Lundi, la police du Koraput (Odisha) a arrêté un guérillero maoïste à Semiliguda, au quatrième jour de la semaine de commémoration des martyrs maoïstes observée par le parti. L’homme, Rupana Jali, 23 ans, travaillait pour le Nandapur Area Committee, a déclaré la police locale. « Cela fait longtemps que cet homme faisait partie de notre liste d’hommes recherchés, et nous avons été informés de sa présence à Semiliguda. En conséquence, nous lui avons tendu un piège afin de le capturer » a affirmé le commissaire du Koraput. D’après lui, le guérillero était venu à Semiliguda pour recevoir des affiches et des pamphlets maoïstes à distribuer dans le cadre de la semaine de commémoration. Il est accusé d’être membre d’une brigade armée et d’avoir pris part à de multiples attaques attribuées à la guérilla dans la région.

District du Koraput

District du Koraput

Selon diverses sources, la guérilla maoïste serait en train de renforcer son emprise en formant de multiples comités villageois dans l’état du Telengana. C’est dans ce dernier que les autorités avaient abattu 31 maoïstes ainsi que des tribaux dans une fusillade à la frontière avec les états de l’Andhra et de l’Odisha. Ces derniers mois, les cadres maoïstes ont intensifié leurs activités, étendant leur champ d’action vers de nouveaux endroits en formant des comités villageois dans plusieurs districts. Les autorités ont annoncé avoir repéré une présence maoïste dans sept des 31 districts de l’état. Le parti tire parti de la semaine de commémoration en mémoire des martyrs qui se déroule actuellement et mène campagne: affiches, pamphlets et déploiement de calicots sur des bâtiments officiels. Sur les tracts, outre la mémoire évoquée des martyrs, le PCI(maoïste) appelle le public à combattre les politiques anti-populaires des autorités du Telengana et du gouvernement central ainsi qu’à former de nouveaux comités au niveau de chaque village.

Calicot maoïste

Calicot maoïste

La police nationale colombienne a capturé deux commandants de l’ELN dans les provinces d’Antioquia et de Bolivar. Au cours de la première opération policière, Luis Fernando Diaz Meza, alias « Luisito » ou « Barbao », a été capturé dans le village de Arenas Blancas, dans une zone rurale de la municipalité d’El Bagré (Antioquia). Il faisait l’objet d’un avis de recherche Interpol pour son rôle présumé dans la mort de quatre policiers lors d’une embuscade réalisée par l’ELN en 2014, et l’attaque d’un détachement de l’armée en 2012 qui s’était soldé par la mort d’un militaire. Avant d’être membres de l’ELN, Luis Fernando Diaz Meza a milité dans les FARC pendant plus de huit ans.

La deuxième opération de police a débouché sur la capture de Luz Marina Ortiz Vallejo, alias « Xiomara », commandante du Front Guillermo Ariza, qui fait partie du Front « Dario Ramirez Castro » de l’ELN actif dans le Bolivar et l’Antioquia. La commandante « Xiomara » aurait été arrêtée à son retour d’une conférence de l’ELN qui visait à renforcer l’idéologie et de la doctrine militaire des structures de guérilla dans le Bolivar et l’Antioquia. Elle avait été une première fois arrêtée en décembre 2010 dans la zone rurale de la municipalité de Norosí (Bolivar), comme membre de la Compagnie « Simón Bolívar » l’ELN. Assignée à domicile en mars 2011, elle était repassée à la clandestinité.

Combattante de l’ELN

Les combats entre la guérilla et les forces gouvernementales font rage aux Philippines dans plusieurs provinces, suite à la rupture des pourparlers de paix. Quatre guérilleros dont un commandant ont été tués vendredi à 5h05 du matin heure locale lors d’une fusillade de 10 minutes avec des forces policières et des éléments de la 903e Brigade de l’armée à Barangay Trece Martires (Casiguran, Sorsogon). Personne n’a été blessé du côté gouvernemental. Le commandant tué a été identifié comme Andres Hadap Jubilla, alias « Ka Magno », le principal commandant de la guérilla à Sorsogon. Les unités de police ont mis en place des points de contrôle autour de Casiguran tandis que les agents de renseignement de la police étaient chargés de vérifier les hôpitaux et les cliniques où les maoïstes blessés auraient pu être soignés.

À San Nicolas (Pangasinan), une autre fusillade a eu lieu à 9h30 du matin et s’est poursuivie jusqu’à la nuit. Le bilan provisoire est de un policier tué et trois autres blessés. Des éléments de l’armée gouvernementale ont été envoyés en renfort. Un membre présumé de la NPA est mort lors d’une escarmouche avec l’armée à Barangay San Ramos (Nagtipunan, Quino). Enfin, des policiers ont déjoué une embuscade de la NPA contre un véhicule de police patrouillant la route provinciale à Barangay Del Rio (Sibagat, Agusan del Sur), jeudi après-midi. Une fusillade a opposé les policiers aux guérilleros.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Le Comité Central du PCI(maoïste) a publié un document dans lequel il déclare avoir perdu 205 cadres, parmi lesquels 54 femmes, de rangs divers entre juillet 2016 et mai 2017. Ces chiffres ont été publiés par les maoïstes dans un document à l’occasion de la semaine de commémoration à l’égard des martyrs qui se déroule entre le 28 juillet et le 3 août.

Dans ce document, le CC souligne le fait que le parti a perdu plus de 15.000 cadres et sympathisants au cours des cinquante ans de la guerre populaire prolongée menée depuis 1967 et le soulèvement de Naxalbari. Il pousse également ses cadres à prendre leurs responsabilités pour faire face à la « mission 2017 », terme large utilisé pour décrire les offensives des forces de sécurité contre la guérilla. Le CC y dresse un plan consistant à demander aux cadres de saisir les armes des forces de sécurité, à mettre en oeuvre les règles et principes de la guérilla – secret, vitesse, puissante volonté, autodéfense grâce au mouvement constant, et tactiques offensives avec initiative et intensité. Il leur demande également d’utiliser les faiblesses des forces de sécurité, d’attaquer leurs unités séparées et de les diviser avant de déclencher une attaque. Enfin, il demande de multiplier les rencontres avec les populations locales afin de souligner leur travail à leur égard.

Calicot maoïstes à l’occasion de la semaine de commémoration pour les martyrs

Calicot maoïstes à l'occasion de la semaine de commémoration pour les martyrs

Le maire de la localité de Tocache, San Martin Région (jungle du Nord), David Bazan Arévalo, a été arrêté. Il est accusé de complicité dans l’embuscade qui a coûté la vie au procureur provincial de Tocache, et à trois agents de la Direction des opérations spéciales (DIROES) le 14 juin 2007 dans le secteur Ramal de Cachiyacu. L’embuscade avait été réalisée par les guérilleros du Comité régional du Huallaga du PCP-SL.

David Bazan Arévalo

David Bazan Arévalo

Un militaire professionnel de la Task force anti-guérilla « Vulcano » a été tué dans un combat avec des guérilleros de l’ELN à Maracaibito, dans la zone rurale de Hacari, (province de Norte de Santander). C’est alors qu’un détachement de la brigade mobile n° 23 menait une action offensive contre la Compagnie « Commandante Diego » de l’ELN que le militaire a été tué.

Par ailleurs, trois membres de l’ELN ont été capturés par la police colombienne. Ils appartenaient au Front Manuel Vasquez Castano, actif dans les municipalités de Bolivar, Mercaderes, Almaguer, La Vega, Sucre, San Sebastian, Santa Rosa, Rosas et La Sierra. Ils sont notamment accusés de l’embuscade qui a coûté la vie à une policier (et qui en a blessé sept autres) dans le village de La Chorrera en 2011.

Combattant de l’ELN (archives)

Mangru Portet, 48 ans, recherché dans le cadre d’une quarantaine d’affaires reliées à la guérilla maoïste, a été abattu par des commandos C-60 dans les forêts de Kopewancha, dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) dimanche dernier. Selon les autorités, un groupe de maoïstes s’était réuni dans la région pour organiser un meeting. Leur campement a été pris d’assaut par une brigade de C-60. Portet était engagé dans le mouvement depuis plus de deux décennies. Il était un membre au placé du parti au niveau local, et sa tête était mise à prix. Il travaillait dans l’unité médicale de la région. Il s’occupait principalement de former les guérilleros aux premiers soins et à gérer les maladies communes. Outre Portet, les autorités ont annoncé qu’il était plus que probable que d’autres guérilleros aient été blessés au cours du combat. Elles ont également saisi une arme sur les lieux de la fusillade.

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Mercredi, un milicien membre d’une force anti-guérilla a été tué, et trois membre du la Garde Présidentielle (Presidential Security Group), ont été blessés dans une embuscade la guérilla maoïste à Arakan (province du North Cotobato). Les guérilleros sont partis en emmenant prisonnier un policier en civil. Une poursuite a été engagée par des forces anti-guérilla qui ont d’abord capturé deux maoïstes présumés, puis accroché le groupe de maoïste dans le village de Barangay Napalico, à environ quatre kilomètres du lieu de l’embuscade. Un guérillero a été tué.

Heures après l’attaque à Arakan, deux soldats de l’infanterie de marine ont été tués dans une embuscade de la NPA à Roxas, Palawan. Auparavant, les guérilleros avaient fait exploser un camion militaire et brûlé une plantation de bananes et ses équipements lourds (dont six camions) à Tago (Surigao de Sur). La NPA a dénoncé l’emploi en masse de pesticides toxiques par cette plantation appartenant à la multinationale Dole. Enfin, cinq policiers ont été tués et trois autres ont été blessés ce vendredi dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste dans le village de Barangay Magsaysay (Guihulngan, province de Negros Oriental). Le chef de la police de la ville de Guihulngan figure parmi les tués.

Le théâtre de l’embuscade de mercredi contre la garde présidentielle

Le théâtre de l'embuscade de mercredi contre la garde présidentielle

Les guérilleros maoïstes ont effectué un raid chez le vice-maire de la ville de Cortés, à Surigao del Sur, ce mardi matin. Pas moins de 30 combattants, membres du Front n°30 de la NPA, ont pris part à l’opération qui s’est déclenchée dans le village de Mabahid vers 6h45. Les guérilleros ont mise en garde le vice-maire contre la déforestation illégale dans le secteur et ont saisis quatre armes avant de se retirer vers la région montagneuse. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de prolonger la loi martiale à Mindanao (la deuxième île de l’archipel) jusqu’à la fin de 2017.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA