Les partisans d’un mouvement de contestation dans le nord du Maroc ont maintenu, malgré l’interdiction des autorités, leur appel à une grande marche ce jeudi pour réclamer la libération de leurs camarades. Les forces de l’ordre étaient déployées en force à la mi-journée à Al-Hoceïma, dans la région du Rif, avec une cinquantaine de fourgons de police sur la place principale et des centaines de policiers déployés sur les grands axes de la ville. Prévue de longue date, cette manifestation annoncée comme la « marche du million » visait à l’origine à dénoncer la marginalisation de la région. Mais avec l’arrestation en mai du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, et de plus de 150 de ses partisans accusés d' »atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », la principale revendication est devenue leur libération. Cette « marche pacifique », prévue dans l’après-midi, vise également à protester contre la répression et à maintenir le combat populaire contre le makhzen (pouvoir).

Manifestation au Rif (archive)

Manifestation au Rif (archive)

Quatorze personnes ont été arrêtées hier après une manifestation de solidarité pour une jeune femme emprisonnée sous l’accusation d’appartenance aux CCF, manifestation qui a débouché sur de violents affrontements dans le centre d’Athènes. Les manifestants ont traversé le quartier de commerces chics de la rue Ermou, brisant des vitrines et caillassant les policiers anti-émeutes qui ont chargé et largement utilisé des gaz lacrymogènes. La manifestation faisait suite à une décision de la Cour d’appel d’Athènes lundi rejetant l’appel d’une étudiant de 29 ans, travaillant à l’université, qui a été condamné le mois dernier comme membre de la Conspiration des Cellules de Feu. L’étudiante avait demandé que sa peine de prison de 13 ans soit suspendue. Elle a été reconnue coupable sur base d’une empreinte digitale partielle retrouvée dans une cache d’armes mais nie avoir une implication avec le groupe.

Tempête sur la rue Ermou

Tempête sur la rue Ermou

Les forces israéliennes ont une nouvelle fois ce vendredi réprimé le marche hebdomadaire des habitants du village de Kafr Qaddum, à l’Ouest de la Cisjordanie. Des centaines de Palestiniens et de sympathisants marchaient dans rues du village vers un portique érigé par les forces de sécurités israéliennes sur la route principale du village pour contrôler le mouvement des Palestiniens – portique qui est très souvent fermé, bloquant les habitants. Les forces israéliennes ont tiré des cartouches de gaz lacrymogènes, des balles en acier revêtues de caoutchouc et des bombes sonores sur les manifestants.

Les résidents de Kafr Qaddum ont commencé à organiser des manifestations hebdomadaires en 2011 contre les confiscations de terres, ainsi que la fermeture par les forces israéliennes de la route menant vers la ville voisine de Naplouse, le centre économique le plus proche. L’armée israélienne a bloqué la route après avoir étendu la colonie israélienne de Kedumim en 2003. Des centaines de Palestiniens ont été détenus lors de ces manifestations depuis leur début en 2011, et au moins un manifestant a été tué, tandis que 84 ont été blessés par des tirs, dont 12 enfant. Quelque 120 autres personnes ont été détenues lors de ces manifestations pour des périodes allant de quatre à quatre-vingt-quinze mois.

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Deux Palestiniens ont été tués aujourd’hui mercredi par des balles tirées par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le camp de réfugiés de Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les militaires progressant dans le camp on subi des jets de projectiles lancés par de jeunes émeutiers à partir des toits et ont tirés pour tuer balle de guerre. Un jeune résident du camp, Saad Salah, 20 ans, a été tué sur le coup d’une balle dans la tête et un second, Awss Salameh, 16 ans, grièvement blessé, a succombé a l’hôpital. Un troisième a été blessé.

Saad Salah


Awss Salameh

Saad Salah
Awss Salameh

La police a arrêté lundi 80 manifestants près du Capitole, qui abrite le Congrès des Etats-Unis à Washington, où les parlementaires doivent reprendre leurs discussions sur la réforme de l’assurance santé, qui vise à altérer la loi dite Obamacare, mise en place en 2010 par l’ancien président. Les manifestants se sont disséminés près d’au moins treize sites des alentours du Congrès, où des bâtiments abritent des centaines de bureaux de parlementaires et de leurs équipes. La police du Capitole a indiqué dans un communiqué que 32 hommes et 48 femmes avaient été arrêtés lundi pour « manifestation illégale ».

Le président républicain Donald Trump a accru lundi la pression sur les républicains, les exhortant d’adopter cette réforme avant que le Congrès ne parte en vacances en août. Les ailes modérée et ultra-conservatrice du parti républicain ne parvenant pas à s’accorder, le projet de réforme n’aurait pas obtenu la majorité nécessaire.

Manifestants défenseurs de l’obamacare

Manifestants défenseurs de l'obamacare

De nouveaux heurts ont éclaté dimanche matin dans les rues de Hambourg, après la fin du sommet du G20. Des manifestants se sont regroupés après la clôture du sommet dans le quartier de Schanzenviertel, bastion local de la gauche radicale, à quelques centaines de mètres du centre des congrès où s’est tenu le G20, et où avaient déjà eu lieu plusieurs affrontements depuis jeudi. Armés de bouteilles et s’en prenant à des véhicules, qu’ils ont notamment incendiés, les manifestants ont été repoussés par la police à coup de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Le Schanzenviertel, est encore loin du retour à la normale. Les façades sont couvertes de tags et de graffitis, le bitume brûlé et les rues dépavées. Plus un distributeur de billets ou un parcmètre ne fonctionne et le mobilier urbain est en ruines. Au total, 476 policiers ont été blessés lors des affrontements, a indiqué la police de la ville allemande dimanche midi. Depuis le début des opérations de police le 22 juin, 186 personnes ont été arrêtées.

Les derniers affrontements ce dimanche matin à Hambourg

Les derniers affrontements ce dimanche matin à Hambourg

Le calme est provisoirement revenu samedi à l’aube dans les rues du quartier central de Schanzenvierte, après deux jours d’affrontements. C’est de là que les affrontements entre les manifestants et les policiers ont été les plus violents. La police a bloqué l’accès de la rue Schulterblatt, où se situe le Rote Flora, centre de la scène révolutionnaire de la ville. Le bilan est actuellement de 197 policiers blessés. Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue et plusieurs dizaines d’autres ont été interpellées. Des voitures ont été incendiées et de nombreux autres feux ont été allumés par les manifestants, produisant une épaisse fumée noire. Dans la banlieue de Hambourg, la police a dispersé un rassemblement de 200 militants masqués où elle a interpellé 59 personnes. Quatorze d’entre elles ont été hospitalisées. Les forces spéciales lourdement armées et leurs blindés ont été déployées dans la ville en appui des 15.000 policiers, 3000 véhicules de police, près de 200 chiens d’intervention et onze hélicoptères déjà à l’oeuvre.

Ce samedi, 100 000 personnes sont attendues dans les rues de la ville portuaire pour de nouvelles manifestation contre le sommet.

Les forces spéciales, pistolets-mitrailleurs au point, dans les rues de Hambourg hier


Lors des affrontements d’hier vendredi

Les forces spéciales, pistolets-mitrailleurs au point, dans les rues de Hambourg hier
Lors des affrontements d'hier vendredi

La marche de quatre jours pour Nuriye et Semih, rejointe par une délégation de notre Secours Rouge, s’est achevée cet après-midi à l’ULB. En Turquie, la répression a frappé la solidarité avec ces deux grévistes de la faim: 31 arrestations ont eu lieu à Ankara. Onze personnes ont été placées en garde à vue dans les locaux de l’anti-terrorisme où la torture est la règle. Une d’entre elle, Veli Sacilik, un ancien prisonnier politique qui avait été amputé d’un bras après l’assaut des forces de police contre les dortoirs des prisonniers en grève de la faim en décembre 2000, a eu l’épaule du bras amputé cassée par les policiers lors de son arrestation d’hier… Toujours à Ankara, le préfet a interdit tout rassemblement de solidarité avec Nuriye et Semih.

Solidarité avec Nuriye et Semih

Solidarité avec Nuriye et Semih

Des manifestants opposé à la construction d’un oléoduc se sont affrontés avec des policiers dans les Pouilles lundi soir. Ils campaient depuis mars dans le but d’empêcher l’arrachage d’oliviers centenaires pour permettre la construction du gazoduc TransAdriatic (TAP) qui verra le gaz naturel passer de la mer Caspienne en Italie. La police est intervenue à San Basilio, à Lecce, vers 2 heures du matin mardi, où les manifestants avaient bloqué la route, empêchant les entrepreneurs d’atteindre les arbres. Des militants ont endommagé deux camions utilisés par la compagnie, coupant leurs pneus et endommageant les phares. Mardi matin, il y avait encore une forte présence policière et des détournements de trafic.

Face à face manifestants policviers dans les Pouilles

Face à face manifestants policviers dans les Pouilles

Des affrontements ont éclaté la nuit de jeudi à vendredi et ce vendredi matin à Hambourg, lors du contre-sommet du G20. Le dispositif policier a été mis à mal et la police locale demandé des renforts des autres forces de police. Pourtant, quelque vingt mille policiers venus de toute l’Allemagne avaient déjà été déployés dans la grande cité portuaire à l’occasion du sommet. Le bilan des affrontements de la nuit de jeudi à vendredi est de cent onze blessés parmi les forces de l’ordre. Vingt-neuf personnes ont été interpellées et quinze placées en garde à vue.

Les manifestations ont repris vers 7h du matin, avec pour objectif de perturber l’ouverture officielle du sommet des plus grands pays industrialisés et émergents en bloquant l’arrivée des délégations. L’épouse du président américain, Melania Trump, était bloquée dans sa résidence en raison des nombreuses manifestations. Des manifestants ont incendié aux cocktails Molotov plusieurs patrouilleuses dans le quartier d’Altona, à proximité d’un commissariat. Un tribunal local a également été attaqué.

Les affrontements de ce matin à Hambourg

Sur cette vidéo, les premiers incidents d’hier

Les affrontements de ce matin à Hambourg