La National Liberation Army a communiqué ce mercredi une proposition de transaction au gouvernement colombien. Le 18 janvier dernier, l’ELN avait fait prisonnier Jernoc Wobert, employé par la société canadienne Braeval pour mener une mission d’exploration des sols d’une région du nord du pays. Il avait été capturé, à son campement, en compagnie de cinq autres personnes qui avaient été libérées à la fin du mois de janvier. Mercredi, la guérilla a proposé de libérer Wobert en échange de la remise des titres miniers vendus à Braeval aux communautés tribales auxquelles ils appartiennent. Les titres avaient été attribués aux communautés minières locales avant d’être vendus à hauts profits à la société canadienne. Par ailleurs, l’ELN a réaffirmé son opposition aux projets miniers et aux politiques énergétiques du gouvernement et de ses multinationales de partenaires qui pillent les ressources naturelles du pays. Elle a également mis les autorités en garde contre toute offensive militaire pour libérer le prisonnier.

Les autorités ont annoncé avoir arrêté un guérillero haut placé ce mercredi en se basant sur un renseignement obtenu quelques heures plus tôt. Rajendra Ram a été arrêté dans un petit village du district de East Champaran dans l’état du Bihar, où il rendait visite à un proche. Ram, qui était entré en clandestinité il y a plusieurs années, était recherché dans le cadre de quatre affaires différentes liées à la guérilla maoïste, dont le meurtre de deux policiers en 2004.

Le 17 mai 2010, un groupe de présumés maoïstes avait pris d’assaut un bus tuant une trentaine de personnes, dont plus de vingt policiers dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Un IED avait été déclenché au passage du véhicule qui se dirigeait vers Sukma. Quinze suspects avaient été interpellés peu après l’attaque. Deux d’entre eux étant décédés durant leur garde à vue, ce sont donc treize personnes qui ont comparu devant un tribunal de Dantewada. Toutes ont été acquittées en raison du manque de preuves, ‘L’accusation n’est pas parvenue à fournir les preuves substantielles qui auraient pu mener à leur condamnation’. Il y a trois mois, ce même tribunal avait déjà acquitté les dix personnes accusées en lien avec l’attaque de Tadmetla en 2010 dans laquelle 76 membres des forces de sécurité étaient décédées. Déjà alors, la raison invoquée avait été le manque de preuves.

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

A l’appel du CPI(maoïste), de multiples actions ont eu lieu ce week-end dans l’état du Jharkhand pour dénoncer le meurtre de dix cadres du parti le 28 mars dernier à Chatra. Samedi soir, les guérilleros ont attaqué les bureaux des autorités locales à Harihurganj, dans le district de Palamu. Ils ont fait exploser un des bâtiments, y mettant le feu par la même occasion. Ils ont également pris d’assaut le commissariat de Chainpur, dans le district de Gumla. Entre 250 et 300 maoïstes ont encerclé le bâtiment vers 1h30 dimanche matin, et ont ouvert le feu. De source policière, ils auraient lancé plus de cent grenades. Les policiers ont répliqué par des tirs nourris, la fusillade a duré jusque 4h15. Tout le long, les guérilleros ont scandé des slogans révolutionnaires.

Des guérilleros maoïstes ont pris d’assaut un commissariat à Pamed, dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce mercredi. D’après la police locale, ils auraient déclenché une explosion à environ un kilomètre du poste de police avant de se diriger vers le bâtiment et d’ouvrir le feu, entraînant une violente réplique des policiers situés à l’intérieur. Les autorités pensent que l’objectif des maoïstes était d’attaquer un hélicoptère utilisé par les forces de sécurité dans la région et stationné sur place. La fusillade a duré un certain temps avant que les guérilleros ne battent en retraite. Un contingent des forces de sécurité a été déployé pour patrouiller dans la zone afin de retrouver la brigade de guérilleros.

Deux personnes sont décédées dans une embuscade tendue par des guérilleros de la NPA dans le centre des Philippines. Un porte-parole de l’armée a déclaré ce mercredi qu’un policier, un milicien et un guérillero (ce qui n’a pas été confirmé par la NPA) étaient morts au cours de cette attaque qui s’est déroulée lundi soir à Escalante City. Le policier et le milicien circulaient sur une mobylette lorsque trois guérilleros de la NPA ont ouvert le feu, tuant le policier sur le coup. Son compagnon a succombé un peu plus tard, après avoir pu répliquer aux tirs. Un des guérilleros touché serait décédé mardi, mais l’information n’a pas été confirmée par la guérilla.

La NIA (National Investigation Agency) vient de mettre à jour sa liste des ‘terroristes’ les plus recherchés et y a introduit plusieurs dirigeants de la guérilla maoïste. Cette liste a été publiée sur le site internet de l’agence pour le rendre accessible et diffusable. Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy, actuel Secrétaire Général du CPI(maoïste) figure en haut de la nouvelle liste. Celle-ci contient les noms de 56 ‘terroristes’ issus de diverses organisations ainsi que des criminels en col blanc et autres ‘extrémistes’, leurs portraits, les histoires de leurs actions, les poursuites judiciaires en cours à leur encontre ainsi que les récompenses offertes pour leur capture. En plus de Ganapathy, la NIA a également listé d’autres dirigeants haut placés: Sambala Keshav Rao, alias Basavaraj, Devji, Somji et Prabhakar, tous membres du Comité Central du parti. Plusieurs voix s’élèvent déjà contre cette liste. Le poète révolutionnaire Varavara Rao a notamment interpellé le Ministre de l’Intérieur pour dénoncer l’appellation de ‘terroriste’. Exigeant une clarification de la part du gouvernement, il a déclaré ‘Les maoïstes sont des militants politiques et non des terroristes parrainés par les services de renseignements du Pakistan’.

Il y a quelques jours, tous les médias indiens relayaient l’information selon laquelle dix guérilleros maoïstes auraient été tués par les hommes d’une brigade du TPC (Tritiya Prastuti Committee), comité composé d’anciens membres du parti ayant déserté en 2001. D’après les médias, les forces armées auraient été informées d’une fusillade entre les deux groupes et seraient intervenues pour interrompre le combat. Quelques heures plus tard, elles auraient retrouvé les corps de dix guérilleros, dont neuf en uniforme, ainsi que des armes et de la littérature maoïste sur les lieux.

Le CPI(m) dément cette version des faits et l’a fait savoir publiquement. Un porte-parole du parti a contacté par téléphone le PUCL (People’s Union for Civil Liberties) pour déclarer qu’il n’y avait eu aucune fusillade. Selon lui, il s’agissait d’une opération conjointe planifiée et exécutée par les forces paramilitaires de l’état et la police locale en collusion avec le TPC. Il a affirmé que les forces armées et le TPC avaient utilisé des hommes infiltrés pour mélanger du poison dans la nourriture servie aux guérilleros. Lorsque ceux-ci sont tombés inconscients, leurs armes ont été saisies et ils ont été tués de manière sélective par les hommes du TPC et des forces armées. Le reste des 25 guérilleros ont ensuite été embarqués par le TPC. Le porte-parole a en outre confirmé que les quatre dirigeants cités par les médias figurent effectivement parmi les morts. Il a également confirmé qu’il y avait 200 hommes armés pour mener l’opération. Il faut noter que ce n’est pas la première fois que les autorités font usage de techniques telles que l’empoisonnement pour éliminer des guérilleros. Le CPI(m) a lancé un appel à une semaine de protestation et de grèves à partir de ce 1er avril pour dénoncer cette opération. Une enquête devrait également être ouverte à la demande de diverses organisations telles que le PUCL et le RDF (Revolutionary Democratic Front).

Corps de guérilleros

Corps de guérilleros

Depuis vendredi soir, une série d’opération anti-maoïstes dans l’Odisha ont conduit à l’arrestation de trois guérilleros dans le district de Koraput, à la mise au jour de trois mines terrestres dans le district de Rayagada et à une fusillade entre les forces de sécurité et des maoïstes dans le district de Malkangiri. D’après la police du Koraput, les trois guérilleros ont été arrêtés au cours d’une opération conjointe de la police locale et d’hommes du SOG (Special Operation Group) vendredi soir. L’un d’entre eux serait recherché dans le cadre d’au moins six affaires reliées à la guérilla maoïste. Les deux autres sont accusés de détention illégale d’explosifs. Samedi, l’opération conjointe d’hommes de la DVF (Rayagada District Voluntary Force) et de la CRPF dans le district de Rayagada a entrainé la découverte de trois mines terrestres cachées sous des pierres le long d’une route. Chacune pesait environ cinq kilos, et les soldats les ont désamorcées.

Un dirigeant de l’ELN a été abattu dans un affrontement entre l’armée et une brigade de guérilleros. Au cours d’une opération militaire dans le département du Cauca (sud-ouest), le leader de la brigade Camilo Cienfuegos de l’ELN, connu sous le nom de guerre ‘Omar’, a été tué lorsque sa brigade a été attaquée par des soldats de l’armée colombienne. Ceux-ci ont également saisi dix fusils, un lance-grenade, deux pistolets, des munitions, des mines terrestres, des grenades et des uniformes de la police nationale et de l’armée.