Les 28 et 29 juin, durant les 48 heures de grève générale, plusieurs grandes manifestations se sont déroulées à Athènes. De multiples affrontements y ont opposés les manifestants et les forces de l’ordre. Celles-ci ont procédé à de nombreuses arrestations. Six personnes parmi celles arrêtées mardi ont été accusées de crime et devaient comparaitre devant le procureur aujourd’hui. Les 18 manifestants arrêtés mercredi se trouvent toujours en détention. Quatre d’entre eux devaient comparaître aujourd’hui, les autres seront quant à eux jugés ce lundi 4 juillet. Aucune informations concernant les audiences de ce vendredi n’ont encore été transmises. Une centaine de personnes, encadrées par quatre escadrons de la police grecque, s’étaient rassemblées en solidarité devant le tribunal.

Des heurts ont opposé des policiers grecs à des manifestants aux abords du Parlement aux premières heures de jeudi, à Athènes, à quelques heures du vote des modalités du plan d’austérité dont le principe a été adopté mercredi. Des centaines de policiers anti-émeutes ont affronté des jeunes manifestants, qui leur lançaient des pierres, qui ont brisé des vitrines de magasins et mis le feu à certains bâtiments. Le centre d’Athènes était envahi dans la nuit par la fumée des bombes incendiaires et par les gaz lacrymogènes. Les manifestants ont mis le feu à la poste située dans le bâtiment où se trouve aussi le ministère des Finances, et ont tenté d’incendier une banque. De l’autre côté de la place, l’hôtel de luxe King George a été évacué.

Toute la journée, des milliers de Grecs avaient manifesté dans le centre d’Athènes tandis que les députés s’apprêtaient à voter. Des médecins mobilisés du côté des manifestants ont dit avoir soigné au moins 25 personnes pour des blessures légères et des centaines d’autres pour des problèmes respiratoires, dans la station de métro Syntagma. Au moins 40 policiers ont été blessés. A la nuit tombée, la situation s’est aggravée. Un député socialiste qui sortait du Parlement escorté de cinq policiers a été violemment pris à partie par une vingtaine de manifestants qui ont jeté des projectiles divers dans sa direction. La police a fait état de onze arrestations.

Manifestation à Athènes

Manifestation à Athènes

Ce mardi, à Athènes, des milliers de personnes ont défilé dans le centre-ville. C’est en effet aujourd’hui que le Parlement grec doit adopter un nouveau budget d’austérité. Au moins 4000 policiers avaient été déployés, empêchant toute circulation dans le centre. Le Parlement était entouré par des centaines de membres des forces anti-émeutes qui avaient dressé une barrière devant l’entrée du bâtiment pour empêcher les manifestants de s’approcher. C’est quand ceux-ci ont tenté de forcer le passage que les forces de l’ordre ont répliqué à coups de jets de gaz lacrymogène. Au moins une personne a été blessée. Par ailleurs, un véhicule de la police a été incendié à proximité de la place. Au Pirée, la tension a atteint son comble lorsque des manifestants ont tenté d’empêcher l’embarquement à bord des ferries à destination des îles.

Affrontements entre manifestants et policiers à Athènes

Affrontements entre manifestants et policiers à Athènes

Tôt ce matin, des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le parlement pour former une chaîne humaine et encercler le bâtiment dans le but d’empêcher les députés d’y entrer. Ceux-ci se retrouvaient aujourd’hui pour discuter la nouvelle loi d’austérité budgétaire pour le pays. Durant la nuit, la police avait installé une barre de fer en travers de la rue pour permettre l’accès aux députés. Des dizaines de fourgons policiers étaient stationnés aux alentours et toutes les artères entourant le bâtiment étaient fermées à la circulation. A l’aube, la police est intervenue en tirant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué à coups de jets de yahourts et de pierres.

Vers midi, un bloc de manifestants est parvenu à rompre le cordon policier, mais les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues à coups de gaz irritants pour empêcher leur progression.

Affrontements policiers/manifestants en Grèce

Affrontements policiers/manifestants en Grèce

Un petit rassemblement s’est tenu ce jeudi après-midi devant l’ambassade de Grèce en solidarité avec le peuple grec qui résiste aux plans d’austérité imposés par la finance internationale. Notre Secours Rouge y a distribué l’appel à la solidarité des prisonniers de « lutte révolutionnaire ».

Lire l’appel à la solidarité

Bruxelles: Rassemblement devant l’ambassade de Grèce

Une rassemblement en soutien aux luttes du peuple grec aura lieu demain jeudi devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles à 16H30 (rue des Petits Carmes 10, 1000 Bruxelles – près du parc du Sablon). Notre Secours rouge propose d’y exprimer notamment la solidarité avec les prisonniers de « Lutte Révolutionnaire » dont le procès doit commencer les semaines qui viennent.

Trois personnes ont été blessées samedi à la suite d’un incendie provoqué par deux cocktails Molotov lancés par un groupe de jeunes encagoulés contre le commissariat d’Exarchia, dans le centre d’Athènes. Deux hommes et une femme, qui se trouvaient sur les lieux, ont été hospitalisés pour des brûlures. Leurs jours ne sont pas en danger. Les jeunes ont lancé un premier cocktail Molotov contre la façade du commissariat avant d’en lancer un second en quittant les lieux, dans une poubelle, située près d’un marché de primeurs, à proximité du siège du commissariat. Un véhicule de la police ainsi que deux autres voitures et une moto ont subi d’importants dégâts, selon la police.

Cette attaque intervient deux jours après que quatre policiers ont été sanctionnés à la suite de brutalités à l’encontre d’un manifestant mercredi et dévoilées sur internet. Une manifestation organisée à l’appel des syndicats a eu lieu jeudi à Athènes contre les violences policières. Un manifestant, hospitalisé depuis mercredi avec de graves blessures lors des incidents provoqués au cours de la manifestation, était toujours dans un état critique samedi.

Grèce: Commissariat attaqué

Des incidents ont éclaté mercredi à Athènes entre la police grecque et des manifestants alors que les émissaires de l’Union européenne et du Fonds monétaire international entamaient une mission d’évaluation de la situation budgétaire de la Grèce. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre d’Athènes à l’appel des syndicats des secteurs public et privé. La capitale était presque déserte, avec de nombreux magasins et services publics fermés pour la journée. En fin d’après-midi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes alors que des jeunes manifestants jetaient des pierres dans leur direction. Un manifestant a été hospitalisé après avoir été grièvement blessé à la tête. Il se trouvait dans un « état critique », mais « stationnaire » après avoir été opéré, a annoncé le ministère grec de la Santé. L’homme, un militant de gauche âgé d’une trentaine d’années a été opéré d’urgence en raison d’un hématome derrière la tête et placé dans l’unité des soins intensifs.

La vidéo des affrontements sur EURONEWS

Ce mercredi 6 avril, Christoforos Kortesis (à gauche sur la photo), Sarantos Nikitopoulos (à droite) et Vaggelis Stathopoulos, trois des six inculpés de Lutte Révolutionnaire, ont été mis en liberté conditionnelle, en attendant leur procès. ils ont interdiction de sortir du territoire grec, caution de 3000 euros (sauf pour Sarantos) et pointage au commissariat deux fois par mois. Nikos Maziotis, Panayiota Roupa et Costas Gournas restent détenus. Les six militants avaient été arrêtés en avril dernier en Attique.

Prisonniers de

Prisonniers de

Textes des prisonniers de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » (Επαναστατικος Αγώνας)

Présentation:

“Lutte Révolutionnaire” a été, ces dix dernières années, l’organisation révolutionnaire la plus active en Grèce : attaques de commissariat à la bombe, à la grenade et à l’arme automatique, attaque de la Bourse d’Athènes avec 150g d’explosifs, attaque à la roquette contre l’ambassade des Etats-Unis à Athènes, etc.
Six personnes, parmi lesquelles trois en détention qui se revendiquent de l’organisation, devront passer en jugement pour ces actions.
Conformément à la ligne du Secours Rouge International qui consiste à soutenir en priorité les prisonniers révolutionnaires qui continuent à assumer leurs responsabilités
révolutionnaires, et qui parviennent à le faire de manière collective, nous publions dans ce numéro de “Solidarité Internationale” trois textes importants de ces prisonniers, introduits par eux-mêmes, – ainsi qu’une chronologie de la lutte de leur organisation.

Les documents publiés sont consultables sur la page spéciale « Textes et histoire de « Lutte Révolutionnaire »

Sommaire:

– 1. Introduction
– 2. Lettre politique à la société
– 3. Appel international à la solidarité
– 4. Lettre sur l’achèvement d’une année depuis la fusillade au cours de laquelle le révolutionnaire Lambros Foundas est tombé en combattant
– 5. Chronologie de l’organisation Lutte Révolutionnaire

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