Vendredi, des centaines de personnes ont défilé dans le centre de Santiago en hommage à Matias Catrielo. Il y a six ans, le jeune mapuche de 21 ans, étudiant en architecture, a été tué par la police dans un domaine appartenant à un grand propriétaire, Werner Luchsinger, dont une partie est revendiquée par les communautés capuches. De violents affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants qui dénonçaient par ailleurs la violente répression dont sont victimes les communautés autochtones.

Répression d'une manifestation en mémoire d'un jeune mapuche

Les autorités brésiliennes vont créer une force anti-émeute spéciale pour aider la police à contrôler les manifestations auxquelles elles s’attendent en marge de la Coupe du Monde. Le colonel à la tête de la National Security Force a annoncé vendredi que 10.000 policiers anti-émeute sélectionnés parmi toutes les forces du pays seront déployés dans les douze villes accueillant des matchs entre le 12 juin et le 13 juillet.

Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes ont été tuées à Paris. Sakine Cansiz était une des fondatrices du PKK, Fidan Dogan une représentante du KNK, le Congrès National du Kurdistan tandis que Leyla Soylemez était une jeune militante. Alors que ce triple meurtre reste irrésolu, que les autorités françaises refusent d’y impliquer le gouvernement turc, et que des milliers de militants kurdes sont actuellement emprisonnés en Turquie mais aussi dans plusieurs pays européens, un vaste appel à la manifestation a été lancé pour ce jeudi 9 janvier avec pour mot d’ordre: ‘Justice pour Sakine, Fidan et Leyla’, mais aussi ‘Liberté pour Ocalan et pour tous les prisonniers politiques révolutionnaires et progressistes enfermés par le régime réactionnaire de Turquie’. Manifestation le jeudi 9 janvier à 18h – Monument aux morts – Toulouse.

Affiche pour le rassemblement à Toulouse pour Sakine, Fidan et Leyla

Affiche pour le rassemblement à Toulouse pour Sakine, Fidan et Leyla

Cela fait plusieurs semaines que les ouvriers du textiles descendent dans la rue à Phnom Penh et à travers le pays. Ils exigent le passage à un salaire minimum de 160 dollars mensuel alors qu’il est actuellement fixé à 80 dollars. Le gouvernement a promis de le porter à 95 dollars en avril prochain, ce qui est jugé largement insuffisant et a donc entrainé ce vaste mouvement de contestation. Alors que cela fait des mois que la mobilisation perdure, comme en novembre dernier, les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur la foule. Les tirs ont eu lieu alors que des milliers d’ouvriers bloquaient une route devant leurs usines. Trois personnes sont mortes et deux autres ont été blessées. Le porte-parole de la police militaire a déclaré: ‘Nous étions inquiets pour la sécurité, alors nous devions réprimer’. Les manifestants faisaient face à la police armée avec des bâtons, des pierres et des cocktails Molotov.

Manifestant tué au Cambodge

Manifestant tué au Cambodge

Les districts de Merkez, Seyhan, İlçesi’nin, Hürriyet, Denizli, Dağlıoğlu, Şakirpaşa et 19 Mayıs ont été le théâtre d’affrontements le 28 décembre entre les manifestants kurdes sympathisants du PKK et la police anti-émeute turque. Des barricades de cables, blocs de béton et bidons ont été érigées et les manifestants ont affrontés les blindés et auto-pompes de la police avec des pierres et des cocktails Molotov.

émeute kurde à Adana

émeute kurde à Adana

Pour la troisième fois depuis le début de l’année, les habitants de la localité de El-Meridj, près de Constantine, sont descendus dans la rue pour exiger une amélioration de leur cadre de vie. Selon eux, ils ont épuisé toutes les voies de recours légales et ont donc décidé de radicaliser leur mouvement. Des dizaines d’habitants ont donc bloqué hier l’axe routier reliant El-Meridj à l’autoroute Est-Ouest avec des pneus brûlés, des blocs de pierres et des troncs d’arbre. Les 4500 habitants de la localité revendiquent leur droit au logement rural, la construction d’une polyclinique et d’un CEM (Collège d’Enseignement Moyen) dans le village. La brigade anti-émeute est intervenue pour disperser la foule et rétablir la circulation. Face à la résistance des habitants, elle a fait usage de la force, blessant au moins huit personnes. Quinze manifestants ont en outre été interpellés.

La police turque a interpellé une femme dans la province de Manisa (ouest du pays) le 29 décembre en marge d’un discours prononcé par la Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Nurhan Gül a montré une boîte à chaussures depuis son balcon durant la prise de parole du politicien en référence aux millions découverts dans des boîtes à chaussures dans le cadre de l’enquête pour corruption qui secoue le gouvernement. Quelques minutes après son geste, des policiers et des agents privés ont fait irruption dans son appartement et l’ont emmenée au commissariat local. Après plus de deux heures d’interrogatoire, Nurhan Gül a été libérée dans l’attente de son procès.

A Grenoble, le budget 2014 prévoit un allongement du temps de travail pour les pompiers. Vendredi matin, ce budget était à l’ordre du jour du conseil général qui devait voter cette réforme du volume-horaire auquel s’opposent fermement les pompiers. Plus de 150 d’entre eux s’étaient rassemblés devant la préfecture où ils ont demandé à être reçu par le président. Ils ont été accueillis par 90 CRS qui ont formé un cordon pour empêcher les manifestants d’entrer dans le bâtiment. Ces derniers ont tenté de forcer le passage en aspergeant les policiers avec une lance à incendie. La réponse s’est faite à coups de flashball et de gaz lacrymogène. Un pompier a été grièvement blessé à l’oeil et immédiatement hospitalisé. Une opération en urgence n’a pas permis de sauver son oeil. En fin de journée, alors que le budget venait d’être voté, une délégation des pompiers a été reçue par les autorités.

Pompiers vs policiers à Grenoble

Des habitants de Sidi Bouzid et de la délégation de Menzel Bouzaiane ont mené jeudi, une manifestation suivie d’un sit-in à partir du siège de l’Union régionale du travail (URT) de Sidi Bouzid, jusqu’au district de la garde nationale, pour demander la libération de Abdesselam Hidouri, membre du syndicat régional de l’enseignement secondaire, et Ferid Slimani, professeur, arrêtés mercredi sous l’accusation d’intrusion dans un poste de sécurité et tentative d’incendie.

La police a violemment réprimé les manifestants qui étaient descendus dans les rues d’Istanbul ce vendredi pour dénoncer un gouvernement turc corrompu. Des centaines de personnes scandaient ‘Partout corruption’ en tentant de se rassembler sur Istikal Avenue, dans la zone de Taksim. La police a tiré des gaz lacrymogène et des jets d’eau contre les manifestants pour les disperser. Elle a ensuite tiré des balles en caoutchouc sur la foule qui exigeait une démission du gouvernement suite aux récentes révélation de corruption et la démission de trois ministres. Certains manifestants ont répliqué en tirant des feux d’artifice sur les forces de l’ordre. Aucun bilan n’a été établi, mais selon plusieurs témoins, de nombreuses ambulances et plusieurs camions de pompiers ont été envoyés sur place.

Manifestation contre la corruption du gouvernement turc