Saman Mohammadi Khiyareh, prisonnier politique kurde, arrêté après les manifestations de 2009 à Sanandaj et incarcéré à la prison de Ghezel Hesar, a été exécuté aux premières heures de ce samedi 4 octobre. 6 autres prisonniers politiques détenus à la prison de Sepidar (Ahvaz) ont eux aussi été exécutés : Ali Mojadam, Mohammadreza Moghadam, Moein Khanfari, Habib Deris, Adnan Mousavi Ghobeishavi et Salem Mousavi.  Plus de 1 000 personnes ont été tuées par le régime iranien en moins de neuf mois en 2025.

Mardi 30 septembre 2025, des détenus de 52 prisons à travers le pays ont de nouveau entamé une grève de la faim dans le cadre de la campagne « Non aux mardis des exécutions ». La semaine dernière, 46 personnes ont été exécutées et il y a eu 190 exécutions au cours du mois de Shahrivar (il commence en août et se termine en septembre selon le calendrier grégorien). C’est un chiffre sans précédent depuis 35 ans.

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Samedi 6 septembre 2025, le détenu politique Mehran Bahramian a été exécuté dans la prison de Dastgerd. Bahramian avait été arrêté et condamné à mort pour avoir tué un agent du gouvernement dans la ville de Semirom lors du mouvement « Femme, Vie, Liberté ». Cependant, il avait été libéré sous caution et a été de nouveau arrêté de manière inattendue le 30 juillet dernier, lors d’une descente des forces de sécurité au domicile familial. Son frère, Fazel Bahramian, risque également une exécution imminente.

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Le régime iranien restreint plus sévèrement les libertés individuelles et syndicales à travers le Rojhilat (région kurde d’Iran) où 14 enseignants kurdes viennent d’être réprimés par le ministère de l’Éducation pour leurs activités syndicales. Le Syndicat des enseignants du Kurdistan a annoncé l’identité et les sanctions disciplinaires des 14 enseignants dans deux communiqués datés des 19 et 20 août 2025 comme suit : Nasrin Karimi (mise à la retraite forcée avec rétrogradation de deux grades) ; Leyla Zarei (révocation du poste de vice-présidente de l’école et mise à la retraite forcée avec rétrogradation d’un grade) ; Salah Haji-Mirzaei (suspension d’un an) ; Faysal Nouri (exil de cinq ans dans la province de Kermanshah) ; Majid Karimi (licenciement et exclusion permanente de la fonction publique) ; Ghiyas Nemati (licenciement permanent du ministère de l’Éducation) ; Shahram Karimi (suspension de six mois) ; Loghman Allah-Moradi (suspension d’un an) ; Soleyman Abdi (mise à la retraite forcée avec rétrogradation de deux grades) ; Omid Shah-Mohammadi (licenciement permanent de la fonction publique) ; Hiwa Ghoreishi (licenciement du ministère de l’Éducation) ; Kaveh Mohammadzadeh (licenciement du ministère de l’Éducation) ; Parviz Ahsani (licenciement du ministère de l’Éducation) ; et un autre enseignant dont le nom n’a pas été publié pour certaines considérations, qui a également été licencié.

La justice iranienne a condamné la militante des droits des femmes Mutehere Güneyi à 12 mois de prison pour « propagande contre l’État et insulte au chef religieux de l’Iran ». Elle a été arrêtée sans décision de justice le 1er juin, pendant l’agression israélo-américaine, puis incarcérée à la prison d’Evin. Cependant, suite à l’attaque israélienne contre la prison d’Evin, elle a été transférée à la prison de Kertch avec d’autres détenus et libéré provisoirement 24 jours plus tard.

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Trois prisonniers politiques kurdes condamnés à mort ont été transférés de la prison d’Urmia vers un autre établissement, ce qui fait craindre qu’ils pourraient être exécutés à tout moment. Pejman Sultani (30 ans), Eli Soran Qasimi (28 ans) et Rojgar Begzade (42 ans) ont été arrêtés par les forces de sécurité lors du soulèvement « Jin, Jiyan, Azadî » (« Femme, Vie, Liberté ») qui a balayé l’Iran en 2022.

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En Iran, au moins 800 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année 2025, ce qui représente une moyenne de 100 exécutions par mois. Parmi les personnes exécutées au cours des huit derniers mois figuraient au moins 30 prisonniers politiques. Durant la même période, au moins 22 femmes et un mineur ont été mis à mort dans les prisons iraniennes. Les minorités ethniques et nationales ont également été touchées de manière disproportionnée. Parmi les personnes exécutées, 116 étaient kurdes, 107 lor, 92 baloutches et 82 turcs. De plus, au moins 46 Afghans ont été exécutés durant cette période.

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Arrêtée le 5 décembre 2023, détenue au secret, soumise à des actes de torture et à des aveux forcés, accusée de « propagande contre l’État », requalifiée en « rébellion armée », la syndicaliste kurde Sharife Mohammadi avait été condamnée à mort le 4 juillet 2024 (voir notre article). La Cour suprême avait annulé ce verdict le 12 octobre 2024, invoquant des vices de procédure et renvoyant l’affaire pour un nouveau procès. Suite à ce nouveau procès, la peine de mort a été confirmée en février 2024 (voir nos aricle ici et ici). Ce 16 juillet, la Cour suprême iranienne a confirmé la condamnation à mort. L’exécution pourrait se produire à tout moment.

Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté Matin Osloubi de Naqadeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, Rafigh Mostafaei de Marivan, dans la province du Kurdistan, et Aboubakr Oghabi d’Oshnavieh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, lors d’incidents distincts au cours des dernières semaines. Depuis leur arrestation début août, ces trois citoyens kurdes sont détenus dans des lieux tenus secrets, sans aucun contact avec leur famille ni représentation juridique.

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Au moins 56 prisonniers iraniens dans les prisons d’Iran risquent actuellement d’être exécutés pour des motifs politiques. La plupart de ces condamnations à mort ont été prononcées par les tribunaux révolutionnaires de Téhéran. Parmi eux les prisonniers kurdes Ali (Soran) Ghasemi, Pejman Soltani, Kaveh Salehi, Rezgar Beigzadeh Babamiri et Teyfour Salimi Babamiri (photos), dernièrement condamnés à la peine de mort (voir notre article).

Les chefs d’accusation principaux retenus contre nombre de ces prisonniers incluent la « rébellion armée » (baghi) et l’ »inimitié contre Dieu » (moharebeh). Plusieurs personnes, après l’annulation de leur verdict par la Cour suprême, ont été de nouveau condamnées à mort par des chambres parallèles des tribunaux révolutionnaires. Nombre d’entre eux se sont vu refuser le droit à un procès équitable, n’ont pas eu accès à un avocat indépendant et ont fait l’objet de procédures judiciaires opaques.