Mercredi soir, les habitants du bidonville de Manguinhos à Rio ont manifesté leur colère après l’arrestation d’un homme par la police. Les forces anti-émeute sont rapidement intervenues pour disperser la foule, faisant d’abord usage de gaz lacrymogène avant de tirer à balles réelles sur les manifestants. Jose Joaquim Santana, 81, se trouvait un peu en retrait du rassemblement lorsqu’il a été atteint d’une balle dans la tête.

Emeutes à Manguinhos

Emeutes à Manguinhos

Un vaste mouvement de blocage de Bruxelles a débuté tôt ce matin pour dénoncer divers traités d’austérité qui doivent être discutés ces 19 et 20 décembre dans le cadre d’un sommet européen. Des centaines de manifestants ont bloqué plusieurs carrefour de la capitale avant de se diriger en cortège vers le Parc du Cinquantenaire, où la police avait été déployée en masse. En milieu d’après-midi, une trentaine de manifestants ont été arrêtés alors qu’ils quittaient le parc, et ce pour avoir tenté d’approcher un barrage policier. Ils ont été colsonnés et alignés au sol. Les forces anti-émeute ont ensuite évacué toute la zone pour les embarquer vers les casernes d’Etterbeek. Il y aurait par ailleurs trois arrestations judiciaires.

EDIT: Finalement, se sont plus de 120 personnes qui ont été arrêtées et emmenées aux casernes d’Etterbeek. Les forces de l’ordre ont pourchassé les manifestants jusque dans le métro, et auraient fait usage de violences lors de plusieurs interpellations.

Plus de mille étudiants issus de diverses organisations de gauche s’étaient rassemblés ce jeudi pour dénoncer l’arrestation d’une diplomate indienne aux Etats-Unis et les mesures de sécurité déployées devant le consulat américain de Calcutta suite à cette arrestation. Ils ont dénoncé les dispositions sécuritaires excessives et inutiles prises par le gouvernement indien à l’égard de la délégation américaine et ont exigé qu’elles soient immédiatement levées. Brandissant des calicots, les étudiants ont marché à travers le centre-ville avant que le cortège ne soit interrompu par les forces de l’ordre. Plus de cent étudiants ont été interpellés. Les organisations estudiantines ont réagi à cette vague d’arrestations: ‘Au lieu d’agir contre les impérialistes américains, le gouvernement de l’état a lâché sa police contre d’infortunés étudiants’.

A l’occasion de la Journée internationale des migrants hier, des centaines de militants s’étaient réunis devant un centre pour migrants à Bologne. Ils manifestaient contre la réouverture de ce centre destiné à l’identification et à l’expulsion des personnes ne disposant pas de permis de résidence ou qui ne sont pas reconnues en tant que demandeurs d’asile. Ils ont défilé devant le centre en scandant des slogans pour la fermeture de tous les centres de détention et pour la liberté de mouvement des migrants. De violents affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre en début de soirée.

Affrontements devant un centre de rétention

En juin 2009, Clément Alexandre avait été touché par un tir de flash-ball lors d’échauffourées avec la police en marge des Fêtes de la musique à Paris. Il avait eu la mâchoire cassée, deux dents fêlées et des blessures au visage, entrainant une longue incapacité de travail. Le jeune homme de 30 ans s’était tourné vers la justice administrative pour faire reconnaitre la responsabilité de l’Etat pour l’utilisation de cette arme et de ses conséquences. Le tribunal administratif a rendu ses conclusions et a condamné l’Etat, ce qui constitue une première en France dans ce type d’affaire. Suivant les conclusions du rapporteur, le tribunal a estimé qu’au regard du code de sécurité intérieure, l’Etat pouvait être tenu responsable des conséquences de violences commises lors d’attroupements. La préfecture de police de Paris a ainsi été condamnée à verser un total de 7900 euros à Clément Alexandre.

Vendredi soir, quatre policiers ont ouvert le feu durant une altercation dans le métro de Toronto, blessant un jeune homme de 18 ans. Ce dernier aurait été aperçu en possession d’un fusil dans la rame, entraînant l’intervention policière. Selon plusieurs témoins, le jeune homme a rapidement été interpellé puis mis au sol, les policiers lui hurlant de mettre ses mains en évidence. Ils le tenaient en joue lorsqu’ils ont demandé aux derniers passagers présents sur le quai de quitter les lieux. Ces derniers affirment tous avoir alors entendu une quinzaine de coups de feu. Le jeune homme a été immédiatement hospitalisé dans un état grave. Hier soir, des dizaines de personnes ont défilé dans le centre-ville de Toronto pour exiger le désarmement des policiers. Elles ont mis le feu à une effigie de cochon et ont scandé divers slogans contre les violences policières.

Manifestation à Toronto pour le désarmement des policiers

Manifestation à Toronto pour le désarmement des policiers

Un millier d’étudiants ont défilé ce matin à Milan vers le siège de la région lombarde pour dénoncer les mesures d’austérité visant le système de l’éducation. Les forces anti-émeutes avaient été déployées en force autour du bâtiment et ont chargé les étudiants à plusieurs reprises. Ceux-ci leur ont tenu tête avec des oeufs et de la farine. Quatre étudiants sont parvenus à briser le cordon policier et ont interrompu le travail de l’assemblé en déployant des banderoles et en scandant des slogans. Au final, cinq étudiants ont été blessés.

Manifestation d'étudiants à Milan

Le 29 novembre dernier, le gouvernement espagnol a approuvé un projet de loi sur la sécurité. Cette loi contient de sérieuses mesures répressives notamment contre les manifestations non autorisées. Re-baptisée ‘loi-muselière’, elle prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 30.000 euros pour une ‘participation à une manifestation non autorisée’. Hier, des milliers de personnes se sont réunies à proximité du Congrès à Madrid pour dénoncer cette loi et l’atteinte à la liberté de manifester qu’elle engendre. De violents affrontements ont éclaté à l’issue du rassemblement entre les policiers anti-émeute qui cordonnaient le bâtiment et les manifestants qui tentaient de défiler vers le centre-ville.

Répression de la manifestation contre la loi-muselière

Dans le cadre du mouvement des ‘forconis’ (mouvement lancé par les agriculteurs siciliens contre la hausse des taxes), les étudiants sont descendus dans les rues par centaines à Rome, Turin et Venise. A Rome et à Turin, ils se sont violemment opposés aux forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogène pour les disperser. Elles ont ainsi été la cible de tirs de peinture. A Venise, les étudiants ont fait face à des militants d’extrême droite, avant que la police n’intervienne brutalement. Deux personnes ont été interpellées à Venise. Cela fait maintenant plus d’une semaine que le mouvement de protestation prend de l’ampleur à travers tout le pays. Une opération de blocage de la circulation dans le centre-ville de Rome a d’ailleurs été annoncé dès mercredi dans l’attente de nouvelles mesures.

Affrontements entre étudiants et policiers en Italie

Affrontements entre étudiants et policiers en Italie

Un milliers de pompiers ont forcés de matin le barrage policier qui protégeait le 16 Rue de la Loi, le barrage n’a pas tenu bien longtemps malgré les coups de mattraques que donnaient les policiers. Ces derniers ont rapidement été débordés, les pompiers manifestent donc actuellement -chose rare- réellement devant le 16 Rue de la Loi.