Le groupe anarchiste « Tolérance zéro » (!) a incendié le 13 juin à Athènes le cabinet de l’avocat d’affaire fasciste Tzouganatos. Cette action a été revendiquée en solidarité avec les combattants de l’organisation 17 Novembre et ceux l’accusé pour la participation dans « Lutte Révolutionnaire » et dans la Conspiration des Cellules de Feu.

Grèce: Action incendiaire solidaire des prisonniers révolutionnaires

Ce matin à 5h, des guérilleros du PKK ont pris d’assaut les postes frontières militaires situés dans la sous-préfecture de Yüksekova (province de Hakkari) dans le sud-est du pays. Selon les sources de sécurité locale, les guérilleros seraient entrés en Turquie à partir de leurs bases installées dans le nord de l’Irak. La première attaque à l’arme lourde a fait huit morts et seize blessés du côté de l’armée. L’offensive s’est poursuivie plusieurs heures alors que les autorités envoyaient des troupes au sol et des hélicoptères de combat pour traquer les guérilleros. D’après certaines sources sur place, dix d’entre eux seraient décédés au combat. Mais ce bilan ne semble pas définitif dans la mesure où la chasse à l’homme continue toujours.

Hélicoptères de l’armée turque

Hélicoptères de l'armée turque

Les autorités du district de Keonjhar (Orissa) ont annoncé la reddition de deux cadres maoïstes, dont une femme commandant l’unité locale du CPI(maoïste). Janaki Sayan, 35 ans, et Aidmand Saya, 30 ans, se sont livrés au quartier général de la police de la ville de Keonjhar, située à une vingtaine de kilomètres de Bhubaneswar, la capitale de l’état. D’après un officier présent sur place, ils auraient déclaré vouloir se réintégrer dans le courant dominant et la vie normale. Tous deux étaient des cadres du CPI(maoïste). Janaki était en charge du commandement de l’aile militaire féminine de la division locale de Kalinga Nagar, et Aidmand travaillait activement à l’expansion des activités maoïstes dans la région. Janaki était pour sa part poursuivie pour diverses actions parmi lesquelles l’incendie de plusieurs magasins de spiritueux et l’attaque d’une patrouille de police.

Vendredi 15 juin vers 21h30 du soir, un policier a été la cible des combattants du DHKP-C. Il s’agissait d’un tortionnaire travaillant au Centre de police d’Avcilar, attaché au directoire de la sûreté d’Avcilar à Istanbul. L’action a été faite en représailles à l’assassinat d’Engin Ceber et d’Erdal Dalgiç. Le tortionnaire a été touché de trois balles et il a été transporté à l’hôpital.
Samedi 16 juin, une patrouille de police du centre de torture d’Etiler a été attaquée par les combattants du DHKP-C dans le quartier de Gaziosmanpasa. un policier a été mortellement blessé.

Turquie: Nouvelles attaques du DHKP-C contre la police à Istanbul

Mardi 12 juin vers 23h00, le commissariat de police d’Istinye à Sariyer (Istanbul) a été attaqué à l’explosif par des combattants du DHKP-C. Dans la fusillade qui a suivi l’attaque, un combattant du DHKC, Erdal Dalgiç, a été tué. Erdal Dalgiç était un ouvrier de 46 ans issu d’une famille pauvre de Corum d’origine alévie. Il a rejoint le DHKC en 1998, et a été capturé en 2004 dans les montagnes de Corum lors d’une opération de ratissage anti-guérilla. libéré au bout de quatre années d’incarcération à la prison de type F (haute sécurité) de Sincan, il avait repris le combat.

Erdal Dalkilic

C’est dans ce commissariat de police d’Istinye à Sariyer qu’un autre militant du DHKC, Engin Ceber, avait été torturé. Engin Ceber avait été arrêté le 28 septembre 2008 par les policiers du commissariat d’Istinye pour avoir participé à une manifestation dénonçant l’impunité dont bénéficiaient les policiers qui avaient ouvert le feu sur un jeune de 17 ans dénommé Ferhat Gerçek rendant ce dernier paraplégique. Engin Ceber avait été torturé tout au long de sa garde à vue. Il fut ensuite transféré à la prison de Metris où les gendarmes et les gardiens l’ont torturé jusqu’à ce qu’il en meure, le 10 octobre 2008. Les autorités judiciaires veulent faire jouer la prescription pour protéger les tortionnaires d’Engin Ceber.

Erdal Dalkilic

Deux maoïstes originaires du Jharkhand et accusés d’être impliqués dans plusieurs actions s’étant déroulées dans l’Odissa ont été arrêtés ce jeudi. Sudhir Bhuyan et Habil Haro ont été capturés par une équipe de la police et des forces paramilitaires au cours d’une opération conjointe dans la forêt de Saranda à proximité de Rourkela, dans le district de Sundergarh (Orissa). Les autorités les accusent entre autre d’avoir enlevé et abattu l’officier de police Ajit Bardhan dans le district de Sundergarh en juillet 2009. Le porte-parole de la police locale a déclaré que les deux hommes étaient des membres actifs du CPI(maoïste) et que dès hier, ils auraient reconnu leur implication dans plusieurs actions, parmi lesquelles l’exécution d’Ajit Bardhan.

Sur base d’informations signalant la présence d’un colonne d’une centaine de guérilleros maoïstes dans la forêt de Chakarbandha (district de Gaya, état de Bihar), 400 hommes du bataillon de COBRA de la CRPF, et 100 miliciens jawans (police supplétive), avec des véhicules blindés et appuyés par un hélicoptère, ont entrepris samedi soir une vaste opération d’encerclement.

Les terrains étant difficiles, les maoïstes avaient eu le temps de miner le terrain sur les axes de pénétration de la contre-guérilla lorsque les combats ont éclaté dimanche matin. L’explosion des mines a tué deux CRPF et endommagé des véhicules. Les fusillades ont été vives, les forces de la contre-guérilla ont même procédés à des tirs de mortier pour déloger des guérilleros de leurs positions de tir. Deux combattants maoïstes auraient été tués et un autre capturé (les police revendique « au moins » six maoïstes tués mais n’a pu produire les corps). Deux membres de la CRPF ont été tués et dix autres blessés. A l’issue de ces combats, la colonne de guérilla a échappé à l’encerclement.

Deux soldats du 2e Bataillon de l’armée gouvernementale qui participaient à une opération de « sécurisation » dans la ville de Guinobatan (province d’Albay)ont été abattu dans la nuit de mardi à mercredi. Le porte-parole de l’armée présente cette opération comme des représailles de l’unité de choc de la NPA, la SPARU (SPecial PARrtisan Unit) après l’arrestation d’un de ses commandants. Carlito Rebamba, (pseudonyme Ka ReNan), avait été arrêté le 9 juin dans le village de Tastas de la même province d’Albay.

Le maire BDP (Peace and Democracy Party) de la ville de Van, Bekir Kaya, ainsi que deux autres membres de ce même parti ont été arrêtés hier dans le cadre de l’enquête en cours contre la KCK (Kurdistan Communities Union) accusée d’être la branche urbaine du PKK. Cette arrestation porte à 33 le nombre de maries membres du parti pro-kurde derrière les barreaux. Les deux autres arrêtés sont le président provincial du BDP de Van et un ancien maire. Tous trois sont accusés d’être membres du organisation terroriste.

D’après une chaîne de télévision publique turque, les troupes kurdes auraient tués trois membres présumés du PKK ce lundi. L’affrontement se serait déroulé à proximité de la ville de Cukurca, dans la province de Hakkari, tôt ce matin.