En janvier dernier, les forces gouvernementales ont multiplié les opérations de contre-guérilla, faisant de nombreuses victimes dans le camp des FARC. Le 26 janvier, ces derniers ont capturé deux policiers, et cinq jours plus tard, un soldat, considérant ces trois hommes comme des ‘prisonniers de guerre’. Hier, les deux policiers ont été libérés dans une zone rurale du département du Cauca, dans le sud-ouest de la Colombie. Les FARC ont annoncé qu’il remettrait le soldat en liberté dans le courant du week-end.

Hier, les autorités ont multiplié les raids dans les jungles voisines de la ville de Ranchi, capitale du Jharkhand. Elles avaient entre autre été informées de la présence d’un groupe de guérilleros dans la zone. Une des équipes déployées a découvert une cache qu’elle soupçonne de lui appartenir. Elle y a saisi 400 dispositifs de déclenchement, ainsi que de la nourriture et des objets de la vie quotidienne. Aucun maoïste ne se trouvait sur place au moment de la descente. Dès lors, la police a déclenché une vaste chasse à l’homme pour retrouver Rammohan Munda, un guérillero haut placé dont elle pense qu’il faisait partie de la brigade qui se trouvait sur place peu avant son arrivée.

Ayant été informée de mouvements des FARC à proximité du village de San Antonio de Getucha (province de Caqueta, sud du pays), l’armée a déclenché une opération dans la zone. Une intense fusillade a opposé la brigade de guérilleros et les soldats lorsqu’ils se sont retrouvés face à face. Sept soldats au moins ont été tués et cinq autres blessés. Dans un communiqué, l’armée a en outre affirmé qu’il y avait un nombre indéterminé de victimes parmi les guérilleros.

Satyavati, alias Bhagya (35 ans), une dirigeante du comité régional a été arrêté avec une autre personne par la police de l’Etat de l’Odisha à Rollagedda. La dirigeante maoïste est originaire de Gondipalli dans le Veedhimandal, une région qui est depuis longtemps un bastion maoïste.
Un autre maoïste a été arrêté dimanche à Latehar tandis qu’il transportait un IED. Il a été identifié comme Kuldeep Mahato, un guérillero recherché par la police depuis 5 ans.

Dans son combat contre la guérilla, la police du district de Narayanpur (Assam) a mené une opération de cinq jours à l’issue de laquelle les hommes mobilisés issus de la Special Task Force du Narayanpur et du Bijapru ainsi que du commando C-16 du Maharashtra sont, entre autre, parvenus à entrer profondément des les denses forêts de la zone, forêts qui sont sous contrôle maoïste. Samedi, les hommes y ont détruit un campement de formation aux premiers soins. Une des tâches assumées par le CPI(m) est l’enseignement de techniques de soins médicaux de base aux tribaux des régions où il est présent pour palier au manque de médecins. Dans le campement, les soldats ont saisi des armes, des ustensiles de la vie quotidienne, des kits médicaux, de la littérature maoïste et un registre de présence scolaire dans une école dirigée par des guérilleros. L’enseignement est également une tâche à laquelle s’attèle le CPI(m) suite à l’absence de prise en charge par le pouvoir en place.

Les autorités du district de Hazaribag ont annoncé vendredi que deux Small Action Teams (SAT) avaient été constituées pour contenir les activités naxalites dans la région. Ces équipes seront développées selon les mêmes critiques que ceux appliqués aux Grey Hounds de l’Andhra Pradesh pour combattre la ‘menace rouge’ et diminuer la dépendance vis à vis de la CRPF et des autres forces paramilitaires. Les membres des équipes ont été sélectionnés sur base de leurs aptitudes et recevront une formation à la guérilla et des cours de tirs afin d’être capables de mener des opérations de manière autonome. Ils recevront également un entrainement afin de pouvoir être prêts à entrer en opération en quinze minutes. Ces équipes seront exclusivement déployées pour combattre la guérilla maoïste qui disposerait, selon le gouvernement de l’état, de plusieurs campements dans les profondes forêts du district.

Un membre de la guérilla des FARC a provoqué l’explosion d’une voiture piégée qui a tué une personne, mardi, lors d’un contrôle militaire dans le sud-ouest de la Colombie. La victime de l’explosion, non identifiée, pourrait être le guérillero lui-même, qui avait quitté son véhicule à l’approche du barrage, situé près d’El Palo, un hameau du département du Cauca. Lorsqu’il a vu la présence des soldats, le conducteur a abandonné la voiture qui a explosé à l’extérieur d’El Palo. A la suite de cette explosion, des combats ont éclaté dans les environs de Caloto, une municipalité de 30.000 habitants, dont dépend El Palo. Au cours de ces affrontements, un soldat a été tué et deux autres blessés, a indiqué l’armée.

Un police a été tué mardi et quatre maoïstes présumés arrêtés suite à un combat à proximité du village de Matrukha dans le district de Giridih (Jharkhand). Le police a été abattu au cours d’une fusillade avec une brigade de guérillero qui a pris d’assaut les policiers qui venaient de pénétrer dans le village. Ceux-ci étaient à la recherche d’un maoïste qu’ils accusent d’être impliqué dans l’attaque du fourgon pénitentiaire du 9 novembre dernier, attaque suite à laquelle plusieurs prisonniers avaient pu s’évader. Quatre hommes ont été interpellés à l’issue de la fusillade d’hier, parmi lesquels Chhotka Marandi, un des prisonniers qui s’était échappé ce jour-là.

Un contingent conjoint de la police du district, de la Chhattisgarh Armed Force et de la CRPF a effectué une opération de ratissage samedi au cours de laquelle il a capturé quatre guérilleros dans la zone du commissariat de Madded, dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Les quatre hommes ont été identifiés et deux seraient des commandants régionaux dont la tête était mise à prix pour diverses actions dont ils sont accusés: meurtre, enlèvement, incendie volontaire,… Une certaine quantité d’explosifs et de la littérature maoïste en leur possession ont été saisi.

Deux hommes, probablement d’origine allemande, ont été fait prisonniers à proximité de la frontière avec le Vénézuela. L’ELN a publié un communiqué pour revendiquer l’action qui s’est déroulée dans la province de Santander, dans le nord du pays. Par contre, l’organisation ne précise pas depuis combien de temps ils sont détenus. ‘Au cours des semaines qu’ils ont passé avec nous, ils n’ont pas été en mesure de justifier leur présence dans la région. Par conséquent, nous les considérons comme des agents de renseignement et nous allons enquêter davantage sur eux. Les espions ne sont pas protégés par la convention européenne des droits de l’homme’.

Un détachement de l’armée philippine est tombé par hasard sur un camp NPA à Barangay Rizal (Basey Samar) le premier février et une fusillade de 45 minutes s’en est suivie à la faveur de laquelle les guérilleros ont pu disparaître dans la jungle. Les militaires ont néanmoins pu mettre la main sur des armes, des munitions et des documents. L’incident survient juste après que les autorités philippines aient déclaré douze ville de la région de Samar « insurgence-free ». Une zone est déclarée « sans insurection » si la guérilla y est jugée trop faible pour influencer ses habitants et leurs activités. Le rôle principal de maintien de l’ordre y est alors transféré de l’armée aux autorités locales.

Lundi dernier, toujours dans le Samar, une détachement du 87e bataillon d’infanterie s’était heurtée à 20 maoïstes à proximité de Barangay Baes, à quelque 18 kilomètres de la ville de Motiong. Un soldat avait été tué et deux autres blessés.