Une partie du campus de l’Université de Valle del Cauca en Melendez, a été évacué par la police jeudi après-midi en raison des émeutes qui ont eu lieu au sein de l’établissement. Des manifestants cagoulés y avaient affronté la police en lançant des engins explosifs. L’intervention des forces anti-émeute (ESMAD) a permis finalement de reprendre le contrôler de l’Univalle. Les avenues longeant le campus ont dû être fermées pendant les affrontements et l’évacuation du campus.

Eléments du dispositif policier cernant le campus de Cali

Eléments du dispositif policier cernant le campus de Cali

Un petit millier de manifestants a défilé ce jeudi après-midi dans les rues de Nantes, malgré l’interdiction préfectorale. Un important dispositif policier avait été mis en place, jeudi après-midi dans le centre-ville de Nantes. Selon la préfecture, 500 policiers, CRS ou gendarmes mobiles étaient mobilisés. Peu après 17 h, 8 personnes parmi les manifestants avaient été interpellées quai de la Fosse et place de Jacksonville. À 20 h 30, 66 interpellations pour vérification d’identité et d’éventuels placements en garde à vue sont à signaler. Une importante vague d’arrestations s’est tenue rue Lamoricière, entre le Mémorial de l’esclavage et la place Mellinet. Au total 66 personnes ont été interpellées.

Interpellations à Nantes

Interpellations à Nantes

Une voiture de police a été incendiée mercredi par des manifestants et deux policiers en sont sortis à la hâte près de la place de la République à Paris, lors d’un rassemblement interdit contre les violences policières. Quelque 300 contre-manifestants qui criaient « Flics, porcs, assassins » ou « tout le monde déteste la police » avaient été repoussés par les forces de l’ordre un peu plus tôt avec des gaz lacrymogènes de la place, où se tenait un rassemblement de syndicats de policiers dénonçant la « haine antiflics ».

Place de la République, cet après-midi

EDIT 19/5: Le ministre de l’Intérieur a annoncé quatre interpellations, précisant que trois des hommes concernés avaient « fait l’objet de la part de la préfecture de police de Paris d’une interdiction de paraître dans les manifestations ».

Place de la République, cet après-midi

A Lille la police a procédé à des fouilles et des contrôles sur les personnes qui se rendaient à la manifestation contre la loi Travail. Certaines et certains ont été contrôlé plusieurs fois. Alors que la manifestation démarrait des policiers ont attaqué le cortège et ont procédé à deux arrestations ciblées, sans raisons apparentes : Corentin, du Syndicat étudiant et lycéen (SEL-CGT) sur Douai, et le camarade Antoine, militant actif à la CGT du Valenciennois. Corentin a été libéré au bout de plusieurs heures, mais Antoine est toujours en garde à vue.

A Lille, hier

A Lille, hier

La sixième journée de mobilisation nationale contre la loi travail à eu lieu dans plusieurs villes dans le cadre d’un dispositif sécuritaire énorme. Effectifs nombreux à Paris avec fermeture de station de métro et fouille systématique aux abords du périmètre de la manifestation. Les slogans étaient «Résistance !», «Tous ensemble tous ensemble grève générale !», «Retrait, retrait, de la loi El Khomri!»… Mais aussi «SO, collabos !»: un SO imposant avec casques et casse-têtes est démonstrativement présent. Peu avant 16 heures, de premiers débordements éclatent. Des projectiles (dont des engins incendiaires) sont lancés par des manifestants sur des CRS, à l’angle du boulevard Raspail. Lacrymogènes, affrontements, grenades de désencerclement (qui blessent au moins un manifestant). Des manifestants quittent le cortège principal et empruntent une petite rue mais sont ramenés vers la foule, évacués par des gaz lacrymogènes de CRS. 12 personnes auraient été interpellées.

Affrontements à Paris

Affrontements à Paris

Depuis samedi 14 mai, des dizaines de manifestants reçoivent des interdictions de manifester le 17 mai. Ces arrêtés sont administratifs, c’est-à-dire qu’ils ne relèvent d’aucune procédure judiciaire et ne viennent donc sanctionner aucun comportement délictueux avéré ou même supposé. Le seul fondement de ces lettres de cachet sont les notes blanches de la DGSI et le ciblage politique de manifestants qui s’organisent contre la Loi Travail. Au prétexte de la lutte antiterroriste et grâce aux pouvoirs exceptionnels de l’état d’urgence, le ministre de l’Intérieur s’octroie donc le droit de décider de qui est autorisé ou non à manifester. Les personnes « interdites » de manifestation sont menacée de 6 mois d’emprisonnement.

Manifestation contre la loi Travail

Manifestation contre la loi Travail

Les forces de l’ordre, venues en nombre, ont empêché samedi quelque 700 manifestants de défiler dans le centre de Rennes pour protester contre les violences policières, au lendemain d’une soirée d’incidents. Un dispositif très lourd de quelque 500 hommes a encerclé la vaste esplanade Charles-de-Gaulle, tout près de la gare, faisant usage de gaz lacrymogènes et de lanceurs de balles de défense pour empêcher les manifestants qui s’étaient rassemblés vers 13H00 de partir en cortège dans la ville.

Ce samedi après-midi à Rennes

Les manifestants ont lancé des projectiles en direction des forces de l’ordre en criant
« La police mutile, la police assassine ». Les manifestants étaient autorisés à quitter la place après avoir montré le contenu de leur sac-à-dos aux policiers. Les forces de l’ordre ont veillé à empêcher que des petits groupes se reconstituent dans le centre-ville. Elles étaient appuyées par deux hélicoptères, n’ont pas eu à faire usage des quatre canons à eau qui avaient été prépositionnés. Avant la manifestation, les forces de l’ordre avaient effectué 22 contrôles d’identité auprès de personnes qui se rendaient sur l’esplanade. Quatre ont été placées en garde à vue, dont une qui aurait été en possession d’un marteau et trois autres qui ont refusé de se soumettre à des prises d’empreintes.

Ce samedi après-midi à Rennes

La police allemande a annoncé dimanche l’arrestation de 120 militants écologistes à la suite d’une manifestation dans l’est du pays, visant à dénoncer le recours aux énergies fossiles. Les affrontements ont eu lieu samedi quand près de 300 manifestants ont tenté, certains avec succès, de pénétrer dans l’enceinte de la centrale thermique Schwarze Pumpe appartenant au groupe public suédois Vattenfall, à Lausitz. Deux manifestants ont été blessés lors des interpellations et emmenés à l’hôpital, a ajouté la police.

La manifestation, à laquelle participaient plus de 2.000 personnes selon les organisateurs, s’inscrivait dans le cadre de la campagne internationale « Break Free » pour exiger une réduction drastique des énergies fossiles. Depuis vendredi, les militants anti-charbon bloquent une mine alimentant la centrale thermique de Schwarze Pumpe. Samedi, ils ont réussi samedi à intercepter certains chargements de charbon, contraignant la centrale à réduire sa production. L’Allemagne, qui va fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici à 2022, dépend encore à 42% du charbon pour sa production d’électricité.

Arrestation à Lausitz

Arrestation à Lausitz

Vendredi soir, les incidents ont été très nombreux entre plusieurs centaines de jeunes et les forces de l’ordre après l’évacuation à l’aube d’une salle municipale, rebaptisée «Maison du peuple» par les opposants à la loi Travail, après douze jours d’occupation (voir notre article). Dans un premier temps, un face à face calme a débuté entre quelque 200 jeunes et des forces de l’ordre qui les empêchaient de réinvestir les lieux dont ils ont été délogés. Puis, vers 21 h 30, alors que le nombre des manifestants, dont beaucoup étaient cagoulés, avait beaucoup grossi, certains ont commencé à s’en prendre à des caméras de surveillance ou aux palissades du chantier du métro situé sur la place Sainte-Anne. Ils s’en sont pris au commissariat de la rue de Penhoët dont ils ont brisé les vitres. Une nouvelle manifestation était prévue ce samedi à Rennes contre les violences policières. Celle-ci est interdite par les autorités. Plusieurs centaines de policiers et des unités mobiles sont annoncées dans le centre-ville par la préfecture. Au total, sept compagnies de CRS et quatre canons à eau seront déployés.

Le commissariat rue Penhoët à Rennes:

A Toulouse, des incidents ont émaillé la fin de la manifestation contre la loi Travail. Après avoir emprunté le parcours prévu, les manifestants ont poursuivi leur course une fois arrivés au point supposé de dispersion. Le cortège s’est scinder en deux une fois arrivé au Canal du Midi aux environs de 14 h. Environ 800 manifestants, selon la police, se sont alors rendus devant le commissariat central, pour réclamer la libération de quatre militants, interpellés et placés en garde suite à l’occupation de la permanence de la députée Martine Martinel la veille. Une délégation syndicale ayant été reçue dans les locaux de police, ceux-ci ont été libérés une demi-heure plus tard.

Peu après 16 h, plusieurs centaines de manifestants étaient de retour au point de départ de la manifestation, à François-Verdier. C’est alors que les forces de l’ordre présentes sur place ont fait usage de grenades lacrymogènes ainsi que de grenades de désencerclement pour disperser les manifestants, place Dupuy, où trois personnes ont été interpellées. Du gaz lacrymogène a également été envoyé dans la station de métro, vers laquelle tentaient de partir des manifestants. Le cortège s’est ensuite dirigé vers le Grand Rond, où les forces de l’ordre ont procédé à de nouvelles interpellations. Au total neuf personnes ont été interpellées suite à des jets de projectiles contre les forces de l’ordre.

Les affrontements à Toulouse

Le commissariat rue Penhoët à Rennes:
Les affrontements à Toulouse

Le campus de Vanderbijlpark de la Vaal University of Technology (VUT) a été le théâtre de violents affrontements entre étudiants et policiers. L’université avait été fermée suite à une série de manifestations étudiantes cette semaine et comptait reprendre les cours. Un mémorandum remis à l’université par les étudiants cette semaine, ce qui a exigé la libération des étudiants qui avaient été arrêtés ou suspendus en raison des protestations sur le campus. De violents affrontements ont éclaté, un bâtiment a été inciendié et les policiers ont fait usage de balles en caoutchouc et de grenade de désencerclement. L’université avait annoncé l’intention de reprendre les cours le jeudi, mais elle restera fermée jusqu’à nouvel ordre.

Bâtiment incendié à la VUT mercredi

Bâtiment incendié à la VUT mercredi