autres deux sont restés en détention préventive. Après les attaques au colis piégés à Athènes, deux autres militants anarchistes ont été retenus par la police, tandis que six autres personnes sont recherchées.

Hier matin, la police grecque a découvert trois colis piégés. L’un d’eux était destiné au bureau de Nicolas Sarkozy à Paris, les deux autres aux ambassades de Belgique et des Pays-Bas à Athènes. Un quatrième colis, destiné à l’ambassade du Mexique, à quant à lui explosé dans une société de messagerie express. Les forces de l’ordre ont arrêté quatre personnes, dont une serait membre du collectif anarchiste ‘Conspiration des cellules de feu’. Les suspects étaient en possession de deux pistolets Glock avec cinq chargeurs, l’un portait une perruque et un gilet pare-balles. Le plus jeune était recherché par la police pour appartenance présumée au groupe extrémiste d’obédience anarchiste « Conspiration des cellules de feu », tandis que l’autre « est actif dans la mouvance anti-autoritaire. En septembre 2009, neuf membres présumés du groupes avaient été arrêtés suite à la découverte d’une cache dans la banlieue d’Athènes. Trois d’entre eux avaient été placés en détention provisoire.

Par ailleurs, ce mardi, une bombe a explosé devant l’ambassade de Suisse à Athènes (photo) ainsi que devant celle de l’ambassade de Russie. Un autre paquet suspect a été neutralisé à l’ambassade de Bulgarie.

Toutes ces actions interviennent alors que la justice grecque vient d’ouvrir des poursuites contre trois membres présumés d’un groupe actif depuis 2003 en Grèce, la ‘Lutte Révolutionnaire’ (EA), dont six militants ont été arrêtés en avril dernier.

Bombe à l’ambassade de Suisse à Athènes

Bombe à l'ambassade de Suisse à Athènes

Tôt hier matin, une centaine d’employés du ministère de la culture grec ont bloqué l’entrée de l’Acropole d’Athènes en se barricadant à l’intérieur du bâtiment après en avoir cadenassé les portes d’entrées principales. Les manifestants réclamaient, entre autre, le paiement de 22 mois d’arriérés de salaire et protestaient contre les diverses mesures prises récemment par le gouvernement. En début de matinée, un tribunal a affirmé que le rassemblement entravait l’accès au site, et que celui-ci devait être dispersé. La police anti-émeute a alors débarqué en force. Des officiers sont entrés dans le bâtiment par une entrée latérale et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour déloger les manifestants. Au moins l’un d’entre eux a été emmené, menotté, par les forces de l’ordre.

Blocage de l’Acropole

Blocage de l'Acropole

En décembre 2008, Alexis Grigoropoulos a été tué par un policier qui patrouillait dans le centre d’Athènes. Korkonéas avait tiré trois balles avec son arme de service en direction d’un groupe de jeune. Initialement prévu à Athènes, le procès avait été déplacé à Amfissa en janvier 2010 pour des ‘raisons de sécurité’. L’assassinat de l’adolescent avait, en 2008, déclenché de nombreuses manifestations, et les autorités craignaient de nouvelles émeutes. Le 20 janvier, alors qu’aucun rendez-vous n’avait été organisé, et qu’aucun manifestant n’était visible, 400 policiers avaient été déployés à Amfissa. Et la cour d’assises avait décidé d’ajourner le procès…

Finalement, le verdict est tombé aujourd’hui. Korkonéas a été reconnu coupable ‘d’homicide avec intention de donner la mort’ et a été condamné à la prison à perpétuité. Son équipier écope de dix ans pour complicité. La défense, qui a soutenu qu’Alexis avait été victime d’un accident tragique alors que Korkonéas tentait de repousser une agression, a indiqué qu’elle allait faire appel de ces décisions, déclenchant un tollé dans la salle du tribunal. D’importantes forces policières étaient déployées autour du tribunal.

Procès de Korkonéas

Procès de Korkonéas

Jeudi soir, un colis piégé a explosé au 7ème étage de l’imposant bâtiment abritant le siège du ministère de la Protection du Citoyen et de la police (photo). L’explosion a fait d’importants dégâts matériels et le chef de la sécurité du ministre est décédé. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’un tel coup est porté à l’appareil sécuritaire grec, en l’occurrence ici à une figure de la lutte antiterroriste grecque. Le ministre en charge de la police M. Chryssohoïdis visé jeudi soir était chargé du même portefeuille à l’époque du démantèlement du groupe du 17 novembre. Il a également été crédité de la contre-offensive visant le collectif ‘Lutte Révolutionnaire’ en avril dernier. Néanmoins, l’attaque n’a pas encore été revendiquée et l’enquête a été confiée à la brigade antiterroriste.

Ministère de la Protection du Citoyen à Athènes

Ministère de la Protection du Citoyen à Athènes

Ce mercredi, le groupe anarchiste des ‘Cellules de Feu’ a revendiqué les attaques de la semaine dernière contre la prison de Korydallos et le palais de justice de Salonique. Le groupe a publié un communiqué sur internet affirmant qu’il avait agi en protestation face aux nouvelles mesures du gouvernement grec.

Après l’action contre la prison de Korydallos hier soir, c’est le Palais de Justice de Salonique qui a été la cible d’un engin explosif ce matin à 10h23 GMT. Vingt minutes avant l’explosion, deux appels téléphoniques anonymes (l’un à un quotidien grec, l’autre à une chaîne de télévision privée) en avaient prévenu l’imminence. La bombe a explosé dans les toilettes du rez-de-chaussée du bâtiment, alors que la police avait pu le faire quasi totalement évacuer. Un employé aurait été légèrement blessé au pied.

Bruxelles, avenue Louise, lundi 10h : des personnes font irruption dans l’office du tourisme grec balançant sur leur passage de l’huile sur les PC, de la peinture, des bombes puantes fabrication maison et le texte ci-dessous : « Aujourd’hui, si nous rendons visite à l’Office du tourisme de l’Etat grec, ce n’est pas pour s’offrir un voyage au soleil qui nous ferait oublier la routine morbide. Nous sommes des clients inhabituels venus partager un bout de route avec les personnes qui ont choisi les chemins de la révolte. Les allers simples pour les enragés, et particulièrement les anarchistes, vers les cellules de l’Etat grec ne désamorceront pas l’explosion sociale en cours ; ne nous empêcheront pas de tracer des sentiers vers un monde sans autorité. Liberté pour les anarchistes incarcérés ! Liberté pour toutes et tous ! »

Une bombe de très forte puissance a explosé dans une benne à ordures près du mur de la prison de haute sécurité de Korydallos, où sont notamment incarcérés des membres du groupe de guérilla 17-Novembre.
« C’était une bombe très puissante, probablement la plus forte que nous ayons connue depuis des années, mais nous avions évacué le secteur », a dit le responsable de police. Un correspondant non identifié avait averti une chaîne de télévision et un journal du pays qu’une bombe allait exploser devant l’établissement pénitentiaire dans un délai de quelques minutes. La police a aussitôt fait évacuer les lieux et l’engin a explosé vers 19h15 GMT. Un homme et une femme ont été légèrement blessés par des bris de verre. L’explosion a été entendue dans un rayon de plusieurs kilomètres.

Attentat contre la prison de Korydallos

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Attentat contre la prison de Korydallos