Une lutte importante est en cours en Turquie dans la région de Karadeniz (Mer Noire) contre le projet de construction d’une route de 2600 km qui doit traverser les terres agricoles et les pâturages: le Projet Yeşil Yol. La population occupe les terres, bloque les chantiers et attaque les entreprises qui sont protégées par les commandos de la gendarmerie. Des affrontements ont opposés villageois et gendarmes. La résistance populaire est soutenue dans tout le pays, des manifestations ont eu lieu à Izmir et 10.000 personnes ont défilé à Istanbul.

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Une villageoise lors d’un blocage du chantier

Une villageoise lors d'un blocage du chantier

La protestation contre la gentrification du quartier londonien de Camden a commencé le nuit dernière. Le phénomène est connu et encouragé comme partout par les autorités locales: boutiques chics, bars branchés, hausse rapide des loyers. La manifestation s’est achevée en affrontements avec la police. Au moins un manifestant et deux policiers ont été blessés, et cinq manifestants arrêtés.

Manifestation contre la gentrification à Camdem.

Manifestation contre la gentrification à Camdem.

Hier jeudi, un grand nombre d’étudiants de différentes régions du Nord-Est de l’Inde ont protesté contre la répression autoritaire de la police sur des manifestants pacifiques à Manipur. La brutalité de la police indienne a été une fois de plus démontrée lorsque le mercredi 8 juillet, un étudiant de 17 ans a été tué lors d’une manifestation. La victime a été mortellement blessée par une grenade lacrymogènes tirée à courte distance. Trente étudiants ont été blessés ce jour là, neuf sont toujours en cours de traitement.

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Samedi, les forces de sécurité ont lancé un raid dans le village de Dehsheikh à Lamard (province de Fars) sous prétexte de confisquer des marchandises de contrebandes. Ils cherchaient notamment à confisquer un camion d’antennes paraboliques. Les habitants de cette zone se sont opposés aux forces de répression et les affrontements ont duré jusqu’à dimanche. Le régime a dépêché une unité anti-émeute, une unité de commandos, et des bandes de miliciens. Plus de 100 habitants de Lamard et 40 membres des forces spéciales ont été blessés. Pour empêcher les affrontements de faire tâche d’huile, les forces répressives ont barré les accès aux villages des alentours et contrôlent la zone avec des hélicoptères.

La province de Fars

A Téhéran, les habitants du quartier d’Ekbatan s’opposent à l’installation d’un centre d’espionnage dans leur quartier, appelé « Maison du Coran ». En dépit du verdict du tribunal administratif qui en interdisait la construction, ce centre a été établi au milieu du complexe résidentiel. Cette construction a été soutenue par le maire du 5e arrondissement qui est un commandant des Pasdarans. Jeudi 2 juillet, au soir, après le rassemblement des habitants du quartier en face de ce bâtiment, les miliciens du Bassidj ont commencé à insulter, battre et blesser les gens. Un des résidents a été transféré à l’unité de soins intensifs de l’hôpital à cause de la gravité de ses blessures.

La province de Fars

Ce mercredi midi, une cinquantaine de personnes était rassemblée dans le dépôt de bus des Courriers Ile-de-France (CIF, filiale de Keolis, elle-même filiale de la SNCF) de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Parmi eux, des représentants syndicaux de plusieurs entreprises de transport sont venus témoigner leur soutien à une vingtaine de conducteurs, en grève en mai dernier et aujourd’hui convoqués pour des entretiens disciplinaires.

Aucun protocole de fin de conflit n’a été signé entre la direction et les conducteurs des CIF-Kéolis depuis la fin de la grève, en mai dernier durant laquelle des dépôts de Seine-et-Marne, du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis avaient été bloqués. Le mouvement de protestation, qui avait duré trois semaines, a pris fin lorsque, sur décision de justice, les blocus des dépôts avaient été levés. Les ex-grévistes réclament une amnistie complète et la rémunération totale ou partielle de la période de grève, des conditions refusées par la direction.

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

À Accra, précisément dans le quartier squatté d’Agbogbloshie, plus connu sous le nom de Sodom & Gomorrah (ou Old Fadama), des émeutes ont éclaté dans la matinée du lundi 22 juin. Ces émeutes ont été provoquées par l’expulsion (commencée le samedi 20 juin) de plusieurs centaines d’habitants du quartier, suivie de la destruction de leurs domiciles (environ 60 000 personnes vivraient dans ce quartier). Des gens se sont mis à bloquer des rues et à y incendier des pneus. Une manifestation sauvage est partie en direction du centre d’affaires de la capitale, allant jusqu’à la mairie et d’autres bâtiments institutionnels comme le Parlement, y causant quelques dégâts. Pierres contre grenades lacrymogènes, plusieurs véhicules de police ont été esquintés pendant les affrontements. Au moins 26 personnes ont été arrêtées par la police.

La Copperbelt University à Kitwe est paralysée par une grève des enseignants. Les étudiants, vêtus de noir, sont descendus dans les rues pour que les autorités débloquent la situation. Ils ont brûlé des pneus et ont bloqué les routes vers 10h30. Les policiers ont d’abord été débordés par les étudiants qui les caillassaient, malgré les tirs de grenades lacrymogènes. Après les renforts de l’escouade anti-criminalité, ils ont repris le contrôle de la situation et arrêté plus de 100 étudiants.

Les manifestants étudiants Jambo Drive, à Kitwe

Les manifestants étudiants Jambo Drive, à Kitwe

Une manifestation de protestation contre l’accaparement des terres et le capitalisme a tourné à l’émeute avant-hier, mardi, dans le centre de Madang, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. La police avait refusé la tenue de cette manifestation. Les habitants du quartier se sont mêlés aux manifestants et des commerces tenus par des Chinois ont été pillés. Un certain nombre de personnes ont été grièvement blessées, et un étudiant a été tué par la police. La ville de Madang est situé sur un littoral réputé pour sa beauté, menacé notamment par le projet de Pacific Marine Industrial Zone, un grand complexe de conditionnement de thon.

Papouasie: Emeutes à Madang

Dimanche 28 juin, au centre culturel russe de Beyrouth, se tenait une journée organisée par l’Union des Jeunes Démocrates Libanais (UJDL) en hommage à Georges Ibrahim Abdallah. Un message de solidarité du CLGIA a été envoyé pour cette occasion.Sont intervenus : le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), un membre du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Robert Abdallah, frère de Georges, un membre de l’UJDL.

Un appel a été lancé aux forces de gauche libanaises, arabes et européennes de s’unir pour faire face aux dangers qui menacent la cause palestinienne, et à l’adresse de l’État libanais afin de faire activement pression sur les autorités françaises pour libérer Georges Abdallah.

Liban: Meeting pour Georges Abdallah