Florindo Eleuterio Flores Hala, plus connu sous le nom de ‘camarade Artemio’ et dirigeant du comité régional Huallaga du PCP-SL a été capturé il y a une quinzaine de jours au cours d’une opération militaro-policière dirigée contre lui. Très grièvement blessé par plusieurs balles (il avait d’ailleurs d’abord été donné pour mort), il a été soigné dans un hôpital militaire avant d’être rapidement transféré dans un établissement pénitentiaire de haute sécurité. Hier, il a été officiellement inculpé pour ‘terrorisme’ et ‘trafic de drogue’. Son procès, auquel devraient témoigner plus de 200 personnes d’après les autorités, devrait commencer dans quatre mois. Le ‘camarade Artemio’ avait récemment adopté des positions liquidatrices et avait admis en décembre dernier la défaite du PCP-SL avant d’affirmer que les guérilleros étaient prêts à négocier avec le gouvernement. Cette position lui avait valu de violentes critiques de la part des autres instances du PCP-SL.

Camarade Artemio

Camarade Artemio

Le gouvernement central va débloquer une première somme de plus de 1,2 milliard de roupies (plus de 18 millions d’euros) pour la construction de 400 commissariats de police fortifiés. Le ministère de l’intérieur a identifié 83 districts dans lesquels les maoïstes sont particulièrement actifs et la guérilla bien développée pour y construire ou y renforcer les commissariats. Les états concernés sont le Bihar (85 commissariats), le Chhattisgarh (75), le Jharkhand (75), l’Odissa (70), le Bengale occidental (18) et le Madhya Pradesh (12). Le restant des 400 postes seront construits en Andhra Pradesh (40), en Uttar Pradesh (15) et au Maharashtra (10). Le gouvernement a par ailleurs garanti un contingent de minimum 40 policiers par commissariat.

Benjamin Manzera, 54, un important cadre maoïste, ses deux fils de 7 et 10, et un autre cadre de la NPA ont été abattu par l’armée près de Pili, dans la région de Bicol. La fille de benjamin Manzera, âgée de 14 ans a été blessée. Le porte de parole de l’armée prétend que les militaires ont « répondu à des coups de feu » pour expliquer ce qui ressemble davantage à un massacre pur et simple.

Un haut responsable des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), chargé de la logistique et de la récolte de fonds dans le sud-est du pays, a été tué par l’armée. Wilson Correa, alias Eduardo Robayo, est mort à proximité de Vistahermosa, dans la région de Meta, à 170 km au sud-est de la capitale Bogota.

Le mercredi 22, dès l’aube, de violents combats ont opposé entre des troupes de la IIIe Brigade de l’Armée colombiennes et des guérilleros du VIe front des FARC, dans une zone rurale du centre du département de la Vallée du Cauca. Les combats ont notamment eu lieu dans les municipalités de Tuluá et de Bugalagrande.

Colombie: Violents combats dans la vallée du Cauca

Mercredi, une unité du du 85e Bataillon d’Infanterie a accroché un groupe d’une dizaine de guérilleros de la NPA à Barangay Canda (Ilaya). Trois guérilleros ont été capturés, les autres ont pu décrocher à l’abri d’un feu nourri, laissant sur le terrain quelques équipements militaires (mines claymore) et effets personnels.

Un milicien de la contre-guérilla a tué un membre de la NPA mardi après-midi dans la ville Basud dans le Masbate. Le guérillero tué a été identifié et son revolver .38-calibre a été récupéré par les forces de sécurité. Une autre guérillero, armé d’un fusil d’assaut M16, a pu s’échapper. Il aurait été identifié.