Jeudi 4 juin, à Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, des affrontements violents ont éclaté alors que la police était en train d’expulser plusieurs logements et petits commerces près de la gare de Facobly. Un opérateur économique aurait en effet acquis un terrain pour y construire de nouveaux magasins. Les occupants en question ne se sont pas laissé faire. Des barricades ont été érigées. Des véhicules et des magasins ont été incendiés, ainsi que la gare de la compagnie Mindeba Transport. Une partie des émeutiers auraient également exprimé des revendications telles que le non paiement des factures d’électricité et la réinsertion sociale. Lors des affrontements avec les gendarmes, ces derniers ont tué par balle au moins deux émeutiers et blessé gravement une autre personne.

émeute à Man (Côte d’Ivoire)

émeute à Man (Côte d'Ivoire)

Après la grande manifestation de jeudi à Munich (34.000 personnes), c’était la petite ville de Garmisch-Partenkirchen qui recevait les opposants au sommet G7 qui se tenait dans un chateau à 15 kilomètres de là. 4000 personnes étaient présentes à Garmisch, quelques incidents ont opposés manifestants et policiers. Plus de 22.000 policiers ont été déployés en Bavière pour veiller sur le G7 mais c’est à Leipzig qu’un black bloc d’une centaine de personnes est intervenu par surprise dans le centre ville. Une barricade de pneus enflammés a barré une des rues du centre; des pierres, des cocktails Molotov ainsi que des engins pyrotechniques ont été lancés sur des édifices publics et sur le consulat américain qui ont subis des dégradations. Lors d’un face-à-face avec les manifestants, plusieurs policiers ont été blessés. Trois véhicules de police ont par ailleurs subi d’importants dégâts et ont été rendus inutilisables. Un homme a été arrêté.

Incidents à Leipzig

Incidents à Leipzig

La police a utilisé des grenades assourdissantes pour disperser des centaines de Palestiniens qui protestaient contre le festival des lumières dans la vieille ville de Jérusalem. La police a arrêté quatre hommes. Le festival est organisé chaque année par la municipalité israélienne de Jérusalem, auquel des milliers de personnes participent, lors de manifestations culturelles et artistiques comme la danse et le chant.

Une manifestation organisée hier samedi par le parti kurde HDP (Parti Démocratique du Peuple) pour commémorer le second anniversaires de soulèvement de Gezi a été attaquée par la police et les fascistes du mouvement « Loups Gris ». Ceux-ci ont attaqué le cortège dans la ville d’Isparta avec des barres de métal et des couteaux avec la complicité des policiers.

La manifestation d’Isparta est une des dizaines de manifestations organisées en Turquie pour commémorer, malgré les interdictions, le soulèvement de Taksim. A Istanbul, un important dispositif policier bouclait tous les accès à la place.

La police turque boucle la place Taksim, 2 ans… par 20Minutes

En avril dernier, à Gurgaon, l’HUDA (Autorité de développement urbain de l’État de l’Haryana) et la police de Gurgaon avaient en partie détruit plus de 200 maisons dans le secteur 47, sans réussir à expulser ses habitants, qui étaient restés sur place, déterminés à ne pas quitter leur quartier. Certains habitants affirment vivre là génération après génération depuis plus de 100 ans.

Vendredi 15 mai, les mêmes autorités locales sont retournées sur place pour forcer les habitants expulsés à dégager du vaste terrain qu’elles convoitent. Plus de 400 policiers ont commencé, dans la matinée, à installer une clôture pour délimiter le terrain (et démolir les habitations restantes), mais ont été confrontés à une résistance acharnée. Les habitants du quartier les ont repoussé en leur lançant des pierres et en mettant le feu en divers endroits du terrain. Les affrontements ont été violents, des dizaines de personnes ont été blessées, , plus d’une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.

Affrontements à à Gurgaon

Affrontements à à Gurgaon

Une centaine de manifestants se sont rassemblés samedi soir dans le centre-ville de Montréal, afin de manifester contre les mesures d’austérité. Les participants s’étaient rassemblés à la place Émilie-Gamelin. Ils sont entrés à l’intérieur de la station de métro Berri-UQAM, qui est située juste à côté du parc. De nombreux policiers les ont suivis jusque sur les quais et à l’intérieur des wagons. Les manifestants sont retournés dans la rue quelques minutes plus tard dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, où le rassemblement a été déclaré illégal puisqu’ils entravaient la circulation sur la chaussée. Une cinquantaine de personnes, dont 12 étant mineures, ont été interpellées dans un kessel rue Dézéry. Ils ont été identifiés par les policiers avant de recevoir un constat d’infraction, en vertu du règlement 500.1 du code de sécurité routière, pour entrave à la circulation.

Interpellation lors de la manifestation nocturne samedi soir

Interpellation lors de la manifestation nocturne samedi soir

Des échauffourées se sont produites entre étudiants et forces de l’ordre à Marrakech mardi 26 mai. Les étudiants de l’université de Marrakech avaient organisé une marche non-autorisée pour protester contre le retard dans le versement des bourses. Les policiers sont immédiatement intervenus contre la manifestations mais ils ont alors essuyés des jets de pierres. 24 policiers ont été blessés à différents degrés. Le nombre total des blessés parmi les étudiants est inconnus, mais il y a au moins quatre blessés graves. Une enquête a été ouverte sur ordre du parquet général alors qu’un groupe d’étudiants a été arrêté pour complément d’enquête.

Les affrontements de Marrakech

Les affrontements de Marrakech

La police anti-émeutes a utilisé des canons à eau pour disperser un rassemblement étudiant non autorisé, hier jeudi, après des échauffourées avec les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont également été interpellées. Les étudiants fâchés ont essayé de se défendre en jetant des projectiles sur les véhicules des forces anti-émeutes. La manifestation, organisée par l’Assemblée coordonnée des étudiants du secondaire, visait à protester contre des brutalités policières, après qu’un étudiant, Rodrigo Aviles, a été blessé par un canon à eau de la police le 21 mai. Au moins trois protestataires ont été arrêtés.

Des affrontements ont éclatés à Yüksekova (Gever), dans le district kurde de Hakkari, entre policiers et manifestants hostiles à la présence du président turc Erdoğan et du Premier ministre Davutoğlu venus inaugurer un aéroport. La police est intervenue contre les manifestants qui ont répliqués avec des jets de pierres et construits des barricades avec des conteneurs. La police a déployé des véhicules blindés et des canons à eau, a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

Affrontements à Yüksekova

Affrontements à Yüksekova

De violentes émeutes ont éclaté samedi 23 mai dans le centre d’Athènes en marge d’une manifestation contre l’Union Européenne et ses mesures d’austérité. Quatre cents anarchistes ont tenté d’atteindre l’ambassade allemande. Ils ont été stoppés par les forces de l’ordre. Les manifestants se sont alors repliés dans le quartier d’Exarchia où plusieurs dizaines d’entre eux ont affrontés une centaine de policiers anti-émeute avec des jets de pierres, et de bombes artisanales.

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia