Des heurts ont opposé mardi soir à Rio des manifestants et la police, à l’issue d’une manifestation d’enseignants d’écoles publiques en grève depuis plus de deux mois. C’est 45 minutes après que le syndicat des professeurs a annoncé la fin de la manifestation (qui avait réuni 10.000 personnes) que le Black Bloc a attaqué avec des pierres et des cocktails Molotov la police qui a riposté avec des tirs nourris de bombes lacrymogènes et sprays de poivre pour les disperser. Trois manfirestants ont été arrêtés, une voiture de police a été incendiée et une agence bancaire saccagée.

La grève dure depuis 61 jours. Les professeurs exigent la reprise des négociations avec la municipalité qui gère les écoles et le retrait d’un plan carrière qui ne concerne que ceux qui travaillent 40 heures par semaine dans la même école, soit 7% d’entre eux. Actuellement, ils gagnent à peine 25 réais (8 euros) de l’heure. Les écoles publiques sont fréquentées par les couches pauvres de la population. Les enfants des classes plus aisées sont scolarisés dans le privé.


A Sao Paulo, une manifestation de paysans sans terre a dégénéré en saccages de banques et affrontements violents de manifestants masqués avec la police. Elle avait été précédée d’une manifestation d’étudiants réclamant la «démocratisation» de l’université.

Après avoir passé près de trois mois dans la clandestinité Luis Goñi , qui a été condamné à six ans de prison pour son appartenance à Segi, (organisation de la jeunesse basque illégalisée par Madrid) était réapparu sur la Place Nabarreria à Iruñea (Pampelune) en Navare.
Les gens décidés qui avaient formé un mur populaire autour de lui ont été chargés, brutalisés par la police espagnole, Après avoir pris Goñi , la police a fait au moins deux charges à balles pour disperser les militants solidaires Au moins trois personnes ont été blessées par l’action violente de la police .

Des policiers zimbabwéens ont dispersé à coups de bâtons une manifestation de femmes de mineurs protestant contre les salaires impayés de leurs époux, faisant quatre blessées graves, dont l’une est entre la vie et la mort dans l’unité de soins intensifs. Deux des manifestantes ont été arrêtées puis relâchées. Une centaine de femmes de mineurs de Hwange Colliery Company, la plus grosse société de charbonnage du pays, avaient organisé une marche pour réclamer les salaires en retard de plusieurs mois. Selon une radio d’information sud-africaine, les femmes avaient décidé de manifester elles-mêmes de peur que leurs maris ne soient licenciés s’ils participaient à une marche de protestation.

police zimbabwe

police zimbabwe

Dans l’après-midi de samedi, des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre de Turin contre la politique menée par la Ligue du Nord et pour réaffirmer l’esprit de solidarité de la lutte contre le racisme. Une quantité impressionnante de policiers anti-émeutes avait été déployée. Ceux-ci ont chargé le cortège à plusieurs reprises et ont fait usage de gaz lacrymogène de façon indiscriminée sur la foule. Quatre manifestants ont été interpellés.

Répression à Turin

Samedi, plus de 4000 personnes s’étaient réunies dans le centre de Baku pour dénoncer les résultats des dernières élections. Celles-ci ont reconduit pour un troisième mandat le président Ilham Alijev. La population accuse le gouvernement d’avoir arrangé le scrutin et réclame l’organisation d’un nouveau vote. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule. Selon des témoins, les policiers ont frappé et battu les manifestants. D’après certaines sources, au moins dix personnes ont été interpellées.

Répression à Baku

Répression à Baku

À 14h30 avait lieu une manifestation à Pampelune pour soutenir Luis Goñi condamné par l’état espagnol à 6 ans de prison pour son appartenance à la mouvance indépendantiste basque (SEGI, organisation de la jeunesse indépendantiste de la gauche basque, auto-dissoute depuis) et pour dénoncer la répression ininterrompue contre le peuple basque en lutte. Plusieurs milliers de personnes présentes à cette occasion où Luis Goñi avait annoncé qu’il serait là dans la rue.

luis goni

Ce qu’il a fait et où il est présent à cette heure-ci (Plaza Nabarreria) et que vous pouvez visionner en direct sur une place du vieux quartier de Pampelune (Iruñea). La transmission restera ininterrompue jusqu’à l’intervention des forces de la Police espagnole maintenant ou dans la nuit face au mur humain de protection de Luis Goñi. Voir la vidéo livestream

luis goni

A Bondoukou, dans la région du Zanzan, au nord est de la Côte d’Ivoire, les villageois manifestent suite à la destruction des sols arables et au refus de la société minière indienne Taurian (qui recherche du manganèse en éventrant le sol à la dynamite) à se limiter aux zones qui lui ont été concédées. Les agriculteurs locaux en colère qui voient leurs terres être illégalement exploitées et polluées à leur insu, ont subit l’intervention des forces de l’ordre et au moins quatre d’entre eux ont été arrêtés et embarqués par la gendarmerie. La société Taurian a dépassé les limites de 1000 km2 que lui confère la loi et que les 3 ans accordés pour l’exploration sont expirés .

manifestation côte d’ivoire

manifestation côte d'ivoire

Jets de pierres contre canons à eau… Une manifestation a tourné en affrontement à Santiago du Chili. Les manifestants soutenaient la cause des Indiens Mapuches, lesquels marchaient un peu plus tôt pour dénoncer une loi anti-terroriste. Les Indiens Mapuches du Chili, qui réclament la restitution de leurs terres depuis plus d’un siècle, sont régulièrement victimes de répression.

Voir la vidéo sur Euronews

Quelques 200 étudiants s’étaient massés à proximité de l’entrée du campus de la Middle Eastern Technical University de Ankara où doit commencer la construction d’une autoroute. Les étudiants dénonçaient également les descentes de police menées le 30 septembre dernier contre des militants de gauche. Les travaux entraîneront la destruction, entre autre, de plus de 3000 arbres sur le terrain de l’université. Depuis le 6 septembre, les manifestations d’opposants au projet se multiplient et sont invariablement réprimées par les forces de l’ordre. Hier, la police n’a pas dérogé à la règle. Elle a eu recours à des canons à eau et à des gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement. Une grenade lacrymogène a, en outre, mis le feu à une zone boisée du campus.

Incendie à cause d’une grenade lacrymogène

Incendie à cause d'une grenade lacrymogène

Hier, les ouvriers de l’usine Liberty Fashion Wears Ltd devaient recevoir leurs arriérés de salaire ainsi qu’une prime de vacances. Or, à 9h du matin, ils ont trouvé le bâtiment fermé et une note sur la porte disant qu’ils ne seraient pas payés avant dimanche. Révoltés, ils sont allés bloquer la route menant à l’usine, mettant le feu à des troncs d’arbre. La Industrial Police est rapidement intervenue pour les disperser. Elle a tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, blessant au moins trente manifestants.