Malgré l’interdiction formelle de toute sorte de rassemblements à Istanbul, de nombreuses personnes se sont rassemblées dimanche à l’occasion du nouvel an kurde, le Newroz. Une manifestation réprimée brutalement à l’aide de gaz lacrymogène, canons à eau et balles en plastique. Plusieurs dizaines de personnes ont également été arrêtées. Au total 120.000 policiers et 80.000 gendarmes avaient été mobilisés cette année pour le Newroz.

Dans certaines zones du pays pourtant, les célébrations ont été maintenues. C’est notamment le cas dans la grande ville kurde de Diyarbakir. Chaque année, plus de 100.000 personnes s`y réunissent. Le rassemblement a été autorisé avec un interdit : pas de drapeau à l’effigie d’Abdullah Öcalan (interdit bravé par plusieurs manifestants). Seules étaient tolérées les bannières du HDP et celles prônant le « non » au référendum constitutionnel, donnant ainsi à l’événement un net accent anti-Erdogan. Le 16 avril, les électeurs sont en effet appeler à se prononcer pour ou contre l’élargissement des pouvoirs du président Erdogan.

Participants au Newroz brandissant le

EDIT: Un Kurde a été tué par la police lors du Newroz à Diyarbakir.

Participants au Newroz brandissant le

La police a arrêté dimanche une centaine de manifestants antifascistes qui voulaient perturber le jubilé des 100 ans du parti d’extrême droite UDC à Zurich. Une centaine d’autres ont été contrôlés et renvoyés. En début d’après-midi, un calme tendu régnait aux alentours du Kongresshaus de Zurich où se déroulait la fête de l’UDC zurichoise. La police a encerclé la contre-manifestation dans un kessel, sur un pont. Des véhicules anti-émeute et des canons à eau empêchaient les manifestants d’accéder à la place du Kongresshaus et des barrières bloquaient la zone bordant le lac. La police a alors commencé à les évacuer un à un, entravés par des menottes, leurs affaires accrochées au cou dans un sac en plastique. Les manifestants ont été emmenés au poste de police. Quelques incidents isolés se sont produits par la suite (jets de projectiles, charges de police).

Le bloquage de la manifestation antifasciste

Le bloquage de la manifestation antifasciste

Une centaine de personne ont assisté samedi 18 mars à une assemblée générale des comités de soutien à Georges Abdallah et à un meeting en faveur de sa libération. L’événement, organisé par la Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, a marqué la Journée Internationale des Prisonniers Révolutionnaires. Étaient présents la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah (comprenant différentes organisations), le Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, la Campagne pour la libération d’Ahmad Sa’adat, Coup Pour Coup 31, CAPJPO -EuroPalestine, le Comité de Soutien à la résistance palestinienne 59-62, le groupe Bagnolet en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, le Comité d’action de Hambourg pour la Palestine, le collectif Lannemezan en solidarité avec Georges Abdallah, le FUIQP et un certain nombre d’autres, y compris des groupes de solidarité avec les prisonniers politiques en Italie, en Tunisie et au Maroc et pour soutenir les prisonniers turcs et kurdes en Turquie.

Les participants ont discuté des plans d’actions pour la prochaine année de lutte pour libérer Georges Abdallah, y compris des campagnes, des actions et des efforts internationaux pour attirer l’attention sur ce résistant emprisonné.

A l’assemblée de samedi

A l'assemblée de samedi

Des milliers de personnes ont manifesté à Paris ce dimanche après-midi contre les violences policières à l’appel de plusieurs organisations, quelques semaines après l' »affaire Théo ». Derrière une banderole « Justice et dignité, stop à l’impunité policière » flanqué des portraits dessinés de 13 victimes de la violence policière, les manifestants ont quitté peu après 14H30 la place de la Nation en direction de celle de République.

Un important dispositif policier entourait la manifestation et avait des barrages filtrants pour fouiller les personnes arrivant à la manifestation. Un black bloc d’un millier de manifestants s’est cependant agrégé et a affronté la police à la fin de la manifestation. Des projectiles et des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont tiré du gaz lacrymogènes. Au cours de ces échauffourées, deux gendarmes ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital. De l’immobilier urbain et les vitrines de cinq établissements bancaires ont été dégradés. Des manifestations ont également eu lieu dans quelques villes de province comme à Montpellier, Toulouse ou Nantes.

Les affrontements de cet après-midi à Paris

Les affrontements de cet après-midi à Paris

Un adolescent palestinien a été abattu par les forces israéliennes lors d’affrontements en Cisjordanie occupée vendredi. Murad Abu Ghazi, 16 ans, a été frappé dans la poitrine par une balle tirée par un soldat israélien lors des affrontements qui se sont produits dans le camp de réfugiés d’Al-Aroub, près de la ville de Hebron. Un autre adolescent palestinien a été gravement blessé après une balle l’a frappé dans la poitrine. Abu Ghazi était le 13e Palestinien, et le 2e mineur d’âge, à être tué par les forces israéliennes depuis le début de 2017.

Hier samedi, un cortège de véhicules ait apporté le corps d’Abou Ghazi de l’hôpital d’Al-Ahli à Hébron à sa maison dans le camp d’al-Arrub. Après que les membres de la famille aient dit leurs adieux, le corps de l’adolescent a été transporté en cortège à la mosquée du camp pour la prière funèbre, puis au cimetière pour l’enterrement. Des affrontements ont éclaté immédiatement après. Des jeunes Palestiniens jetant des pierres sur un poste militaire israélien près du camp, tandis que les troupes israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier-caoutchouc. Huit jeunes hommes ont été touchés par ces balles, et un garde-frontière israélien a subi des blessures mineures après avoir été touché par une pierre.

Le cortège funénaire de Murad Abu Ghazi,

Le cortège funénaire de Murad Abu Ghazi,

Onze jeunes âgés de 16 à 20 ans ont été interpellés vendredi à Cachan (Val-de-Marne), lors de rassemblements spontanés contre les violences policières autour des lycées de la ville. Les heurts ont commencé vers 08H00 dans le quartier autour des lycées Maximilien-Sorre et Gustave-Eiffel et se sont terminés vers 13h. Les participants ont jeté des projectiles sur les policiers. Le rassemblement a eu lieu dans le cadre de l’affaire Théo. Plusieurs rassemblements lycéens contre les violences policières ont tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre ces derniers jours dans le Val-de-Marne. Six jeunes ont notamment été interpellés mardi au Kremlin-Bicêtre et huit autres ont été arrêtés mercredi à Chevilly-la-Rue.

Gaz lacrymogènes à Cachan

Gaz lacrymogènes à Cachan

Des dizaines de milliers de Brésiliens sont descendus dans la rue, mercredi 15 mars, pour dénoncer la réforme des retraites voulue par le gouvernement du président conservateur Michel Temer. Des manifestations ont eu lieu dans les capitales de pratiquement tous les Etats du Brésil. A Sao Paulo, le poumon économique du pays, la grève des transports a provoqué des embouteillages monstres. A Rio de Janeiro, où les écoles publiques étaient en grève, des affrontements ont éclaté entre des manifestants et la police antiémeutes. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour contenir la foule en colère qui, elle, a lancé des pierres et incendié des poubelles.

Les affrontements à Rio

Les affrontements à Rio

Des incidents ont eu lieu entre vigiles et migrants à l’entrée du camp de la Linière à Grande-Synthe, à l’ouest de Dunkerque, mardi 14 mars. Depuis trois semaines, de nouveaux bracelets ont été distribués pour filtrer plus sévèrement l’accès au camp. Environ 200 migrants exigeaient des vigiles qu’ils laissent entrer d’autres migrants. Dans les incidents, le préfabriqué, qui sert de bureau de la sécurité à l’entrée, a été incendié. La fumée était visible à des kilomètres à la ronde. Une soixantaine de CRS et de nombreux pompiers se sont rendus sur place.

Les incidents de mardi à Grande-Synthe

Les incidents de mardi à Grande-Synthe

Cinq Palestiniens ont été blessés la nuit dernière lors des affrontements avec les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Dehesha, près de Bethléem. Les affrontements ont éclaté lorsque les forces israéliennes ont forcé l’entrée du camp où se regroupaient les adolescents palestiniens. Les cinq blessés (dont un à la tête) ont été amenés à l’hôpital public voisin de Beit Jala. Les forces israéliennes ont arrêté deux Palestiniens à la suite de ces affrontements.

Pendant ce temps, un ouvrier palestinien, Ahmad Radaydah, 27 ans, du village voisin d’al-Abidiya a été blessé d’une balle dans la cuisse par un tir des forces israéliennes alors qu’il était sur son chemin pour travailler à Jérusalem.

Le camps de réfugiés de Dehesha

Le camps de réfugiés de Dehesha

La 21e manifestation annuelle organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) a commencé par un rassemblement à 17h Place Valois, haut lieu du nettoyage social et de la gentrification à Montréal. Les manifestants ont alors marché sur le centre-ville, s’arrêtant le temps de prononcer des discours pour commémorer Donald Ménard et Alain Magloire tués par la police en 2013 et 2014. Vers 20h15, quelques engins pyrotechniques ont été tirés en direction des policiers face au quartier général du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une autopatrouille a ensuite été endommagée à coups de bâtons par des manifestants et quelques vitrines ont aussi été fracassées. Il n’y a pas eu d’arrestations.

L’attaque de la patrouilleuse, hier à Montréal

L'attaque de la patrouilleuse, hier à Montréal