Une vague de manifestations de masse avait éclaté au début de 2020 appelant à une réforme politique et constitutionnelle en Thaïlande, ainsi qu’à des changements dans le rôle de la monarchie du pays, et s’était heurtées à une répression policière sévère (voir nos articles ici, ici et ici. Cependant, ces manifestations ont été en grande partie suspendues lorsque le gouvernement a introduit une interdiction des manifestations sous prétexte de pandémie.

Des milliers de manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés dans la ville pour manifester et comme la semaine passée (voir notre article) un grand nombre de policiers anti-émeutes ont été déployés pour disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Certains manifestants ont lancé des pierres et d’autres projectiles sur les agents, jonchant les rues de débris. Deux guérites de police ont également été incendiées. Des vidéos montrent des dizaines de policiers armés frappant des manifestants au sol. Au moins six manifestants avaient été arrêtés. On ne sait pas combien de manifestants ont été blessés.

Même si la contestation a faibli ces derniers mois en raison de la riposte judiciaire des autorités et de la pandémie, des manifestations sporadiques continuent d’être organisées en Thaïlande. La police a tiré samedi du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc contre des manifestants à Bangkok qui demandent une réforme politique et une meilleure gestion de l’épidémie de Covid-19. Les manifestants critiquent la lenteur de la campagne vaccinale : moins de 4,5 millions des 70 millions de Thaïlandais ont reçu deux injections. Ils demandent aux autorités d’utiliser des vaccins à ARN messager plutôt que le Sinovac chinois, jugé moins efficace contre le variant Delta. Ils réclament aussi la démission du chef du gouvernement issu d’un coup d’Etat en 2014 et légitimé par des élections controversées cinq ans plus tard, ainsi qu’une réforme en profondeur de la monarchie. En tête de leurs revendications, l’abolition de l’article sur la lèse-majesté qui punit de jusqu’à 15 ans de prison les diffamations, critiques et insultes envers le roi et sa famille.

Trois blessés du côté des étudiants, c’est le bilan des affrontements du jeudi matin 5 août, entre pensionnaires de l’Université Alioune Diop de Bambey et les forces de l’ordre. Les affrontements, faits de jets de pierres et de tirs de grenades lacrymogènes, ont éclatés lorsque les étudiants, après avoir décrété 96 heures de grève, ont barré la route nationale n°3 et brûlé des pneus, bloquant la circulation. Réclamant de meilleures conditions de vie, les grévistes dénoncent notament la mauvaise qualité de l’alimentation.

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Des organisations populaires ont manifesté devant la municipalité de Lomas de Zamora. Un groupe a tenté d’entrer de force dans le bâtiment, ce qui a débouché sur une confrontation avec la police de Buenos Aires. Les policiers ont tenté de disperser les manifestants avec des balles en caoutchouc tandis que les manifestants jetaient des pierres et brisaient des vitres. Certains manifestants ont réussi à pénétrer de force dans le conseil municipal tandis que d’autres boutait le feu dans le hall central. La majorité des manifestants appartenaient au Mouvement Teresa Rodríguez (MTR) et revendiquaient des emplois, des travaux publics dans les quartiers populaires, l’amélioration du système de santé publique et le financement des cuisines populaires.

 

Muhammad Dwaikat, 38 ans a été abattu à balles réelles par les troupes israéliennes alors qu’il assistait à une manifestation contre les colonies israéliennes. Il a été transporté dans un état critique à l’hôpital de Naplouse pour y être soigné mais y est décédé. Plus tôt vendredi, des Palestiniens s’étaient rassemblés autour du sud de Naplouse. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les troupes et la police des frontières qui tirait des gaz, des balles en caoutchouc et des balles de guerre. 21 autres personnes ont été blessées lors des manifestations de vendredi, la plupart par des balles à pointe de caoutchouc. Les Palestiniens ont organisé des manifestations quasi quotidiennes dans la région, exigeant que la colonie israélienne de Beita soit évacuée par ses habitants et que les terres soient restituées.

Un an après l’explosion du port de Beyrouth, la capitale libanaise commémorait hier mercredi 4 août le drame qui a fait plus de 220 morts, des milliers de blessés et détruit une très large partie de la ville. Des dizaines des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Beyrouth pour observer une minute de silence, puis crier leur colère. Car un an plus tard, aucun des responsables présumés n’a pour l’instant été traduit en justice. Les manifestations se sont rapidement transformées en émeutes. Devant l’enceinte du Parlement libanais, les manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont noyé la place de gaz lacrymogène. La police anti-émeute a ensuite chargé la foule. Ces affrontements ont fait plusieurs dizaines de blessés côté manifestants.

Lundi, les forces de sécurité ont chassé les paysans occupants illégalement des terres de la firma El Retiro, dans le département du Cauca. Un des occupants, Huber Samir Camayo, a été tué par balle par la police à cette occasion. Le jeune homme a été transféré à l’hôpital universitaire de la ville de Popayán, où il est décédé après avoir subi une série d’interventions chirurgicales. Suite à cela, il y a eu une émeute contre le commissariat. Hier mercredi, après l’enterrement, il y a eu de nouvelles attaques contre les policiers restés dans le poste, provoquant l’intervention des forces anti-émeutes (Esmad). Les manifestants cagoulés se sont alors dirigés vers les bureaux du maire de Cajibío et les ont incendiés.

Le chantier de construction du commissariat de police de Talcahuano a été attaqué en mémoire de Luisa Toledo Sepúlveda, décédée le 6 juillet. Luisa Toledo est une résistante chilienne, dont les trois fils, eux-mêmes résistants, ont été assassinés part le régime de Pinochet. C’est la mort de deux d’entre eux, le 29 mars 1985, qui est à l’origine de la « Journée du Jeune Combattant », une journée annuelle de mobilisation, de commémoration et de lutte révolutionnaire qui débouchent presque systématiquement sur des émeutes et des affrontements dans plusieurs villes du Chili. Les funérailles de Luisa Toledo ont donné lieu à un grand rassemblement de forces militantes et antagonistes. Pour en savoir plus

Six Palestiniens ont été blessés, un grièvement, tôt aujourd’hui lors d’affrontements avec les forces israéliennes à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, et quatre autres à Beita, près de Naplouse. Les forces israéliennes et des unités d’infiltration ont attaqué la zone industrielle de Jénine, déclenchant des affrontements intenses avec des jeunes Palestiniens. Les soldats ont ouvert le feu sur les Palestiniens, en blessant un grièvement au ventre qui a été transporté d’urgence dans un hôpital de la ville de Naplouse, tandis que les autres ont été touchés à la jambe, au ventre et à la main. Pendant ce temps, quatre autres Palestiniens ont été blessés tôt dans la journée lorsqu’ils ont été attaqués par des soldats israéliens à Jabal Sabih à Beita, au sud de Naplouse.

Samedi 31 juillet, une manifestation de 10 000 personnes se déroulait à Nantes contre le pass sanitaire. Au cours de cette manifestation, des militants du collectif catholique intégriste « Civitas », visiblement bien organisés, ont attaqué un groupe de manifestant·es identifié·es comme antifascistes au moyen de matraques télescopiques, de poings américains et d’armes improvisées. Les manifestant·es et les antifascistes sont parvenu·es à se re-saisir rapidement et à repousser l’attaque. Les fascistes ont pu entrer sur le lieu de la manifestation avec leurs armes, malgré les contrôles de police et la surveillance. Leur attaque s’est déroulée à la faveur d’un gazage et d’une charge policière. Une fois les fascistes repoussés, les manifestant·es se ont dû subir une nouvelle charge de la BAC qui était restée passive durant toute l’attaque.

Plus d’infos ici.

Attaques néo-nazie et policière lors d'une manifestation contre le pass sanitaire à Nantes

Attaques néo-nazie et policière lors d’une manifestation contre le pass sanitaire à Nantes