Hier, dans la banlieue ouest de Paris, les ouvriers Goodyear ont manifesté devant le siège français de la compagnie afin de protester contre le projet de fermeture de leur usine. Déjà le mois dernier, ils avaient été plus de mille à marcher dans les rues d’Amiens. Hier, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants entraînant des jets de pierres et autres projectiles. D’après le service presse de la police parisienne, 6 ouvriers et 19 policiers auraient été blessés au cours des affrontements tandis qu’un ouvrier a été arrêté.

Manifestation des ouvriers Goodyear

Manifestation des ouvriers Goodyear

À deux jours du verdict dans la deuxième partie du procès concernant un match de football en marge duquel plus de septante personnes étaient mortes l’an dernier, de nouvelles manifestations ont eu lieu hier soir à Port-Saïd. Touché à trois reprises par des balles policières, un homme de 33 ans est décédé dans la nuit après qu’un médecin ait tenté en vain de le ranimer. Ce même médecin a déclaré avoir constaté au moins 73 blessés au cours de la soirée. C’est le septième décès à Port-Saïd depuis le début de la vague de protestation dimanche soir à l’annonce du transfert hors de la ville des 39 personnes détenues en ville dans le cadre de cette affaire.

Les manifestants égyptiens, qui demandent la libération de prisonniers, ont affronté la police pour le quatrième jour consécutif mercredi dans les rues de Port-Saïd, au débouché du canal de Suez sur la Méditerranée. Les émeutes ont commencé fin janvier après la condamnation à mort de 21 personnes, des supporters du club de football Al Masri de Port-Saïd, mises en cause dans une bousculade qui a fait 74 morts en février 2012 en marge d’un match de football au stade de la ville.

Les troupes armées ont tenté de séparer la police et les manifestants. Un soldat a dû être évacué après avoir été blessé par un tir de gaz lacrymogènes. « Le peuple veut renverser le régime, » ont scandé les manifestants qui demandent la libération de plusieurs de leurs camarades arrêtés mardi. Ces slogans étaient les mêmes que ceux scandés lors du renversement d’Hosni Moubarak, qui a laissé la place à un gouvernement élu dirigé par les islamistes. Depuis dimanche, les heurts ont fait six morts parmi lesquels figurent trois policiers et plus de 400 blessés.

Egypte: Quatrième jour d’affrontements à Port Saïd

Quelques milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal contre la hausse des frais de scolarité. La manifestation s’est mise en branle peu après 20h30. Deux heures plus tard, toutefois, le Service de police de Montréal, prétextant des incidents, a lancé un ordre de dispersion dans les deux langues. Des projectiles et une cinquantaine de pièces pyrotechniques ont été lancés vers les policiers qui ont fait usage de grenades assourdissantes. Ils ont aussi chargé la foule en frappant sur leur bouclier. La manifestation s’est scindée en plusieurs petits groupements.

Un policier et un manifestant ont été blessés lors des affrontements. Le premier aurait subi une blessure légère près d’un oeil, résultat d’une pièce pyrotechnique. Le second a été coupé à une jambe. Une cinquantaine de personnes ont été prises en souricière et ont été arrêtées autour de minuit. Un constat d’infraction leur a été remis pour attroupement illégal. Au moins trois autres arrestations isolées ont été effectuées, pour méfait ou bris de condition. Une vitrine d’un hôtel et deux autres d’institutions bancaires qui ont été fracassées.

Canada: 62 interpelations, dix arrestations à Montréal

Vendredi 1er mars, le bureau de recrutement de la gendarmerie nationale de Poitiers a été le théâtre d’une manifestation éclair d’une dizaine opposants à Notre-Dame-des-Landes qui ont déployé une banderole et collé des affiches « Pour faire du fric il faut du flic ».

France: Action pro-ZAD à la gendarmerie de Poitiers

Il y a quelques jours, les autorités égyptiennes avaient pris la décision de transférer hors de la ville 39 prisonniers attendant leur verdict, prévu samedi, dans un procès concernant des violences qui ont fait 74 morts après un match de football à Port-Saïd en février 2012. Depuis, la population de Port-Saïd descend quotidiennement dans les rues de la ville pour contester cette décision et dénoncer l’énorme présence policière. Hier, à nouveau, de violents affrontements ont opposé les manifestants et les forces anti-émeutes, gaz lacrymogènes contre cocktails Molotov. Des slogans anti-police ont été peints sur de nombreux bâtiments alors que de nombreux véhicules blindés avaient déployés dans toute la ville, en particulier autour des bâtiments publics et des locaux d’entreprises.

Au Caire également, des affrontements se sont déroulés entre les forces de l’ordre et des manifestants venus participer aux funérailles d’un militant tué en janvier lors de précédentes manifestations.

Emeutes à Port-Saïd

Les villageois de Shangpu (province de Guangdong, sud de la Chine), occupent en masse les rues et la place du village depuis vendredi dernier, en accusant les fonctionnaires locaux d’être corrompus et de vendre les terres locales à des spéculateurs. Des gros bras envoyés par les spéculateurs et leurs hommes sur place ont tenté de déloger les habitants, mais ont été repoussés dans des scènes de colère populaire qui a vu la destruction d’une trentaine de voitures. La police est ensuite intervenue, arrêtant six personnes. Plus de 10 personnes ont été blessées, mais la rue reste aux villageois.

Chine: Les villageois contre l’accaparement des terres

Les affrontements ont repris hier samedi à Mansoura, après les funérailles du jeune homme tué dans les affrontements de la veille. Le jeune avait été renversé par un véhicule de police. Les manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers, bloqué des rues et lapidé la prison. Les forces de l’ordre ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes.

Egypte: De nouveaux affrontements à Mansoura

Samedi, les forces de répression de la monarchie du Bahrein ont attaqué à la matraque et au gaz lacrymogène un rassemblement pacifique de manifestants qui s’étaient réunis devant l’hôpital Salmaniya où se trouve le corps de Mahmoud al-Jaziri, un manifestant de 20 ans tué par la police. Les autorités refusent de rendre le corps à la famille, de peur que les funérailles se transforment en démonstration contre le régime.

Bahrein: Encore la répression

En fin de semaine, les autorités de la ville de Zurich ont annoncé leur intention d’évacuer le Squat de la Binz, occupé depuis 2006. Hier, en fin de soirée, des centaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer cette décision et empêcher l’évacuation. Peu après, plus de 1000 personnes ont rejoint les militants présents et les membres du squat. Les forces de l’ordre sont intervenues pour contenir la foule, faisant usage de gaz lacrymogènes, de lances à eau et de balles en caoutchouc. Les manifestants, après leur dispersion, se sont rabattus dans divers quartiers de la ville. Des containers et des voitures ont été incendiés et des bâtiments maculés de peinture. Personne n’a été interpellé ni blessé selon les premiers rapports des autorités.

Contre l’éviction d’un squat à Zurich

Contre l'éviction d'un squat à Zurich