Plus de 10.000 personnes ont défilé samedi à Saint-Sébastien pour réclamer la libération d’Arnaldo Otegi, dirigeant de Sortu, le parti de la gauche indépendantiste, emprisonné pour appartenance à l’ETA, et d’autres prisonniers politiques. Ils ont défilé derrière une grande bannière sur laquelle on pouvait lire, en basque: « libérez Arnaldo (Otegi) et Rafa (Diez) », dirigeant du syndicat basque LAB. Ils ont scandé « independenzia ». Parmi les manifestants se trouvaient des dirigeants de la gauche abertzale (indépendantiste), du parti de gauche radicale Podemos et d’ERC (Esquerra Republicana de Catalunya, gauche indépendantiste en Catalogne). Arnaldo Otegi, 57 ans, ex-membre de l’ETA condamné notamment pour l’enlèvement du directeur d’une usine Michelin dans les années 1970, est l’ancien porte-parole de Herri Batasuna, puis Batasuna. Il a été une nouvelle fois interpellé en 2009 et condamné un an plus tard pour « appartenance à l’ETA », dans le cadre de la doctrine Garzon (« tout est ETA »). Otegi, qui devrait sortir de prison en avril 2016, reste cependant le secrétaire général du principal parti indépendantiste basque, Sortu.

La tête de la manifestation

La tête de la manifestation

Les manifestations insurrectionnelles continuent en Cisjordanie et à Gaza, les organisations palestiniennes ayant toutes appelées à faire de cette journée un « vendredi de la révolution » en Cisjordanie et à Gaza. Un Palestinien a été tué et 27 autres blessés vendredi par des tirs israéliens lors de heurts près du point de passage d’Erez dans le nord de bande de Gaza. Des centaines de personnes manifestaient vendredi en différents points près de la barrière de sécurité israélienne qui, avec la frontière égyptienne, enferme la bande de Gaza et ses 1,8 millions d’habitants. En tout, 35 Palestiniens, dont quelques auteurs d’attaques au couteau, sont morts à travers les Territoires palestiniens depuis le 1er octobre. Côté israélien, sept personnes ont été tuées.

Affrontements à Gaza

Affrontements à Gaza

Dans le cadre de l’encerclement du sommet européen, le bas de la rue Belliard a été pris d’assaut par les manifestants vers 14h00. Plusieurs arrestations ont eu lieu autour du rond-point Schuman dans le cadre d’une seconde tentative, mais leur blocage a été avorté. Un groupe de 200 manifestants s’est positionné en bas de la rue Belliard avec des fumigènes. Un groupe d’une dizaine de personnes est enchaîné à un plot en béton.
Une vingtaine de manifestants espagnols ont été arrêtés à 15H00 (et 4 tracteurs bloqués) avenue Livingstone. Des manifestations sauvages continuent à avoir lieu – et des arrestations à se produire. Un groupe de manifestants est pris à 17H14 dans un kessel rue du Trône (photo). D’autres manifestants solidaires se tiennent autour du kessel.

Édit 18:15 : 104 arrestations administratives sur la journée, les gens qui étaient dans le kessel ont pu le quitter sans être inquiétés.

Le kessel rue du Trône

La grande manifestation des communautés mapuches a commencé hier à 11H30 à Santiago avec bannières, peintures et tambours. Les principales revendications des organisations mapuches sont la libération des prisonniers politiques et la récupération des terres ancestrales situées dans les régions de Bio Bio et d’Araucanie. A la fin de la mobilisation, des manifestants masqués ont lancé divers objets sur la police, donnant lieu à une confrontation qui a abouti à des émeutes à Alameda. La police a fait usage de gaz et de canons à eau.

Affrontements à la manifestation mapuche

Affrontements à la manifestation mapuche

Des centaines de jeunes sont allés manifester à l’est des villes de Gaza et de Khan Younès lors de deux rassemblements en solidarité avec les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem occupées, devant la barrière qui enferme hermétiquement le territoire. C’est la première fois depuis longtemps que des manifestations aussi importantes se déroulaient dans cette zone où des Palestiniens s’exposent aux tirs israéliens s’ils approchent trop près. Les jeunes Palestiniens, certains au visage recouvert du keffieh et d’autres tête nue, parfois en simple débardeur, ont défié les soldats en faisant le signe de la victoire, en lançant des cailloux à la main ou au lance-pierres. Les soldats israéliens ont ouvert le feu, tuant un Palestinien de 15 ans et quatre autres, âgés d’une vingtaine d’années chacun. 80 autres manifestants ont été blessés.

Des affrontements ont mis aux prises vendredi Palestiniens et soldats israéliens à travers toute la Cisjordanie, comme près de Ramallah après les funérailles de Mohammad Halabi, 19 ans, abattu après avoir mortellement poignardé deux Juifs samedi dans la Vieille ville de Jérusalem. Hébron, Naplouse, Jénine, Qalqiliya et leurs environs ont également été secouées par des heurts. Des Palestiniens ont aussi affronté des policiers dans le camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem-Est, où un des leurs avait été tué la veille par des tirs israéliens. Quatre nouvelles attaques isolées à l’arme blanche se sont produites vendredi. L’auteur palestinien de l’une d’elles contre un policier israélien en Cisjordanie a été abattu.

Une victime des tirs israéliens ce vendredi à Gaza

Une victime des tirs israéliens ce vendredi à Gaza

Quelques centaines de kurdes s’étaient réunis aujourd’hui rond-point Schuman pour revendiquer la libération d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK. Les manifestants ont fait un cordon humain autour des institutions européennes. A la fin de la manifestation, la délégation de membres et de sympathisants du Secours Rouge s’est faite encercler par la police pour un contrôle d’identité général.

Plus de 288 Palestiniens ont été blessés hier mercredi dans des affrontements ayant éclatés dans plusieurs parties de la Cisjordanie occupée. 10 personnes ont été blessées par balles, 89 par balles à caoutchouc et 189 autres Palestiniens ont été asphyxiés par les bombes jetées par les forces de l’occupation israélienne. La représentante du Croissant rouge palestinien a précisé que le nombre le plus élevé de victimes a été enregistré à Ramallah et Ariha, les régions les plus touchées par les affrontements. A Ariha, deux personnes ont été blessées par balles, 55 par balles en caoutchouc et 155 ont été asphyxiées. A Ramallah, autant de blessés par balles, 28 par balles en caoutchouc et 6 Palestiniens ont été asphyxiés.

La même source a indiqué qu’un Palestinien a été très gravement blessé à la tête par balle, tandis que trois autres ont été arrêtés, tabassés, avant d’être traînés par terre jusqu’aux véhicules militaires de l’occupation. Mardi, les forces de l’occupation a procédé à Jérusalem à la démolition de maisons appartenant aux familles de Palestiniens ayant mené des attaques contre l’occupation.

Arrestation violente en Cisjordanie

Arrestation violente en Cisjordanie

La police fédérale et la police militaire brésilienne sont intervenues pour mettre fin à l’occupation du rectorat de l’Université fédérale de Pernambuco (UFPE). Deux personnes, un étudiant et un enseignant semble-t-il, ont été arrêtés qui comparaîtront pour « rébellion ». Le mouvement de protestation contre le rectorat dénonce la multiplication de nouveaux règlements anti-démocratiques.

Intervention de la police à l’UFPE

Intervention de la police à l'UFPE

Un policier a été tué et 31 personnes ont été blessées dans les affrontements de mardi dans la ville de Mina El Limón, dans le nord-ouest du Nicaragua, où les travailleurs d’une compagnie minière employés ont brûlé le poste de police. Le policier a été tué en essayant de réprimer l’agitation autour du site de B2, la multinationale canadienne qui gère la mine d’or El Limon, au nord-ouest de Managua.

Les heurts ont commencé quand les mineurs ont attaqué avec des pierres, des bâtons et des grenades artisanales un bus de la police qui transportait les employés des pompes de la mine. Outre le commissariat d’El Limón, au moins trois véhicules de la société B2, un bus et une patrouille de police ont été incendiés. Les ouvriers de B2 luttent depuis 10 jours pour la réintégration de trois mineurs licenciés, et le départ du gérant de la société, accusé de violer les contrats de travail.

Affrontements à El Limón

Affrontements à El Limón

Des heurts ont éclaté jeudi à 19h, place des Martyrs, entre les forces de l’ordre et des manifestants qui ont répondu à l’appel des collectifs « Vous Puez ! » et « Nous réclamons des comptes » afin de protester contre la corruption au Liban. Lorsque plusieurs manifestants ont réussi à enlever les barrières métalliques qui bloquent l’accès à la rue Weygand, au niveau de l’immeuble d’an-Nahar, les forces anti-émeutes ont aspergé ces personnes à l’aide de canons d’eau. D’autres policiers ont matraqué les manifestants qui avaient franchi la barrière sécuritaire.

Une précédente manifestation de

Une précédente manifestation de