Les plus grandes fédérations syndicales grecques ont tenu un rassemblement de grève sur la place Klafthmonos au centre d’Athènes mardi pour célébrer le 1er mai. Vers 14h00, des groupes d’anarchistes se sont détachés du rassemblement du 1er mai et ont attaqué une unité de police à l’extérieur du bâtiment historique de l’Université Polytechnique. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers et ont barricadé la rue Stournari adjacente avec des poubelles qu’ils ont incendiées.

Les affrontements à Athènes (capture d’écran)

Les affrontements à Athènes (capture d'écran)

A Odessa le défilé du 1er Mai devait partir de l’Opéra d’Odessa pour se diriger vers le Champ de Koulikov, où les fascistes avaient assassiné 42 manifestants communistes en 2012 en incendiant la Maison des syndicats. Cependant, le cortège a été bloqué par les milices fascistes et a dû renoncer à sa destination. À Kharkov, la police est intervenue lors du défilé et a arrêté des manifestants qui brandissaient le drapeau de l’URSS.

Hier 2 mai, jour anniversaire du massacre d’Odessa, les fascistes se sont déployé autour de la Maison des Syndicat pour empêcher tout hommage aux victimes. Un proche d’une victime qui apportait des fleurs a été passé à tabac.

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

La soirée du 1er Mai s’est amorcée à Montréal au parc Lafontaine vers 18 h. Le cortège de la Coalition des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est mis à marcher vers 18 h30 sur la rue Sherbrooke après la tenue de discours dans le parc. La CLAC entame à cette occasion les mobilisations contre le sommet du G7 qui doit se tenir cette année à la Malbaie. Des incidents ont éclaté et la police de Montréal a entrepris de mettre fin à lai manifestation, essuyant des jets de projectiles et procédant à des arrestations.

En parallèle, une autre manifestation à l’initiative du Parti Communiste Révolutionnaire s’est mise en branle du côté du square Phillips, au centre-ville de Montréal, vers 18 h 45. Les participants à cette marche ont arpenté le centre-ville pendant près d’une heure, se rendant notamment du côté de la tour de la Bourse mais là aussi, la police est intervenue pour stopper la manifestation qui a trenté de forcer le barrage de police (voir la video). Au total cinq personnes ont été arrêtées pour diverses raisons, incluant « voies de fait envers un policier », « agression armée d’un policier », « entrave au travail des policiers » et « méfait ».

Les incidents de Montréal

Les incidents de Montréal

Entre 145.000 et 210.000 personnes se sont mobilisées partout en France pour le premier mai. A Paris, un black block de 1500 manifestants a pris position sur le pont d’Austerlitz, en devant le défilé lancé par les syndicats CGT, Solidaires, la FSU et FO, ainsi que le syndicat étudiant l’Unef, et lycéen, UNL. Des projectiles divers, dont des cocktails Molotov, ont été lancé contre la police, un concessionnaire Renault, un McDonald et une trentaine d’autres cibles ont été attaquées et six voitures incendiées. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, de flash-ball et de deux autopompes. 276 manifestants ont été interpellés, 109 placés en garde à vue.

A Rennes, la police a brutalement attaqué le cortège de manifestants qui, parti de l’université, rejoignait le cortège syndical. Lorsque celui-ci, qui a réuni plusieurs milliers de manifestants, s’est achevé, quelques centaines de personnes ont mis le cap sur le commissariat central, devant le commissariat central, près du boulevard de la tour d’Auvergne, où ils se sont rassemblé en exigeant la libération des personnes interpellées (la police ne parle que d’une seule arrestation).

Les incidents de Paris

Au total, 84 personnes ont été arrêtées à Istanbul, principalement dans le quartier de Besiktas, a indiqué la police de la ville. Les personnes arrêtées ont été emmenées à bord de bus pour être interrogées. L’accès à la place Taksim, dans le centre-ville, était ainsi entièrement bloqué mardi par des cordons de police. Les autorités ont également bloqué l’accès à l’avenue Istiklal, la principale rue commerçante et piétonnière de la ville, qui fut le théâtre de défilés d’opposants. Les partisans de l’opposition qui ont tenté de rejoindre la place Taksim ont été arrêtés brutalement. 26.000 policiers étaient mobilisés mardi à Istanbul, appuyés par trois hélicoptères, 85 camions avec des canons à eau et par 67 véhicules blindés. Parallèlement, des milliers de personnes ont pris part à un rassemblement autorisé pour les célébrations du 1er mai dans le quartier périphérique de Maltepe.

Une arrestation hier à Istanbul

Une arrestation hier à Istanbul

Le Secours Rouge, avec une vingtaine d’autres collectifs et organisation (voir la liste ici) appelle à un défilé pour un premier Mai révolutionnaire mardi à 11h au carré Moscou (place Marie Janson, comme personne ne l’appelle).

Le cortège se terminera place Poelaert, à l’endroit et au moment où commencera le cortège organisé par la CGSP-ALR, les organisations trotskistes, et le Parti socialiste.
Ce cortège là prendra fin place Annessens, à proximité de la fête du 1er mai de la FGTB place Rouppe, mais aussi du 1er alternatif du Garcia Lorca, rue des Foulons, où notre Secours Rouge tiendra un stand.

Tous au 1er Mai Révolutionnaire !

Tous au 1er Mai Révolutionnaire !

Le vendredi 27 avril, quatorze activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace (JVP) ont été arrêté.es lors d’une manifestation devant le bureau du sénateur Chuck Schumer (membre du Parti démocrate et sénateur de l’État de New York). Environ 40 personnes ont manifesté ce jour-là, reprochant à Chuck Schumer de garder le silence sur les meurtres perpétrées par les forces israéliennes lors des manifestations palestiniennes se déroulant à la frontière de Gaza. Les activistes ont appelé à une enquête indépendante.

À ce jour, au moins 45 manifestants palestiniens ont été tués et des centaines ont été blessés par des snipers israéliens lors de la marche du retour à la frontière de Gaza.

14 activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace arrêté.es à New-York

14 activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace arrêté.es à New-York

La nuit du mardi 24 avril, les habitants de Marivan dans la province du Kurdistan ont affronté les forces de répression (Pasdarans). L’affrontement a eu lieu lorsqu’un colonel des Pasdaran, Kaveh Kohneh-Poushi, a tué un habitant du village de Marivan avec un autre pasdaran. Les habitants ont brûlé les maisons des deux criminels. L’unité antiémeute a commencé à attaquer et à frapper. Les affrontements, qui ont duré pendant des heures. Le colonel Kaveh Kohneh-Poushi est un criminel avec un passé tristement célèbre au sein de l’appareil répressif de Marivan.

L’incendie d’une des maisons de pasdaran à Marivan

L'incendie d'une des maisons de pasdaran à Marivan

Un adolescent palestinien touché par des tirs de l’armée israélienne hier vendredi le long de barrière de la bande de Gaza a succombé à ses blessures aujourd’hui samedi. Cela porte à quatre le nombre de Palestiniens tués par les militaires israéliens au cours de cette nouvelle journée de manifestation pour le droit au retour, auxquels s’ajoutent quelque 600 blessés.

Le bilan est de plus de 40 morts en quatre semaines de manifestations mais aussi des milliers de blessés, dont au moins 2000 par balles. Sur le terrain, les médecins font eux le constat répété de blessures sévères: de très grosses lésions, inhabituellement très étendues. Le point d’entrée est assez petit et le point de sortie est extrêmement large. Il y a des déchirures multiples, des os pulvérisés qui sont multi-fragmentés. Nombreux sont les blessés qui pourraient rester handicapés à vie.

Evacuation d’un blessé de la 5e Marche du Retour

Evacuation d'un blessé de la 5e Marche du Retour

Ce mardi 24 avril, une manifestation des familles des 43 étudiants et enseignants disparu-e-s de Ayotzinapa, a eut lieu devant la résidence officielle du président Enrique Peña Nieto à Los Pinos, Ville de México. Les manifestants demandaient une audience avec Peña Nieto et dénonçait les 43 mois sans réponse du gouvernement fédéral. Des affrontements ont eut lieu avec la police, sans faire de blessé.

Cette manifestation se déroule 43 mois après l’enlèvement des 43 élèves et enseignants de l’école d’Ayotzinapa. Ils avaient disparu alors qu’ils se rendaient à Iguala (sud) en autobus pour collecter de l’argent avant une manifestation dans la capitale. Ils avaient alors été attaqués par des policiers municipaux d’Iguala qui ont tué trois d’entre eux avant de les livrer au cartel de la drogue Guerreros Unidos. Plusieurs de leurs corps brûlés avaient ensuite été retrouvés dans une fosse commune.

Plusieurs actions de soutien avaient déjà été menées, la police fédérale avait réagit en 2015 en attaquant des étudiants de la même école (voir notre article).

Manifestation pour les disparus d’Iguala

Manifestation pour les disparus d'Iguala