Un tribunal de la province d’Aceh a condamné lundi 11 août deux hommes à 80 coups de fouet. Le procès devant le tribunal s’est déroulé à huis clos. Le couple, âgé de 20 et 21 ans, a été arrêté en avril après que des habitants les ont vus utiliser les mêmes toilettes d’un parc municipal de Taman Sari à Banda Aceh et ont signalé l’incident à la police qui patrouillait dans le quartier. Ils ont fait irruption dans les toilettes et ont surpris les hommes en train de s’embrasser et de s’enlacer, ce que le tribunal a qualifié d’acte sexuel. C’est la cinquième fois depuis 2015 que les autorités d’Aceh punissent publiquement des personnes homosexuelles par une flagellation publique.

Le gouvernement indonésien a interdit l’utilisation du célèbre drapeau pirate de One Piece. Depuis plusieurs jours, de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des habitants brandissant cet emblème sur les maisons ou les véhicules. Il s’agit d’une action de protestation contre la corruption du gouvernement qui intervient à l’approche des célébrations des 80 ans de l’indépendance du pays le 17 août prochain.

Depuis le 20 mars, des manifestations d’une ampleur inédite ont lieu dans les grandes villes d’Indonésie. Des milliers de manifestants étaient rassemblés pour exprimer leur colère contre le retour des militaires aux postes civils. Étudiant·es, militant·es autochtones, ouvriers, journalistes, artistes, toutes et tous sont descendus dans la rue, ou sur les réseaux sociaux pour contester un amendement de loi qui permet aux officiers militaires en activité d’occuper des postes dans 14 institutions civiles, tel que la Cour suprême, les ministères… La répression des manifestations a été brutale, lacrymogènes, canons à eau et matraques. Des dizaines de blessé·es, des interpellations arbitraires, des arrestations ont eu lieu directement dans les hôpitaux.

Deux étudiants, ont été condamnés pour relation homosexuelle par un tribunal islamique de la province conservatrice d’Aceh, dans l’ouest de l’Indonésie. Ils ont été fouettés en public jeudi, un châtiment dénoncé par les défenseurs des droits humains. Les relations entre personnes de même sexe ne sont pas illégales dans le reste du pays mais la province ultra-conservatrice d’Aceh, est la seule à imposer la charia.

La flagellation a eu lieu dans un parc de la capitale provinciale. Le premier homme, accusé d’être l’initiateur de la relation, a reçu 82 coups d’un bâton en rotin et le second 77 coups, devant des dizaines de personnes venues y assister. Les deux étudiants avaient été arrêtés en novembre par la police alors qu’ils se trouvaient ensemble dans une chambre d’hôtel. Les défenseurs des droits humains critiquent ce châtiment, ils dénoncent la discrimination, l’intimidation et la violence envers la communauté LGBTQ dans le pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.

La Free Association of Autonomous Fire a revendiqué l’attaque incendiaire d’un poste de police, réalisée le 17 décembre 2024, dans la région de Tasikmalaya, dans la province de Java occidental. Le communiqué s’adresse à Nikos Romanos, Alfredo Cospito et tou.tes les membres de la FAI/IRF emprisonné.es à travers le monde.

Des membres du Comité national de Papouasie occidentale (KNPB) ont organisé dans plusieurs villes des rassemblements pour commémorer le 62e anniversaire des accords de New-York ce jeudi 15 août, ce dernier est considéré comme ouvrant la voie à l’annexion de la Papouasie par l’Indonésie, de nombreux Papous dénoncent cet accord conclu sans leur consentement, ouvrant la voie à  l’annexion illégitime de leur patrie par l’Indonésie.

Le rassemblement à Nabire était pacifique, les tensions se sont intensifiées lorsque des résidents non Papous s’identifiant comme « Warga Nusantara » (Citoyens de l’archipel), munis de barres de fer, de machettes et de pieux en bois se sont heurtés aux manifestants. La police a alors effectué des tirs de gaz lacrymogène et de balle en caoutchouc pour disperser les foules . Les indépendantistes ont riposté par des jets de pierre, ont brisé des vitrines de commerces et incendié des motos aux alentours. Un manifestant a été blessé par une balle en caoutchouc et 95 personnes ont été arrêtées.

Des manifestations et rassemblements similaires ont été signalées dans les villes de Manokwari, Sorong, Raya, Wamena et Yahukimo. A Manokwari, de nombreuses forces policières présentes ont utilisé des camions et des véhicules pour contrôler  et réprimer les manifestants, les empêchant d’atteindre les zones clés de la ville.

Des manifestants ont pris d’assaut et incendié le bureau du maire de Pohuwato, dans l’île de Sulawesi, suite à  une marche pour exiger des compensations pour l’activité d’extraction d’or dans leur région par PT Puncak Emas Tani Sejahtera, une filiale de PT Merdeka Copper Gold. Tout a commencé jeudi dans la régence de Pohuwato, dans la province de Gorontalo, sur l’île riche en minerais de Sulawesi, lorsqu’une marche impliquant quelque 2 500 manifestants s’est approchée du bureau du maire local, mais qu’aucun responsable n’a voulu les rencontrer. Après l’incendie du bureau du maire, les manifestants se sont dirigés vers le parlement local  qui a également été endommagé. Plusieurs manifestants ont été arrêtés et des renforts de police gardent les sites.

Les affrontements ont éclaté dimanche soir sur l’île indonésienne de Célèbes, sur le territoire de l’usine Gunbuster Nickel Industry (GNI), filiale locale du groupe chinois Jiangsu Delong Nickel Industry. L’Indonésie, très riche en nickel, a vu ces dernières années un développement rapide sur l’île de Célèbes des mines de nickel et des usines de transformation de ce minerai indispensable pour fabriquer de l’acier inoxydable et les batteries pour véhicules électriques. Des ouvriers locaux en grève pour protester contre les conditions de travail et de rémunération se sont affrontés aux forces de l’ordre quand ils ont tenté de pénétrer dans l’usine et ont mis feu à des machines et des véhicules. Deux ouvriers, un chinois et un indonésien, ont été tués au cours des affrontements. Au moins 71 personnes ont été interpellées après les émeutes, dont 17 suspectés de dommages matériels. Des centaines de policiers ont dû être déployés autour de l’usine après les affrontements (photo).

Lundi 11 avril des affrontements ont eu lieu en Indonésie (dans le sud de la province de Sulawesi, dans l’ouest de Java et à Jakarta). Les manifestant.es, principalement des étudiant.es, dénonçaient la hausse des prix du carburant et de denrées alimentaires ainsi que le possible report des élections présidentielles prévues en 2024. La police est intervenue devant le Parlement à Jakarta, utilisant des canons à eau et tirant des gaz lacrymogènes. On compterait plusieurs blessés graves.

Au moins deux manifestants ont été tués aujourd’hui dans la partie de la Papouasie annexée par l’Indonésie, lorsqu’une manifestation contre une réforme administrative a tourné à l’affrontement. Les manifestants dénoncent que cette réforme exclut les Papous dans les projets de création de nouvelles provinces dans la région et craignent qu’elle soit utilisée pour renforcer le contrôle du gouvernement sur la région. Des protestations ont éclaté dans toute la Papouasie et même dans la capitale du pays, Jakarta. C’est à un de ces rassemblements, situé dans le district éloigné de Yahukimo, qui a tourné à l’affrontement. Deux manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, et plusieurs autres ont été blessés.

La Papouasie a été le théâtre d’une insurrection rebelle vieille de plusieurs décennies visant à obtenir l’indépendance de l’Indonésie, qui a pris le contrôle de l’ancienne colonie néerlandaise dans les années 1960. En 2019, au moins 20 personnes sont mortes dans la province de Papouasie occidentale lors d’un affrontement entre les forces de sécurité et les manifestants, après des jours de troubles violents pour protester contre le racisme envers les étudiants papous dans la deuxième ville du pays, Surabaya.