Plus de 400 indépendantistes ont manifesté, à Barcelone au milieu d’une importante force de police. Les manifestant·es voulait marquer le premier anniversaire de la condamnation par la Cour suprême des neufs indépendantistes, qui avait conduit à plusieurs nuits d’émeutes dans la capitale catalane (voir notre article). À la fin de la manifestation, les manifestants ont bloqué la route avec du mobilier urbain déclenchant des affrontements avec les Mossos (la police catalane). Cette manifestation, qui s’est tenue à l’appel des Comité de Défense de la République (CDR), s’est tenue malgré l’interdiction de se rassembler à plus de 6 personnes en vigueur dans la capitale.

Affrontements à Barcelone lors d'une manifestation indépendantiste

Affrontements à Barcelone lors d’une manifestation indépendantiste

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Lundi 12 octobre, des milliers de membres des communautés indigènes de Colombie ont manifesté lundi, jour de commémoration de l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent américain et de la fête nationale en Espagne. Les manifestant·es ont convergé vers Cali pour dénoncer les massacres systématiques. Ils demandent également à être consultés sur les grands projets qui impactent leurs territoires, et la pleine mise en oeuvre des accords de paix de 2016 entre le gouvernement et les FARC. Ils se sont mis en route, aujourd’hui, vers Bogotá pour exiger une rencontre avec le président Ivan Duque. Cette rencontre a pour but de protester contre la violence et le non-respect des accords de paix de 2016 avec les FARC.

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

Samedi 10 octobre, plusieurs organisations de l’immigration de Turquie (AGEB, BİR-KAR, ADHK, AvEG-Kon et KCDK-E) ont organisé une manifestation devant une institution européenne à Strasbourg pour dénoncer le fait que la Turquie refuse de remettre les corps de 4 combattants du TKP/ML TIKKO tombés martyrs récemment (voir nos articles ici et ici). Derrière plusieurs banderoles arborant le slogan « Remettez les corps, arrêtez la torture », les manifestants ont scandé des slogans dénonçant le fascisme en Turquie.

Manifestation à Strasbourg.

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens arrivés hier dimanche 11 octobre pour procéder à des arrestations dans un camp de réfugiés près de Ramallah. 53 personnes ont été traitées médicalement, dont dix personnes blessées par balles réelles. Treize autres ont été blessés par balles en caoutchouc et le reste par des gaz lacrymogènes. Les résidents du camp de réfugiés d’Amari ont rapporté que l’armée israélienne avait bloqué plusieurs routes dans la région avant qu’un grand nombre de soldats n’entrent dans le camp et arrêtent trois personnes.

Un des blessés de samedi à Ramallah

La police est intervenue rapidement samedi soir, 10 octobre, pour arrêter environ un tiers des personnes qui manifestaient sur un boulevard alors que Portland s’approche de 130ème nuits de manifestations dans la ville. La manifestation de samedi soir n’a pas cependant été déclarée comme « rassemblement illégal » ou « une émeute ». Les manifestants se sont réunis à Alberta Park, quelques dizaines d’entre eux se sont déplacés sur le Martin Luther King Jr. Boulevard. Les responsables de la police ont ordonné au haut-parleurs de dégager le boulevard sous peine d’arrestation. La police est intervenue rapidement après et a commencé à procéder à plusieurs arrestations vers 22 h 45. La plupart des 26 arrestations portaient sur des accusations d’ingérence avec un agent de la paix et de conduite désordonnée.

Le lendemain, dimanche 11 octobre, un rassemblement dans le sud-ouest de Portland a été déclaré » émeute » par la police. Quelques centaines de manifestants s’était réuni à SW Park Ave et SW Madison Ave et ont fait tomber, avec une chaîne, les statues d’Abraham Lincoln et de Theodore Roosevelt. Trois personnes ont été arrêtées. Les organisateurs de la manifestation avaient appelé la manifestation «Journée de la rage des peuples autochtones», avant le jour de Christophe Colomb. Les manifestants ont marché vers le campus de l’Université d’État de Portland, attaquant plusieurs bâtiments sur le parcours.

La statue de Theodore Roosevelt

Dimanche après-midi, une foule immense s’est encore réunie à Minsk pour réclamer le départ du président Alexandre Loukachenko, mais la police a tout fait pour empêcher les différents cortèges de se regrouper, bloquant des rues et intervenant en force en amont pour disperser certains groupes. Des canons à eau et des grenades assourdissantes ont été utilisés à Minsk pour la première fois depuis les manifestations qui ont eu lieu les jours suivant le scrutin, lorsque des milliers de personnes furent arrêtées, des dizaines blessées et une poignée tuées. Depuis, les heurts à Minsk avaient été sporadiques. Des vidéos ont montré de nombreuses arrestations violentes, par les policiers anti-émeutes ou par des hommes en civil armés de matraques, le visage masqué. Ailleurs dans le pays, des manifestations importantes ont également eu lieu.

L’Union des communautés du Kurdistan (KCK) a lancé la nouvelle campagne « Fin de l’isolation, au fascisme, à l’occupation – Assurons la libération [d’A. Öcalan]». Cette campagne a lancé un appel aux actions pour le 10 octobre. Durant tout le week-end des rassemblements sont organisés dans différentes villes d’Europe. À Bruxelles, ce rassemblement s’est tenu le vendredi 9 octobre devant la Commission Européenne. Juste après, l’Union des Femmes Socialistes (SKB) organisaient au même endroit un rassemblement pour dénoncer les nouvelles arrestations, en Turquie, de membres de l’ESP et des membres de l’organisation des jeunes du SGDF.

 

Le rassemblement d’hier vendredi à Bruxelles

Le policier de Wauwatosa, Joseph Mensah, ne sera pas inculpé dans le meurtre de l’adolescent Alvin Cole, a annoncé mercredi le procureur du district du comté de Milwaukee. Mensah a tiré et tué Cole le 2 février à l’extérieur du centre commercial Mayfair. La police a déclaré que le jeune homme de 17 ans avait d’abord tiré sur des policiers avant d’être abattu. Un rapport de l’ancien procureur américain Steven Biskupic, qui a été choisi pour être un enquêteur indépendant, a cependant révélé que « Cole n’a pas tiré sur l’officier Mensah ou sur tout autre officier. Cole s’est tiré une balle dans le bras en fuyant les policiers. » La fusillade mortelle était la troisième de Mensah au cours des cinq dernières années; les deux fusillades précédentes ont également été jugées justifiées. Mensah a tiré et tué Antonio Gonzales en 2015 et Jay Anderson Jr.en 2016.

La mort de Cole a conduit à des manifestations à Wauwatosa tout au long de l’été dernier. Par craintes des manifestations, la mairie a fermé tôt mercredi avant la décision du procureur de district, et le district scolaire a basculé toutes les classes vers l’enseignement virtuel. Le gouverneur Tony Evers a mobilisé la Garde nationale du Wisconsin pour aider les forces de l’ordre locales. Un couvre-feu était en vigueur depuis 19 heures et, vers 21 heures, la police a qualifié le rassemblement de «rassemblement illégal», ordonnant aux manifestants de se disperser immédiatement. Cependant, la demande a été ignorée et les agents ont commencé à tirer plusieurs balles de gaz lacrymogène et de boules de poivre. Il y a eu 24 arrestations. La mère d’Alvin Cole, Tracy Cole, 48 ans, a été hospitalisée avec un bras cassé présumé et une tête qui saignait après qu’elle et ses filles aient été arrêtées lors de la manifestation.

Les affrontements de la nuit de mercredi à jeudi

150 personnes se sont rassemblés hier soir à l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles à l’occasion de l’intervention communale qui devait avoir lieu pour dénoncer les violences policières les plus récentes de la Brigade Uneus. L’interpellation a été rejetée par la Commune parce que les faits ont déjà été évoqués au Conseil Communal du mois de juin. Le règlement de la commune prévoit qu’une même interpellation ne peut être faite dans les trois mois (cela en fait 4), et cette règle a été utilisée alors que cette interpellation concernait des violences qui ont eu lieu au mois d’août. Malgré la tempête et le refus total de la commune de même reconnaître l’existence d’abus, les mobilisations se poursuivent !

Le rassemblement à l’hôtel de ville

Plusieurs dizaines de milliers d’Indonésiens ont manifesté aujourd’hui, jeudi 8 octobre,dans les principales villes de l’archipel d’Asie du Sud-Est et ont affronté la police pour protester contre la nouvelle législation, dénoncée par les syndicats et les défenseurs de l’environnement. La police a fait usage de gaz lacrymogène dans la capitale et procédé à plus d’un millier d’interpellations. La police n’avait pas autorisé les manifestations, prétextant le risque de contamination par la COVID-19. Quelque 13 000 membres des forces de sécurité avaient été déployés dans la capitale et autour pour empêcher l’arrivée de salariés et d’étudiants qui voulaient manifester devant le palais présidentiel et le Parlement. Mais les manifestants ont franchi les barrages après des affrontements et ont convergé vers le centre de la ville. Faute de parvenir jusqu’au Parlement, certains ont détruit des bâtiments gouvernementaux, mis le feu à des postes de police routière et des arrêts de bus. Dans plusieurs autres villes, les manifestants ont dirigé leur colère contre les parlements locaux, comme à Surabaya, Bandung et Makassar.

L’Indonésie a un code du travail relativement protecteur par rapport à d’autres pays d’Asie, avec un salaire minimum et des pénalités pour licenciements. Le gouvernement espère que la nouvelle loi – appelée loi omnibus -, qui vise à réduire la bureaucratie en amendant des dizaines de lois existantes touchant à l’environnement, la fiscalité, le droit du travail et les normes environnementales, va favoriser les investissements étrangers alors que le pays s’apprête à entrer en récession.