Douze policiers ont été blessés mardi soir à Charlotte, en Caroline du Nord, lors d’affrontements survenus après la mort d’un noir américain abattu par un policier. Un nombre indéterminé de civils ont également été blessés lors des heurts. Après le décès de Keith Lamont Scott, 43 ans, des manifestants se sont rassemblés près du lieu où il a été abattu en brandissant des pancartes affirmant « Black lives matter » et scandant le slogan « No justice, no peace ». La police a eu recours notamment à des armes anti-émeutes et à du gaz lacrymogène pour essayer de contenir la colère de la foule. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués et endommagés.

Affrontements à Charlotte

Affrontements à Charlotte

Des militants du Mouvement du peuple (un parti anti-impérialiste et altermondialiste) ont organisé une manifestation surprise devant l’ambassade de France à Beyrouth, ils ont rapidement débordé les agents de sécurité et formés une chaîne humaine devant l’entrée en appelant à la libération de Georges Abdallah.

Devant l’ambassade de France à Beyrouth hier

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Devant l'ambassade de France à Beyrouth hier

La troisième édition de la « Semaine Culturelle du Kurdistan », un événement qui devait se tenir du 22 au 25 septembre place d’Espagne à Bruxelles a été interdit par le Collège communal de la Ville. L' »Institut Kurde », qui rassemble plusieurs associations kurdes en Belgique, a décidé d’introduire un recours au Conseil d’Etat contre cette décision. « Nous avions introduit auprès de l’administration communale une demande officielle le 13 juin 2016, pour pouvoir occuper la place d’Espagne », a expliqué l’Institut Kurde. « Malgré un accord de principe et des avis favorables de tous les départements concernés, y compris la police, nous avons reçu une déclaration ce mercredi 14 septembre, mentionnant que toutes nos activités à la place d’Espagne sont interdites. Curieusement, aucune justification quand à cette désapprobation inattendue et tardive ne figure dans cette lettre officielle ». A la précédente édition, notre Secours rouge avait tenu un stand dans le cadre de la campagne de soutien au Bataillon international luttant au Rojava.

A une précédente édition de la semaine culturelle kurde

A une précédente édition de la semaine culturelle kurde

Des manifestations ont eu lieu dans plus de 110 villes françaises pour cette treizième journée d’action depuis mars – la quatorzième en comptant le 1er mai – pour réclamer l’abrogation de la loi travail promulguée en août. A Paris, la manifestation avait à peine commencée que les incidents commençaient. La police a essuyé des jets de projectiles et de cocktails molotov, elle a fait usage de grenades assourdissantes et lacrymogènes. A16H30, une dizaine d’arrestation avait déjà eu lieu et plusieurs blessés étaient signalés. A Nantes il y a aussi eu des affrontements et plusieurs personnes ont été interpellées. Des incidents ont également eu lieu à Rennes. A Bordeaux deux groupes de manifestants, l’un de militants de la gauche syndicale et l’autre de l’intersyndicale, se sont rejoints place de la République. Des heurts se sont produits peu avant d’arriver sur la place Gambetta.

Arrestation aujourd’hui à Paris


Les interdits de manif à la manifestations de Rennes

EDIT 16/9

Ce sont finalement 62 ipersonnes qui ont été interpellées hier lors des manifestations contre la loi Travail, dont 32 ont été placés en garde à vue. Au total, 15 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris et en province, dont deux grièvement, qui ont été hospitalisés. Les incidents ont eu lieu à Paris mais aussi à Nantes, Rennes, Rouen, Grenoble, Toulouse et Montpellier.

Cocktail molotov hier à Paris

Arrestation aujourd'hui à Paris
Les interdits de manif à la manifestations de Rennes
Cocktail molotov hier à Paris

En septembre 2015, les forces de l’ordre expulsaient à Haren les occupants d’un terrain de 18 ha destiné à accueillir le plus grand complexe pénitentiaire du pays. En décembre 2015, le Collège de l’environnement refuse le permis délivré quelques mois plus tôt. Une soirée d’information et de soutien à cette lutte est organisée samedi au Nova, avec films, débats, concert etc. Tous les bénéfices iront directement au soutien des frais engendrés par celle-ci.

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Soirée de soutien à la lutte de Haren

Soirée de soutien à la lutte de Haren

Une tribu sioux a protesté ce week-end à Standing Rock contre la construction d’un oléoduc tout près de son territoire, dans le Dakota du Nord, conduisant à de violents affrontements. La société Energy Transfer Partners, en charge du projet, a en effet démarré les premiers travaux. Les Sioux estiment que les équipes de construction ont déjà détruit plusieurs sites d’inhumation et de prières. En colère, les manifestants ont affronté des gardes de sécurité. Certains d’entre eux ont été mordus par des chiens de garde, et trois gardes ont également été blessés. La tribu assure que l’oléoduc, qui sera long de 1.900 kilomètres, menace l’accès à l’eau potable et à plusieurs de ses sites historiques.

Incidents à Standing Rock

Incidents à Standing Rock

Les villageois qui manifestaient contre l’exploitation pétrolière à Paujil, dans le Caquetá, se sont affrontés hier en deux points avec les forces anti-émeutes de la police colombienne, les ESMAD. Les manifestants ont lancé des pierres et divers projectiles contre les policiers qui ont fait un large usage de gaz lacrymogènes. Les affrontements ont été à ce point sévères que le maire de la ville a décrété un couvre-feu qui était en vigueur jusqu’à ce matin. Six manifestants ont été arrêtés.

Les ESMAD

Les ESMAD

Au Zimbabwe, l’opposition ne désarme pas. Une nouvelle manifestation a eu lieu à Harare, la capitale, hier vendredi pour réclamer une réforme électorale et de nouveaux affrontements avec la police ont eu lieu. Le rassemblement organisé par 18 partis d’opposition avait pourtant été autorisé. Mais les forces de l’ordre n’ont pas laissé les manifestants se rassembler, utilisant gaz lacrymogènes, matraques et canons à eau. Une cinquantaine de personnes ont été blessées. C’était la première fois depuis 2007 que l’opposition contre le président Robert Mugabe se réunissait en un seul bloc.

Les policiers avaient été déployés en force dans les rues de la capitale. Ils étaient notamment nombreux autour de siège du principal parti d’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique. Des barrages policiers avaient aussi été érigés sur les grandes artères menant à la ville. Plusieurs commerces de la capitale ont fermé leurs portes plus tôt, alors que d’autres étaient pillés.

Les affrontements d’hier à Harare

Les affrontements d'hier à Harare

Les travailleurs sans emploi des organisations Barrios Pie et Anibal Veron ont organisés des barrages sur l’autoroute reliant Buenos Aires à La Plata, au kilomètre 9, à la hauteur de Dock Sud, provoquant des kilomètres de files de voitures. La gendarmerie nationale est intervenue et a expulsé les manifestants, blessant plusieurs d’entre eux. Le ministère de la Sécurité va porter plainte contre les manifestants, qui ont jeté des pierres et s’en sont pris aux camions qui voulaient contourner le barrage.

Les affrontements sur l’autoroute Buenos Aires-La Plata

Les affrontements sur l'autoroute Buenos Aires-La Plata

Les populations de Zéglé, non loin de Kpomé, dans la préfecture de Zio, ont été déplacées de leur ancien lieu d’habitation pour être réinstallées un peu plus loin, afin de faire place à la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) pour l’exploitation du phosphate. Ces populations lassées des promesses non tenues, (elles restent sans école, sans transport et même sans eau alors que l’exploitation du phosphate engendre d’énormes profits), avaient projeté de manifester lundi, mais des forces de l’ordre et de sécurité avaient été déployées sur les lieux et autour du site d’exploitation.

Ainsi, leur manifestation pour réclamer de meilleures conditions de vie sur le nouveau site où elles ont été déplacées a tourné à un affrontement très violent. Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes, pour disperser ces manifestants, décidés à perturber les activités au niveau de la carrière des phosphates. Les affrontements ont fait de nombreux blessés et peut-être un mort.

Une mine de phosphate au Togo

Une mine de phosphate au Togo