La mobilisation contre le passage en force de la loi Travail par le Premier ministre a tourné à l’affrontement à Grenoble. Tout a commencé par une « assemblée populaire » à 18 heures à la MC2. Le cortège a ensuite pris la direction du centre-ville, un rassemblement non autorisé étant prévu à 20 heures place Félix Poulat. Un défilé qui a grossi avec jusqu’à 1000 personnes. C’est dans les environs de la gare, où le cortège avait été dévié, que les affrontements ont débuté vers 21h30 alors que des manifestants s’en prenaient à des vitrines et notamment à celle de l’école de commerce. Les forces de l’ordre sont intervenues en nombre mais elles ont été accueillies par des jets de pavés. Certains policiers ont alors été légèrement blessés. Les affrontements se sont poursuivis, avec usage de gaz lacrymogènes, et donnant lieu à des arrestations très brutales. Vers 23 heures, le calme semblait revenu dans le centre.

Déploiement policier hier soir à Grenoble

Déploiement policier hier soir à Grenoble

Près de 15.000 personnes ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique pour protester contre la réforme des retraites, soumise au vote au Parlement dans la soirée. Ce projet de loi qui prévoit l’augmentation des cotisations retraites et des impôts fait partie des mesures de rigueur réclamées par les créanciers du pays, UE et FMI. La police a tiré des gaz lacrymogènes ce dimanche soir contre un groupe de manifestants qui a lancé des projectiles contre les forces anti-émeutes lorsque la manifestation est arrivée devant le Parlement. Des groupes de jeunes manifestants cagoulés ont jeté des cocktails Molotov au cours de cette manifestation organisée à l’appel des syndicats et qui a rassemblé plus de 10.000 personnes. La police a répondu en tirant de gaz lacrymogènes, dispersant la foule dans les rues avoisinantes.

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Affrontements ce dimanche soir à Athènes

Des lycéens qui protestaient contre la fermeture temporaire de plusieurs écoles ont brûlé des pneus et bloqué pendant plus de deux heures la circulation à hauteurs des cabines de péage de l’axe menant de San Pedro Sula à Puerto Cortes. Un contingent de police anti-émeute les en a expulsé avec des gaz lacrymogènes. Plus d’une centaine d’étudiants, pour la plupart des mineurs, ont été arrêtés par des policiers. Les vitres d’une voiture de patrouille ont été brisées.

Affrontements à San Pedro Sula

Affrontements à San Pedro Sula

Des heurts ont une nouvelle fois opposé samedi après-midi à Brenner, petite localité à la frontière italo-autrichienne, les forces de l’ordre à plusieurs centaines de jeunes manifestants qui protestaient contre l’annonce de Vienne de préparer un dispositif anti-migrants. Les manifestants tentaient de rejoindre le territoire autrichien depuis celui de l’Italie, quand ils se sont heurtés à de nombreuses forces de l’ordre, policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes.

Les manifestants, qui ont brièvement occupé la petite station ferroviaire dans le bourg de Brenner, sur le col du Brenner, ont lancé des pierres et des fumigènes vers les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes. La police a repris la station mais plusieurs dizaines de manifestants se sont alors dirigés vers l’autoroute voisine, fermée à la circulation, où les forces de l’ordre ont alors utilisé des canons à eau. Deux policiers ont été blessés, un véhicule de police incendié et plusieurs manifestants ont été arrêtés. De semblables affrontements avaient eu lieu il y a deux semaines (voir notre article)

Affrontements au Brenner

Affrontements au Brenner

Plusieurs centaines de manifestants ont défilé mardi à l’appel du collectif «Nantes révoltée» en scandant des slogans contre la police, les journalistes et le Parti socialiste. Lors de cette nouvelle journée de mobilisation contre le projet de loi travail, de violents affrontements ont eu lieu. On ignore le total des manifestants blessés, mais sept membres des forces de l’ordre ont été blessés à Nantes, ce mardi. Parmi eux, un commandant de police très sérieusement battu qui a été transporté inconscient au CHU de Nantes. Un gendarme mobile a été hospitalisé après avoir reçu un pavé. Quartorze personnes ont été interpellées au cours du rassemblement. Deux comparaissaient mercredi en urgence mais ont fait valoir leur droit au délai pour préparer leur défense. Deux autres jeunes gens devraient être jugés selon la même procédure d’urgence aujourd’hui vendredi.

Policiers de la BAC à Nantes

Lundi, treize lycéens, soupçonnés d’avoir mis le feu à des poubelles, endommageant la façade du lycée De-Vinci à Levallois (Hauts-de-Seine), en marge des manifestations du 5 avril dernier, ont été placées en garde à vue. Deux jours auparavant, sept personnes ont été jugés en comparution immédiate à Paris pour «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique» lors de la dispersion par la force du rassemblement Nuit Debout, dans la nuit du 28 au 29 avril.

Policiers de la BAC à Nantes

Plusieurs mouvements sociaux ont éclaté en Tunisie ces derniers jours notamment à El Faouar dans le Sud Ouest. Les inégalités régionales et le chômage restent les principales causes de ce genre de mouvements. Six agents de la Garde nationale (gendarmerie) et de la police ont été blessés le week end passé, et un groupe de protestataires a pu entrer dans le poste de la Garde nationale et l’incendier. El Faouar, dans le gouvernorat de Kébili, est le théâtre de violences sporadiques depuis que des médias ont annoncé la découverte d’un puits de pétrole dans la région. Après cette annonce, de jeunes habitants ont protesté et exigé d’être employés dans les compagnies pétrolières à Kébili et que la région.

Affrontements à El Faouar

Fatnassa a encore été marqué lundi par une grève générale organisée dans les différents établissements publics ainsi que les commerces qui ont été fermés. Des habitants dénoncent toujours la négligence des autorités régionales et locales devant leurs revendications sociales. Le délabrement de l’infrastructure de base notamment des routes, le manque d’éclairage public, l’absence de projets qui pourraient relancer le développement dans la région et la marginalisation du secteur agricole sont les principaux problèmes qui ont incité les habitants à protester.

Affrontements à El Faouar

Mardi matin, les forces spéciales de police en uniforme sont intervenues en masse contre les étudiants de l’INBA (Internado Nacional Barros Arana) à Santiago. Des escarmouches avaient commencé lorsque quelques dizaines de jeunes cagoulés ont érigé des barricades à la périphérie du lycée, situé sur la Calle Santo Domingo. La manifestation commémorait les 10 ans des grandes manifestations étudiantes de mars 2006. Les affrontements se sont poursuivis lorsque les étudiants sont rentrés à l’intérieur de l’établissement, s’y barricadant et lançant sur les carabiniers des pierres et des cocktails Molotov. Les carabiniers ont fini par investir le lycée.

Les carabiniers forcent les grilles du lycée

Les carabiniers forcent les grilles du lycée

Le lycée Jean-Jaurès a été investi dans la nuit du 21 au 22 avril par 150 migrants, notamment afghans, yéménites, soudanais, érythréens et somaliens, rejoints ensuite par d’autres personnes. Ces migrants venaient du campement sauvage situé sous le métro aérien. Saisi par le conseil régional d’Ile-de-France, le tribunal administratif de Paris avait ordonné le 29 avril, avec un délai de grâce de 72 heures, l’évacuation de ce lycée.

Vers 6h20, la police a employé du gaz lacrymogène pour disperser plusieurs dizaines de manifestants qui avaient formé une chaîne humaine afin d’empêcher l’accès à une entrée du lycée. Des manifestants, dont certains étaient masqués ou cagoulés, ont répondu par des jets de projectiles, aux cris de « tout le monde déteste la police ». Certains manifestants assis sur la chaussée face aux CRS scandaient: « solidarité avec les réfugiés ». Les heurts sont survenus sur l’avenue Bolivar. De l’autre côté de l’établissement les forces de l’ordre ont accédé par une autre entrée en forçant une porte en fer et en dégageant des tables et des chaises qui interdisaient le passage.

Devant le lycée Jean Jaurès

Devant le lycée Jean Jaurès

La manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Berlin-Kreuzberg a donné lieu à plusieurs affrontements. Des bouteilles et des pierres ont été lancées sur les forces de sécurité. Au moins trois policiers ont été blessés et deux personnes ont été arrêtées. 13.000 personnes avaient pris part au rassemblement.

Jet de pierre à Berlin

La police a utilisé des canons à eau contre 2.000 participants à la manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Hambourg. Les manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice, des pétards et des bouteilles sur les policiers. Une station de métro a été fermée pour des raisons de sécurité. La police a arrêté plusieurs jeunes qui transportaient des engins explosifs artisanaux. En Saxe, à Plauen, un millier de manifestants antifa ont tenté d’empêcher un rassemblement fasciste. Ils se sont heurtés aux barrages de la police et ont tenté de les forcer. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été blessées.

Arroseuse à Hambourg

Jet de pierre à Berlin
Arroseuse à Hambourg

Cinq policiers ont été blessés et au moins neuf personnes arrêtées dimanche soir lors d’affrontements survenus à l’issue de la manifestation du 1er Mai à Seattle. Les policiers sont intervenus massivement à pied, à cheval, en vélo et en véhicules pour disperser des groupes de manifestants anticapitalistes qui lançaient des pierres, des briques, des bouteilles et des cocktails Molotov, brisant des vitrines dans le quartier des affaires, au centre-ville. La police a fait usage de bombes au poivre et de tir à balles en caoutchouc à plusieurs reprises pour faire disperser les manifestants.

Arrrestation à Seattle

Arrrestation à Seattle