Pékin a annoncé en août que le futur chef de l’exécutif de Hong Kong serait élu au suffrage universel dès 2017… mais que seuls deux ou trois candidats sélectionnés par un comité seraient habilités à se présenter au scrutin. La campagne de désobéissance civile qui couve depuis des semaines s’est brutalement accélérée dans des scènes de rue chaotiques. Les policiers avaient tiré dimanche jusque tard dans la nuit des salves répétées de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les protestataires. Ces derniers s’étaient rassemblés par dizaines de milliers dans des quartiers du centre mais avaient également débordé jusque dans Kowloon, en face de l’île de Hong Kong, sur le continent.

41 personnes blessées durant les affrontements ont été hospitalisées. Au total, 78 personnes ont été arrêtées pour des motifs divers: troubles à l’ordre public, entrée illégale dans des bâtiments gouvernementaux et violences contre dépositaires de la force publique.

Hong Kong: Week-end d’affrontements

Des manifestants manifestants ont affronté la police devant l’ambassade d’Australie à Phnom Penh, tandis que ministre australien de l’Immigration s’apprêtait à signer un accord avec les autorités cambodgienne pour l’installation au Cambodge des réfugiés asiatiques actuellement retenus dans les centres fermés australiens. Au moins un manifestant a été blessé par la police.

Le gouvernement australien versera 40 millions de dollars versés au gouvernement du Cambodge pour l’installation de ces réfugiés. Les opposants à cet accords s’indignent qu’un pays riche comme l’Australie « refile » ses réfugiés à un pays pauvre comme le Cambodge, et soupçonne les autorité cambodgienne de s’être simplement laissé acheter.

Cambodge: Manifestation contre un accord avec l’Australie sur les réfugiés

53 paysans ont été blessés dont trois grièvement, après des affrontements avec la police anti-émeute (ESMAD) le 15 septembre dans le Putumayo. Ce dimanche, Arnoldo Muñoz, un paysan blessé à la tête lors des manifestations d’il y a deux mois est décédé décès à l’hôpital de Quito Ecuador.

Les centaines de manifestants paysans du corridor Puerto Vega-Teteye (une zone rurale du Puerto Asis) exigent des solutions efficaces à la crise sociale et environnementale causée par l’expansion des opérations du consortium Colombia Energy sur plus de 12.000 hectares dans le corridor, ce qui implique le déplacement d’environ 27 communautés.

Colombie: Violents affrontements entre policiers et paysans

Une journée de troubles à Ferguson a commencé avec la destruction par incendie du mémorial improvisé pour Michael Brown, abattu par la police à 18 ans, et s’est terminée avec un autre face à face tendu entre les résidents et la police. Deux policiers ont été légèrement blessés et cinq personnes ont été arrêtées lors des affrontements hier mardi soir et mercredi matin.

Les étudiants orientés dans les établissements privés ont barré la Voie de Dégagement Nord (VDN) de Dakar hier mardi pour exiger le paiement immédiat de leurs bourses. Ils ont brûlé des pneus, occasionnant un embrouillage monstre. Les étudiants boursiers orientés vers le privé ont d’autant plus besoin de l’argent de leur bourse qu’ils n’ont pas accès, comme ceux qui ont été orientés vers une université publique, à la restauration universitaire, au service médical, à la bibliothèque.

Sénégal: Incidents à une manifestation étudiante

Sept prisonniers politiques sahraouis ont suspendu leur grève de la faim à la prison noire, à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental, après que le directeur de la prison se soit engagé à satisfaire toutes leurs revendications. Les prisonniers ont longtemps souffert dans des conditions inhumaines pour revendiquer l’amélioration des conditions de leur emprisonnement. Trois journalistes ont été arrêtés par la police marocaine à cause de leurs positions par rapport à la question du Sahara Occidental et leur défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ainsi que leurs activités pour assurer une couverture des différentes manifestations pacifiques à El Aaiun.

D’autre part, une manifestation pacifique a été violemment réprimée lundi soir dans la ville d’El Aaiun. D’autres concentrations organisées dans les rues avoisinantes ont connu le même sort. Le même jour, une autre manifestation a été sauvagement réprimée à Boujdour. Les buts de ces manifestations était d’exiger que la mission de l’ONU se charge de la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental, la libération des prisonniers politiques sahraouis ainsi que le droit à l’autodétermination.

Plus de 150 anciens ouvriers, pour la plupart des femmes, réclamant arriérés de salaires et compensations pour la perte de leur emploi étaient entrés de force mardi dans une usine sud-coréenne de chaussures dans la banlieue de Rangoun, fermée depuis juin. Cinq fonctionnaires envoyés pour tenter de calmer la situation avaient été séquestrés par les ouvriers.

Lors de l’opération pour les libérer dans la nuit de mardi à mercredi, des affrontements ont fait neuf blessés du côté des policiers, dont deux toujours hospitalisés dans un état grave. Le ministère birman du Travail avait engagé des poursuites contre l’usine après sa fermeture sans information ni paiement des ouvriers. Ceux-ci se sont vus promettre leurs salaires le 1er novembre, après la vente aux enchères de l’usine par l’Etat.

Jeudi matin, une cinquantaine de chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires avaient occupé le chantier de l’hôtel de luxe en rénovation, et s’introduisant dans le bâtiment, puis escaladant les échafaudages. Les manifestants réclamaient l’annulation de la charte Valls et revendiquaient le droit à la protection sociale. ils voulaient maintenir leur position jusqu’à 17 heures, heure de la conférence de presse de François Hollande.

La police est arrivée à 7h30 et a bloqué le site. Les manifestants se sont réfugiés dans la seule zone à laquelle les forces de l’ordre n’ont pas accès: les échafaudages. Lors de l’évacuation des occupants, un intermittent du spectacle, il a été arrêté lors de l’évacuation du chantier par les participants à 18H30, sous des motifs fallacieux. Transféré au commissariat du 6ème puis déféré au dépôt, il passe en comparution immédiate devant le tribunal ce samedi, au Palais de Justice de Paris.

France: Une inculpation après l’occupation du Lutetia

Une série de violents affrontements ont éclaté entre Palestiniens et colons israéliens après que des centaines colons aient pris d’assaut le tombeau de Joseph dans la ville de Naplouse, mercredi à l’aube, pour y exécuter des rituels talmudique. Plus de 30 véhicules militaires escortaient les bus des colons. Les forces de sécurité israéliennes ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants palestiniens en colère.

Les affrontements, liés à l’éjection de 200 familles (800 personnes!) d’un grand hôtel squatté de São Paulo, se sont soldés par neuf arrestations «pour agression, vol, incendie et affrontements avec la police». Les affrontements ont commencé quand les occupants et des militants cagoulés solidaires ont résisté à l’ordre d’expulsion, se retranchant dans l’immeuble et lançant des pierres, des bouts de bois et même des vieux fauteuils sur les force de l’ordre. Cinq policiers auraient été blessés.

La police a riposté par des tirs nourris de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. À l’aide d’un blindé, elle a fini par entrer dans ce bâtiment de 20 étages et à en expulser les sans-logis qui l’occupaient depuis six mois. Ces derniers avaient érigé des barricades à proximité de l’immeuble. Ils ont envahi des magasins et incendié un bus devant le Théâtre municipal. Deux policiers et une femme enceinte ont été blessés et hospitalisés. Les affrontements se sont étendus à d’autres secteurs du centre de la capitale économique du Brésil où la police est intervenue contre des activistes ayant pris fait et cause pour les expulsés.

Brésil: Affrontements lors de l’évacuation d’un squat