Une attaque des FARC contre les forces de l’ordre a provoqué jeudi la mort de trois policiers dans le département du Cauca (sud-ouest). D’autres policiers ont été blessés. Une patrouille de police est tombée sur un barrage des FARC dans la localité de Timbio,dans la région de Tres Cruces. Le conducteur a refusé d’arrêter le moteur et a tenté de forcer le barrage, les guérilleros ont mitraillé le véhicule. Le ministre de la Défense a ordonné l’envoi de renforts militaires dans le sud du pays et une prime de 100 millions de dollars a été offert à qui permettra l’arrestation des guérilleros ayant mené cette attaque.

Cette attaque prend place dans une reprise de l’offensive des FARC qui ont mis fin à leur trêve unilatérale suite à une offensive meurtrière de l’armée contre leurs bases. La destruction de plusieurs pylônes de lignes à haute tension, mercredi soir, a privé de courant le Caqueta (sud), un département de 470.000 habitants dans le sud du pays. Des actions similaires ont été répertoriées au cours des derniers jours dans les localités portuaires de Buenavenutura et Tumaco, sur la côte Pacifique. D’autres actions ont visé le transport du pétrole, par camion ou oléoduc, ainsi que la route panaméricaine (dynamitage d’un pont).

Le lieu de l’embuscade

Le lieu de l'embuscade

Douze personnes présumées maoïstes ont été tuées lors d’une ‘rencontre’ avec la police dans le district de Palamu tôt hier matin. L’incident s’est déroulé vers 2h30 du matin, à environ 140 kilomètres de la capitale, Ranchi. La police avait reçu une information selon laquelle des naxalites circulaient dans la région. Elle a donc envoyé une équipe de soldats de son bataillon spécial CoBRA ainsi que des policiers locaux sur place. Le directeur général de la police prétend que, parmi les morts, figure un commandant zonal. Huit armes, dont des fusils INSAS, ont été retrouvés sur place.

Fehmi Altınbilek, un ancien colonel des forces spéciales turques, qui se cachait sous le pseudonyme de Çetin Oğuz, a été tué par balle aujourd’hui à Istanbul. Il était un des responsables du massacre de Kızıldere, l’opération militaire qui a abouti à la mort du célèbre révolutionnaire Mahir Çayan et de neuf autre membres du THKP-C (ancètre du DHKP-C), le 27 mars 1972, ainsi que de l’opération qui a conduit à l’arrestation d’Ibrahim Kaypakkaya, fondateur du TKP(ML), dirigeant du TIKKO, qui décèdera sous la torture peu après son arrestation. Il était un des militaires les plus recherché par les guérillas révolutionnaires de Turquie, ce qui explique pourquoi il vivait sous un faux nom. Deux hommes ont mitraillé Fehmi Altınbilek et son épouse (qui a été blessée). L’ancien militaire a été transféré dans un hôpital privé de Fehmi Altınbilek où il est mort de ses blessures.

Le colonel Fehmi Altınbilek et le théâtre de son exécution

EDIT (9 juin): Les Forces du Guérilla Populaires (Partizan Halk Güçleri) du Parti Communiste Maoïste (MKP) ont revendiqué l’action contre Fehmi Altınbilek.

Lire le communiqué (en français)

Le colonel Fehmi Altınbilek et le théâtre de son exécution
Turquie: Un militaire assassin de dirigeants révolutionnaires abattu à Istanbul

Une femme présumée guérillero a été abattue au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce mardi. Celle-ci a été abattue dans un échange de coups de feu entre une équipe conjointe de membres des forces de l’ordre et des maoïstes mardi à l’aube, selon les autorités. Plusieurs équipes conjointes de la Special Task Force, de la CRPF, du commando CoBRA et de la police locale avait été mobilisé durant la journée dans le cadre d’une vaste opération de contre-insurrection. De source policière, alors qu’elles encerclaient une zone, les forces de sécurité ont repéré un camp de la guérilla, duquel elles se sont approchées. A leur arrivée, les maoïstes ont ouvert le feu, entrainant une longue fusillade à la suite de laquelle les guérilleros ont battu en retraite. C’est en ratissant la zone à l’issue du combat que les soldats ont découvert le corps d’une femme en uniforme. Ils ont également trouvé des armes et d’autres matériaux.

Hier lundi 1er juin, Adelberto Silva, le principal dirigeant du PCP et donc de la NPA, a été arrêté par une unité conjointe de la police et de l’armée dans la localité de Bacor (Cavite). Les forces de sécurité avaient déjà arrêté en mars 2014 le président du Parti Communiste des Philippines, Benito Tiamzon, et la secrétaire général, son épouse, Wilma Tiamzon. Adelberto Silva était devenu secrétaire général du parti après ces arrestations. Adelberto Silva devrait être renvoyé devant la justice pour le meurtre de quinze indicateurs de police dont les dépouilles avaient été retrouvées dans une fosse commune dans l’île centrale de Leyte en 1985.

Manifestation pour les 45 ans du PCP

Manifestation pour les 45 ans du PCP

Pour renforcer la sécurité dans dix districts où la présence maoïste est prépondérante, le gouvernement central a décidé la construction de 400 nouveaux commissariats et postes de police. Selon les informations révélées par le département du ministère de l’Intérieur en charge de la lutte contre ‘l’extrémisme de gauche’, le gouvernement est actuellement en train de construire 400 bâtiments fortifiés dans dix états, pour un budget moyen de 20 millions de roupies (près de 300.000 €) par commissariat. Les dix états concernés par ce plan sont l’Andhra Pradesh, le Telangana, le Bihar, le Chhattisgarh, le Jharkhand, le Madhya Pradesh, l’Odisha, l’Uttar Pradesh et le Bengale occidental.

Dans deux actions distinctes, la police a arrêté six présumés guérilleros appartenant au CPI(Maoist) dans les districts de Vaishali and d’Arwal (Bihar) dans la nuit de samedi à dimanche. Les autorités du district de Vaishali ont affirmé avoir lancé une opération après avoir été informée d’une présence maoïste dans le village de Patepur, entrainant l’arrestation d’Amarjit Sahni. L’homme était recherché dans le cadre de plusieurs affaires de violence reliées aux actions de la guérilla dans la région. Dimanche, le commissaire a déclaré qu’il était actuellement interrogé. Toujours la même nuit, mais dans une seconde opération, un sous-commandant zonal du parti, Indradip Mahto et quatre autres personnes ont été interpellées avec des armes dans le village de Laltenbigha, dans le district d’Arwal. Un fusil, deux pistolets, quarante cartouches, de la littérature maoïste et d’autres choses leur ont été saisis. Eux aussi ont été interrogés dimanche.

Un soldat a été tué et un autre a été blessé dans une fusillade avec les guérilleros de la NPA à Sorsogon ce samedi matin. La fusillade a opposé une dizaine de guérilleros à un détachement du 31e bataillon d’infanterie qui effectuait une patrouille anti-guérilla à Barangay Benguet (Sorsogon).

Jairo Martinez faisait partie des guérilleros tués la semaine dernière dans un bombardement qui a fait vingt-sept morts. Ce responsable, de son vrai nom Pedro Nel Daza Martinez, était âgé de 63 ans et avait intégré la délégation des FARC à La Havane en février 2014. Il se trouvait en Colombie, dans le Cauca (sud-ouest de la Colombie), pour expliquer aux combattants des FARC les avancées des pourparlers.

Les FARC ont déclaré mercredi leur attachement aux pourparlers de paix, tout en écartant une éventuelle « soumission » à la partie adverse. Elles ont aussi confirmé la mort annoncée mardi par l’armée d’Alfredo Alarcon Machado, dit « Roman Ruiz », commandant du bloc nord-ouest des FARC et membre de l’état-major central. Il a été abattu lundi lors d’un raid qui a fait cinq morts dans le département rural du Choco (Ouest). Les FARC ont demandé que les dépouilles des guérilleros abattus le 21 mai « soient examinées par des médecins légistes nationaux et internationaux, sous la surveillance neutre du » Comité international de la Croix-Rouge, car, selon elles plusieurs combattants blessés ont été achevés par les militaires.

Jairo Martinez (2e à droite)

Jairo Martinez (2e à droite)

Le président colombien Juan Manuel Santos s’est dit samedi prêt à accélérer les négociations de paix avec les FARC, quelques heures après l’annonce de la mort de sept guérilleros, dans le cadre de l’opération militaire qui a fait au total 33 morts depuis jeudi dans les rangs ds FARC. Les derniers affrontements ont opposé des militaires à des membres de front n°18 FARC dans un hameau de la ville de Segovia, dans le département d’Antioquia (nord-ouest), tuant sept guérilleros et en blessant un autre. Les militaires ont saisi des armes, des clé USB, du matériel logistique

La guérilla des FARC a suspendu vendredi sa trêve instaurée il y a six mois, critiquant l’incohérence du gouvernement Santos après les bombardements de l’armée, jeudi, contre un campement de la rébellion dans le sud-ouest du pays, qui ont coûté la vie à au moins 26 guérilleros – l’un des pires revers essuyés par la guérilla depuis le lancement des pourparlers de paix.

Opération anti-guérilla de l’armée colombienne

Opération anti-guérilla de l'armée colombienne

Un exploitant d’un mine d’or illégale, qui a été indicateur de police (au moins dans une affaire de fusillade remontant à janvier 2013), a été abattu dans sa maison par des membres présumés de la guérilla maoïste lundi à Jose Panganiban, dans la province de Camarines Norte. Dix personnes en uniforme et lourdement armées ont emmené l’indicateur. Quatre policiers sont intervenus mais ils sont tombés dans une embuscade et ils ont été désarmés. L’indicateur a été abattu d’une balle dans la tête par le commando qui est parti en laissant des engins explosifs pour ralentir d’éventuels poursuivants. Trois des bombes ont explosé tandis que huit ont été découverts par des soldats. Par ailleurs l’armée mène une opération anti-guérilla dans la région de Bicol. Deux soldats ont été blessés par l’explosion d’un IED.